Droit à l'oubli : la France concentre 20 % des demandes adressées à Google

Droit à l’oubli : la France concentre 20 % des demandes adressées à Google

France > Allemagne

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Marc Rees

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Droit

04/07/2014 4 minutes
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Droit à l'oubli : la France concentre 20 % des demandes adressées à Google

Le moteur de recherche Google a reçu plus de 70 000 demandes d’effacement des résultats de la part des internautes européennes entre le 29 mai et le 30 juin 2014. Dans le lot, la France arrive en tête en concentrant 20 % des demandes et le plus grand nombre d’URL à déréférencer.

Changement Logo Google septembre 2013

 

Selon les premiers chiffres fournis par Google, 70 000 demandes tendant à l’effacement des données ont été adressées au moteur entre le 29 mai et le 30 juin. Sur ce premier mois, la France arrive en tête avec 14 086 requêtes soit 20 % du total. Proportionnellement, le pays représente un peu plus de 10% de la population de l’Union européenne. Nous sommes suivis de près par l’Allemagne avec 12 678 demandes. Viennent ensuite le Royaume-Uni avec 8 497 demandes, l’Espagne (6 176) et l’Italie (5 934).

 

À chaque demande correspondent plusieurs URL. Le total s’étend à 267 550 liens. La France est au coude à coude avec l’Allemagne, même si elle remporte déjà le match : 47 927 URL ciblées contre 47 014 chez nos voisins. Assez loin derrière, le Royaume-Uni (34 597), l’Espagne (21 564) et l’Italie (23 321).

La CJUE a ignoré les effets de bord de cette procédure

Google ne fournit pas encore de données sur les URL effectivement effacées, pas plus que sur les motifs sur lesquels se sont appuyées ces demandes. Depuis un arrêt de la Cour européenne de justice du 13 mai 2014, Google, reconnu responsable des données personnelles traitées dans son moteur, est en tout cas tenu d’effacer ces résultats lorsqu’ils sont « obsolètes, non pertinents ou inappropriés ». Par ces trois critères, la CJUE a fait de Google le juge de l’opportunité de ces demandes qui touchent de plein fouet au droit à l’information et à la liberté d’expression.

 

La puissance confiée à Google dans ces traitements a été superbement ignorée par la CJUE. Intervenu en amont de son arrêt, l’avocat général avait pourtant prévenu : cette procédure de notification et de retrait constituerait finalement « une affaire privée entre la personne concernée et le fournisseur de services de moteur de recherche. Cela reviendrait à ce qu’un particulier censure son contenu publié. »

D’abord l’éditeur puis le moteur, réclamait la CNIL

Avant cet arrêt, le secrétaire général de la CNIL nous avait donné son sentiment sur ce droit à déréférencement. L’autorité de contrôle des données personnelles prônait en effet un système à deux étages : l’individu intervient d’abord auprès de l’éditeur du site pour obtenir l’effacement de l’information nominative, puis se retourne vers le moteur pour terminer ce gommage : « à partir du moment où j’ai obtenu un droit à l’effacement d’une information, la logique voudrait que j’en obtienne le déréférencement nous exposait Édouard Geffray. C’est finalement la prolongation naturelle auprès des moteurs de recherches : si au niveau d’un site vous obtenez la correction d’une information sur vous pour laquelle vous avez un motif légitime d’effacement, l’idée est d’obtenir la correction corrélative de la photographie auprès des moteurs. »

 

Une logique que n’a pas suivie la CJUE, laquelle a considéré qu’on pouvait exiger l’effacement directement dans les mains des moteurs, sans passer préalablement par l’éditeur de l’article litigieux.

 

La CJUE qui rêvait de procédures silencieuses doit maintenant se boucher les oreilles : le dispositif a lancé un beau bruit à l’échelle européenne, seule zone où s’applique le droit à l’effacement, provoquant l’effet exactement inverse de ce que souhaitaient les juges européens. De nombreux articles se font en effet l’écho des demandes adressées par Google, en pointant l’article litigieux, données nominatives à l’appui. Fait notable, la presse, dont une partie avait hurlé contre le référencement sans contrepartie de ses articles par le moteur, s’inquiète désormais du déréférencement de ses contenus.

