Orange vient de faire envoyer une question prioritaire de constitutionnalité devant le Conseil constitutionnel. En cause, une disposition du livre des procédures fiscales touchant au calcul de l’impôt réclamé dans le cadre d’un contentieux.
En procédure fiscale, quand le tribunal administratif rejette la demande d’un contribuable tendant à obtenir une annulation ou une réduction d’une imposition, le contribuable doit évidemment payer. Cependant, le montant dû est majoré par « des intérêts moratoires » (article L209 du LPF) qui viennent réparer le préjudice dans le retard de paiement. Selon les cas (voir cette note des services fiscaux), il doit payer « des intérêts de retard » (article 1727 du code général des impôts) sur une fraction des sommes en souffrance.
Une disposition du livre des procédures fiscales autorise ce contribuable à raboter un peu cette sanction supplémentaire. Il peut retrancher des seuls intérêts moratoires, les frais engagés pour se constituer des garanties. En effet, quand un contribuable demande par exemple à bénéficier du sursis de paiement, il doit se constituer des garanties. Ce sont des sommes qui vont permettre d’assurer le recouvrement des impôts contestés (voir par exemple).
Orange estime justement que ce dispositif est injuste. Le FAI voudrait imputer ces frais également sur les intérêts de retard, histoire d’alléger la douloureuse. L’opérateur soutient spécialement que ce traitement différencié porte atteinte au principe d’égalité devant les charges publiques. Une remarque qui a fait mouche devant le Conseil d’Etat qui a décidé de transférer cette question prioritaire de constitutionnalité au Conseil constitutionnel. Celui-ci rendra sa décision dans les trois mois.
Commentaires (16)
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Euh, j’ai rien compris, ou Orange veut lutter contre un truc qui permet aux citoyens de moins payer en cas de sursis sur un contentieux ?
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Mon dieu, le mal de tête !
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Rien compris, prière de mieux expliquer…
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Réponse d’un joueur de jeu vidéo : noob, noob, noob, noob, noob, noob, noob, noob!!! " />
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Si j’ai bien compris
J’ai peut-être rien compris non plus hein " />
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Non, en fait pour tenter d’expliquer le truc :
Cela existe aussi dans l’autre sens (État > Redevable) quand l’État doit a une entreprise une créance fiscale (ex : Crédit d’Impôt Recherche) et qu’il dépasse le délai légal pour instruire et rembourser la créance, il doit des intérêts moratoires calculés a un taux légal de 0,40% je crois
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Pour ceux qui ne sont pas habitués, lisez la QPC (décision du Conseil d’Etat). C’est un délice.
Visqueux.
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Ca vient faire quoi cet article sur NEXT impact ? " />
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Désolé Marc j’ai pas le niveau (QI) pour comprendre. :(
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“En procédure fiscale, quand le tribunal administratif rejette la demande d’un contribuable tendant à obtenir une annulation ou une réduction d’une imposition, le contribuable doit évidemment payer. Cependant, le montant dû est majoré par « des intérêts moratoires » (article L209 du LPF) qui viennent réparer le préjudice dans le retard de paiement. Selon les cas (voir cette note des services fiscaux), il doit payer « des intérêts de retard » (article 1727 du code général des impôts) sur une fraction des sommes en souffrance.”
Donc inutile de demander une annulation des impôts " />