Beacon, Tipeee, Patreon, etc : le contenu se cherche un financement (payant)

Beacon, Tipeee, Patreon, etc : le contenu se cherche un financement (payant)

Vers la fin du tout publicitaire ?

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David Legrand

Publié dans

Internet

30/04/2014 15 minutes
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Beacon, Tipeee, Patreon, etc : le contenu se cherche un financement (payant)

De la montée en puissance d'outils comme Adblock aux règles mouvantes de sites comme YouTube et son Content ID, les créateurs de contenus qui veulent vivre de leur production se cherchent de nouveaux modèles de financement, parfois éloignés de la publicité. Si certains rejoignent de gros groupes pour se financer, d'autres explorent d'autres voies, notamment grâce à des services tels que Patreon ou Tipeee.

Si le financement participatif a révolutionné la façon dont on pouvait démarrer un projet grâce au soutien des internautes (voir notre analyse dans le monde des jeux vidéo), et non plus seulement du seul cercle familial ou d'intermédiaires tels que les banques, ce modèle ne convient pas à tout le monde. En effet, il reste notamment un cas qui pose parfois souci : la production de contenu.

Le financement participatif permet de lancer un projet, et la suite ?

En effet, une telle plateforme permet facilement de financer un film, un reportage, ou l'aventure d'un magazine pour une durée déterminée. L'un des exemples récents est celui de Hors-Série, un projet soutenu par nos confrères d'Arrêts sur images, qui a réussi à recueillir près de 80 000 euros de financement. Mais la création de contenu est aussi parfois une aventure constante, qui ne se limite pas forcément dans le temps, et le modèle n'est alors plus très adapté.

 

Hors serie Ulule

 

Nous avons bien entendu déjà évoqué notre cas, mais il s'adapte à d'autres. La rédaction de Next INpact doit en effet disposer constamment de fonds pour assurer son fonctionnement. Une année courante, il est ainsi question de 500 000 à 600 000 euros pour une équipe qui se compose d'un peu moins d'une quinzaine de personnes, sans parler de nos intervenants extérieurs. Et il en est de même pour l'ensemble de nos confrères, à plus ou moins grande échelle selon la composition de leurs équipes.

 

Si de tels montants ont longtemps reposé en grande partie sur les revenus publicitaires, cela est en train de changer chez un nombre croissant d'acteurs, bien au-delà des grands noms de la presse. Une modification qui agit comme une lame de fond et qui touche de plus en plus de producteurs de contenus, ce qui a poussé certains à imaginer de nouveaux modèles et de nouvelles plateformes.

Le financement par la publicité pose plusieurs problèmes, et fait face à Adblock

Car l'indépendance publicitaire évite de faire face à de nombreuses problématiques. Celle de l'audience tout d'abord mais aussi du rapport entre l'internaute, le contenu produit et sa qualité. En effet, l'important n'est plus de trouver celui qui fera venir le plus de visiteurs pour afficher des millions de pages vues afin de réunir la somme nécessaire, mais de réussir à fédérer assez d'adeptes de votre démarche pour leur donner envie de vous financer. Dit de manière plus simple : 500 000 € de revenus, c'est un peu moins de 21 000 abonnés à 2 euros par mois ou un peu moins de 21 millions de pages vues générées à 2 € les 1000 vues en moyenne et par mois.

 

 

Sans publicité, vous évitez aussi la question d'Adblock, dont l'utilisation est de plus en plus massive. Les mentalités sont d'ailleurs déjà bien ancrées sur la question, et la simple consultation du hashtag #Adblock sur Twitter suffit à se rendre compte de l'ampleur du phénomène. Et si les éditeurs sont les premiers à avoir leur part de responsabilité dans l'affaire, avec les nombreux abus publicitaires de ces dernières années (qui perdurent) chercher à faire évoluer les choses à ce niveau semble presque illusoire.

 

C'est néanmoins le cas de certains, dont Frédéric Montagnon. Co-fondateur d'Overblog et d'Ebuzzing, il a en effet récemment évoqué ce sujet sur son propre blog et travaille à la mise en place des services de Secret Media, une société qui semble se destiner à permettre aux éditeurs de trouver une solution à ce problème. Une préoccupation qui semble prendre de plus en plus de poids puisque l'on a récemment vu Pagefair lever 400 000 dollars pour se financer. Pour rappel, cette société propose un outil permettant de mesurer le taux d'utilisation d'Adblock, mais aussi de mettre en place une stratégie pour réduire ce même taux.

 

PageFair

Le début de la fin ?

 

Si pour le moment, aucun grand site ne semble faire la guerre à la célèbre extension, cela pourrait ne pas durer et les mois et années à venir risquent de devenir de plus en plus « dures » sur le sujet, au risque de voir arriver les mêmes problématiques qu'à l'occasion de la guerre entre le monde de la culture et celui du piratage, chaque camp se radicalisant peu à peu, au lieu de se focaliser sur des modèles intéressants et plus raisonnables pour tout le monde.

Se faire la guerre sur le terrain de la publicité, ou changer de modèle ?

