Petit coup de froid dans le monde du téléchargement direct. L’administrateur d’UploaderTalk a fermé les portes de son site d’hébergement de fichiers, clamant qu’il avait collecté durant un an des données sur ses utilisateurs au nom de la lutte anti-piratage. Des affirmations qui sont pour l'instant non avérées mais qui ressemblent d'ores et déjà à un grand coup de com’.
Depuis peu, ceux qui tentent d’accéder à UploaderTalk.com ne peuvent plus profiter de ce qui était depuis un an environ un hébergeur de fichiers (tel que RapidGator ou DepositFiles par exemple). Un message, présenté comme signé de « WDF » - l’administrateur du site - indique en effet que celui-ci est désormais fermé, et ce de manière définitive. Jusqu’ici, rien de bien extraordinaire. Nombreux sont les sites de ce type à cesser leurs activités, notamment suite à des menaces de poursuites judiciaires.
Sauf que l’intéressé fait des déclarations plutôt surprenantes lorsqu’il évoque la raison pour laquelle il a décidé de se ranger. « Je travaillais, moi WDF, pour les gens de la lutte contre le piratage ! » indique-t-il, insistant sur le fait qu’il oeuvrait en réalité pour des personnes « de l’autre côté ». On le comprend alors rapidement, le site était en fait un « pot de miel » destiné à attirer les internautes souhaitant télécharger gratuitement des copies illicites de films...
L'administrateur dit travailler désormais pour Nuke Piracy
Mais pourquoi donc effectuer une telle manoeuvre ? WDF prétend qu’il collectait des données sur les internautes utilisant les services de UploaderTalk. « J’ai recueilli des informations sur beaucoup d’entre vous » clame ainsi l’intéressé, avant d’indiquer non sans un certain flou qu’il s’agissait de données relatives « aux fichiers hébergés, aux hébergeurs, aux sites web ».
L’administrateur d’UploaderTalk, site mis en route en mars 2013, conclut en affirmant qu’il travaille désormais pour Nuke Piracy, une société américaine spécialisée dans la lutte contre le piratage. Son site affiche d’ailleurs en bannière le logo de cette entreprise (voir notre capture, en haut à droite). On notera enfin qu’un billet en date du 23 octobre annonce le recrutement de WDF par Nuke Piracy, en tant que consultant. Nuke Piracy a même racheté le site, si on en croit le titre de cette page.
Dans tous les cas, un plan de communication à moindre frais
Les questions sont maintenant les suivantes : cette collecte d’information est-elle avérée, et si oui, quel fut son périmètre ? Si jamais il s’agissait d’un simple coup de bluff, l’opération se voudrait quoi qu’il en soit intéressante pour l’organisation anti-piratage. En effet, elle sème le trouble chez les utilisateurs d’hébergeurs de fichiers, au moins à court terme. Et ce pour un coût bien moindre à comparer aux frais engendrés par les longs procès intentés à certains sites « pirates ».
Mais dans le cas contraire, cette collecte pourrait susciter de fortes interrogations quant à sa légalité, et ce quelle que soit la finalité du traitement. En France, on rappellera d’ailleurs que la Cour de cassation a estimé en 2007 que les provocations par des policiers à commettre des délits en ligne étaient des preuves déloyales, sauf certains cas contraires prévus par le législateur (proxénétisme, pédophilie,...).
Commentaires (40)
#1
Les questions sont maintenant les suivantes : cette collecte d’information est-elle avérée, et si oui, quel fut son périmètre ? Si jamais il s’agissait d’un simple coup de bluff, l’opération se voudrait quoi qu’il en soit intéressante pour l’organisation anti-piratage. En effet, elle sème le trouble chez les utilisateurs d’hébergeurs de fichiers, au moins à court terme. Et ce pour un coût bien moindre à comparer des frais relatifs aux longs procès intentés à certains sites « pirates ».
mouahahahahaha " /> c’est démoniaque, j’adore " />
Mais dans le cas contraire, cette collecte pourrait susciter de fortes interrogations quant à sa légalité, et ce quel que soit la finalité du traitement. En France, n rappellera d’ailleurs que la Cour de cassation a estimé en 2007 que les provocations par des policiers à commettre des délits en ligne étaient des preuves déloyales, sauf certains cas contraires prévus par le législateur (proxénétisme, pédophilie,…).
Il me semble que c’est autorisé aux États-Unis.
Là les utilisateurs sont en droit de se demander “WDF ?” (What Da Fuck)
#2
Je connais pas ce site avait-il vraiment une grande audience? Pour un site d’à peine 1 an d’existence.
#3
Jamais entendu parler.
Je pense plutôt que c’est cet article qui est le pot de miel! " />
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y a des claques qui se perdent.