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Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

La CJUE a ignoré les effets de bord de cette procédure

D’abord l’éditeur puis le moteur, réclamait la CNIL

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (48)


La France, ce pays technophile.




Fait notable, la presse, dont une partie avait hurlé contre le référencement sans contrepartie de ses articles par le moteur, s’inquiète désormais du déréférencement de ses contenus.





La bonne blague ^^


Ce droit à l’oubli me fait parfois penser au ministère de la vérité de 1984.



Si par exemple un Monsieur S. a été relaxé dans une affaire d’abus de faiblesse sur une Madame B., il pourrait demander à supprimer toutes les références à cette affaire sous prétexte que rien n’a été prouvé par la justice. Donc quand on cherche des infos sur cette histoire, on ne trouve plus rien. Le droit à l’oubli pourrait également être invoqué pour modifier les archives des journaux non ?



Sûr que le trait est grossi, mais quand même, ça me laisse songeur…


En même temps, il appartient aux personnes victimes de ce référencement de faire valoir leurs droits.



En cas d’abus ou de mauvais jugement de la part de Google, il est nécessaire de les remettre en place en portant plainte contre eux pour atteinte à la liberté d’expression.



Dans le cas de NXI, il serait de bon ton de demander des explications à Google et, si jamais la réponse n’est pas satisfaisante, de porter plainte contre eux pour leur abus de droit.



S’il y a doute, cela profitera toujours à la personne éditrice du contenu. C’est à Google de démontrer de la validité du retrait.




Sur ce premier mois, la France arrive en tête avec 14 086 requêtes soit 20 % du total





Dont 95% de ces requêtes émises par un certain Nicolas S. tentant de faire oublier son passé judiciaire présentement préjudiciable pour son avenir représentatif.

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lossendae a écrit :



La France, ce pays technophile où la réussite sociale conditionne ton rapport avec les autres.





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js2082 a écrit :



En même temps, il appartient aux personnes victimes de ce référencement de faire valoir leurs droits.



En cas d’abus ou de mauvais jugement de la part de Google, il est nécessaire de les remettre en place en portant plainte contre eux pour atteinte à la liberté d’expression.



Dans le cas de NXI, il serait de bon ton de demander des explications à Google et, si jamais la réponse n’est pas satisfaisante, de porter plainte contre eux pour leur abus de droit.



S’il y a doute, cela profitera toujours à la personne éditrice du contenu. C’est à Google de démontrer de la validité du retrait.







Google n’a pas demandé à avoir ce droit hein. Au contraire il disait même que ça pouvait être dangereux, mais la CJUE n’a pas tenu compte de son avis et lui à imposer quand même.









js2082 a écrit :



S’il y a doute, cela profitera toujours à la personne éditrice du contenu. C’est à Google de démontrer de la validité du retrait.







C’est un peu plus compliqué que ça, vu qu’à ce que j’ai compris, la CJUE laisse Google seul maître de la suite à donner aux demandes de déréférencement.

Pour le coup je suis assez d’accord avec ce qui est avancé par le gars de la CNIL. Parce qu’au final tu peux bien déréférencer ce que tu veux de Google, un petit tour sur Bing ou Duckduckgo (ou n’importe quel autre moteur de recherche) et tu finis par retrouver les casseroles de la personne en question.





Et pour le coup des journaleux qui chouinent quand ils sont référencés mais aussi déréférencés.. <img data-src=" />









Athropos a écrit :



Ce droit à l’oubli me fait parfois penser au ministère de la vérité de 1984.



