La CNIL sanctionne une entreprise pour vidéosurveillance abusive

La CNIL sanctionne une entreprise pour vidéosurveillance abusive

Edward Snowden n'y est pour rien

Avatar de l'auteur
Xavier Berne

Publié dans

Droit

03/07/2013 4 minutes
47

La CNIL sanctionne une entreprise pour vidéosurveillance abusive

Une entreprise vient de se faire épingler par la Commission nationale de l’informatique et des libertés en raison de son système de vidéosurveillance. Jugé disproportionné de par son fonctionnement permanent, ce dispositif a conduit l’entreprise à se faire taper sur les doigts par la CNIL. Après trois contrôles, l’autorité administrative a finalement décidé d’infliger une sanction de 10 000 euros à la société fautive. 

camera videosurveillance

 

Le 15 décembre 2010, un salarié de l’entreprise PS Consulting alerte la CNIL sur ses conditions de travail. Huit caméras de surveillance viennent d’être installées, notamment dans les bureaux et salles de réunion, sans que les employés aient été prévenus. L’homme se plaint en outre d’un usage abusif de ce dispositif.

 

Début 2011, la CNIL se rapproche de la société afin de clarifier la situation. Suite à des échanges de courriers s'étant poursuivis jusqu’en décembre 2011, les responsables de PS Consulting sont alors priés d’apporter des modifications à leur dispositif de vidéosurveillance, afin que celui-ci soit conforme aux dispositions de la loi Informatique et Libertés.

Un premier avertissement en 2012

Pour vérifier que l’entreprise est bien rentrée dans le droit chemin, l'autorité administrative effectue le 2 février 2012 un contrôle dans les locaux de PS Consulting. Problème : différents manquements à la loi de 1978 sont alors constatés puis consignés dans un procès verbal. La CNIL fait alors les gros yeux. Au travers d’une délibération en date du 13 avril 2012, elle ordonne à la société de « mettre en œuvre un dispositif proportionné et ne conduisant pas à une mise sous surveillance constante de ses salariés ». Elle l'enjoint aussi à « procéder à l’information des personnes » sur cette vidéosurveillance. L’institution lui donne alors un délai d’un mois pour se plier à ses exigences.

Deux, puis trois contrôles

Suite à ce premier avertissement, PS Consulting s’engage à effectuer des modifications. Quelques mois plus tard, en octobre 2012, la CNIL effectue alors un second contrôle. L’institution découvre alors que plusieurs engagements pris par la société ne sont pas respectés. Le dirigeant de l’entreprise affirme toutefois à la Commission qu’il va faire supprimer le dispositif de vidéosurveillance par son prestataire.

 

Deux mois plus tard, en décembre 2012, la CNIL opère un troisième contrôle. Résultat : non seulement les caméras n’ont pas été désinstallées, mais en plus, plusieurs manquements visés par la mise en demeure initiale persistent. L'autorité administrative transmet alors un rapport écrit au responsable de PS Consulting, et convoque l’intéressé dans ses locaux le 21 février 2013. Sauf que l’homme ne s’est pas présenté, et n’a pas non plus adressé d’observations écrites à la gardienne des données personnelles.

Deux ans et demi plus tard, la sanction tombe

Dans une décision rendue le 30 mai 2013 (PDF), la CNIL condamne finalement PS Consulting à une sanction pécuniaire de 10 000 euros. L’institution a d’ailleurs choisi de rendre cette décision publique.