#6
domage que TMG n’a pas eu la même idée " />
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Y’a comme un gros conflit d’interet dans cette histoire : le type monte un service de partage de fichier, et à moins d’être très très naïf, on sait tous vers quel type d’usage ça mène… Puis le même type hurle aux vilains pirates après s’être fait embaucher par une boite anti-pirate? " /> c’est un schizophréne bipolaire à ce niveau la.
#9
le site était en fait un « pot de miel » destiné à attirer les internautes souhaitant télécharger gratuitement des copies illicites de films…
c’est pas terrible de mélanger le miel et la vaseline
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Après la pipe au miel, la sodomie au miel " />
#11
J’ai surtout l’impression que cette lutte contre le piratage est plus un combat contre l’hydre. C’est un jolie coup d’épée, mais c’est seulement de l’eau, l’effet sera à cours terme, la plaie, seulement égratignure (je ne connaissais pas non plus ce site) sera vite disparu et les quelques vaguelettes qui en résultera ne sera là que pour nous rappeler que la discrétion est d’or.
Ou plus simple : “rooo, mais c’est une très bonne blague ! Enfin, bref, qu’est ce que je vais bien pouvoir regarder tout a l’heure, allons voir sur TPB les nouvelles sorties ?”
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En France, n rappellera d’ailleurs que la Cour de cassation a estimé en 2007 que les provocations par des policiers à commettre des délits en ligne étaient des preuves déloyales
Ouvrir un simple hébergeur de fichiers, sans faire de publicité en faveur du piratage, ne peut pas être considéré comme une “provocation à commettre des délits”.
Ou alors, c’est donner raison à ceux des ayant-droits qui clament que ce genre de sites sont par nature illicites…
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La proposition des majors et affiliés pour lui racheter sa BDD devait être plus intéressantes que les revenus générés par son site " />
#19
depuis le temps que je me demande pourquoi les uploaders massifs de fichiers illégaux sur ce genre de services (qui se veulent légaux, donc se doivent de coopérer … non ?) ne sont quasiment jamais inquiétés (alors que parfois ils sont rémunerés, donc remonter à eux doit être assez simple au final)… en fait ils attendaient gentiment qu’ils viennent se poser dans le pot de miel … pourquoi pas :p
#20
Ca sent surtout le mec qui voulait se faire des couilles en or en hébergeant des fichiers…. suspects " /> , qui s’est fait choper par la patrouille (les ayants (tous les) droits US), et qui s’est retourné comme une crêpe : bon le deal est le suivant : je vous file toutes les infos sur mes utilisateurs, je ferme le site, allez je vous le donne même, mais en contre partie, aucune poursuite et vous m’employez dans nuke piracy car faut bien que je remplisse mon frigo.
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Pouah ce retournement de veste, c’est magistral " />
je me demande si une telle chose pourrait arriver avec du torrent (oui t411 c’est toi que je regarde). C’est sensé être décentralisé (principe du torrent), mais tout ce qui est téléchargé est visible sur ton compte, donc potentiellement par les admins (?)
#23
Site inconnu du grand public.
L’admin qui se la raconte en disant qu’il à récupérer des informations.
C’est cool pour lui mais ça ne change rien au fait que pour le moment, le DDL reste inchoppable pour la Hadopi.
Allez qu’il aille s’amuser à essayer de nous empêcher de télécharger.
Ca ne fera en rien bouger les choses.
Juste un coup de pub pour NukePiracy qui ne doit pas servir à grand chose (jamais entendu parlé auparavant).
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Les infos whois de UploaderTalk et NukePiracy sont anonymisées par WhoisGuard… un signe ?
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#26
Tout le monde tremble " />
Ils ont récupéré quoi ? Les identifiants de certains, sur que tout le monde utilise son nom-prénom + sa boite principale pour s’inscrire " />
Les adresses IP ? Va falloir prouver que la ligne n’était pas piratée ou mettre des VPN dans sa poche…
Attendons donc les 1er procès (s’ils arrivent…)
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Je vais mettre une valise avec un million d’euros devant la porte d’un dirigeant, et si au moment ou il la trouve, il n’appelle pas pour le signaler, je porte plainte pour vol et hop, en taule le méchant sinistre" />(Non y a pas de fautes ;)…enfin, si la justice à plusieurs vitesses marche dans ce sens là. " />
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Il est donc possible et légal (?) de faire chanter des gens ? Parce que son message est lourd de présomption dans ce sens !
Bref, de peer en peer" />
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Qui connaissait UploaderTalk ici ? " />
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@l’auteur: ton plus mauvais “papier” à cette heure…
Fait/écrit - comme tu le sais - de bric et de broc, 0/20… reprends toi, même un ado ne s’y prendrait pas…
Tu ne bénéficies même pas de l’aura de “l’hébergeur connu”, qui ferait du clic chez les gamins comme MU l’aurait fait y’a 2-3 ans… T’es pas futé sur ce coup là, donne le sujet à David quand t’as rien sous la main, ça ne le dérange que moyennement ;)