Le lancement de deux satellites de la constellation Galileo, le GPS européen, s’est déroulé parfaitement vendredi. Sauf qu’après vérification, le lanceur russe Soyouz ST et spécialement l’étage supérieur conçu par NPO Lavotchkine ne les a pas largués sur la bonne orbite.
Les deux satellites Galileo d’une masse de 714,3 et 715,3 kg devaient être placés sur orbite « circulaire, inclinée à 55 degrés et avec un demi grand axe de 29 900 km » rappelle Arianespace. Sauf que, patatras, l’orbite effectivement atteinte « est elliptique avec une excentricité de 0,23, un demi grand axe de 26 200 km et une inclinaison de 49,8 degrés ». C’est donc pour l’instant un échec alors que ces satellites numérotés 5 et 6 doivent être d’importants maillons du programme Galileo, le système de positionnement européen concurrent du GPS américain comprenant à terme une trentaine d’engins dont 24 opérationnels.
Un commission d’enquête pour déterminer les causes du problème
Les explications de ce bug sont pour l’instant (très) prudentes. « Une anomalie se serait produite pendant la phase de vol de l’étage supérieur Fregat, conduisant à une injection des satellites sur une orbite non-conforme » esquisse Arianespace. De fait, dès aujourd’hui, celle-ci va mandater avec l’Agence Spatiale Européenne (ESA) et l’Europe une commission d’enquête indépendante pour déterminer l’origine du problème et proposer d’éventuelles corrections pour les futurs vols.
« Cette commission travaillera en coordination avec les partenaires russes du programme Soyouz en Guyane. Arianespace est déterminée à servir au plus vite les ambitions spatiales de l'Union européenne dans le cadre du programme Galileo » prévient Stéphane Israël, le PDG d’Arianespace qui multiplie « ses excuses les plus sincères » à l'ESA et à la Commission européenne, laquelle finance à 100 % ce programme. Selon leur sens, les conclusions de cette enquête pourraient entrainer le report du lancement d’un nouveau Soyouz programmé en décembre prochain.
Quelles conséquences sur les fonctionnalités GPS ?
Sur France Info, Jean-François Clervoy, spationaute à l'Agence spatiale européenne évoque deux pistes, tirées d’autres expériences malheureuses dans le passé : des moteurs éteints un peu trop tôt ou un bug de positionnement des capteurs de navigation du lanceur. « Dans tous les cas, assure-t-il, cela n'altère pas la fonction de navigation puisqu’elle prend en compte la position exacte du satellite. Selon les cas, on pourra corriger rapidement, cela peut prendre quelques jours, quelques semaines, quelques mois. »
Du côté d’Arianespace, on ne partage pas encore cette fin plus heureuse, préférant rassurer ceux qui craignent que le ciel ne leur tombe sur la tête : « l’état et le positionnement de l’étage supérieur Fregat et des deux satellites sont stables et ne présentent aucun risque pour les populations. »
Commentaires (193)
#1
Et ils vont en faire quoi des satellites ? Décorer l’espace ?
#2
ou un bug de positionnement des capteurs de navigation du lanceur
Fallait pas utiliser le GPS. " />
" />
#3
C’est un comble pour un système de positionnement d’être mal positionné.
#4
Hummm
Le truc à pas louper …bizarre.
Croire à la théorie du complot … y a qu’un pas.
Certains n’y gagnera pas si l’Europe se libèrerait de la main mise des US …m’enfin !
C”est du gâchis .
#5
#6
#7
#8
Si je me rapelle l’intéret d’avoir son propre système de géolocalisation permet de retomber sur ses pattes en cas de guerre avec les US, c’est ça?
Mais aller attaquer le satellite ennemi c’est possible non?
#9
#10
#11
Pour la possibilité de sauvetage des sat, il faut savoir qu’ils ne disposent chacun que de 73Kg de carburant Hydrazine, ce qui donne un DeltaV max de 720m/s, or d’après les premiers calculs il en faudrait 770m/s.
Donc impossible aux sat de se replacer sans aide extérieure.
De plus, ce carburant sert normalement au satellite tout au long de sa vie pour se repositionner à cause des dérives, de plus une règle impose maintenant que tout sat en fin de vie doit avoir assez de carburant pour être projeté dans l’atmosphère afin de réduire les déchets en orbite. Donc c’est mission impossible. Ces sat vont surement servir d’essai pour ne seront pas exploitable.
