Aux États-Unis, cinq arrestations pour le faux compte Twitter d’un maire

Aux États-Unis, cinq arrestations pour le faux compte Twitter d’un maire

Leur compte est bon

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

18/04/2014 4 minutes
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Aux États-Unis, cinq arrestations pour le faux compte Twitter d’un maire

Le système judiciaire américain, habituellement connu pour ne pas faire dans la dentelle, vient de donner une nouvelle illustration de cette image qui lui colle à la peau. Plusieurs habitants d’une même résidence de Peoria, dans l’Illinois, ont été l’objet d’un véritable « raid » selon les médias américains. Et pour cause, les autorités recherchent une personne accusée d’avoir usurpé l’identité du maire de la ville au travers d’un compte Twitter. 

ardisCapture du compte litigieux, bien avant sa suspension.

 

Mardi après-midi, ce sont les cinq résidents d’une même maison qui ont été interpellés et entendus par la police américaine après qu’un mandat a été délivré en ce sens. Les autorités recherchent en effet l’internaute ayant ouvert et alimenté le compte Twitter @peoriamayor (désormais suspendu), qui se présentait comme celui du maire de la ville de Peoria, dans l’Illinois. Une photo de l’intéressé, Jim Ardis, était ainsi mise en avant dans la « bio » du profil Twitter, de même que son adresse email, un lien vers son site officiel, ainsi qu’une courte présentation laissant penser qu’il s’agissait bel et bien de lui - comme l'illustre la capture ci-dessus.

 

Selon la presse locale, les policiers de Peoria ont saisi les téléphones et ordinateurs des personnes arrêtées, afin de vérifier si l’une d’entre elles pourrait être celle qu’ils recherchent. Toutes ont été entendues pendant plusieurs heures. « Ils m’ont emmenée comme si j’étais une criminelle » a ainsi expliqué l’une des occupantes de la maison. « Ils disaient qu’ils avaient un mandat d’arrêt et ont pris tous les appareils électroniques disposant d’un accès à Internet. Ils disaient qu’un crime avait été commis via Internet dans cette résidence » a-t-elle ajouté. Aux yeux de ces éléments, il est possible d’imaginer que les autorités soient arrivées à remonter jusqu’au titulaire de la ligne installée dans cette habitation, mais qu’ils ne sachent pas qui se cachait derrière cette IP.

 

Aucune de ces personnes n’a finalement été retenue au poste après ces interrogatoires, même si l’une d’entre elles a finalement été mise en cause pour détention de drogue.

Un internaute recherché pour usurpation d'identité numérique

Steve Settingsgaard, le chef de la police de Peoria, a expliqué que ses agents agissaient afin de démasquer l’auteur d’une usurpation d’identité numérique. Un délit passible selon lui d’un an de prison et de 2 500 dollars d’amende (soit environ 1 800 euros). L’administrateur du compte, ouvert en février, n’a en effet indiqué qu’en mars dernier qu’il s’agissait d’un compte parodique - de manière d'ailleurs discutable d'après les autorités. Différents tweets faisaient allusion à de la consommation d’alcool ou de stupéfiants. Le compte n’avait cependant qu’une cinquantaine de messages à son actif, et à peu près autant de followers selon le Southern.

 

Si les comptes parodiques sont autorisés sur Twitter (à la différence de Facebook), ils demeurent néanmoins strictement encadrés. Le site de micro-blogging ne les tolère en effet qu’à condition que le nom du compte ne soit pas le même que celui de la personne parodiée, et qu’une mention soit intégrée à la description du compte afin qu’il n’y ait pas d’ambiguïté (de type « compte parodique » ou « fan page »).

 

Soulignons enfin qu’en France, l’usurpation d’identité numérique est punie un peu plus sévèrement qu'outre-Atlantique : jusqu’à un an de prison et de 15 000 euros d’amende. En décembre dernier, un jeune homme de 21 ans avait passé quelques heures au poste après avoir utilisé une photo d'Isabelle Balkany, élue à la mairie de Levallois-Perret, pour son compte Twitter, avant de s'en tirer finalement par un simple rappel à la loi. Le mois dernier, le Parquet de Paris a par ailleurs ouvert une enquête préliminaire suite à la plainte déposée un peu plus tôt par l’animateur Philippe Risoli, qui lui aussi se plaignait de l’ouverture d’un compte Twitter dont l’utilisateur se faisait passer pour lui (pour en savoir plus, voir notre article).

