Au Sénat, l’informatique hissée au rang de gisement « prometteur » d’emplois

Au Sénat, l’informatique hissée au rang de gisement « prometteur » d’emplois

Emploi du temps

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

24/06/2014 6 minutes
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Au Sénat, l’informatique hissée au rang de gisement « prometteur » d’emplois

Alors que la lutte contre le chômage fait figure de priorité numéro un de l’exécutif, le sénateur Alain Fouché vient de dévoiler un rapport s'intéressant aux secteurs d'activités porteurs d’embauches pour les années à venir. La filière du numérique et plus particulièrement de l’informatique font partie des deux principaux gisements d’emplois identifiés par le parlementaire suite à plusieurs mois de travaux.

rapport emplois

 

« Quels emplois pour demain ? » C’est sur cette question faussement simple que le sénateur UMP Alain Fouché a planché pendant plus d’un an au nom de la Délégation sénatoriale à la prospective. Son objectif : entreprendre une réflexion sur les secteurs d’activité qui proposeront aux générations futures « des débouchés professionnels tangibles ».

Mais alors que les filières dites « d’avenir » semblent aujourd’hui nombreuses (énergies renouvelables, médecine, nouvelles technologies, ingénierie...) le rapporteur conclut suite à plusieurs dizaines d’auditions que deux secteurs se détachent et se veulent particulièrement « prometteurs » : celui des « nouvelles technologies - l'informatique notamment - d'une part », et d’autre part « tout ce qui relève, au sens large, de l'aide à la personne », principalement en raison du vieillissement de la population. « Mais pour le reste, qu'il s'agisse par exemple des emplois industriels, des professions intermédiaires, des métiers verts liés au développement durable, les appréciations sont contrastées et parfois divergentes » souligne Alain Fouché, qui s’est également appuyé sur différentes études.  

Des gisements en matière de développement numérique et de nouvelles technologies

Quels sont les futurs gisements d’emplois dans le domaine des nouvelles technologies ? Détaillant ce point en particulier, le parlementaire s’est basé sur un ouvrage d’Anne-Caroline Paucot pour dresser quelques pistes relatives au développement numérique :

  • « Les activités liées à la Data, c'est-à-dire aux données numériques, avec le double mouvement du Big Data d'accumulation des données et de l'Open Data pour en ouvrir l'accès ;
  • Les activités tendant, à l'inverse, à lutter contre l'envahissement des données, car il faudra éliminer l'excès d'information et lutter contre cette pollution virtuelle ;
  • Les métiers liés à des technologies de rupture, c'est-à-dire des progrès techniques qui vont profondément modifier nos comportements. Existent déjà, par exemple, les génomes, les imprimantes 3D ou les drones appelés à s'immiscer de plus en plus dans nos vies quotidiennes. »

D’autres pistes relatives cette fois à l’innovation d’une manière plus générale sont également mises en avant :

  • « Les emplois liés au vieillissement de la population, ce qui inclut le développement des technologies d'assistance (robotique), et donc aussi la formation des personnes âgées à leur utilisation, voire les filières qui se chargeront de la gestion des fins de vie programmées... ; 
  • Les métiers découlant des nouvelles pratiques sociales : économies collaboratives et circulaires, abandon de la propriété au profit de l'échange ou de la location ;
  • Les métiers déclinant les nouvelles manières de travailler dans l'entreprise : réorganisation des lieux de travail, travail à distance, partage d'expériences ;
  • Les emplois exploitant et confortant les nouveaux liens entre les personnes organisés par les réseaux sociaux;
  • Les métiers mettant en oeuvre les nouvelles façons de vendre, par repérage des comportements d'achat ou recours accru à l'achat d'occasion. »

Les emplois de demain sont loin d'être identifiables dès aujourd'hui

Mais le sénateur Fouché ne pousse pas excessivement vers ces gisements. Et pour cause. L’élu explique qu’en dépit des nombreuses analyses sur le sujet (lesquelles sont « détaillées parfois à l'unité près »), « on ignore en fait largement quels seront les métiers de demain. Avec l'évolution des techniques, des technologies, du numérique, de la robotique et d'autres encore, entre un tiers et 70 % de ces métiers d'avenir - là de nouveau, les chiffres divergent - sont encore inconnus aujourd'hui ». Cette part non négligeable d’emplois se concrétisera soit par « des emplois tout à fait nouveaux, soit en des évolutions du contenu des emplois existants qui en modifieront profondément l'exercice ».