C'est pour cela que d'autres cherchent des voies parallèles. L'une des premières d'entre elles a été Flattr, mais elle n'a finalement pas connu le succès que certains lui prédisaient ou espéraient. Son principe était pourtant simple : vous attribuez un montant de dépenses mensuelles à votre compte, et lorsque vous appréciez un contenu, vous utilisez un bouton mis en place par l'éditeur prévu à cet effet.

 

Chaque mois, le montant attribué est réparti entre les différents sites dont vous avez apprécié les productions. Une démarche volontaire qui n'a pas vraiment décollé, sans doute parce qu'elle demandait tant aux éditeurs qu'aux internautes de créer un compte et parce que cela s'apparente plus à du don qu'à autre chose, ce qui est plus adapté au modèle personnel ou associatif qu'à celui des sociétés. Résultat, on ne retrouve ce système que sur certains blogs, et à notre connaissance, aucun n'en tire vraiment un revenu suffisant pour en vivre.

 

Proposer à l'internaute de payer ce qu'il souhaite, c'est viable ?

Mais la démarche du Pay what you want (PWYW) n'a pour autant pas dit son dernier mot. On le retrouve d'ailleurs chez certains de nos confrères outre-Atlantique, et notamment chez Tech Report. Ce site, spécialisé dans le traitement du contenu dédié au matériel informatique, permet à chacun de donner le montant qu'il souhaite depuis la mi-mars. On retrouve néanmoins de nombreuses similitudes avec le modèle par abonnement. 

 

Il existe en effet deux statuts, argent et or. Le premier est attribué à tous ceux qui effectuent un paiement, quel que soit le montant. Il donne un accès annuel à un badge spécifique, et à des services complémentaires : une notification par email en cas de réponse à un commentaire, à une version sur une seule page des dossiers, un système d'impression simplifié pour les contenus, et l'accès à un forum spécifique.  

 

PWYW Tech Report

 

Pour avoir accès au second niveau, il faut payer plus que la moyenne, actuellement établie à un peu plus de 47 dollars. Cela vous donne en plus la possibilité de voter trois fois pour les commentaires, et l'accès aux images en résolution native au sein des articles. On notera qu'ici, il n'est pas du tout question de retirer la publicité, comme on le retrouve ailleurs, notamment chez Ars Technica par exemple. 

 

Une liste des plus gros contributeurs est aussi affichée, et l'on voit que les six premiers se situent entre 325 et 650 dollars, tout de même. Par défaut, les paliers proposés sont de 10, 25, 50, 100 ou 250 dollars, en plus de celui laissant indiquer le montant de votre choix. Une FAQ est aussi présente pour expliquer la démarche et ce qu'il sera fait de cet argent.

 

Finalement, l'équipe annonçait quelques jours plus tard avoir levé de quoi disposer de 1 100 $ de plus par mois l'année prochaine pour le moment. Assurément, cela ne suffira pas à financer un site de cette importance, mais cela permet de disposer de revenus complémentaires en augmentant l'implication des lecteurs.

Pour fonctionner, une offre payante est conditionnée à l'écoute des internautes

Mais si de tels modèles sont de plus en plus utilisés, on constate que leur réussite est conditionnée à l'existence d'une relation spécifique entre le média et son audience. Slate.com en a fait sans doute l'amère constatation il y a quelques jours lors du lancement de Slate Plus, son offre Premium. Ne concernant pour le moment que la version américaine du site, elle se propose de rajouter des fonctions aux membres, pour 5 $ par mois ou 50 $ par an (un essai gratuit de deux semaines est proposé).

 

L'équipe insiste sur le fait qu'il ne s'agit ici pas d'un paywall, mais bien de services complémentaires comme un accès plus direct aux rédacteurs, à des informations sur la vie du site, à des podcasts sans publicité contenant des bonus, à un site sans pagination, à un accès à tarif préférentiel à des goodies, et à un mug dans le cas de l'abonnement annuel. Le site reste d'accès gratuit pour l'ensemble des lecteurs. Là encore, retirer la publicité ne fait pas partie de l'équation.

 

Slate Plus

 

Malheureusement, parmi les 1367 commentaires sous cette annonce on en retrouve un grand nombre qui sont plutôt négatifs et parfois assez rudes. En cause, surtout, le manque d'écoute de l'équipe du site, notamment suite à la refonte récente de ce dernier et à l'utilisation de LiveFyre pour les commentaires. La FAQ, au début réservée aux abonnés, a ensuite été mise à disposition de tous. Quelques modérateurs ont d'ailleurs rapidement tenté de calmer les esprits, aidés par des lecteurs qui adhèrent au modèle proposé, mais l'on a connu des lancements d'offre payante avec un plus gros soutien de la communauté.