 

Au final, l’entreprise est tout d’abord punie pour ne pas avoir respecté l’obligation de proportionnalité de son dispositif de vidéosurveillance. « Il n’existe pas de justification à cette mise sous surveillance permanente et constante » retient ainsi la Commission. D’autre part, PS Consulting a manqué à son obligation d’avertir ses salariés et candidats à l’embauche sur l’existence de ce dispositif de vidéosurveillance, ainsi que de leurs droits relatifs à ce traitement, observe la CNIL. Enfin, c’est sur le plan de la sécurisation des images ainsi capturées que la société a été mise à l'index. « La brièveté des mots de passe [la CNIL parle de suites de 5 caractères, ndlr], leur déductibilité, leur simplicité et l’absence de renouvellement font encourir un risque certain aux données traitées » s’élève ainsi l’autorité administrative dans sa décision, regrettant au passage que certains des mots de passe permettant d’accéder aux ordinateurs de l’entreprise ainsi qu'aux données personnelles qu’ils contenaient n’aient été changés depuis 2011.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Un premier avertissement en 2012

next n'a pas de brief le week-end

Le Brief ne travaille pas le week-end.
C'est dur, mais c'est comme ça.
Allez donc dans une forêt lointaine,
Éloignez-vous de ce clavier pour une fois !

Fermer

Commentaires (47)




Deux ans et demi plus tard, la sanction tombe



Moi qui me demandais le temps que ça prenais …


En même temps il promette la visibilité du projet par le client, pour une fois qu’ils garantissent ce qu’ils promettent…



Le travail-réalité: ayez la vision 24h/24 sur les gens qui travaillent sur vos projets!



Et voilà encore une entreprise innovante française qui se retrouve freiner dans ses possibilités d’innovation.



===> []


Surement une connerie, mais je pensais que la CNIL n’avait aucun pouvoir de sanction ? (dixit l’UFC - Que Choisir à propos des mises en demeure de Google-Microsoft-facebook…)


10000 pour une entreprise qui a les moyens de déployer 8 caméras (qui avec la pose vaut près du double…), ils vont nous faire croire que c’est dissuasif ?


Au delà de la sanction, on ne sait pas si le dispositif est toujours en fonctionnement…








FrenchPig a écrit :



Surement une connerie, mais je pensais que la CNIL n’avait aucun pouvoir de sanction ? (dixit l’UFC - Que Choisir à propos des mises en demeure de Google-Microsoft-facebook…)





Aucun pouvoir de sanction contre des entreprises dont le siège social est situé hors de France.









Inny a écrit :



Aucun pouvoir de sanction contre des entreprises dont le siège social est situé hors de France.





ha OK ! <img data-src=" />



10 000 € … broutilles <img data-src=" /> … il faudrait ajouter au minimum 1 ou 2 zéro pour que la boite fasse vraiment une action.


Étonnant quand même dans l’absolu. Une société qui met ses salariés ainsi sous pression et dans l’embarras est quand même sacrément mal gérée.

Tout le drame de l’entreprise Française, on cherche avant tout des coupables au lieu de chercher des solutions.



Quand on voit qu’une de leurs prestations possibles est la RH on frissonne quand même <img data-src=" />



Ou on désespère une fois encore de ce pays et des abrutis limite sociopathes qui l’animent <img data-src=" />


Sur le site-plaquette on peut lire :



“L’objectif du pôle RH est de veiller à ce que chaque collaborateur soit reconnu à sa juste valeur et a son niveau d’implication avec pour contrepartie la récompense du mérite.”



Au moins, sur ce point, on peut dire qu’ils ont bien veillé à “l’implication” de leurs gentils “collaborateurs”…


2.5 ans après la premiere requete, 10 000 euro d’amende ….

mouai….








yvan a écrit :



Étonnant quand même dans l’absolu. Une société qui met ses salariés ainsi sous pression et dans l’embarras est quand même sacrément mal gérée.

Tout le drame de l’entreprise Française, on cherche avant tout des coupables au lieu de chercher des solutions.



Quand on voit qu’une de leurs prestations possibles est la RH on frissonne quand même <img data-src=" />



Ou on désespère une fois encore de ce pays et des abrutis limite sociopathes qui l’animent <img data-src=" />





Mais… tu sais où je travaille ???



10.000 euros c’est beaucoup trop !

Et après on s’etonne qu’il y ait autant de chômage, si l’administration met autant de bâtons dans les roues des entreprises honnêtes.