Si par exemple un Monsieur S. a été relaxé dans une affaire d’abus de faiblesse sur une Madame B., il pourrait demander à supprimer toutes les références à cette affaire sous prétexte que rien n’a été prouvé par la justice. Donc quand on cherche des infos sur cette histoire, on ne trouve plus rien. Le droit à l’oubli pourrait également être invoqué pour modifier les archives des journaux non ?



Sûr que le trait est grossi, mais quand même, ça me laisse songeur…







Non car les données et documents restent en place. Ce sont juste les liens donnés par Google lors d’une recherche qu’on enlève. Il est toujours possible d’avoir ces liens dans d’autres moteurs de recherche.









js2082 a écrit :



Dont 95% de ces requêtes émises par un certain Nicolas S. tentant de faire oublier son passé judiciaire présentement préjudiciable pour son avenir représentatif.

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C’est la question que je me suis posé tout de suite. Parmi ces 20%, combien de demande de politique ?



J’ai déjà demandé à supprimer des résultats de recherches liés à mon nom, des sites peu scrupuleux qui agrègent tout le contenu lié à ton identité et créent une copie des informations supprimées par ailleurs…


Clair qu’on a des clients en France pour le deferencement :

Sarkozy

Balkany

Pasqua

Juppé

Copé

etc etc



et de l’autre coté

Cahuzac

Harlem Desir

Camélidés

Ayrault

etc etc



Tout ces honnetes politiciens ont été condamné au moins une fois en jsutice.(et j’en oublie tellement)

Finallement, c’est la qu’on se rend compte que le milieu politique est corrompu.


Pour les politiques, il faudrait que Google considère une condamnation pour un fait dans l’exercice de la fonction d’élu comme « obsolètes, non pertinents ou inappropriés ». Pas sûr que ce soit le cas.



Et si ça l’est, j’espère que les journaux des articles déréférencés feront valoir leur droit <img data-src=" />








eliumnick a écrit :



Google n’a pas demandé à avoir ce droit hein. Au contraire il disait même que ça pouvait être dangereux, mais la CJUE n’a pas tenu compte de son avis et lui à imposer quand même.





Ce n’est pas un droit, c’est un devoir.

La nuance est importante.





Ddrimene a écrit :



C’est un peu plus compliqué que ça, vu qu’à ce que j’ai compris, la CJUE laisse Google seul maître de la suite à donner aux demandes de déréférencement.

Pour le coup je suis assez d’accord avec ce qui est avancé par le gars de la CNIL. Parce qu’au final tu peux bien déréférencer ce que tu veux de Google, un petit tour sur Bing ou Duckduckgo (ou n’importe quel autre moteur de recherche) et tu finis par retrouver les casseroles de la personne en question.





Peu importe que Google puisse seul décider de la suite à donner aux demandes.

Il y a la loi et Google doit respecter la loi, point barre.

Si en agissant Google porte atteinte à la liberté d’expression en ne respectant pas la décision de la CJUE, ils seront sanctionnés.



C’est pas parce qu’ils doivent procéder à des déréférencements qu’ils doivent le faire comme des connards, hein.

La CJUE leur a donné des règles à suivre, ils les respectent. Et si on leur demande, ils doivent démontrer qu’ils les ont respecté sinon ils sont sanctionnés.

Y a pas à tortiller du cul sur ce point.









js2082 a écrit :



Peu importe que Google puisse seul décider de la suite à donner aux demandes.

Il y a la loi et Google doit respecter la loi, point barre.

Si en agissant Google porte atteinte à la liberté d’expression en ne respectant pas la décision de la CJUE, ils seront sanctionnés.



C’est pas parce qu’ils doivent procéder à des déréférencements qu’ils doivent le faire comme des connards, hein.

La CJUE leur a donné des règles à suivre, ils les respectent. Et si on leur demande, ils doivent démontrer qu’ils les ont respecté sinon ils sont sanctionnés.