La presse n'est plus la seule concernée, les plateformes ouvertes gagnent du terrain

Mais outre les médias en ligne, on note une autre tendance qui mise un peu plus sur une relation plus directe entre le producteur du contenu et l'internaute. Bien entendu on pourrait penser aux chaînes payantes de YouTube, mais le géant du web fait ici surtout office d'intermédiaire pour ses partenaires pour le moment, et le contenu payant est noyé dans un océan de contenu gratuit et financé par la publicité dans lequel il n'est pas spécialement mis en avant. Cela explique sans doute les premiers résultats pas très convaincants, qui obligeront sans doute une refonte du modèle.

 

D'autres ont choisi de s'inspirer de manière plus directe du financement participatif, et de l'adapter à leur sauce afin de permettre un financement de contenus produits de manière récurrente. Le premier site du genre que nous avons rencontré est Patreon. Ici aussi, vous ne financez pas un projet mais un créateur. Vous ne le faites d'ailleurs pas une seule fois, mais à chaque nouvelle publication.

 

Smooth Mc Groove touche ainsi 2 339,63 dollars par vidéo Acapella produite, via 661 « Patrons » qui le financent. On voit ici que la moyenne est à 3,5 $ mais elle est suffisante pour assurer un revenu malgré une base de fans qui reste limitée en nombre. Notez aussi que fonction du palier choisi, vous avez accès à différents bonus, limités ou non en nombre. On constate ici toute la filiation du modèle participatif.

 

Patreon Le RDV Tech

 

Si le site s'est longtemps développé outre-Atlantique, il a commencé à faire des émules chez nous. En recherchant « Paris » sur le site, on peut en effet voir plusieurs créateurs français dont Patrick Beja et son Rendez-vous tech. Le podcast, qui était déjà gratuit auparavant (voir cette interview), lui rapporte désormais un peu plus de 1 000 $ par épisode, via 325 « Patrons ». Ici, le but n'est pas de produire un flux réservé à ceux qui ont payé, mais de les remercier dans l'émission, d'accéder aux notes de préparation, à des rendez-vous récurrents, à co-animer un épisode, etc.

MyMajorCompany se lance dans l'aventure avec Tipeee, Usul aussi

Certains ont ainsi senti les choses bouger et Michael Goldman (à qui l'on doit déjà My Major Company) a lancé en fin d'année dernière son Tipeee. Ici, le modèle est identique : on peut financer un créateur pour chacun de ses épisodes produits, recevoir des contreparties, et il est ainsi possible de faire se rencontrer les deux dans un intérêt commun. Dans la liste des contenus les plus populaires, on retrouve des noms déjà connus, dont certains qui avaient évoqué le problème de Content ID lorsque YouTube avait posé quelques soucis à certaines de ses têtes d'affiche l'année dernière. C'était notamment le cas de Dany Caligula, qui récupère ici 470 € par épisodes via 153 « tipeurs ».

 

Tipeee

 

Mais on retrouve aussi le Fossoyeur de films, Kriss (LangueDePub), Benzaie ou même Usul. Ce dernier, après avoir quitté son 3615 il y a quelques mois, a décidé de se lancer dans l'aventure de la production de vidéos financées par ses fans. Ici il ne sera par contre pas question de jeux vidéo, mais d'une production de 20 minutes concernant « une personnalité marquante de notre époque ». Dans sa démarche, Usul évoque sa volonté de s'éloigner du modèle publicitaire : 

 

« Le modèle de Youtube et des rémunérations indexées sur les encarts publicitaires diffusés poussent les créateurs à multiplier les chaînes, les formats, les vidéos et à produire toujours plus. J'essaie de rester dans une démarche qualitative et pour ce faire, et pour éviter que j'aie, moi aussi, à produire tout un tas de petites vidéos de moindre envergure à côté pour pouvoir en vivre, je me suis tourné vers ce nouveau mode de financement en espérant que vous me souteniez dans cette démarche. »

 

Annoncé il y a moins d'une semaine, son compte a déjà reçu 238 soutiens pour un total de 2335 euros par épisode. Même s'il faut retirer de tout cela la part de la plateforme et les différentes charges, c'est un bon début, même pour une production mensuelle qui nécessite l'intervention de son illustrateur. Là aussi, on note que la diffusion sera publique, mais que les contreparties offertes touchent à l'implication dans la création même du contenu via l'accès aux scripts, sources, commentaires, bien que l'on retrouve aussi de nombreux goodies pour les plus gros paiements.  

Faire payer l'internaute n'est pas forcément le problème, mais l'offre doit s'adapter

Au final, on voit donc que le problème n'est pas tant la volonté des internautes de payer ou non. Certes, on constate souvent des niveaux de soutien qui restent limités par rapport aux millions de lecteurs, d'abonnés ou de vues revendiqués dans le modèle gratuit financé par la publicité, mais à quel prix ? De plus, toutes ces offres et ces plateformes n'en sont qu'à leurs balbutiements et il faudra sans doute encore du temps pour que les mentalités évoluent et que les concepts se renforcent ou s'unifient. 

 

Certains vont néanmoins déjà dans ce sens. Nous avions en effet précédemment évoqué dans nos colonnes le cas de Beacon, un modèle qui se veut tourné vers le financement du travail journalistique, qui a fait le choix de présenter ses projets à travers ceux qui les portent. 70 % des revenus vont ainsi aux créateurs, alors que les 30 % restant vont à la plateforme et aux autres projets, comme une sorte de pot commun.