C’est aberrant.








nucl3arsnake a écrit :



Moi qui me demandais le temps que ça prenais …







Ils sont 17 <img data-src=" />



mais bon ils ont aussi un budget de 16 millions grosso-modo qui leur sert principalement à payer une centaine de collaborateurs.





La CNIL est l’autorité en charge de veiller à la protection des données personnelles. A ce titre, elle dispose notamment d’un pouvoir de contrôle et de sanction. Jouant aussi un rôle d’alerte et de conseil, elle a pour mission de veiller à ce que le développement des nouvelles technologies ne porte atteinte ni à l’identité humaine, ni aux droits de l’homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques.





Des missions aussi bien au niveau de l’Europe (homogénéisation) qu’au niveau Internationale (vérification de la sécurisation des échanges de données), nationale (grosso-modo, tout l’informatique en France).



Bref, ils sont le premier rempart pour défendre notre vie privée et selon toute observation, ils n’impressionnent pas tout le monde (même pas une entreprise avec 8 caméras) Ils faudrait demander à l’armée américaine si ils en ont entendu parlé <img data-src=" />









Drepanocytose a écrit :



10.000 euros c’est beaucoup trop !

Et après on s’etonne qu’il y ait autant de chômage, si l’administration met autant de bâtons dans les roues des entreprises honnêtes.

C’est aberrant.





la peche a la dynamite c’est dredi seulement !!!









nyandog a écrit :



Ils sont 17 <img data-src=" />



mais bon ils ont aussi un budget de 16 millions grosso-modo qui leur sert principalement à payer une centaine de collaborateurs.







Des missions aussi bien au niveau de l’Europe (homogénéisation) qu’au niveau Internationale (vérification de la sécurisation des échanges de données), nationale (grosso-modo, tout l’informatique en France).



Bref, ils sont le premier rempart pour défendre notre vie privée et selon toute observation, ils n’impressionnent pas tout le monde (même pas une entreprise avec 8 caméras) Ils faudrait demander à l’armée américaine si ils en ont entendu parlé <img data-src=" />





Oui enfin 2 ans, sans compter derrière la procédure juridique etc …









mimoza a écrit :



10 000 € … broutilles <img data-src=" /> … il faudrait ajouter au minimum 1 ou 2 zéro pour que la boite fasse vraiment une action.







Et engager la responsabilité pénale du patron/directeur/président. Très efficace aussi









FrenchPig a écrit :



Surement une connerie, mais je pensais que la CNIL n’avait aucun pouvoir de sanction ? (dixit l’UFC - Que Choisir à propos des mises en demeure de Google-Microsoft-facebook…)







10000€ tu parles d’une sanction <img data-src=" />. Le patron va provisionner ça pour une amende tous les 2 ans 12 pour pouvoir continuer à fliquer les salariés.

Si la CNIL veut être dissuasive, il faut qu’il poursuive le patron avec des peines réellement dissuasives : peine de prison et amende proportionnel au chiffre d’affaire. Quand un manager fait du harcèlement moral et pousse quelqu’un au suicide, les personnes impliqués devraient être poursuivis pour mise en danger de la vie d’autrui et homicide involontaire. Après une ou de peine, ça devrait calmer pas mal de petit chefaillon…









Drepanocytose a écrit :



10.000 euros c’est beaucoup trop !

Et après on s’etonne qu’il y ait autant de chômage, si l’administration met autant de bâtons dans les roues des entreprises honnêtes.

C’est aberrant.







Mais tout le monde connaît tes opinions ici, ça marchera pas.

Fais toi un compte à troll si tu veux te marrer un peu <img data-src=" />

Ou alors change d’avatar. C’est dingue comme on associe plus les gens aux avatars qu’aux pseudos (enfin, moi ça me le fait en tous cas)



Comme beaucoup de condamnations dans ce genre de litiges qu’ils soient réglés par la CNIL ou les prud’hommes, il reste plus avantageux pour l’entreprise de payer les amendes et de continuer à faire ce qu’elle veut.