Le sénateur plaide pour une meilleure sensibilisation à l’informatique dès le primaire

Il semble dès lors bien délicat de se prononcer... De ce fait, Alain Fouché pose la question suivante : « Plutôt que de continuer à former [les jeunes] à des métiers très précis - qui peut-être n'existeront plus le moment venu -, ne faut-il pas leur inculquer des compétences transversales qu'ils sauront mobiliser quel que soit leur futur secteur d'exercice professionnel ? On pense par exemple à la maîtrise des langues étrangères et de l'informatique, à l'appréhension des enjeux de développement durable ou à la capacité à s'exprimer en public, à défendre un projet, à travailler en équipe. Il reviendrait ensuite à l'entreprise d'assurer la formation correspondant précisément aux compétences attendues. »

 

Enfant Développeur MatrixCrédits : badmanproduction/iStock/Thinkstock

 

S’inquiétant d’une « dramatique dégradation du niveau des jeunes Français », le sénateur mise une nouvelle fois sur le numérique au sens large. Afin de préparer « l'employabilité » des générations futures, Alain Fouché préconise en effet que le recours aux « nouvelles technologies pédagogiques » soit généralisé au sein de l’Éducation nationale, et ce « en faisant porter l'effort dès les classes primaires ». Le parlementaire plaide également en faveur d’une augmentation de la capacité d'accueil et de l'orientation des effectifs dans des formations dédiées à l'informatique et à l'ingénierie.

Vers un apprentissage du code dès l'école primaire ?

Alain Fouché reste cependant assez discret sur ce qu’il entend par davantage de « nouvelles technologies pédagogiques » pour les jeunes... La question de l’apprentissage du code dès l’école primaire n’est par exemple pas explicitement évoquée, alors que celle-ci revient pourtant régulièrement sur le devant de la scène depuis quelques semaines. Au travers d’un rapport parlementaire présenté cette fois à l’Assemblée nationale, les députées Corinne Erhel (PS) et Laure de la Raudière (UMP) préconisaient en effet qu’un éveil soit obligatoire dès le primaire, au même titre que l’éveil musical ou aux langues étrangères.

 

L’opposition a d’ailleurs poussé le débat en déposant une proposition de loi en ce sens. Interrogée à ce sujet par Next INpact, la Secrétaire d’État au Numérique Axelle Lemaire nous a confié hier qu’elle regrettait que cette initiative « un peu isolée » ne « s'inscrive pas dans une réflexion plus générale sur l'importance de l'apprentissage au numérique pour les enfants ». L’intéressée a néanmoins promis que la volonté politique n'avait « jamais été aussi forte » sur ce sujet. 

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Des gisements en matière de développement numérique et de nouvelles technologies

Les emplois de demain sont loin d'être identifiables dès aujourd'hui

Le sénateur plaide pour une meilleure sensibilisation à l’informatique dès le primaire

Vers un apprentissage du code dès l'école primaire ?

Commentaires (30)




Publiée le 24/06/2014 à 18:10





Erreur dans le news. Il y a marqué 2014 au lieu de 1987.



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Les activités tendant, à l’inverse, à lutter contre l’envahissement des données, car il faudra éliminer l’excès d’information et lutter contre cette pollution virtuelle ;



Celle là elle me fait bien rire.<img data-src=" />


30 ans après.








127.0.0.1 a écrit :



Erreur dans le news. Il y a marqué 2014 au lieu de 1987.



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Bien vu.



L’occasion de rappeler que la France a abandonné toute stratégie dans le domaine de l’informatique de masse il y a presque 30 ans.



Alors on ne peut que saluer les initiatives.



Pour autant, nous sommes encore loin d’avoir une véritable stratégie et de vraies ambitions.



Rappelons quand même les conséquences de l’absence de stratégies française pendant des décennies : tous les produits et services high tech que nous consommons proviennent aujourd’hui des USA ou d’Asie.










127.0.0.1 a écrit :



Erreur dans le news. Il y a marqué 2014 au lieu de 1987.



