Le renseignement US nommera lui-même les experts qui l'examineront

Le renseignement US nommera lui-même les experts qui l’examineront

Une certaine idée de l'indépendance

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Vincent Hermann

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13/08/2013 5 minutes
53

Le renseignement US nommera lui-même les experts qui l'examineront

En dépit des vœux de Barack Obama de réformer le Patriot Act et de voir la NSA nommer un responsable de la vie privée, il n’est pas certain que le paysage américain de la surveillance change radicalement. Ainsi, l’homme chargé de conduire un examen des agences de renseignement n’est autre que le directeur national du renseignement lui-même, James Clapper.

prism

Crédits : Tim Cummins, licence Creative Commons

Crise de confiance 

Vendredi dernier, Barack Obama a donné une conférence de presse pour aborder le terrain glissant de la surveillance. Depuis le début du scandale Prism, dont l’existence a été révélée par le lanceur d’alertes Edward Snowden, la NSA a fort à faire sur le plan de la communication pour justifier de l’efficacité de son travail. L’agence et le président américain sont décidés à calmer le jeu et plusieurs éléments ont été annoncés : un appel à la révision du Patriot Act, la nomination par la NSA d’un responsable de la vie privée, ainsi que la mise en place d’une équipe pour examiner le fonctionnement des agences de renseignement.

 

Dans la pratique, ces promesses - qui nous semblaient « molles », sont déjà encrassées par plusieurs constats. Ainsi, l’appel à la révision du Patriot Act ne signifie pas que cette loi sera bel et bien révisée. En outre, quand bien même la loi serait révisée, il faudrait encore examiner les apports dans le domaine de la vie privée. D’autre part, la nomination d’un responsable de la vie privée devra prouver son efficacité. Un défi d’autant plus important que l’on sait désormais que la Section 702 de la loi FAA (FISA Amendment Act) a été modifiée pour permettre les requêtes dans les données des citoyens américains, sur le sol des États-Unis. Enfin, la constitution d’un panel d’experts pour réviser le fonctionnement des agences de renseignement aura très probablement peu d’impact réel sur la manière de procéder.

Changement de discours 

Le gouvernement américain a publié hier sur le site de la Maison Blanche un mémorandum sur la mission de ce groupe particulier. Problème : la description qui en est faite est en plusieurs points différente de celle faite par Barack Obama vendredi dernier. Par exemple, le président soulignait la semaine dernière qu’il était nécessaire d’obtenir des points de vue d’experts extérieurs et surtout indépendants. Cette partie n’existe plus dans le mémorandum.

 

Plus significatif encore, le périmètre de la mission semble différent. Obama abordait ainsi vendredi la nécessité pour le gouvernement et le monde du renseignement de garder la confiance du peuple américain, et surtout de vérifier qu’aucun abus n’était commis dans le domaine de la vie privée. Dans le mémorandum, il n’est surtout question que d’aspects techniques : « à la lumière des avancés dans les technologies des télécommunications », le groupe devra déterminer si l’utilisation des capacités de collecte de données est « optimale ». À la fin d’une première période de soixante jours, les experts devront rendre un rapport préliminaire. Il est toujours précisé que d’autres éléments seront à prendre en considération, tels que le risque de fuites accidentelles ainsi que la confiance du public, qui paraît dès lors secondaire.

James Clapper, qui avait ouvertement menti au Congrès, dirigera le groupe 

Mais qui choisira les fameux experts ? À qui devront-ils rendre des comptes ? La réponse à ces deux questions est la même : James Clapper. Il s’agit ni plus ni plus que du directeur national du renseignement. Autrement dit, c’est le monde du renseignement qui va directement choisir les experts qui vont en examiner le fonctionnement. Les rapports seront à remis à Clapper, qui lui-même ne rend compte qu’au président américain.

 

Mais, comme le pointe le Washington Post, cette manière de procéder entache sérieusement la crédibilité d’autocritique qui semblait avoir été promise par Barack Obama. Dans la ligne de mire du journal américain, la nomination de James Clapper lui-même. Le directeur, face au Congrès américain, avait été interrogé sur la collecte de données des citoyens américains par la NSA. Il avait certifié que tel n’était pas le cas, mais avait dû plus tard admettre que sa réponse était erronée quand d’autres révélations étaient parues.

 

Il n’est donc clairement pas certain que Barack Obama puisse réussir dans sa dernière mission : restaurer la confiance du peuple américain. Et si cette dernière est sérieusement ébranlée, la situation internationale n’est pas non plus au beau fixe. Les relations sont tendues avec la Russie depuis que l'ex-URSS a accordé un asile politique temporaire d'un an à Edward Snowden. Celles avec l’Europe sont floues et ambiguës, en pleines négociations sur l’accord de libre-échange et alors que Der Spiegel a récemment révélé que certaines activités de l’UE étaient espionnées par la NSA.

