Suite à l'amende record de 150 000 euros infligée par la CNIL en début d'année pour plusieurs manquements relatifs à la loi « Informatique et Libertés » (en savoir plus), Google France a sollicité la suspension partielle de cette sanction, particulièrement vis-à-vis d'une publication sur son site. Le juge des référés du Conseil d’État a toutefois rejeté cette demande (la décision).
Le mois dernier, la Commission nationale de l'informatique et des libertés a pour la première fois de son histoire infligé une amende de 150 000 euros. L'heureux destinataire, Google, avait fauté sur plusieurs points selon la CNIL. Cette amende « se justifie par le nombre et la gravité des manquements constatés » expliquait ainsi l’autorité administrative. Outre cette somme, assez négligeable pour le géant américain, la commission a aussi obligé le moteur de recherche à publier un communiqué relatif à cette décision sur son site français (https://www.google.fr), ceci pour une durée de 48 heures.
Google n'en est cependant pas resté là et a souhaité suspendre cette décision. Le Conseil d’État explique ainsi que l'Américain « faisait valoir que la publication ordonnée par la CNIL, sur un site consulté par de très nombreux utilisateurs, porterait une atteinte irréversible à sa réputation, de sorte que le préjudice subi ne pourrait être réparé, même dans l’hypothèse où le juge du fond ferait ultérieurement droit à sa demande d’annulation ».
Cet argument n'a cependant pas été suffisant aux yeux du juge des référés du Conseil d’État. Ce dernier a ainsi relevé que Google peut très bien expliquer à ses visiteurs qu'il est en désaccord avec la sanction de la CNIL. Qui plus est, il « sera en mesure, en cas de modification ou d’annulation de cette sanction par le juge, d’en informer pleinement les utilisateurs d’Internet ». En somme, pour le CE, il n'y a pas de « préjudice irréparable » qui pourrait ainsi impliquer une annulation de la sanction.
Selon la CNIL, Google doit donc désormais intégrer le communiqué de sa sanction pendant deux jours complets. Il est par contre important de préciser que « cette décision ne préjuge pas du recours au fond ». Pour rappel, le confrère espagnol de la CNIL a infligé en décembre dernier une amende de 900 000 euros à Google pour des motifs équivalents. Nous reviendrons plus en détail sur le contenu de cette décision dans une prochaine actualité.
Commentaires (24)
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Allez bim Gogleu " />
#2
ils ont qu’a faire comme apple, quand un procés les a obligé a mettre un message sur sa front page : redimensionnerla page pour que le message ne soit pas visible, sauf a scroller " />
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Pfff, ils ont qu’a fermer le site .fr, et quitter la France ça débarrassera…
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Trolldi’ !
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#7
Je sors le popcorn.
On va voir tous les médias traditionnel qui vont parlé à tord et à travers de cette histoire d’ici quelques heures " />
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#10
Les gens vont passer sur Bing après avoir vu ça !!!
(ou pas)
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Dans cette affaire, je trouve que la CNIL joue intelligemment sa position de David : faute de pouvoir frapper ce “Googliath” directement avec une amende significative (puisque 150000€ est l’amende maximum que la Comission peut infliger), elle emprunte un chemin presque pernicieux qui, pour le coup, semble chatouiller le géant !
Je trouve ça assez “vieille école” et extrêmement à propos dans ce contexte, car j’aime l’image que l’on peut se faire de cette sanction :
“la CNIL brandit le potentiel dévastateur
de l’information des utilisateurs,
et Google frémit rien qu’à l’idée
que le savoir les fassent s’en détourner.” :-P
Le vendredi, ça devrait être poésie !
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C’est vrai que l’atteinte irréversible à sa réputation, ça me fait grassement rigoler.
Si Google a pas de meilleur argument que ça…
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#14
Mdr, le message est up sur google.fr.
Le site de la CNIL découvre ce que c’est un DDoS par un lien sur la page d’accueil de Google " /> !
Pas de réponse sur tout leur site, un joli TYPO3 Error !
Oops, an error occured!
Database Error: The current username, password or host was not accepted when the connection to the database was attempted to be established!
C’est juste à mourir de rire, Google a fait un lien comme demandé en indiquant qu’ils sont condamnés, sauf qu’on ne peut pas lire pourquoi il sont condamnés car le site hébergeant la décision est HS.
Ils doivent se poiler xD
#15
Le site de la CNIL découvre ce que c’est un DDoS par un lien sur la page d’accueil de Google !
Exactement, ça les a tué sur le coup à minuit alors dans la journée… " />
Edit : C’est revenu là, va savoir pour combien de temps. ^^’
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#18
Par contre, le communiqué n’est présent que sur l’affichage ‘classique’ de google. Rien sur la version ‘mobile’…
#19
Un pays comme la France ou le vide économique et infini comme l’espace chaque euro compte peut import d’où il vient.
#20
Le site de la CNIL va tomber avant la fin du week-end " />
Ils ne sont sûrement pas habitué à autant de visites…
#21
Pour rappel, le confrère espagnol de la CNIL a infligé en décembre dernier une amende de 900 000 euros à Google pour des motifs équivalents
Et la France inflige 150 000 €, pourquoi ??
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#24
parce que s’ils infligent plus, google sort les dossiers " />