10 000 € c’est une rigolade…



Est-ce que la CNIL va recontrôler tous les ans ? A priori plus de contrôle depuis 18 mois.


Vu le délai de la procédure et le montant de l’amende, je doute que cela soit dissuasif pour les autres boîtes qui voudraient faire de même !



Et dire qu’il y a 129 caméras à mon taf… Y aurait moyen de s’amuser, pour un salarié un peu taquin <img data-src=" />


Brièveté des mots de passe [la CNIL parle de suites de 5 caractères, ndlr], leur déductibilité, leur simplicité et l’absence de renouvellement



Je paris sur admin/admin :)



5 Lettres: OK

Deductible : OK

Simple : OK

absence de renouvellement: Par default








FrenchPig a écrit :



Mais… tu sais où je travaille ???





Dans ton gniiiiii… entreprise <img data-src=" />









Goliath II a écrit :



“L’objectif du pôle RH est de veiller à ce que chaque collaborateur soit reconnu à sa juste valeur et a son niveau d’implication avec pour contrepartie la récompense du mérite.”







Alors la secrétaitre du 2ème, elle fume la pipe et elle avale la fumée, on a les preuves de ses talents… Promo au service du dirlo!









Zaouli a écrit :



Comme beaucoup de condamnations dans ce genre de litiges qu’ils soient réglés par la CNIL ou les prud’hommes, il reste plus avantageux pour l’entreprise de payer les amendes et de continuer à faire ce qu’elle veut.

10 000 € c’est une rigolade…



Est-ce que la CNIL va recontrôler tous les ans ? A priori plus de contrôle depuis 18 mois.





+1.



Sans compter les grands centres de distributions qui utilisent en sus non pas des bracelets mais les douchettes pour contrôler le taux de rendements des employés. Ils ne craignent rien avec leur taux de roulement peu d’employés savent s’ils vont tenir plus d’un an.












Drepanocytose a écrit :



10.000 euros c’est beaucoup trop !

Et après on s’etonne qu’il y ait autant de chômage, si l’administration met autant de bâtons dans les roues des entreprises honnêtes.

C’est aberrant.







T’es en forme ces temps-ci toi <img data-src=" />









vince120 a écrit :



10000 pour une entreprise qui a les moyens de déployer 8 caméras (qui avec la pose vaut près du double…), ils vont nous faire croire que c’est dissuasif ?





ça dépend des cameras de l’enregistreur etc …. ,si ça se trouve ils avaient un système tout pourri a 500 euro de chez bricochose <img data-src=" />






Le 15 décembre 2010,







le 30 mai 2013…une sanction pécuniaire de 10 000 euros





Si j’étais à la place du dirigeant de l’entreprise PS Consulting, je serais comme ça :

<img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" />








yvan a écrit :



Étonnant quand même dans l’absolu. Une société qui met ses salariés ainsi sous pression et dans l’embarras est quand même sacrément mal gérée.

Tout le drame de l’entreprise Française, on cherche avant tout des coupables au lieu de chercher des solutions.



Quand on voit qu’une de leurs prestations possibles est la RH on frissonne quand même <img data-src=" />



Ou on désespère une fois encore de ce pays et des abrutis limite sociopathes qui l’animent <img data-src=" />







pression?

si tu fais vraiment ton boulot, pourquoi tu aurais de la pression?

si tu passes ton temps a faire du web…. alors là oui



Le 03/07/2013 à 20h 06







vince120 a écrit :



10000 pour une entreprise qui a les moyens de déployer 8 caméras (qui avec la pose vaut près du double…), ils vont nous faire croire que c’est dissuasif ?









mimoza a écrit :



10 000 € … broutilles <img data-src=" /> … il faudrait ajouter au minimum 1 ou 2 zéro pour que la boite fasse vraiment une action.









Drepanocytose a écrit :



10.000 euros c’est beaucoup trop !

Et après on s’etonne qu’il y ait autant de chômage, si l’administration met autant de bâtons dans les roues des entreprises honnêtes.

C’est aberrant.