Écrit par Vincent Hermann

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Introduction

Crise de confiance 

Changement de discours 

James Clapper, qui avait ouvertement menti au Congrès, dirigera le groupe 

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Commentaires (53)


ça sent l’enfumage en bonne et due forme… <img data-src=" />


Dans un grand souci d’impartialité je me nomme moi même juge de mes futurs procès.



Qu’en es-ce qu’un pays va leur dire d’arrêter de ce foutre de la gueule du monde.

Ils ont ouvertement surveiller les instances européenne et on les laisse continuer a faire toutes leurs conneries …



A une certaine époque ils auraient fait ça ils courraient le risque de ce prendre une bombe A/H sur la gueule et maintenant tout le monde tend l’autre joue…


Énorme quand même si ce truc passe comme ça. <img data-src=" />



En gros après ils vont nous sortir que de toute manière ils se surveillaient eux même depuis le début. <img data-src=" />



N’oubliez pas que ceci n’est jamais qu’une question de moyen, si l’Europe avait autant de moyens que les USA pour le renseignement, on procéderai exactement de la même manière:



10% pour le terrorisme (supposé)

50% pour l’espionnage industriel

40% pour l’espionnage diplomatique


Encore une fois, on utilise la stratégie de la création d’un poste de travail “qui s’occupe avec ses moyens du problème” au lieu de résoudre le fond du problème, les lois / directives.



<img data-src=" />


La bonne blague <img data-src=" /> .


Le renseignement US nommera lui-même les experts qui l’examineront



Hihihi <img data-src=" />


Stratégie US anti PRISM:



Stage 1: on nie tout en bloc.

Stage 2: on minimise les faits.

Stage 3: on reconnait mais on explique.

Stage 4: on recommencera plus, on va prendre des mesures.

Stage 5: on déclenche une guerre pour détourner l’ attention.

Stage 6: …


D’autant plus que les entreprises européennes sont en train de déserter le cloud américain. Donc la confiance international est bien perdu.








tic tac a écrit :



Stratégie US anti PRISM:



Stage 1: on nie tout en bloc.

Stage 2: on minimise les faits.

Stage 3: on reconnait mais on explique.

Stage 4: on recommencera plus, on va prendre des mesures.

Stage 5: on déclenche une guerre pour détourner l’ attention.

Stage 6: …





Stage 6 : on innonde Internet avec encore plus de lolcats pour détourner l’attention? <img data-src=" />



Décidément, je ne comprends plus rien à ce monde. Peut-être n’ai-je jamais vraiment compris…


Ah ben oui, qui est mieux placé qu’une agence de surveillance pour surveiller une agence de surveillance ? <img data-src=" />



C’est tellement risible, mais je ne suis même plus étonné.


Remarquez la dernière fois qu’ils se sont payés un presta externe, ils ont eu snowden <img data-src=" />

du coups on comprends qu’ils choisissent un peut mieux ceux qui vont venir fouiner chez eux <img data-src=" />


<img data-src=" /> Quoi??? et les ayants-droits ne les attaquent pas pour copiage sans autorisation, mais que fait la Hadopi CSA? <img data-src=" />


On peut leur soumettre des noms??? Je propose Gilbert Montagné!








dump a écrit :



D’autant plus que les entreprises européennes sont en train de déserter le cloud américain. Donc la confiance international est bien perdu.





En même temps, ils s’attendaient à quoi? Avec le Patriot Act, fallait bien se douter qu’ils allaient espionner tout et n’importe quoi pour le terrorisme (et l’argent)









DownThemAll a écrit :



Ah ben oui, qui est mieux placé qu’une agence de surveillance pour surveiller une agence de surveillance ? <img data-src=" />







Ils ont enfin répondu à cette épineuse question : Quis custodiet ipsos custodes ? ! <img data-src=" />





<img data-src=" />









tic tac a écrit :



Stratégie US anti PRISM:



Stage 1: on nie tout en bloc.

Stage 2: on minimise les faits.

Stage 3: on reconnait mais on explique.

Stage 4: on recommencera plus, on va prendre des mesures.

Stage 5: on déclenche une guerre pour détourner l’ attention.

Stage 6: …



Et le stage 4bis alors? Provoquer un attentat quelconque tuant quelques milliers de personnes pour provoquer une demande de vengeance de la part de la populace, pointer le bouc émissaire(Pays à attaquer), et justifier l’entrée en guerre.