Écrit par Xavier Berne

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Un internaute recherché pour usurpation d'identité numérique

Commentaires (10)


New York Police Judiciaire : Brigade Internet

“Oh regarde John, il a fait une erreur de grammaire dans son tweet !




  • j’crois que j’vais vomir…”


La chaise électrique, allez hop. Mais que fait le juge Dredd ? <img data-src=" />


Bienvenue en URSS aux USA.


WereWindle <img data-src=" /> ça me rappel un épisode des simpsons ou il font une Parodie de Law & Order, la Brigade D’ascenseur.


Ils en ont pas un peu trop fait la ? <img data-src=" />



Et pourquoi pas y avoir invité la presse ?

(Pardon on me glisse a l’oreille que c’est réservé au affreux pirate qui font perdre des milliard a l’industrie du divertissement !)








Vilainkrauko a écrit :



Ils en ont pas un peu trop fait la ? <img data-src=" />



Et pourquoi pas y avoir invité la presse ?

(Pardon on me glisse a l’oreille que c’est réservé au affreux pirate qui font perdre des milliard a l’industrie du divertissement !)









t’imagine, ils ont été interrogés…. les fous !!!!









loapinouminou a écrit :



WereWindle <img data-src=" /> ça me rappel un épisode des simpsons ou il font une Parodie de Law & Order, la Brigade D’ascenseur.





c’était mon inspiration effectivement <img data-src=" />







Tim-timmy a écrit :



t’imagine, ils ont été interrogés…. les fous !!!!





non ils ont été embarqués manu militari comme des gens dangereux.





Plusieurs habitants d’une même résidence de Peoria, dans l’Illinois, ont été l’objet d’un véritable « raid » selon les médias américains.



après les médias américains peuvent qualifier de raid le fait de toquer à la porte et de demander gentiment aux gens de se rendre au poste mais je n’y crois que moyennement…



Je ne suis pas sûr que les policiers aient déployés autant de moyens si la personne victime de l’usurpation d’identité numérique avait été un citoyen lambda.








WereWindle a écrit :



non ils ont été embarqués manu militari comme des gens dangereux.









après les médias américains peuvent qualifier de raid le fait de toquer à la porte et de demander gentiment aux gens de se rendre au poste mais je n’y crois que moyennement…





bah quand tu as des gens à interroger, soit tu les convoques, soit tu vas les chercher .. mais si tu cherches aussi du matériel et dois de toute manière te rendre sur place, ça résoud la question vu que de toute manière tu y vas…





“They just asked me about the Twitter account, if I knew anything about it,” said Michelle Pratt, 27, a resident who was in the shower when officers first arrived at the front door. “They brought me in like I was a criminal.”



Pratt, who is Elliott’s girlfriend, said she spent more than three hours alone in an interview room before being questioned by detectives. One other resident, who declined to be identified, said he spent considerably less time in custody but was subject to the same type of questions.





voila, donc un des 5 a du attendre quelques heures au poste d’être l’interrogé… Allez vu la justice US il doit pouvoir demander 2 millions de $ :p



On est quand même au niveau -2 du fait divers, étrange que ça fase le tour du monde ..









Tim-timmy a écrit :



On est quand même au niveau -2 du fait divers, étrange que ça fase le tour du monde ..





Parce que LA M2CHANTE MACHINE AM2RICAINE UTILISE SON ROULEAU6COMPRESSEUR SUR DE PAUVRES CITOYENS QUI N4ONT JUSTE FAIT QU4USURPER L4IDENTIT2 D4UN MAIRE ET SA FONCTION.



Qu’on ne me fasse pas croire que c’était innocent de s’enregistrer ainsi pour induire en erreur les internautes…