Zaouli a écrit :



Comme beaucoup de condamnations dans ce genre de litiges qu’ils soient réglés par la CNIL ou les prud’hommes, il reste plus avantageux pour l’entreprise de payer les amendes et de continuer à faire ce qu’elle veut.

10 000 € c’est une rigolade…



Est-ce que la CNIL va recontrôler tous les ans ? A priori plus de contrôle depuis 18 mois.







Au-delà même de la sanction de la CNIL, toutes tentatives de sanctions ou de licenciements à l’encontre des salariés sur la base de ces enregistrement seront fortement abhorrés, voire rejetés par les Juges.



Il ne s’agit pas de s’en tenir à la sanction financière de la CNIL mais des conséquences juridique que cela impliquera pour l’entreprise, car si celle-ci indique qu’il y a utilisation abusive de la vidéo-surveillance, elle ne pourra pas s’en servir comme moyen de preuve contre les salariés… <img data-src=" />



Donc, il ne faut pas voir les choses par le petit bout de la lorgnette… ^^ <img data-src=" />



tout a fait arobase40 mais reconnait néanmoins que 10 000 euros d’amende, après une procédure de 2 an et demi, ou en plus ya eut du foutage de gueule de l’entreprise envers la CNIL, ca donne quoi comme message?



Vous etes une entreprise, continuez, cela ne coute presque rien, et en plus ya peu de chance que vos salariés aillent jusqu’au bout du processus.



Quand c’est pour hadopi, on arrive a mettre en demeure de payer des internautes dans les 4 mois, pour des sommes de plusieurs milliers a plusieurs centaines de milliers d’euros, par contre pour la CNIL, pour les entreprises, cela prend toujours des durée énormes, pour des sommes totalement ridicules.



Le pire la dedans, c’est que se sont les salariés qui subissent un préjudice suite à un flicage abusif, et ils n’ont pratiquement jamais de dédommagement.


Visiblement, le mec avait une bonne raison de garder ses caméras…



Bon, si la raison c’est le décolleté de la secrétaire, ça passera ptet pas…


Le 04/07/2013 à 04h 33







Tehar a écrit :



tout a fait arobase40 mais reconnait néanmoins que 10 000 euros d’amende, après une procédure de 2 an et demi, ou en plus ya eut du foutage de gueule de l’entreprise envers la CNIL, ca donne quoi comme message?



Vous etes une entreprise, continuez, cela ne coute presque rien, et en plus ya peu de chance que vos salariés aillent jusqu’au bout du processus.



Quand c’est pour hadopi, on arrive a mettre en demeure de payer des internautes dans les 4 mois, pour des sommes de plusieurs milliers a plusieurs centaines de milliers d’euros, par contre pour la CNIL, pour les entreprises, cela prend toujours des durée énormes, pour des sommes totalement ridicules.



Le pire la dedans, c’est que se sont les salariés qui subissent un préjudice suite à un flicage abusif, et ils n’ont pratiquement jamais de dédommagement.







Encore une fois, ce n’est pas tant le montant de l’amende qui importe, mais bien la condamnation en soit !!!



S’agissant de sanction pénale à l’encontre de personne morale, les sanctions pécuniaires ne sont JAMAIS à la hauteur du C.A ou des bénéfices des entreprises se chiffrant en millions ou milliard d’Euro, sauf peut-être pour les TPE… ^^



Même pour ce qui est des amendes symboliques et/ou peines de prison avec sursis à l’encontre de personnes physiques, encore une fois ce qui compte c’est la condamnation surtout si elle apparait sur le casier judiciaire… ^^



Pour ce qui est des salariés, c’est assez rare qu’ils n’aillent pas devant les CPH/Cour d’Appel quand ils subissent des sanctions ou des licenciements, et à moins de tomber sur un avocat/défenseur particulièrement incompétent, il ne manquera pas de faire référence de la condamnation de l’entreprise pour faire invalider la sanction ou le licenciement et donc d’obtenir des dédommagements à hauteur du préjudice subit !