Il faudra donc reconstruire 2 satellites, qui ajoutera environ 2 mois de retard supplémentaire au programme qui n’en est déjà qu’à 6 de retard. Bref un peu d’argent de perdu (assurance) et du temps.
Ce projet est quasi mort né, le GPS v2 américain va mettre une grosse claque à Galiléo, puis quid de l’Europe, plusieurs pays qui n’arrive pas à avoir les mêmes standards, la même ligne de conduite, les mêmes mesures etc… Ca ne marchera pas.
#12
Ça ne serait pas arrivé avec Kerbal Space Program " />
#13
#14
Fallait ce fâcher avec Poutine !!!
Les deux … … rappelle Arianespace.
le lanceur russe Soyouz ST
=
" />
A quoi sert l’EU et Ariane Espace et la Guyane si c’est pour balancer tout ça avec du soviétique !!
#15
#16
encore un coups de klingons
#17
#18
#19
#20
Tiens, je pensais que le projet Galileo avait finit par être abandonné, n’en entendant plus parler ^^
#21
#22
#23
Adresse Web :
http://www.youtube.com/watch?v=FraKGr7mhzk
" />
#24
#25
un coup des chinois, ils ont installé un rayon tracteur sur leur station spatiale boite de conserve.. " />
blague à part, NPO Lavotchkine a une obligation de résultat ? ils ont une assurance ? :)
#26
#27
Suffirait d’envoyer un Gundam pour placer les satellites sur la bonne orbite, franchement je vois pas le problème " />
Mais bon je pari qu’on va encore nous balancer une histoire de budget, au pire on monte le Gundam via l’ascenseur orbital et voilà…
Ah mince on est qu’en 2014 et non en 2114 " />
#28
#29
#30
#31
#32
Se détacher des américains.. oui pourquoi pas, mais est-ce vraiment le moment de claquer des milliards aussi connement?
ce ne pouvait attendre quelques mois / années?
Enfin bon, dette, chômage toussa toussa c’est moins important que vouloir concurrencer les ‘ricains " />
#33
#34
#35
#36
Les Russes ont décidément du mal avec les lancements de satellites de navigation…
Entre leurs Protons remplis de satellites Glonass qui font demi-tour pour s’écrabouiller à côté du pas de tir et cet étage défectueux qui perd deux Galileo, ils n’ont vraiment pas de chance.
#37
#38
#39
#40
#41
Serait-ce encore un souci dans les unités de mesure ? C’est arrivé plusieurs fois pour les projets européens, système métrique, système hérétique anglo saxon toussa toussa
#42
#43
#44
Bon, si on peut réutiliser les satellites, même si ce n’est pas dans les conditions prévues au départ, ça peut le faire, il n’y a pas perte sèche.
Mais bon, c’est pas vraiment glop pour la suite. Surtout que c’est une couille de plus dans une longue série de merdes qui sont survenues ces dernières années avec l’astronautique russe…
Pas vraiment encourageant pour acheter des lanceurs russes, d’ailleurs…
#45
#46
#47
#48
#49
#50
#51
#52
#53
#54
#55
#56
#57
#58
C’est donc pour l’instant un échec alors
Le traitement de l’incident est malhonnête. Ce type de problème arrive bien plus souvent que vous le pensez (je bosse pour le spatial). Il existe des solutions (elles sont en partie citées, ouf!) et de manière plus générale, l’incident ne posera de problème que sur la durée d’opération des 5 et 6. Pas de panique donc.
#59
#60
#61
#62
#63
#64
#65
#66
J’ai un peu de mal à saisir le rapport entre les russes et arianespace?
#67
#68
#69
#70
#71
#72
#73
#74
#75
#76
#77
#78
#79
#80
#81
#82
#83
#84
#85
On a un lanceur européen qui fonctionne très bien avec très peu de raté pourquoi ne pas l’utiliser ? ah trop chère… Dans ce cas utilisons Soyouz, merde c’est raté, on a voulu économisez quelques centaines de milliers d’euros, du coup on va en perdre bien plus pour rattraper cette bourde…
#86
#87
Et créér un satellite “remorqueur” de l’espace c ‘est impossible ? un satelitte avec un système d’accroche, de bonnes réserves de carbu, des moteurs qui poussent un peu et il va tirer les satelittes sur la bonne trajectoire …
C’est moins cher que les navettes et ça use moins les réserves de carbu des satelittes de galiléo, bon faut juste que ce satellite “bic” ne soit pas lancé par soyouz ou bien on va tourner en rond…" />
#88
#89
#90
#91
#92
#93
#94
#95
#96
#97
#98
Autant lancer un nouveau satellite dans ce cas… C’est plus simple.