Y a pas à tortiller du cul sur ce point.







tu notteras que google n’a aucune obligation de référencer quoi que ce soit, et que la liberté d’expréssion, ce n’est pas a eux de l’assurer.



au pire, ils ont le devoir d’être “juste” dans leurs référencement ( pour éviter des critiques de favoritisme, ou d’abus de position dominante), mais si ils n’ont aucune obligation légale “d’assurer la liberté d’expression sur internet”









canti a écrit :



tu notteras que google n’a aucune obligation de référencer quoi que ce soit, et que la liberté d’expréssion, ce n’est pas a eux de l’assurer.



au pire, ils ont le devoir d’être “juste” dans leurs référencement ( pour éviter des critiques de favoritisme, ou d’abus de position dominante), mais si ils n’ont aucune obligation légale “d’assurer la liberté d’expression sur internet”







Ils ont juste l’obligation de ne pas la violer, comme pour tout le monde.



En déréférençant, Google se rapproche dangereusement de la limite.

C’est pour ça que tous leurs déréférencements se doivent d’être justifiés et justifiables s’ils ne veulent pas être condamnés.



Google n’est pas au-dessus des lois. Faut arrêter avec ce préjugé.<img data-src=" />









js2082 a écrit :



Ils ont juste l’obligation de ne pas la violer, comme pour tout le monde.



En déréférençant, Google se rapproche dangereusement de la limite.

C’est pour ça que tous leurs déréférencements se doivent d’être justifiés et justifiables s’ils ne veulent pas être condamnés.



Google n’est pas au-dessus des lois. Faut arrêter avec ce préjugé.<img data-src=" />







Le référencement est un droit peut-être ? Je ne cherche pas à défendre Google, mais on voit que la CJUE se défausse sur Google en lui imposant ces obligations….



Bin le souci c’est que la CJUE a plus ou moins dit à Google “vous devez déréférencer les articles des gens, après on vous laisse juger des critères à employer”.

La justice (qui interprète la loi) à en quelque donné carte blanche à Google.



Quant à la liberté d’expression, Google ne viole rien du tout, ils ne censurent rien vu que l’information restera toujours sur le site précédemment référencé.

J’pense qu’au final on se retrouvera avec un Google privé de certains résultats qui ne seront pas déréférencés sur d’autres.








js2082 a écrit :



Ils ont juste l’obligation de ne pas la violer, comme pour tout le monde.



En déréférençant, Google se rapproche dangereusement de la limite.

C’est pour ça que tous leurs déréférencements se doivent d’être justifiés et justifiables s’ils ne veulent pas être condamnés.



Google n’est pas au-dessus des lois. Faut arrêter avec ce préjugé.<img data-src=" />









Depuis quand un index participe a la liberté d’expression? tu peux t’exprimer autant que tu veux sur le net ( dans les limites de la loi), personne n’a l’obligation de relayer / indexer / organiser tes propos, et surtout pas une boite américaine









canti a écrit :



Depuis quand un index participe a la liberté d’expression? tu peux t’exprimer autant que tu veux sur le net ( dans les limites de la loi), personne n’a l’obligation de relayer / indexer / organiser tes propos, et surtout pas une boite américaine







Depuis que Google est en position de quasi-monopole sur le secteur des moteurs de recherche.



De fait, le moindre changement dans ses références induit une modification importante dans l’accès à l’information. Cela peut ainsi aider ou détruire des sites internets: le défunt INpact Virtuel en a d’ailleurs fait les frais.



Là est l’énorme différence avec les autres moteurs.









js2082 a écrit :



Depuis que Google est en position de quasi-monopole sur le secteur des moteurs de recherche.



De fait, le moindre changement dans ses références induit une modification importante dans l’accès à l’information. Cela peut ainsi aider ou détruire des sites internets: le défunt INpact Virtuel en a d’ailleurs fait les frais.



Là est l’énorme différence avec les autres moteurs.