<img data-src=" />









Yep comme tu dis, ya même pas un Bac spé dev et quand je vois le programme de DIUT, je me dis que je pourrais passer la première année sans même aller en cours, voir donner des cours tant le niveau est ridicule.



“L’informatique” employer un terme aussi générique est très révélateur de bullshit.

L’informatique ce n’est pas que du code Java ou ASP.



Personnellement je suis dans la micro-électronique et l’embarqué, ce qui représente moins d’un informaticien sur 1000 et pourtant capital.

La CAO et les graphiste ? On s’en fou aussi.








aerith a écrit :



“L’informatique” employer un terme aussi générique est très révélateur de bullshit.



Pas plus que pour n’importe quelle autre branche : biologie, artisanat, langues, physique, mécanique, etc.



Le 24/06/2014 à 16h 57

L’informatique peut être ultra-rationalisée, pas chère et maitrisée (=lean open source). Donc peu d’emplois… et y a des milliers d’informaticiens au chômdu/ass/rsa… (et à l’échelle mondiale, c’est gigantesque).



Le pb n’est pas lié à l’informatique: dans la mondialisation des moyens de productions, la rationalisation et l’augmentation des rendements/de la productivité, c’est fini, il n’y aura du boulot pertinent que pour une fraction de la population active. Soit dans les infrastructures collectives du support de la vie, soient des boulots ultra-qualifiés pour faire de la R&D pointue (soit 1 pelé et 3 tondus).



C’est game over pour le système marchand.








aerith a écrit :



“L’informatique” employer un terme aussi générique est très révélateur de bullshit.

L’informatique ce n’est pas que du code Java ou ASP.



Personnellement je suis dans la micro-électronique et l’embarqué, ce qui représente moins d’un informaticien sur 1000 et pourtant capital.

La CAO et les graphiste ? On s’en fou aussi.







Justement, la base pour comprendre comment fonctionne l’informatique, c’est quand même la programmation et l’étude du matériel.



L’erreur qui as été commise, c’est de former les gens comme des utilisateurs de produits.



En faisant cela, on les a transformé en éternels débutants qui ne sont ni performants, ni efficaces.



On a oublié au passage le rôle de l’école qui est d’enseigner des savoirs fondamentaux, pas de transformer les gens en utilisateurs d’un produit spécifique d’une marque donnée.









sylware a écrit :



L’informatique peut être ultra-rationalisée, pas chère et maitrisée (=lean open source). Donc peu d’emplois… et y a des milliers d’informaticiens au chômdu/ass/rsa… (et à l’échelle mondiale, c’est gigantesque).



Le pb n’est pas lié à l’informatique: dans la mondialisation des moyens de productions, la rationalisation et l’augmentation des rendements/de la productivité, c’est fini, il n’y aura du boulot pertinent que pour une fraction de la population active. Soit dans les infrastructures collectives du support de la vie, soient des boulots ultra-qualifiés pour faire de la R&D pointue (soit 1 pelé et 3 tondus).



C’est game over pour le système marchand.







Et c’est faux. La plupart de l’informatique de gestion (fonction et service publics, banques, assurance, paie d’entreprise,etc …) est lié aux lois. Et des lois, règlements, taxes, impôts, il s’en fait tous les jours. A part des informaticiens locaux, personne ne peut effectuer les modifs dans les temps impartis pour leur mise en application.

Idem pour les rapports : il n’y a pas grand monde dans les non-informaticiens capable de créer des rapports à partir des données des bases de données.

Oui, il y a des outils pour faire du code, oui il y a des outils pour générer des rapports. Mais il faut des êtres humains locaux formés pour les utiliser correctement ; c’est un métier.

La vision «tout est fait dans les pays à main-d’oeuvre bon marché» est fausse.



Si j’étais au Sénat, je rendrais obligatoire des sorties éducatives dès la primaire afin que les petits rencontrent dès maintenant leurs futurs employeurs Altran, Alten, Altrucmuche <img data-src=" />








sylware a écrit :



L’informatique peut être ultra-rationalisée, pas chère et maitrisée (=lean open source). Donc peu d’emplois… et y a des milliers d’informaticiens au chômdu/ass/rsa… (et à l’échelle mondiale, c’est gigantesque).