 

Beacon

 

Des abonnements à partir de 5 $ par mois vous permettent d'accéder à l'ensemble des contenus produits. De fait, tous les participants voient leurs destins unis par la réussite de l'offre générale, ce qui nous semble être une bonne chose. On se rapproche alors d'un abonnement proposé par une rédaction, qui fait vivre de nombreuses personnes et non pas un unique porteur de projet, mais avec un fonctionnement qui sait tirer parti des individualités de chacun et de la communauté fédérée par chaque journaliste.

 

Une façon de faire qui pourra sans doute aider à résoudre le problème principal de la multiplication des abonnements : les internautes n'ayant pas des finances illimitées, il leur faudra faire des choix ou opter pour des solutions qui auront su se fédérer afin de devenir plus fortes, mais aussi plus accessibles pour un même utilisateur. Va-t-on ainsi vers des modèles d'accès par abonnement, par bouquet, par offres conjointes décidées entre les créateurs ? C'est sans doute un peu trop tôt pour le dire. Car ces aventures, comme bien d'autres, ne font que commencer.

Écrit par David Legrand

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Le financement participatif permet de lancer un projet, et la suite ?

Le financement par la publicité pose plusieurs problèmes, et fait face à Adblock

Se faire la guerre sur le terrain de la publicité, ou changer de modèle ?

Proposer à l'internaute de payer ce qu'il souhaite, c'est viable ?

Pour fonctionner, une offre payante est conditionnée à l'écoute des internautes

La presse n'est plus la seule concernée, les plateformes ouvertes gagnent du terrain

MyMajorCompany se lance dans l'aventure avec Tipeee, Usul aussi

Faire payer l'internaute n'est pas forcément le problème, mais l'offre doit s'adapter

Commentaires (17)


Le problème du financement et de la pub envahissante est peut-être aussi du à un trop grand nombre d’acteurs. Tout le monde peut monter un site web et chacun peut vouloir en tirer des revenus, là où la presse papier autrefois était tout de même limitée en nombre.

La TV souffre du même problème : pleins de chaines, certes, mais peu ont les moyens de faire autre chose que du bricolage bas de gamme.

Et surtout, les auditeurs/spectateurs ne se contentent plus de la production nationale ; en conséquence le monde entier est en concurrence pour attirer leur portefeuille.




Si pour le moment, aucun grand site ne semble faire la guerre à la célèbre extension, cela pourrait ne pas durer et les mois et années à venir risquent de devenir de plus en plus « dures » sur le sujet, au risque de voir arriver les mêmes problématiques qu’à l’occasion de la guerre entre le monde de la culture et celui du piratage, chaque camp se radicalisant peu à peu, au lieu de se focaliser sur des modèles intéressants et plus raisonnables pour tout le monde.



Ces grands sites peuvent toujours essayer de faire la guerre à Adblock, les gens iront voir ailleurs, tout simplement parceque c’est possible et que la concurrence est là <img data-src=" />



Je le dis et je le répète : Quand la presse en ligne (de qualité on s’entend) se mettra d’accord pour se regrouper sur un site et proposer des abonnements à leurs lecteurs comme un bouquet numérique ? (j’ai vite abandonné l’idée quand j’ai vu à quel point chacun voulait faire sa tambouille de son coté, ce qui est le vrai problème…)





David, tu as perdu ton encart avec ta photo ? <img data-src=" />








Aloyse57 a écrit :



Le problème du financement et de la pub envahissante est peut-être aussi du à un trop grand nombre d’acteurs. Tout le monde peut monter un site web et chacun peut vouloir en tirer des revenus, là où la presse papier autrefois était tout de même limitée en nombre.





T’es allé dans un kiosque récemment ? Oui c’est plus compliqué qu’un blog, mais bon, on peut aussi trouver tout et n’importe quoi <img data-src=" />





La TV souffre du même problème : pleins de chaines, certes, mais peu ont les moyens de faire autre chose que du bricolage bas de gamme.



Oui mais ça n’empeche pas de voir les grandes chaines grogner sur les revenus pub en baisse suite à l’arrivée de la TNT ;)





Et surtout, les auditeurs/spectateurs ne se contentent plus de la production nationale ; en conséquence le monde entier est en concurrence pour attirer leur portefeuille.



En France aussi, mais un “local” traduit et monétise un contenu acheté, bien que certains proposent aussi de l’accès direct (mais c’est plus rare du fait des relations “locales”).