Encore une fois, la liberté d’expression ne veut pas dire “visibilité sur internet”, c’est pas parceque ton avis n’est pas publié dans Le monde, ou Le Figaro, que tu peux les attaquer en justice “ parceque c’est 2 gros journaux, donc ta liberté d’expression est bafoué “



Les Français ont des choses à cacher <img data-src=" />



Sinon chercher avec Yahoo et vous éviterez cette censure <img data-src=" />








js2082 a écrit :



Ce n’est pas un droit, c’est un devoir.

La nuance est importante.



Peu importe que Google puisse seul décider de la suite à donner aux demandes.

Il y a la loi et Google doit respecter la loi, point barre.

Si en agissant Google porte atteinte à la liberté d’expression en ne respectant pas la décision de la CJUE, ils seront sanctionnés.



C’est pas parce qu’ils doivent procéder à des déréférencements qu’ils doivent le faire comme des connards, hein.

La CJUE leur a donné des règles à suivre, ils les respectent. Et si on leur demande, ils doivent démontrer qu’ils les ont respecté sinon ils sont sanctionnés.

Y a pas à tortiller du cul sur ce point.







Ils doivent respecter ET le droit à l’oubli (on efface) ET le droit à l’information (on efface pas) ?

Tu m’expliques comment on fait ce prodige ?

C’est à un juge de faire l’arbitrage pour savoir ce qui prévaut. Sinon faut pas chouiner que Google ait choisi l’un plutôt que l’autre.



Quand les juges verront s’accumuler les demandes sur leurs bureaux ils vont peut-être se mettre à réfléchir…










v1nce a écrit :



Ils doivent respecter ET le droit à l’oubli (on efface) ET le droit à l’information (on efface pas) ?

Tu m’expliques comment on fait ce prodige ?

C’est à un juge de faire l’arbitrage pour savoir ce qui prévaut. Sinon faut pas chouiner que Google ait choisi l’un plutôt que l’autre.



Quand les juges verront s’accumuler les demandes sur leurs bureaux ils vont peut-être se mettre à réfléchir…







Justement, on efface rien ^^









v1nce a écrit :



Quand les juges verront s’accumuler les demandes sur leurs bureaux ils vont peut-être se mettre à réfléchir…







C’est pas les juges les responsables, mais bien les législateurs qui décident de faire de plus en plus de lois sanctionnant les libertés fondamentales sans passer par la case du juge.









Ddrimene a écrit :



J’pense qu’au final on se retrouvera avec un Google privé de certains résultats qui ne seront pas déréférencés sur d’autres.







si ça peut casser un peu le monopole du moteur de recherche….









ragoutoutou a écrit :



C’est pas les juges les responsables, mais bien les législateurs …







Quand il y a plusieurs droits “contradictoires” c’est généralement la justice qui détermine lequel doit prévaloir ; c’est la CJUE qui a défini les modalités pratiques de l’application du droit à l’oubli.









v1nce a écrit :



Quand il y a plusieurs droits “contradictoires” c’est généralement la justice qui détermine lequel doit prévaloir







Si la justice est saisie et se déclare compétente sur le dossier.









caesar a écrit :



si ça peut casser un peu le monopole du moteur de recherche….







les résultats filtrés resteront très très marginaux par rapport a la base de google, il y a de bonne chance qu’on tombe rarement sur des résultats filtrés.



De plus, dés que les autres moteurs arriveront a des PDM pas ridicules, il y a de très bonne chances qu’ils soient obligé de faire de même….









Yenorin a écrit :



J’ai déjà demandé à supprimer des résultats de recherches liés à mon nom, des sites peu scrupuleux qui agrègent tout le contenu lié à ton identité et créent une copie des informations supprimées par ailleurs…





Ah ouais je connais ça, dans le genre de Yatedo ou 123people, n’est-ce pas ? <img data-src=" />



Tiens d’ailleurs 123people a fermé, bizarre..








durthu a écrit :



Non car les données et documents restent en place. Ce sont juste les liens donnés par Google lors d’une recherche qu’on enlève. Il est toujours possible d’avoir ces liens dans d’autres moteurs de recherche.