Le pb n’est pas lié à l’informatique: dans la mondialisation des moyens de productions, la rationalisation et l’augmentation des rendements/de la productivité, c’est fini, il n’y aura du boulot pertinent que pour une fraction de la population active. Soit dans les infrastructures collectives du support de la vie, soient des boulots ultra-qualifiés pour faire de la R&D pointue (soit 1 pelé et 3 tondus).



C’est game over pour le système marchand.









Ce que les gens ne réalisent pas, c’est que l’informatique, l’automatisation et la mécanisation ont détruit globalement bien plus d’emplois qu’il n’en ont créé.



Mais est ce réellement un mal ? L’humanité rêve depuis longtemps d’un monde ou les machines font le travail le plus dur à notre place.



Le seul problème, c’est que pour l’instant, nous sommes complètement schizophrènes. D’un côté nous voulons un monde ou les machines travaillent à notre place, de l’autre nous nous plaignons de ne plus avoir de travail.



En réalité, le problème, c’est le système de répartition de la valeur qui se fait uniquement par le biais de la rémunération du travail.



Si nous ne changeons pas ce système, nous ne mettrons jamais fin à l’opposition entre l’homme et la machine. Et nous n’entrerons jamais dans la voie du progrès technologique.









Aloyse57 a écrit :



Et c’est faux. La plupart de l’informatique de gestion (fonction et service publics, banques, assurance, paie d’entreprise,etc …) est lié aux lois. Et des lois, règlements, taxes, impôts, il s’en fait tous les jours. A part des informaticiens locaux, personne ne peut effectuer les modifs dans les temps impartis pour leur mise en application.





Attention, tu vas les inciter à pondre encore plus de lois pour relancer la croissance ! <img data-src=" />







sr17 a écrit :



Le seul problème, c’est que pour l’instant, nous sommes complètement schizophrènes. D’un côté nous voulons un monde ou les machines travaillent à notre place, de l’autre nous nous plaignons de ne plus avoir de travail.





Il faudrait que nos politiques lisent Jeremy Rifkin. Mais la troisième révolution industrielle est trop complexe pour leurs petites têtes. (Ah, zut, je lis sur sa page wikipedia, qu’il a participé au schéma directeur pour la région Nord-Pas de Calais justement sur ce thème)



Il a fallut des mois pour que des sénateurs grassement payés puissent arriver à la conclusion que des milliers de personnes travaillant dans le milieu de l’informatique font depuis 5 ans ?



Oui il semblerait qu’en ce moment il y a un déficit de programmeur. Sauf qu’au moment où j’ai commencé mes études, mes profs me disaient le contraire : “L’informatique c’est bouché !! ne faites surtout pas ça !”, et pour cause, la bulle internet venait d’éclater.



Cependant j’aimerais bien revoir la tête de prof aujourd’hui.. elle doit surement dire “L’informatique c’est un métier d’avenir, foncez !!!”. Et je présume que dans les 5 années à venir, ce sera effectivement bouché.



Donc les enfants, les études c’est comme la bourse, il ne faut jamais acheter quand le cours monte, et jamais vendre quand il baisse.








lol51 a écrit :



Il a fallut des mois pour que des sénateurs grassement payés puissent arriver à la conclusion que des milliers de personnes travaillant dans le milieu de l’informatique font depuis 5 ans ?



Oui il semblerait qu’en ce moment il y a un déficit de programmeur. Sauf qu’au moment où j’ai commencé mes études, mes profs me disaient le contraire : “L’informatique c’est bouché !! ne faites surtout pas ça !”, et pour cause, la bulle internet venait d’éclater.



Cependant j’aimerais bien revoir la tête de prof aujourd’hui.. elle doit surement dire “L’informatique c’est un métier d’avenir, foncez !!!”. Et je présume que dans les 5 années à venir, ce sera effectivement bouché.



Donc les enfants, les études c’est comme la bourse, il ne faut jamais acheter quand le cours monte, et jamais vendre quand il baisse.





L’informatique c’est un boulot de jeune pas cher et corvéable à volonté. A partir de 40 ans, faut déjà penser à la reconversion.









sr17 a écrit :



Ce que les gens ne réalisent pas, c’est que l’informatique, l’automatisation et la mécanisation ont détruit globalement bien plus d’emplois qu’il n’en ont créé.