Enfin, à moins de travailler dans une TPE ou une PME ne permettant pas d’avoir des représentants du personnel (DP, DS, etc…), ceux-ci ne manqueront pas de faire entendre leurs voix (sauf s’ils sont pro-patrons ou des glands)…



Dans le cas présent, pour que la CNIL soit intervenue, c’est que c’est nécessairement les Représentants du personnel qui l’ont saisi… ^^





Dans le cas présent, pour que la CNIL soit intervenue, c’est que c’est nécessairement les Représentants du personnel qui l’ont saisi… ^^



C’est dans l’article: ça a commencé par l’alerte d’un salarié.



Moi plus que le montant, ce qui me choque c’est que ça ait pris 2 ans et demi alors que la mise en demeure initiale est d1 mois… c’est juste pas cohérent








vince120 a écrit :



10000 pour une entreprise qui a les moyens de déployer 8 caméras (qui avec la pose vaut près du double…), ils vont nous faire croire que c’est dissuasif ?





Ca reste moins ridicule que 100k€ pour Google… (surtout que ces derniers fliquent toute la population et non juste 4-5 salariés)



Ca m’étonne que personne n’en ai encore parlé, mais il y encore autre chose de bien plus important que la sanction pécuniaire ridicule :



le fait que cette décision ait été rendue publique va fortement affecter la renommée de l’entreprise, et ça, pour un patron, c’est bien plus dérangeant que les 10K€d’amende !








Alderic a écrit :



Ca m’étonne que personne n’en ai encore parlé, mais il y encore autre chose de bien plus important que la sanction pécuniaire ridicule :



le fait que cette décision ait été rendue publique va fortement affecter la renommée de l’entreprise, et ça, pour un patron, c’est bien plus dérangeant que les 10K€d’amende !





Même pas sur, combien vont aller lire la news et s’en rappeler dans 2-3 mois? xD









arobase40 a écrit :



Donc, il ne faut pas voir les choses par le petit bout de la lorgnette… ^^ <img data-src=" />





Oui mais si on pense à l’humain en premier, les caméras sont toujours là et la bonne dose de stress qui va avec :/

Tout le monde n’a pas les nerfs et/ou la servilité nécessaire pour supporter ça.



Mais en allant dans ta logique, cette sanction est également une porte de sortie pour les salariés ne supportant plus d’être espionnés pour démissionner puis faire reclasser la démission en licenciement.

Mais même cette porte de sortie serait une bien maigre consolation pour être obligé de fuir son travail à cause d’un comportement anormal de la direction contre lequel on ne peut rien faire.



Autre solution, mettre un cache-écran voir même un cache objectif sur la caméra et attendre les sanctions ;)



bah, pc inpact, clubic à l’instant. Tout dependra du nombre de media qui donneront l’info.

Mais ce genre de chose peut vite ressortir quand on cherche / se renseigne sur une entreprise.


Tout ça, ça nous dit pas où sont les sextapes…


Le 04/07/2013 à 16h 07







dam1605 a écrit :



C’est dans l’article: ça a commencé par l’alerte d’un salarié.



Moi plus que le montant, ce qui me choque c’est que ça ait pris 2 ans et demi alors que la mise en demeure initiale est d1 mois… c’est juste pas cohérent







Pour ce qui est des délais, c’est le problème de l’ensemble des instances judiciaires/répressives Françaises, déjà condamnées à de multiples reprises par la Commission Européenne … <img data-src=" />







ISFNoah a écrit :



Ca reste moins ridicule que 100k€ pour Google… (surtout que ces derniers fliquent toute la population et non juste 4-5 salariés)







La grande différence c’est que la quasi totalité des utilisateurs le savent pertinemment et l’acceptent en échange d’un service “gratuit” et ce n’est pas un secret d’État puisque cela fait parti des CGU.