<img data-src=" /> <img data-src=" /><img data-src=" />



Beaucoup rigole, mais c’est comme ça dans tout les pays, pour la France le premier qui me vient en tête est le contrôle de sécurité de la Cogema(je ne me souviens plus du nom actuel, a visuel que chose) qui contrôle ses contrôles de sécurité…


Et le stage 3bis:



On fait croire à une menace terroriste dans le moyen orient, on dit à nos ptits chiens européens que ça peut péter chez eux. Ensuite t’envoie un drone pour descendre quelques chefs de guerre qui gênait le pouvoir en place au Yemen.



Voilà une belle définition du terrorisme, à la sauce propagande USA ;)




Autrement dit, c’est le monde du renseignement qui va directement choisir les experts qui vont en examiner le fonctionnement. Les rapports seront à remis à Clapper, qui lui-même ne rend compte qu’au président américain.





Bah… comme avant quoi. <img data-src=" />








dump a écrit :



D’autant plus que les entreprises européennes sont en train de déserter le cloud américain. Donc la confiance international est bien perdu.







Depuis le début je me méfie du cloud.

Mais c’est tellement pratique d’avoir un service clé en main par ailleurs …









tic tac a écrit :



Stratégie US anti PRISM:



Stage 1: on nie tout en bloc.

Stage 2: on minimise les faits.

Stage 3: on reconnait mais on explique.

Stage 4: on recommencera plus, on va prendre des mesures.

Stage 5: on déclenche une guerre pour détourner l’ attention.

Stage 6: …





Le Stage 5, c’est plutot : “On ferme nos ambassades car notre outil de surveillance nous as informé q’un énorme risque d’attentat”<img data-src=" />



Je vais mettre mon esprit en mode avion et réfléchir, ensuite, je reviens <img data-src=" />


Perso, je trouve vraiment explicite le silence assourdissant de l’Europe et de la France.









tic tac a écrit :



Stratégie US anti PRISM:



Stage 1: on nie tout en bloc.

Stage 2: on minimise les faits.

Stage 3: on reconnait mais on explique.

Stage 4: on recommencera plus, on va prendre des mesures.

Stage 5: on déclenche une guerre pour détourner l’ attention.

Stage 6: …





Stage 7 : Profit



Je propose de mandater les sociétés suivantes pour enquêter sérieusement sur chaque sujet :




  • Monsanto pour une mission sur les OGM

  • Areva sur le nucléaire

  • et Bull/Amnesys sur le respect de la vie privé.



    Je gagne combien pour le tiercé dans l’ordre ?



    <img data-src=" />




James Clapper, qui avait ouvertement menti au Congrès, dirigera le groupe



Who else ?<img data-src=" />


<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />








tazvld a écrit :



Perso, je trouve vraiment explicite le silence assourdissant de l’Europe et de la France.





c’est clair, mais que veux-tu qu’ils disent? “On se fait grave espionner par les US et on fait la même chose chez nous”? <img data-src=" />









Bourrique a écrit :



Je propose de mandater les sociétés suivantes pour enquêter sérieusement sur chaque sujet :




  • Monsanto pour une mission sur les OGM

  • Areva sur le nucléaire

  • et Bull/Amnesys sur le respect de la vie privé.



    Je gagne combien pour le tiercé dans l’ordre ?



    <img data-src=" />





    pourquoi pas Cahuzac à la tête de l’administration fiscale?



    wait…<img data-src=" />



@bourrique

Ca se passe déjà comme ça:-)

Tu gagnes la médaille du capitaine insight ;)


On se croirait dans un mauvais remix d’Inception et de Retour vers le Futur


La NSA va être surveillée par celui dont le boulot est de surveiller l’activité des agences de surveillance <img data-src=" />



Et il faisait quoi avant pendant ses heures de boulot le monsieur ? Il préparait le café pour les équipes ?


@hellmut, @Dowins,

j’aurais du viser le quarté, ça rapporte bien plus quand tu peux dopper/droguer les canassons et les jockeys. <img data-src=" />

Ou faire un délit d’initié avec la photo à l’arrivée.


Surveillé le surveillant qui surveille par leurs propres service de surveillance.



J’ai frôler la folie pendant 2s <img data-src=" />


<img data-src=" /> <img data-src=" />

La suite :





  • Monsanto va surveiller l’OMS

  • kim Jong-Un l’ONU

  • Poutine se chargera d’organiser les élections

  • Xi Jinping aux droits de l’homme

  • Le fils de Fabius sera chargé de réduire la dette









Quelle farce.

Hier en Allemagne M. Pofalla, le bras droit de la chancelière a déclaré que l’affaire était selon lui terminée puisque la NSA et les services secrets britanniques avaient confirmé par écrit qu’ils avaient respecté le droit allemand en matière de protection de données.