Mais est ce réellement un mal ? L’humanité rêve depuis longtemps d’un monde ou les machines font le travail le plus dur à notre place.



Le seul problème, c’est que pour l’instant, nous sommes complètement schizophrènes. D’un côté nous voulons un monde ou les machines travaillent à notre place, de l’autre nous nous plaignons de ne plus avoir de travail.



En réalité, le problème, c’est le système de répartition de la valeur qui se fait uniquement par le biais de la rémunération du travail.



Si nous ne changeons pas ce système, nous ne mettrons jamais fin à l’opposition entre l’homme et la machine. Et nous n’entrerons jamais dans la voie du progrès technologique.







La messe est dite.

Un gros +1. <img data-src=" />









sr17 a écrit :



Ce que les gens ne réalisent pas, c’est que l’informatique, l’automatisation et la mécanisation ont détruit globalement bien plus d’emplois qu’il n’en ont créé.



Mais est ce réellement un mal ? L’humanité rêve depuis longtemps d’un monde ou les machines font le travail le plus dur à notre place.



Le seul problème, c’est que pour l’instant, nous sommes complètement schizophrènes. D’un côté nous voulons un monde ou les machines travaillent à notre place, de l’autre nous nous plaignons de ne plus avoir de travail.



En réalité, le problème, c’est le système de répartition de la valeur qui se fait uniquement par le biais de la rémunération du travail.



Si nous ne changeons pas ce système, nous ne mettrons jamais fin à l’opposition entre l’homme et la machine. Et nous n’entrerons jamais dans la voie du progrès technologique.





Faudrait faire un parti politique pour défendre la redistribution à la communauté des revenus du capital. <img data-src=" />



On pourrait appeler ça… euu….









sr17 a écrit :







En réalité, le problème, c’est le système de répartition de la valeur qui se fait uniquement par le biais de la rémunération du travail.



Si nous ne changeons pas ce système, nous ne mettrons jamais fin à l’opposition entre l’homme et la machine. Et nous n’entrerons jamais dans la voie du progrès technologique.







Entièrement d’accord. Un système de répartition inédit doit être mis en place ‘inventé”) sinon il faut éliminer la moitié, au moins, de la population mondiale….









sr17 a écrit :



Ce que les gens ne réalisent pas, c’est que l’informatique, l’automatisation et la mécanisation ont détruit globalement bien plus d’emplois qu’il n’en ont créé.



Mais est ce réellement un mal ? L’humanité rêve depuis longtemps d’un monde ou les machines font le travail le plus dur à notre place.



Le seul problème, c’est que pour l’instant, nous sommes complètement schizophrènes. D’un côté nous voulons un monde ou les machines travaillent à notre place, de l’autre nous nous plaignons de ne plus avoir de travail.



En réalité, le problème, c’est le système de répartition de la valeur qui se fait uniquement par le biais de la rémunération du travail.



Si nous ne changeons pas ce système, nous ne mettrons jamais fin à l’opposition entre l’homme et la machine. Et nous n’entrerons jamais dans la voie du progrès technologique.







+1 que dire de plus <img data-src=" />



Il serait peut être temps, la synthèse créative pointe son nez donc on devrait sortir du paradoxe de solow.








sr17 a écrit :



Ce que les gens ne réalisent pas, c’est que l’informatique, l’automatisation et la mécanisation ont détruit globalement bien plus d’emplois qu’il n’en ont créé.



Mais est ce réellement un mal ? L’humanité rêve depuis longtemps d’un monde ou les machines font le travail le plus dur à notre place.



Le seul problème, c’est que pour l’instant, nous sommes complètement schizophrènes. D’un côté nous voulons un monde ou les machines travaillent à notre place, de l’autre nous nous plaignons de ne plus avoir de travail.



En réalité, le problème, c’est le système de répartition de la valeur qui se fait uniquement par le biais de la rémunération du travail.



Si nous ne changeons pas ce système, nous ne mettrons jamais fin à l’opposition entre l’homme et la machine. Et nous n’entrerons jamais dans la voie du progrès technologique.







Quelle naïveté. Quand tu parles du monde tu veux dire toi et les 2 mètres de rayon qui t’entourent ? Non parce que le monde avec sa quasi moitié de population qui n’a pas accès à l’électricité aimerait beaucoup que tu résolves ce problème, entre autre, avec ton PC.