Après je ne vois pas trop le rapport avec le sujet en fait. Le souci c’est pas tant “il n’y a pas assez de pub tout le monde va mourir”. C’est plutôt : “la publicité posant des problèmes et des questions, comment certains cherchent à se financer en la remplaçant partiellement ou complètement, via différents modèles qui ne poussent pas au clickbait à deux sous”.







tAran a écrit :



Ces grands sites peuvent toujours essayer de faire la guerre à Adblock, les gens iront voir ailleurs, tout simplement parceque c’est possible et que la concurrence est là <img data-src=" />





ça sera sans aucun doute bien plus compliqué que ça, et au final, ça sera surtout bien plus moche et douloureux pour tout le monde que ça si ça arrive. Après l’optimisme est une vertue hein ;)





Je le dis et je le répète : Quand la presse en ligne (de qualité on s’entend) se mettra d’accord pour se regrouper sur un site et proposer des abonnements à leurs lecteurs comme un bouquet numérique ? (j’ai vite abandonné l’idée quand j’ai vu à quel point chacun voulait faire sa tambouille de son coté, ce qui est le vrai problème…)



Oui, c’est le problème. M’enfin le problème à la base c’est la relation humaine et tout ce qui va avec hein <img data-src=" />





David, tu as perdu ton encart avec ta photo ? <img data-src=" />



Il va revenir ;)



PS : Ce serait pas mal de réduire des papiers sur le financement de manière générale à la simple question d’Adblock qui est minoritaire dans le sujet traité ;)



Le financement participatif c’est, pour moi, la meilleur idée.



Même si malheureusement il y a le phénomène de moutonnage qui en général favorise les projets qui marche déjà (et il y en a pas des masses).



Par exemple il y a un jeu dont PCI reporte les avancée régulièrement qui est actuellement fiancé en crowdfunding à coup de millions de dollars. A titre perso je trouve ça improductif.



Ceci dit c’est cool pour le projet. J’espère juste qu’il délivrera ses promesses parce que ce genre de projet va forcément devenir une représentation récurrente du financement participatif.



Très intéressant et très complet, bel article <img data-src=" />



La problématique est complexe (voire insoluble) mais ce bouillonnement d’idées montre que les choses bougent et se cherchent. Ça finira peut-être par faire émerger un modèle et des habitudes différentes mais c’est vraiment pas gagné.



On peut le regretter mais c’est un fait : ce sont les méthodes les plus “sales” qui marchent le mieux généralement. Les achats in-game poussés par la frustration, le financement indolore par la publicité avec l’attrait du tout gratuit et de l’immédiateté, les vidéos faciles et souvent médiocres des Youtubeurs mais basées sur un modèle très efficace de consommation adapté au web, le 1-click d’Amazon, etc.



C’est un peu comme les fast-food pour la nourriture dans le fond, c’est des modèles qui sont très efficaces par leur capacité à utiliser nos bas-instincts avec brio, à abaisser notre niveau de conscience en favorisant les aspects pulsionnels.



On partait pour jouer gratuitement à un jeu, finalement on finit à 30€. On partait pour acheter un truc précis sur Amazon, finalement on a cliqué un peu vite sur le bouton avec ces 2 blu-ray en plus dont on aurait pu se passer. On partait pour regarder une vidéo sur YouTube, finalement on en a vu 10, dont celle du petit nouveau qu’ils veulent promouvoir et qui, à force de se retrouver partout dans les recommandations, à eu raison de notre volonté. Combien de gens regardent Cyprien et Norman sans même savoir pourquoi, en les trouvant nuls ? Mais s’il était nécessaire d’avoir vraiment faim pour finir au McDo ça se saurait…



Beaucoup des initiatives qui essaient d’inventer d’autres modèles sont en fait corrélées aussi à une notion de qualité plus ou moins sous-jacente. La réaction au modèle dominant n’est pas seulement une question de thunes mais également d’essayer d’inventer une vision différente avant de se retrouver définitivement dans Google-Land. Malheureusement les dégâts sont déjà là en profondeur. Les jeunes générations notamment sont éduquées par des habitudes qu’il est complexe d’endiguer. Parce que, tout comme pour l’exemple du fast-food, il est difficile de lutter contre des modèles éprouvés, bien installés, et parfaitement calibrés pour flatter nos pulsions au quotidien.



Bref c’est aussi une guerre idéologique derrière les apparences, et qu’on retrouve d’ailleurs dans bien d’autres domaines sous des formes différentes. Mais la bataille est profondément inégale, et comme dans ces autres domaines la majeure partie du grand public est probablement déjà perdue.



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HS : la pauvre kikoo-Louise qui a rien demandé et se retrouve dans un article très sérieux sur les problématiques de financement…



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Reznor26 a écrit :



Beaucoup des initiatives qui essaient d’inventer d’autres modèles sont en fait corrélées aussi à une notion de qualité plus ou moins sous-jacente. La réaction au modèle dominant n’est pas seulement une question de thunes mais également d’essayer d’inventer une vision différente avant de se retrouver définitivement dans Google-Land. Malheureusement les dégâts sont déjà là en profondeur. Les jeunes générations notamment sont éduquées par des habitudes qu’il est complexe d’endiguer. Parce que, tout comme pour l’exemple du fast-food, il est difficile de lutter contre des modèles éprouvés, bien installés, et parfaitement calibrés pour flatter nos pulsions au quotidien.