Ben, entre deux satelittes (très performants avec des équipements qui doivent couter un bras) perdus ou presque et un satelitte qui est plus léger et qui n’a qu’un moteur et un systême d’accroche (qui va en sauver deux) faudrait calculer …
Les européens ont fait le ravitailleur pour l’ISS donc on sait faire des “rencontres” spatiales automatisées, après si effectivement ça coute moins cher de (re)lancer du neuf, pas de problème.
Même si, ça ajouterai une compétence loin d’être inutile pour la suite.
#99
Mince, les impots vont encore augmenter !! " />
#100
#101
Voilà ce qui se passe quand on fait confiance aux Russes…
Il est grand temps d’envoyer balader Poutine
#102
#103
#104
#105
#106
#107
#108
#109
#110
Ca ne viendrait pas du déplacement des poles qui aurait faussé les instruments par hasard ? " />
#111
#112
#113
#114
sinon quelqu’un a appelé bruce willis ?
#115
#116
#117
#118
Non mais on pourrait imaginer des robots qui viennent ravitailler les satellites, mais je pense pas que les satellites aient un système d’arrimage.. Donc là c’est baisé ! Mais réfléchir pour la prochaine fois " />
#119
#120
Tout ça sera plus simple quand on aura un ascenseur spatial.
#121
#122
#123
#124
#125
#126
#127
#128
#129
#130
#131
#132
#133
#134
#135
#136
#137
#138
#139
#140
#141
#142
#143
Ca fait une grosse correction pour le peu de propulsions qu’embarquent les satellites !
#144
#145
#146
#147
#148
#149
Echelle, ventouse, ascenseur, y a deja plein de solutions proposées ici ! Au cas où l’agence spatiale nous lise j’en ajoute une :
Yaka faire peter une bombe de la bonne taille dans le bon secteur pour “soulever” les sat à la bonne altitude. Au pire, ils utilisent le jus du sat pour corriger après coup.
Facile " />
#150
#151
#152
#153
#154
#155
#156
#157
#158
#159
#160
#161
#162
#163
#164
Tel que j’avais compris le GPS, on connait à tout moment la position de tous les satellites, mais on ne connait pas ni sa position ne l’heure qu’il est (4 inconnues scalaires). Avec 4 satellites en vue, on a 4 équations pour 4 inconnues, et paf, ça fait des chocapics donne la position! Qu’un satellite soit ici ou là-bas importe peu, il faut juste savoir où il est.
Vu le ramdam, il doit y avoir un détail qui m’échappe, quelqu’un connait suffisamment le fonctionnement du GPS pour me l’expliquer ?
#165
#166
#167
#168
#169
#170
Il ne fallait pas utiliser le GPS pour positionner ces 2 satellites Galileo dans l’espace. " />
#171
#172
#173
#174
#175
#176
#177
opération réussie, patients morts !
#178
euh….quel est le tarif de toute cette opération ?
en cas de réussite pourrions-nous jeter tous nos GPS ?
#179
#180
#181
#182
#183
#184
#185
#186
#187
On peut même considérer qu’un proto qui foire n’est pas forcément un échec, s’il foire correctement. En programmation, c’est une bonne pratique de tester les cas qui foirent, pour voir si on a un message d’erreur propre plutôt qu’un message abscons ou un plantage, par exemple.
Bon, là, ça fait cher l’essai, certes.
#188
#189
#190
#191
Forcément quand y’a pas de produits explosifs dans ce qu’on fabrique, on a moins de risques d’avoir de la casse aux essais " />
Et même dans un satellite il peut y avoir de la casse au premier démarrage. Une carte électronique qui claque, une roue de réaction qui casse, un fil électrique qui surchauffe et fond… Évidemment c’est rare, parce qu’avant d’être assemblé les sous-ensembles ont déjà été prototypés et testés en labos avant. Et dans lesdits labos, il y a régulièrement de la casse sur les protos.
#192
Galileo : « On aurait mieux fait de le lancer avec Ariane »