Mais je conçois que se répartir les richesses afin de geeker sans limite, vivre de PC et d’eau fraîche puisse être séduisant. A condition de ne pas vivre en Ethiopie… mais eux en s’en foutait déjà de toute façon <img data-src=" />









jpaul a écrit :



30 ans après.









Voir plutôt 40 <img data-src=" />



C’est bien beau de vouloir créer de l’emploi en info, mais il faudrait voir aussi à le pérenniser… Car à part créer de la viande fraîche à SSII qui sera périmée en 5 ans, ça va pas servir à grand chose….








Caradoxie a écrit :



Quelle naïveté. Quand tu parles du monde tu veux dire toi et les 2 mètres de rayon qui t’entourent ? Non parce que le monde avec sa quasi moitié de population qui n’a pas accès à l’électricité aimerait beaucoup que tu résolves ce problème, entre autre, avec ton PC.



Mais je conçois que se répartir les richesses afin de geeker sans limite, vivre de PC et d’eau fraîche puisse être séduisant. A condition de ne pas vivre en Ethiopie… mais eux en s’en foutait déjà de toute façon <img data-src=" />







Je crois vraiment pas que c’est naïf mais effectivement, il manque très certainement dans le commentaire de sr17 de préciser qu’il s’agit du “monde du nord”, des riches quoi…

Tu as bien raison, une grosse partie de la population mondiale, si ce n’est la plus grosse, est à des kilomètres de mener ce genre de réflexion pour les raisons que tu évoques.




Effectivement l’informatique est porteur d’embauches… en Inde/Roumanie, par contre en France ça restera des emplois précaires tant que les SSII contrôlerons le marché <img data-src=" />



Tous les informaticiens français trop vieux (40ans), trop chères, plus assez corvéables n’auront qu’à faire Sénateur, ce secteur ne connait pas la crise et est bien mieux payé en plus <img data-src=" />








tAran a écrit :



Si j’étais au Sénat, je rendrais obligatoire des sorties éducatives dès la primaire afin que les petits rencontrent dès maintenant leurs futurs employeurs Altran, Alten, Altrucmuche <img data-src=" />





<img data-src=" /> Popaul Emploi







Cartmaninpact a écrit :



Tous les informaticiens français trop vieux (40ans), trop chères, plus assez corvéables … <img data-src=" />





Bienvenu au club.

Le jour où les boites calculeront le ROI sur plus d’1 semaine d’horizon, on arrêtera de marcher sur la tête.

Je n’ai rien contre les p’tis jeunes qui débutent, mais filer un projet mal conçu à qq sans grande expérience, sans encadrement, ca donne généralement un truc baclé, hors buget, in-maintenable. Et qui, sur la longueur, fini par couter 2 à 3 fois plus cher, que si un expérimenté s’était penché dessus, avec de bonnes pratiques.

J’arrête là mon HS avant de me faire sworder.










Caradoxie a écrit :



Quelle naïveté. Quand tu parles du monde tu veux dire toi et les 2 mètres de rayon qui t’entourent ? Non parce que le monde avec sa quasi moitié de population qui n’a pas accès à l’électricité aimerait beaucoup que tu résolves ce problème, entre autre, avec ton PC.



Mais je conçois que se répartir les richesses afin de geeker sans limite, vivre de PC et d’eau fraîche puisse être séduisant. A condition de ne pas vivre en Ethiopie… mais eux en s’en foutait déjà de toute façon <img data-src=" />







Tous les pays du monde ne sont pas au même stade de développement technologique et industriel.



Pourquoi vouloir opposer ou comparer des problématiques différentes ?



Il n’en reste pas moins que résoudre nos problèmes de société dans les pays industrialisés sera positif pour nous, mais aussi indirectement pour les pays en voie de développement.



Je résume simplement, mais le constat s’impose que les problèmes des pays industrialisés ont des retombées négatives sur l’ensemble du monde.










Cartmaninpact a écrit :



Effectivement l’informatique est porteur d’embauches… en Inde/Roumanie, par contre en France ça restera des emplois précaires tant que les SSII contrôlerons le marché <img data-src=" />



Tous les informaticiens français trop vieux (40ans), trop chères, plus assez corvéables n’auront qu’à faire Sénateur, ce secteur ne connait pas la crise et est bien mieux payé en plus <img data-src=" />







Ce qui est une catastrophe pour l’avenir de ce pays.