Bref c’est aussi une guerre idéologique derrière les apparences, et qu’on retrouve d’ailleurs dans bien d’autres domaines sous des formes différentes. Mais la bataille est profondément inégale, et comme dans ces autres domaines la majeure partie du grand public est probablement déjà perdue.



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HS : la pauvre kikoo-Louise qui a rien demandé et se retrouve dans un article très sérieux sur les problématiques de financement…



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C’est assez bien résumé ;)



PS : la dure loi du hasard <img data-src=" />



Aujourd’hui être abonné premium sur PCI c’est 2.5€ par mois.



En 1992, rien qu’en presse jeux vidéos, j’achetais Consoles+ et Joypad quasiment tous les mois, et de temps en temps Mega Force en plus (lors des salons important).

Donc, avec l’inflation je dépensais entre 30 et 90 Francs par mois. Soit, en prenant en compte l’inflation entre 6,38€ et 19.15€



Plus tard j’ai aussi acheté PC achat, 20F à l’époque soit 3.91€.



Et avant çà les Pif Gadget et Picsou Magazine, c’était 15F, soit environ 3.50 €.



Sachant qu’à toute ses époques, je ne travaillais pas…



PCI est hyper raisonnable.

Les gens ont juste pris l’habitude d’avoir tout gratuitement.








lossendae a écrit :









Les ordres de grandeur et les comparaisons c’est toujours la chose qui fait un peu mal <img data-src=" /> Après, oui, la problématique est surtout de changer les mentalités vis-à-vis du financement, mais l’expérience, les tentatives évoquées ici et les autres montrent que le souci n’est pas tant de faire payer l’internaute que de trouver la bonne formule.



Mais comme dit, on est dans une phase “mouvante”, ça va encore évoluer pendant un bon moment avant que ça se figer un minimum. Ceux qui seront encore là à ce moment là sont ceux qui auront su faire les bons choix.



La relation lecteurs - éditeurs est d’importance capitale. J’aime d’ailleurs beaucoup la manière dont vous abordez les choses chez NEXTi en expliquant clairement vos intentions, vos objectifs et en prenant en compte les retours de tous vos lecteurs.



Lorsque j’atterris sur un site ou fourmille les boutons “donate”, c’est l’effet inverse de celui désiré qui se produit.



Comme cité plus haut, c’est un domaine complexe. En fait, je ne crois pas à une méthode miracle. Il me semble que les business models innovants qui ont réussi sont basés sur la spécificité de la relation que l’auteur a avec ses lecteurs. Certains dessinateurs en ligne vendent des dédicaces à leurs fans (smbc-comics). Pour certains journaux il s’agit de donner des privilèges. Il y a des boutiques, des badges, …



C’est presque du hors sujet mais je suis toujours autant fasciné par github par exemple. La pleine gratuité pour tous les services, le seul service payant étant le contenu privé. C’est assez fou comme concept, mais tout à fait adapté pour des développeurs. Sans oublier la promotion de l’open source. Tous les ingrédients sont réunis.



Je ne suis pas pessimiste, la gauge en haut du site, en constante augmentation si je ne me trompe, me conforte. Chacun trouve sa voie, par petits pas. Ceux qui y vont lourdement, sans écouter leurs mécènes lecteurs se voient sanctionnés. Ça me paraît plutôt normal.



Bref, je ne pense vraiment pas que taper sur les lecteurs avec sarcasmes est viable. Pendant 4 ans je lisais PCInpact gratuitement, avec AdBlock. Aujourd’hui j’ai un salaire et je participe à NEXTInpact. Ni par mauvaise conscience, ni pour avoir du contenu en plus. Pour ma part, c’est vraiment du mécénat. Tout simplement parce que vous jouez un rôle que je trouve important. Les nombreuses demandes à la CADA par exemple ; voila ce qu’on attend aussi du travail d’un journaliste.



Fais-je vraiment parti d’une minorité ? Je ne sais pas.

Je pense que cela démontre aussi pourquoi le regroupement des sites sous une même entité chapeau pour offrir du contenu ne me paraît pas viable. Pour moi les relations entre les lecteurs et les entités qu’ils financent sont beaucoup plus complexes. Il ne s’agit plus du tout d’une simple consommation. Chaque entité vit aussi de sa propre image. Le genre de micro-partenariat avec arrêt sur image me semble bien plus intéressant de ce point de vue (j’espère d’ailleurs que ça marche pas trop mal des deux côtés).








lossendae a écrit :



Aujourd’hui être abonné premium sur PCI c’est 2.5€ par mois.



En 1992, rien qu’en presse jeux vidéos, j’achetais Consoles+ et Joypad quasiment tous les mois, et de temps en temps Mega Force en plus (lors des salons important).

Donc, avec l’inflation je dépensais entre 30 et 90 Francs par mois. Soit, en prenant en compte l’inflation entre 6,38€ et 19.15€



Plus tard j’ai aussi acheté PC achat, 20F à l’époque soit 3.91€.



Et avant çà les Pif Gadget et Picsou Magazine, c’était 15F, soit environ 3.50 €.



Sachant qu’à toute ses époques, je ne travaillais pas…



PCI est hyper raisonnable.