<img data-src=" />




Les relations sont tendues avec la Russie depuis que l’ex-URSS a accordé un asile politique temporaire



Depuis le temps que ce n’est plus l’URSS, on aurait peu pu mettre :



Les relations sont tendues avec la Russie depuis que celle-ci a accordé un asile politique temporaire








earendil_fr a écrit :



Depuis le temps que ce n’est plus l’URSS, on aurait peu pu mettre :





Il est toujours bon de rappeler que les russes sont de sales fils de communistes <img data-src=" />



Blague à part, je pense que c’est juste une référence cachée à la guerre froide.



ça me fait penser à la crise euro, ou le groupe d’étude sur comment sortir de la crise à choisis de prendre l’argent du peuple pour renflouer les banques et le système financier dans lesquels ils avaient quasi tous plein pieds


N’empêche que le monde me semblait personnellement un chouilla plus équilibré du temps de l’URSS.



Les situations de monopole ne sont jamais bonnes pour les petits comme nous.








Shuffle Bot a écrit :



N’oubliez pas que ceci n’est jamais qu’une question de moyen, si l’Europe avait autant de moyens que les USA pour le renseignement, on procéderai exactement de la même manière:



10% pour le terrorisme (supposé)

50% pour l’espionnage industriel

40% pour l’espionnage diplomatique





Tu as des sources là dessus?

Je comprend pas trop cette proportion d’espionnage “industriel”. S’agit-il plutôt d’espionnage “technologique”?



Contrat d’armements, aviation (airbus vs boeing), commerces extérieur, etc… t’en fais pas y a de quoi espionner ;)








Bourrique a écrit :



Je propose de mandater les sociétés suivantes pour enquêter sérieusement sur chaque sujet :




  • Monsanto pour une mission sur les OGM

  • Areva sur le nucléaire

  • et Bull/Amnesys sur le respect de la vie privé.



    Je gagne combien pour le tiercé dans l’ordre ?



    <img data-src=" />





    C’est déjà comme ça….

    Monsanto fait voter les loi qui lui sont favorable par des des gens de chez eux qui passe 3 mois au gouvernement…

    Le nucléaire, suffit de voir le parcours des gens qui font partie des organismes de contrôle : tous des ancien d’EDF, AREVA et co….



    C’est la force de notre système politico oligarchique : y a tout les outils de contrepoids pour éviter les dérapages, le problème c’est que les gens qui font contrepoids sont de grands amis (voir frère <img data-src=" /> )de ceux qu’ils sont censé contrôler…









lysbleu a écrit :



<img data-src=" /> <img data-src=" />



[*] Le fils de Fabius sera chargé de réduire la dette











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lysbleu a écrit :



<img data-src=" /> <img data-src=" />

[*] Poutine se chargera d’organiser les élections





J’ai pas un amour particulier pour Poutine mais il ne faut pas oublier que la vision que l’on a de lui nous viens de nos médias impartiaux…

Mon avis est qu’il n’est en rien pire que les gougnafiers qu’on a chez nous…

Chez nous, on ne truque pas les votes, il suffit de ne pas en tenir compte…









Holly Brius a écrit :



Chez nous, on ne truque pas les votes, il suffit de ne pas en tenir compte…







Chez nous un “non” à 55% devient un “oui” par le congrès 3 ans plus tard …



Surtout que je préfère prendre Mugabe pour élections <img data-src=" />


Alros je nomme Stivie Wonder et gilbert montagné ds la commission <img data-src=" />




Celles avec l’Europe sont floues et ambiguës, en pleines négociations sur l’accord de libre-échange





Mais non y’a rien de floue ou ambigu, le seul sentiment qui règne c’est qu’ils, nos dirigeants, sont pris la main de le sac à coopérer ou plutot à se soumettre aux US, nous ne sommes après tout qu’une de leur colonies depuis la fin de la WW2, ce sont nos maitres, meme si on essaie de faire croire le contraire à la population européenne.

Et les négociations sur l’accord de libre-échange, c’est juste quelques négociations entre riches personnes et riches entreprises américaines (nombreusx) et les quelques riches européens pour s’accaparer la part du gâteau représenté par la tonne de fric qu’ils vont pouvoir se faire avec cet accord, le sort des populations est déjà décidé depuis longtemps, c’est le partage de leur pillage respectif qui est négocié.


Eh ne … Moi qui croyais que ces théories du complot et autre nouvel ordre mondial c’était de la blague … Je commence a … Ne plus me poser de question. La bonne nouvelle c’est que c’est pas censé durer… A priori


C’est un concept une fois de plus.

Il ferait mieux de dire qu’ils n’en ont rien à faire des gens, ça sera plus crédible et probablement moins vexant <img data-src=" />


Pourquoi pas Edward Snowden comme directeur du renseignement américain

pourrai se faire une pages facebook ou twitter pour y mettre les derniers potins mondiaux du jour.

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