En difficulté, BlackBerry pourrait être racheté par Fairfax FInancial Holdings Limited, qui valoriserait le constructeur de smartphone à environ 4,7 milliards de dollars. Inconnue du grand public, cette entreprise canadienne, basée à Toronto, est spécialisée dans le placement et est plutôt présente dans les assurances d'après la presse locale. Elle est surtout un actionnaire majeure de BlackBerry depuis début 2012.
La montée en puissance de Fairfax depuis deux ans
Fin janvier 2012, la société Fairfax Financial Holdings Limited a fait couler un peu d'encre en doublant sa participation chez RIM (son nom de l'époque), en passant de 11,8 millions d'actions à 26,85 millions. Cela représentait à cette époque 5,12 % de BlackBerry. Un taux qui a depuis atteint près de 10 % grâce à d'autres achats d'actions. La société d'investissement, qui a donc quadruplé sa part chez le constructeur canadien en moins de deux ans, compte donc passer la vitesse supérieure en s'offrant la société dans son ensemble.
Dans un communiqué publié hier par BlackBerry, ce dernier explique ainsi qu'un consortium, dominé par Fairfax, lui a fait une offre de rachat le valorisant à 4,7 milliards de dollars, soit à peu près sa valeur aujourd'hui. Chaque actionnaire recevra 9 dollars par titre en guise de compensation. Une misère quand on sait que cette action valait près de 230 dollars en 2007, plus de 140 dollars en 2008, et même plus de 60 dollars il y a deux ans et demi. Mais dès lors que l'action de BlackBerry a plutôt tendance à chuter, le consortium a donc décidé de proposer le minimum aux actionnaires, leur offrant une porte de sortie immédiate et sûre.
BlackBerry a six semaines pour accepter ou refuser l'offre de ce consortium. Cela signifie donc que nous aurons au plus tard une réponse officielle au début du mois de novembre, plus précisément le lundi 4 novembre. « L'intention des parties est de négocier et de signer un accord de transaction définitive à cette date » précise-t-on dans le communiqué.
BlackBerry n'exclut pas d'autres propositions
Néanmoins, cela ne signifie pas pour autant que l'affaire est déjà close. En effet, BlackBerry tient à noter qu'il est « autorisé à solliciter, recevoir, évaluer et potentiellement entrer en négociations avec des parties qui offriront des propositions alternatives ». Barbara Stymiest, la présidente du conseil d'administration de BlackBerry, a d'ailleurs précisé que le Comité spécial est à la recherche de la meilleure solution disponible pour tous, y compris les actionnaires. Une meilleure solution qui comprend la quête « des alternatives supérieures à la présente proposition du consortium Fairfax ».
Le patron de Fairfax, Prem Watsa, n'en reste pas moins confiant et rappelle d'ailleurs que si la transaction venait à être signée, BlackBerry redeviendra privé et sortira donc de la bourse, à l'instar de Dell. Point intéressant, Watsa affirme avoir « une stratégie à long terme » pour BlackBerry, notamment en développant des solutions pour les entreprises, ce qui de toute façon est déjà prévu par la direction.
Notez qu'à la bourse de Toronto, Fairfax est valorisé à 25,82 milliards de dollars canadiens et est à quasi son plus haut niveau historique. BlackBerry, lui, ne vaut que 4,76 milliards de dollars canadiens au moment où nous rédigeons ces lignes, soit son plus bas niveau historique. Il n'y a pas de hasard.
Commentaires (29)
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Dommage, peut être que à -88% sur Steam j’aurais pris. " />
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Sait-on si le recentrage annoncé par Blackberry au profit de ses offres professionnelles émanent de ce même actionnaire ? En tout cas, le foirage du lancement de BB messenger ne pourra qu’apporter de l’eau au moulin sur ce point,
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Il semble aussi que Fairfax soit un gros actionnaire de Dell.
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Si son principal actionnaire veut racheter la boîte, c’est qu’elle a encore du potentiel. En se recentrant sur la marché pro, qui sait… A suivre, on verra bien.
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Il sera racheté par Microsoft.
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Malgré ses bonnes intentions, Fairfax Financial Holdings reste avant tout un groupe financier spécialisé dans la gestion, la réassurance des biens et des risques et la liquidation de sinistres, le genre de boite qui rachète pas cher pour revendre très cher …
Mike Lazaridis, un des co fondateur de RIM préparerait lui aussi une offre de rachat.
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Microsoft a déjà Skype dans le domaine de la messagerie. Je ne pense pas qu’ils aient besoin de Blackberry messenger
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Quel gâchis, toute cette histoire!!! " />
Je fais partie des personnes qui résistent aux sirènes des Iphone/Galaxy and co. Le clavier physique est une nécessité pour moi, boulot/perso. Je ne vois pas qui va se placer sur ce créneau hors BB, les offres actuelles étant justes merdiques (Asha et autres). " />
Pour remplacer mon Bold actuel, cramé par BB himself en ne le faisant pas passer sur BB OS 10, je lorgnais sur le Q10. Pour moi, c’est une alternative crédible inespérée, vu les difficultés de BB. Avec leur fluctuations actuelles, à regrets, je pense que je vais supprimer cette possibilité de mon …fiLOFAX. " />
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Qu’on les achève les caribous !
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Vu que BlackBerry lui même ne sait pas trop ou il va je m avancerais pas trop mais bon, le Canada étant réticent à une vente à Lenovo ( sous entendu, à des chinois) on verra bien (mais je garde ton commentaire de côté ^^).
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