L’Enseignement supérieur se dote de son portail d’Open Data

L’Enseignement supérieur se dote de son portail d’Open Data

23 nouveaux jeux de données à l'appui

Avatar de l'auteur
Xavier Berne

Publié dans

Internet

25/04/2014 4 minutes
6

L’Enseignement supérieur se dote de son portail d’Open Data

Depuis hier, il est possible d’accéder et de réutiliser les 23 jeux de données que vient de publier sous licence ouverte le ministère de l’Enseignement supérieur. Ces informations ont été mises en ligne pour l’occasion sur un tout nouveau portail ministériel d'Open Data dédié : « data.enseignementsup-recherche.gouv.fr ». Explications. 

data sup

 

La Conférence de Paris, qui a débuté hier et s’achèvera dans la journée, fut l’occasion pour plusieurs personnalités d’officialiser différentes mesures concernant l’Open Data, à l’image de l’adhésion de la France à l’Open Governement Partnership. Intervenant hier en ouverture de l’événement, le Premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a pour sa part indiqué que la juridiction allait pour la première fois mettre en ligne plusieurs lots de données sur data.gouv.fr.

 

Au total, ce sont neuf jeux de données ouvertes par la Cour des comptes qui se retrouvent sur la plateforme nationale d’Open Data, à propos par exemple des publications de la juridiction depuis 2011 ou des saisines des chambres régionales des comptes depuis 2008 (voir le détail ici). L’institution précise au passage que la jurisprudence des juridictions financières est désormais disponible sur le portail Légifrance, « dans un format favorisant les réutilisations gratuites et massives ».

Un portail d’Open Data ministériel spécifique à l’Enseignement supérieur

La Secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a quant à elle officialisé hier le lancement d’un nouveau portail officiel : « data.enseignementsup-recherche.gouv.fr ». Ce nouveau site Internet a vocation à héberger des données publiques concernant spécifiquement l’enseignement supérieur (même si les jeux en question peuvent également être retrouvés depuis le portail national d’Open Data, data.gouv.fr).

 

L’exécutif vante ainsi l’ouverture d’un « outil unique » - puisque pour la première fois dédié à un seul ministère - mais également « la mise à disposition de 23 jeux de données et 2,5 millions de lignes de données relatives à l’enseignement supérieur et la recherche, allant jusqu’à 20 ans d’historique ». Plus concrètement, l’on retrouve des informations concernant les effectifs d'étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur, les coordonnées des principaux établissements (avec adresse, géolocalisation,...), les bénéficiaires de la prime d'excellence scientifique, l’insertion professionnelle des diplômés, etc.

 

data sup

 

Des outils concernant les API et la réutilisation des données ont en outre été intégrés (un peu comme pour le récent portail d’Open Data de la CADA, cada.data.gouv.fr), afin de faciliter l’appropriation de ces informations par un maximum de monde. La visualisation des données est souvent possible depuis le site, éventuellement via une carte intégrée - pour la localisation des établissements universitaires par exemple.

Une vingtaine de jeux de données à « fort potentiel », en application de la charte du G8

Surtout, le ministère de l’Enseignement supérieur insiste sur le fait que l’ouverture de ce portail et la libération de ces nouvelles données constituent la réalisation d’un des engagements pris par la France dans le cadre de la Charte du G8 pour l’ouverture des données publiques, signée l’été dernier par François Hollande. Matignon avait en effet dévoilé en novembre 2013 un plan d’action dans lequel étaient identifiés plusieurs jeux de données considérés comme ayant un « fort potentiel ». En matière d’éducation, l’exécutif avait ainsi promis de travailler à la mise en ligne de données devant « permettre une meilleure information des parents sur l’offre scolaire, le nombre d’enseignants ou le nombre d’élèves par classe dans les établissements, ainsi que les adresses des établissements scolaires ».