Imagine que ça soit fait sur les autres moteurs…









ragoutoutou a écrit :



Si la justice est saisie et se déclare compétente sur le dossier.





J’ai malheureusement peu vu la justice se déclarer non compétente









v1nce a écrit :



Ils doivent respecter ET le droit à l’oubli (on efface) ET le droit à l’information (on efface pas) ?

Tu m’expliques comment on fait ce prodige ?





Don’t feed the troll!!



Tu as bien résumé la situation mais pour ce cher JS2082 Google est en tort quoiqu’ils fassent… ce en quoi il a raison puisque tu viens de le démontrer par l’absurde: cette connerie de droit à l’oubli est la porte ouverte au grand n’importe quoi!









psn00ps a écrit :



Imagine que ça soit fait sur les autres moteurs…







Je ne parle que de ce qu’il se passe en ce moment.

Si le régime est le même avec les autres moteurs effectivement l’accès à l’information sera un peu plus difficile. L’information sera toujours disponible mais plus délicate à trouver.









frikakwa a écrit :



cette connerie de droit à l’oubli est la porte ouverte au grand n’importe quoi!







Une victime de viol ou de tout autres crimes ou délits dont son nom serait apparu à un moment donné sur un site devrait conservé son statut victimaire sans limite de temps ?









wanou2 a écrit :



Une victime de viol ou de tout autres crimes ou délits dont son nom serait apparu à un moment donné sur un site devrait conservé son statut victimaire sans limite de temps ?





Oui, dans ce cas là (on peut certainement en trouver d’autres) ce n’est pas n’importe quoi.



En fait, tout aurait été plus simple si Google n’avait pas indexé les noms (personnes, marques, entreprises, municipalités, pays,…) sans autorisation préalable.

La majorité de l’information n’aurait pas perdu grand chose et tout le monde aurait été content.

Le gros problème c’est que google s’autorise l’indexation par défaut, alors que d’un certain point de vue, un site web est une propriété privée.

Quand tu vas en visite, tu ne pars pas avec les meubles, tu te contentes de toucher avec le regard.


Google part avec les meubles ?








wanou2 a écrit :



Une victime de viol ou de tout autres crimes ou délits dont son nom serait apparu à un moment donné sur un site devrait conservé son statut victimaire sans limite de temps ?





Il fallait plutôt comprendre mon post comme étant “le droit à l’oubli ainsi (non)géré directement par Google est du grand n’importe quoi”!!

Il est bien entendu des cas où le bon sens veut que ce soit un vrai droit à appliquer… mais tel que décrit dans l’article, on constate les faiblesses de laisser tout en charge de Google: c’est quand même bien casse-gueule à gérer! <img data-src=" />









Aloyse57 a écrit :



En fait, tout aurait été plus simple si Google n’avait pas indexé les noms (personnes, marques, entreprises, municipalités, pays,…) sans autorisation préalable.

La majorité de l’information n’aurait pas perdu grand chose et tout le monde aurait été content.

Le gros problème c’est que google s’autorise l’indexation par défaut, alors que d’un certain point de vue, un site web est une propriété privée.

Quand tu vas en visite, tu ne pars pas avec les meubles, tu te contentes de toucher avec le regard.





Si je te suis bien, tu remets tout simplement en cause le fonctionnement de tous les moteurs de recherche du monde! INtéressant! <img data-src=" />









frikakwa a écrit :



Il fallait plutôt comprendre mon post comme étant “le droit à l’oubli ainsi (non)géré directement par Google est du grand n’importe quoi”!!

Il est bien entendu des cas où le bon sens veut que ce soit un vrai droit à appliquer… mais tel que décrit dans l’article, on constate les faiblesses de laisser tout en charge de Google: c’est quand même bien casse-gueule à gérer! <img data-src=" />







J’avais mal compris sorry.







Winderly a écrit :



Oui, dans ce cas là (on peut certainement en trouver d’autres) ce n’est pas n’importe quoi.