Les gens ont juste pris l’habitude d’avoir tout gratuitement.





Ben disons que tu mets le doigt là ou cela fait mal.



Ta génération (et la mienne <img data-src=" />) a été habituée à payer pour du contenu de qualité (à l’époque si un titre était mauvais, il ne se vendait pas et il disparaissait)…



Actuellement

1- Beaucoup de monde s’est habitué à une certaine “gratuité” du contenu

2- Contenu qui n’est pas toujours de qualité tant les moyens pour faire du clic sont nombreux et sournois



Donc quand on veut passer à une offre payante et bien cela coince: “il y a tellement d’autres sources gratuites” (même si elles sont de mauvaise qualité.



Comme dit avant: pour moi l’un des modèles qui pourrait être intéressant c’est une mutualisation des plateformes d’abonnement avec 2 tarifs:




  • un tarif moins cher pour ceux qui ne veulent s’abonner à l’unité

  • un tarif un poil plus cher (mais intéressent comparativement à l’achat à l’unité) pour ceux qui veulent s’abonner à tous les sites… avec redistribution des revenus en fonction des pages vues par ces abonnés…



Patreon marche bien avec les “grands” artistes de contenus qui vont faire régulièrement du “petit” contenu.



Mais ces gens ont en général un autre travail à côté (si je ne dis pas de conneries smooth mc groove n’a arrété son autre job qu’à la fin de l’année dernière).



Tu en as d’autres qui sont toujours financés par de la pub de type “Télévision”, c’est à dire des coupures pubs obligatoires en plein milieu de leur diffusion (donc hors de youtube). Je pense en particulier à Nostalgia Critic qui se finance aussi via Dvd et goodies en plus de la pub (parce que bon la pub ne suffit pas). Il fait aussi conseiller payant pour des chaines pour arrondir ses fins de mois.



Pour revenir à PCi, pardon NXi, Le financement me va plutôt bien (surtout que j’utilise le mode incognito que je trouve très bien :p, même si selon moi y a encore deux trois bugs et / ou features manquantes (éditer son commentaire par exemple, quand il y a des phôte). Mais je me doute que ce n’est pas la “panacée”. Sur ce modèle je me suis dis que j’allais certainement m’abonner à un autre journal numérique (de news de tous les jours) quand j’ai vu le prix je me suis dis que vous êtes largggggement raisonable.


Le gros problème selon moi, c’est qu’actuellement le fonctionnement du financement par la pub est surtout super opaque.



Globalement nos infos sont vendues à des régies pub, ce qui génère de l’argent, mais sans que l’on soit décisionnaire de ce qui est fait de cet argent.



Ce qui est gavant, c’est que les sites ne dépendant que de la pub commencent à péricliter mais que les acteurs de la pub se font de plus en plus de milliards (cf. les résultats de Google, Facebook & co).



Résultat : les gentils utilisateurs consciencieux vont financer de leur poche le contenu qui les intéresse (ce qui est sain, selon moi !), mais les régies pubs vont continuer à se goinfrer sur leur dos sans qu’ils ne touchent un centime, ni qu’ils décident de la répartition de cet argent de la pub.



Après, sans faire de pessimisme, c’est un peu le monde en général qui va dans ce sens:




  • toujours plus d’argent pour des grosses boîtes qui le redistribuent à une minorité de gens de plus en plus riches

  • cet argent est généré par la majorité des gens qui au final ne touchent qu’un très faible pourcentage de la valeur qu’ils génèrent réellement



    N’oublions pas que sans contenu, Google, Facebook & co, ça vaut juste que dalle.


Article intéressant.



Je pense également que la production de contenu culturelle au sens large va rentrer dans la vague du financement participatif, comme l’a fait l’industrie du jeu.



Après, je pense que ces systèmes, en pleine ascension, risque de connaitre un revers dans quelque temps.



Les plateformes/outils de financement (Kick-starter, Humble Bundle, Flatter, etc) se sont tout d’abord présenté sous un angle alternatif, démocratique voir social. En gros ils ont touché un public responsabilisé, via un système de valeurs.



Or, on voit qu’avec la démocratisation et le succès de ces plateformes, un glissement a lieu qui tend à faire disparaitre cette vision d’origine: Kick starter se transforme beaucoup plus en un système de précommande qu’en un système de soutien financier à des projets d’intérêts communs, Humble Bundle ne se focalise plus sur les éditeurs indépendants, proposent des jeux qui ne fonctionnent plus sous différents OS, etc.



Je le comprends, car viser un public de gens responsables, c’est une approche assez élitiste: on touche à un public assez minoritaire, et qui plus est très exigeant.

Mais viser de plus en plus large est aussi risqué en terme de cohésion et on risque vite de perdre ce sur quoi on a capitalisé.



Aujourd’hui, internet, permet de passer du hobby à l’expertise voir à la profession de manière progressive. Je pense qu’il y aura des approches financières propres à chacune de ces disciplines.