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Un portail d’Open Data ministériel spécifique à l’Enseignement supérieur

Une vingtaine de jeux de données à « fort potentiel », en application de la charte du G8

Commentaires (6)


“les bénéficiaires de la prime d’excellence scientifique”

Une question me vient… Open Data c’est bien, mais y a-t-il droit selon la CNIL pour les personnes citées d’être enlevées des publications?



surtout avec le “allant jusqu’à 20 ans d’historique”








dematbreizh a écrit :



“les bénéficiaires de la prime d’excellence scientifique”

Une question me vient… Open Data c’est bien, mais y a-t-il droit selon la CNIL pour les personnes citées d’être enlevées des publications?



surtout avec le “allant jusqu’à 20 ans d’historique”







Ce sont des données de stats, pas nominatives.



Un détail me titille. data.gouv.fr utilise CKAN qui est un outil gratuit avec une équipe dédiée. CKAN propose des outils de visualisations et de graphes, etc.

Pourquoi l’enseignement supérieur va payer une société pour héberger ses données ? Bon c’est LA boite francaise dans l’hébergement opendata, mais quand on veut faire des économies, on utilise le savoir faire interne plutot que de dépenser de l’argent….








drizzt2511 a écrit :



Un détail me titille. data.gouv.fr utilise CKAN qui est un outil gratuit avec une équipe dédiée. CKAN propose des outils de visualisations et de graphes, etc.

Pourquoi l’enseignement supérieur va payer une société pour héberger ses données ? Bon c’est LA boite francaise dans l’hébergement opendata, mais quand on veut faire des économies, on utilise le savoir faire interne plutot que de dépenser de l’argent….







Je ne comprends pas bien de quelle boîte tu parles. CKAN est l’outil utilisé, mais l’administration et l’hébergement sont pris en charge par les services du Premier Ministre pour data.gouv.fr et par le Ministère lui-même dans le cas du portail pour data.enseignementsup-recherche.gouv.fr.



Edit: le code de CKAN est maintenu par l’Open Knowledge Fondation, basée à Cambridge, et le Royaume Uni a beaucoup investi dans son développement. On peut donc le considérer comme un outil anglais.



Apparement le minsitere de l’enseignement superieur a choisi de passer par opendatasoft startup privée :http://pro.01net.com/editorial/618704/le-ministere-de-l-enseignement-superieur-l…

Mais en effet data.gouv.fr est une plateforme gérée par l’état et basée sur CKAN (solution gratuite)



Mon point c’est donc : on a un outil gratuit qui fait ce qu’on veut, qui est utilisé mais le public préfère faire un chèque à une boite privée plutot que d’améliorer une solution gratuite, opensource et mise en oeuvre (partiellement) au niveau de l’état









supercolino a écrit :



Je ne comprends pas bien de quelle boîte tu parles. CKAN est l’outil utilisé, mais l’administration et l’hébergement sont pris en charge par les services du Premier Ministre pour data.gouv.fr et par le Ministère lui-même dans le cas du portail pour data.enseignementsup-recherche.gouv.fr.



Edit: le code de CKAN est maintenu par l’Open Knowledge Fondation, basée à Cambridge, et le Royaume Uni a beaucoup investi dans son développement. On peut donc le considérer comme un outil anglais.












drizzt2511 a écrit :



Apparement le minsitere de l’enseignement superieur a choisi de passer par opendatasoft startup privée :http://pro.01net.com/editorial/618704/le-ministere-de-l-enseignement-superieur-l…

Mais en effet data.gouv.fr est une plateforme gérée par l’état et basée sur CKAN (solution gratuite)



Mon point c’est donc : on a un outil gratuit qui fait ce qu’on veut, qui est utilisé mais le public préfère faire un chèque à une boite privée plutot que d’améliorer une solution gratuite, opensource et mise en oeuvre (partiellement) au niveau de l’état





Il y a un code des marchés publics : le demandeur public fixe un besoin et des critères pour le satisfaire et gagne le mieux disant fonction de ces critères.

Si c’est cette boite ben elle a gagné le marché.

Les règles de marchés publics interdisent de privilégier une technologie ou une manière de faire, la personne publique doit exprimer un besoin uniquement.



C’est possiblement dispendieux dans certains cas et facile à truquer mais c’est une garantie d’équité d’un point de vue légal. Et surtout c’est la loi, donc le ministère s’y plie assez logiquement.