Oui :) Moi je fais la chasse à tout site qui communique des infos me concernant. Aussi bien de l’ancien article nouvellement numérisé de la presse locale parlant de moi quand je faisais du vélo en benjamin que la place de cinéma gagné avec je sais pas qui jusqu’aux site genre 123 people









frikakwa a écrit :



Si je te suis bien, tu remets tout simplement en cause le fonctionnement de tous les moteurs de recherche du monde! INtéressant! <img data-src=" />







Oui, en fait, oui. Que quelqu’un collecte des données laissées libres pour les traiter et les diffuser à l’envie pour un but lucratif privé sans contrepartie me dérange.

Idem pour les dons du sang. Tu le donnes mais on te le vends.

Idem pour Air Liquide. Tu l’aspires aux alentours et tu le vends.

Idem pour l’eau en bouteille : Tu pompes dans les nappes phréatiques et tu la vends.









Aloyse57 a écrit :



Quand tu vas en visite, tu ne pars pas avec les meubles, tu te contentes de toucher avec le regard.







c’est la PIRE analogie que j’ai vu sur le sujet… google te pique des morceau de ton site web? <img data-src=" />



au pire, tu peux dire que quand tu vas chez quelqu’un tu prend pas des photos de toutes les pièces en détail, tu demande la permission, mais la le coup de google qui vole physiquement les sites web, chapeau bas <img data-src=" />









Aloyse57 a écrit :



Idem pour les dons du sang. Tu le donnes mais on te le vends.

Idem pour Air Liquide. Tu l’aspires aux alentours et tu le vends.

Idem pour l’eau en bouteille : Tu pompes dans les nappes phréatiques et tu la vends.







encore des comparaisons pourries, j’aime !

dons du sang : en france il est “forcément” gratuis parcequ’on ne peux pas vendre le corp humain, mais aux états unis, il est rémunéré. A coté de ca, le sang est cher à collécter/traiter/conserver/expédier, ce qui peut justifier qu’il soit payant



Air liquide : l’air liquide n’ayant aucun interet physique - hormis sa température… - ne se vend pas, c’est plus de l’azote liquide “pur” (le plus courant, plutot pour les usages plus scientifique et industriel, étant peu réactif) ou de l’oxygène liquide “pur” (pour sa qualité de combustion), et autres constituants… Ce qu’on te vend, ce n’est pas l’air que tu respires mais le refroidissement / séparation cryogénique / conditionnement





  • l’eau en bouteille : oui, ils utilisent un peu la crédulité des gens pour vendre de l’eau du robinet, souvent à peine traité… apres si il y a un publique pour une eau “pratique”, et avec un gout consistant …









Athropos a écrit :



Ce droit à l’oubli me fait parfois penser au ministère de la vérité de 1984.



Si par exemple un Monsieur S. a été relaxé dans une affaire d’abus de faiblesse sur une Madame B., il pourrait demander à supprimer toutes les références à cette affaire sous prétexte que rien n’a été prouvé par la justice. Donc quand on cherche des infos sur cette histoire, on ne trouve plus rien. Le droit à l’oubli pourrait également être invoqué pour modifier les archives des journaux non ?



Sûr que le trait est grossi, mais quand même, ça me laisse songeur…







Oui mais si monsieur est reconnu coupable, il peut tout de meme demander le déréférencement … Je trouve ca limite.









canti a écrit :



au pire, tu peux dire que quand tu vas chez quelqu’un tu prend pas des photos de toutes les pièces en détail, tu demande la permission, mais la le coup de google qui vole physiquement les sites web, chapeau bas <img data-src=" />





On pourrait aussi dire que quand on visite une exposition publique, on ne prend pas de photo parce qu’une pancarte nous demande de ne pas le faire (robots.txt).



Sinon, c’est toujours pareil : quand on impose un boulot à quelqu’un qui n’est pas qualifié pour le faire, il ne faut pas se plaindre ensuite que ledit boulot n’est pas fait irréprochablement.



a quand la même chose avec les journaux?