Réfléchissons à ce que cela veut dire :



La plupart des informaticiens expérimentés changent de métier ou s’expatrient.



Donc le pays ne capitalise pas sur l’expérience ou l’excellence. On se cantonne à de l’informatique bas de gamme qui par définition ne produit guère de valeur ajoutée ou de développement technologique.



D’autre part, on peut constater tous les jours que les projets d’infrastructures informatiques, tant logicielles que matérielles développées dans ce pays montrent un déficit évident en matière de qualité et de pertinence, ce qui est un signe évident de manque de maturité des équipes chargées de leur élaboration et de leur réalisation.



Malheureusement, peu de décideurs réalisent que les conséquences d’une informatisation de mauvaise qualité sont absolument dramatiques.










sr17 a écrit :



Ce que les gens ne réalisent pas, c’est que l’informatique, l’automatisation et la mécanisation ont détruit globalement bien plus d’emplois qu’il n’en ont créé.



Mais est ce réellement un mal ? L’humanité rêve depuis longtemps d’un monde ou les machines font le travail le plus dur à notre place.



Le seul problème, c’est que pour l’instant, nous sommes complètement schizophrènes. D’un côté nous voulons un monde ou les machines travaillent à notre place, de l’autre nous nous plaignons de ne plus avoir de travail.



En réalité, le problème, c’est le système de répartition de la valeur qui se fait uniquement par le biais de la rémunération du travail.



Si nous ne changeons pas ce système, nous ne mettrons jamais fin à l’opposition entre l’homme et la machine. Et nous n’entrerons jamais dans la voie du progrès technologique.





This.

Ca fait pas mal de temps que j’ai cette réflexion. Et une des idées qu’il serait bon de creuser serait le Revenu de Base. Un exemple (parmi d’autres) de façon de faire ça ici.







ne faut-il pas leur inculquer des compétences transversales qu’ils sauront mobiliser quel que soit leur futur secteur d’exercice professionnel ?



Hé bah, ils auront mis le temps. Ca fait des lustres qu’on se goure en voulant que l’éducation n’ait comme but final que de nous apprendre un métier. Pour moi, le plus important, c’est “d’apprendre à apprendre”, et à être assez ouvert pour être un bon citoyen.

Mais bon, on a une vision très limitée du « bon citoyen » à cause de la Vème…









Zyami a écrit :



Yep comme tu dis, ya même pas un Bac spé dev et quand je vois le programme de DIUT, je me dis que je pourrais passer la première année sans même aller en cours, voir donner des cours tant le niveau est ridicule.





J’ai fait un DUT et viens de terminer ma première année d’école d’ingé. Eh bah ça change. En algo par exemple, on est allés plus en profondeur dans le programme d’un semestre que ce qu’on nous a appris en deux ans de DUT.



Mais d’un autre côté le DUT était clairement orienté vers « être opérationnel tout de suite après », pour des tâches relativement simples comme du web. On a fait de la base de données dès le premier semestre alors qu’il faut attendre la deuxième année en école d’ingé. D’un autre côté, on avait un module optionnel « compilation » en dernier semestre de DUT alors qu’on apprend à faire de la compilation dans les règles de l’art pendant toute la première année d’école d’ingé.



Bref les objectifs ne sont clairement pas les mêmes. Et les écoles d”ingé s’appuient sur le niveau des gens de classe prépa ou des meilleurs de DUT. Mais après, un énorme pourcentage d’élèves de DUT font au moins une troisième année derrière (licence pro, ou L3 + master, ou école d’ingé pour les meilleurs). Parce que ça ne recrute pas beaucoup à Bac+2.

Allez, si, à la limite, y’a un job qu’on peut faire à Bac+2 et qui rapporte pas mal : mainteneur de vieux programmes Cobol dans une banque au Luxembourg. Mais bon niveau perspectives de carrière et appréciation du job… <img data-src=" />





pour des tâches relativement simples comme du web.





Cela a bien changé le web maintenant. La maitrise de nombreux langages et divers framework rend ce domaine beaucoup plus poussé et dur maintenant, que de simples applications JAVA par exemple.