Et comme dit précédemment, la clé sera du côté de la relation qui liera le producteur au lecteur/consommateur.








animus a écrit :



Or, on voit qu’avec la démocratisation et le succès de ces plateformes, un glissement a lieu qui tend à faire disparaitre cette vision d’origine: Kick starter se transforme beaucoup plus en un système de précommande qu’en un système de soutien financier à des projets d’intérêts communs, Humble Bundle ne se focalise plus sur les éditeurs indépendants, proposent des jeux qui ne fonctionnent plus sous différents OS, etc.







La charité pour une société faisant potentiellement du bénéfice est un concept qui ne marche pas, il est d’ailleurs plutôt “étrange” donc oui sur Kickstarter quand tu mets une certaine somme, tu as le jeu. Ca ne me choque pas tant que ça (vu que l’argent ne passe pas par les distributeurs) et ça atteint son but (celui de permettre de financer en positif le jeu plutôt qu’en créant de la dette, ce que les économistes en herbe te diront comme une connerie monstrueuse).



Après il y a d’autres projets (en général avec une seule personne derrière) ou tu donnes sans rien avoir, mais bizarrement ce genre de concept échoue très régulièrement (plus de 90% du temps))



Personnellement je pense avoir mis du temps a comprendre qu’une information de qualité se paie. J’ai beau avoir 29 ans, et un métier qui me classe parmi les “CSP+” c’est tout récemment que je l’ai compris.



Internet, avec les informations infinies a portée de clic, donne l’impression d’avoir l’accès à l’ensemble des infos utiles. Ce qui n’est d’ailleurs pas faux. Mais, petit a petit, on comprend que, pour avoir cette information utile, il faut chercher beaucoup et y passer du temps (= avec des pubs a côté).



Il y a quelques dizaines d’années, l’information était limitée, et il fallait payer pour l’avoir. Maintenant ce n’est plus le cas, c’est même l’inverse. On paye pour avoir une information de qualité, c’est a dire débarrassée des “infos” superflues qui sont la juste pour nous faire voir des pubs.



D’ailleurs maintenant il n’est probablement plus possible de limiter la propagation d’une information, aussi secrète soit-elle. Snowden est la pour en témoigner. Ce qui fait que, si l’on ne veut pas qu’elle sorte, on la noie dans un maquis d’infos inutiles.



Et au final, si on paye NextIn c’est pour le temps passé a “nettoyer” des infos inutiles et a nous donner uniquement ce qui est pertinent.



Comme une impression de déjà-vu…



1er Age : création d’un produit par des amateurs bénévoles, sponsorisé par des mécènes et distribué gratuitement. Pas riche, mais motivés et “fun”…



2ème Age: Semi-professionnalisation de certains acteurs et amélioration des produits proposés. Notoriété grandissante et création de bénéfices à la clé…



3ème Age: Arrivée des grands groupes dans le jeu. Production professionnelle, statuts juridiques, plan financiers, campagnes marketing, lobbying légal, … Création d’un marché juteux et distorsion de la concurrence…



4ème age: Disparition des amateurs et de la plupart des semi-pro. Les autres se convainquent de la nécessité de changer leur business model (et parfois leur offre produit) pour continuer à exister. Passage en mode “survie”, en guettant les mouvements des grands requins qui rodent…





Marche pour pas mal de domaines… <img data-src=" />








XMalek a écrit :



La charité pour une société faisant potentiellement du bénéfice est un concept qui ne marche pas, il est d’ailleurs plutôt “étrange” donc oui sur Kickstarter quand tu mets une certaine somme, tu as le jeu. Ca ne me choque pas tant que ça (vu que l’argent ne passe pas par les distributeurs) et ça atteint son but (celui de permettre de financer en positif le jeu plutôt qu’en créant de la dette, ce que les économistes en herbe te diront comme une connerie monstrueuse).



Après il y a d’autres projets (en général avec une seule personne derrière) ou tu donnes sans rien avoir, mais bizarrement ce genre de concept échoue très régulièrement (plus de 90% du temps))







Je ne parle pas de charité, je parle d’un système de valeur. En gros, ces entreprises se sont lancés en cultivant une image, et en drainant un certain public derrière. C’est d’ailleurs pour ça qu’on assiste aujourd’hui à de nombreuses réactions de gens qui se sentent trahis quand Humble Bundle font des jeux uniquement PC ou bien des packs sortis de grosses maisons d’éditions, ou bien quand Oculus Rift se fait racheter par Facebook après l’avoir financé sur Kickstarter.



Bien entendu, rien n’empêche Humble Bundle ou Kickstarter de faire ce genre d’opérations. On parle d’une cassure “morale” ici; une sorte de lien tacite qui liait les plateformes à leur utilisateurs, pas d’un lien légal.



Je dis juste que le public originel peut se détourner de ces plateformes. Un peu comme Google qui draguait la communauté libre à ses débuts, et qui aujourd’hui, en position de force, oublie peu à peu les notions d’interopérabilité et d’ouvertures.



C’est pas tellement un jugement, c’est un simple constat. Peut être que cette stratégie est payante. Je me pose juste la question.