Et ce n’est pas comme si ton salaire/ta vie professionnelle/sociale en dépendait… ^^



Après, il n’en reste pas moins qu’il y aurait certainement des choses à améliorer sur ce point…





Alderic a écrit :



Ca m’étonne que personne n’en ai encore parlé, mais il y encore autre chose de bien plus important que la sanction pécuniaire ridicule :



le fait que cette décision ait été rendue publique va fortement affecter la renommée de l’entreprise, et ça, pour un patron, c’est bien plus dérangeant que les 10K€d’amende !







Ben si, c’est bien ce que je disais depuis le début même si ce n’était pas dit explicitement mais sous-entendu… Sous-entendu que je pensais malgré tout assez clair… <img data-src=" /> <img data-src=" />







nucl3arsnake a écrit :



Même pas sur, combien vont aller lire la news et s’en rappeler dans 2-3 mois? xD







Beaucoup ! Car même si cela ne passe pas par la news des quelques sites concernés, il y aura l’effet bouches à oreilles et dans le monde des entreprises, cela va beaucoup plus rapidement que l’on croit, et je peux t’assurer que cela reste dans les mémoires beaucoup plus longtemps que l’on pense.



Ne pas oublier non plus qu’il n’y a pas de droit à l’oubli sur Internet… <img data-src=" />







Zaouli a écrit :



Oui mais si on pense à l’humain en premier, les caméras sont toujours là et la bonne dose de stress qui va avec :/

Tout le monde n’a pas les nerfs et/ou la servilité nécessaire pour supporter ça.



Mais en allant dans ta logique, cette sanction est également une porte de sortie pour les salariés ne supportant plus d’être espionnés pour démissionner puis faire reclasser la démission en licenciement.

Mais même cette porte de sortie serait une bien maigre consolation pour être obligé de fuir son travail à cause d’un comportement anormal de la direction contre lequel on ne peut rien faire.



Autre solution, mettre un cache-écran voir même un cache objectif sur la caméra et attendre les sanctions ;)







J’ai toujours pensé à l’aspect humain dans mes propos…



Mais de toute façon, on a les Représentants du personnel que l’on mérite !!!



Ils ont maintenant les billes entre leurs mains pour obliger l’employeur, soit pour faire retirer légalement les caméras, soit pour qu’elles soient utilisées “à bon escient” en conformité avec la réglementation…



Une éventuelle récidive peut-être catastrophique pour l’entreprise… <img data-src=" />









vince120 a écrit :



10000 pour une entreprise qui a les moyens de déployer 8 caméras (qui avec la pose vaut près du double…), ils vont nous faire croire que c’est dissuasif ?





<img data-src=" />





ArhK a écrit :



Au delà de la sanction, on ne sait pas si le dispositif est toujours en fonctionnement…





<img data-src=" />





mimoza a écrit :



10 000 € … broutilles <img data-src=" /> … il faudrait ajouter au minimum 1 ou 2 zéro pour que la boite fasse vraiment une action.





<img data-src=" />









arobase40 a écrit :



La grande différence c’est que la quasi totalité des utilisateurs le savent pertinemment et l’acceptent en échange d’un service “gratuit” et ce n’est pas un secret d’État puisque cela fait parti des CGU.



Et ce n’est pas comme si ton salaire/ta vie professionnelle/sociale en dépendait… ^^





Ben justement là la complète totalité des salariés le savent et peuvent l’accepter en échange d’un salaire… C’est quand même plus gagnant-gagnant. <img data-src=" />



Le 05/07/2013 à 02h 23







ISFNoah a écrit :



Ben justement là la complète totalité des salariés le savent et peuvent l’accepter en échange d’un salaire… C’est quand même plus gagnant-gagnant. <img data-src=" />







Et ils ont un bonus s’ils acceptent que le patron installe des caméras dans les chiottes ??? <img data-src=" />









arobase40 a écrit :



Et ils ont un bonus s’ils acceptent que le patron installe des caméras dans les chiottes ??? <img data-src=" />





Le pire c’est qu’on rigole, mais qu’en Grande Bretagne ça se fait (et une fois de plus, sans salaire ni bonus)…http://www.guardian.co.uk/world/2012/sep/11/cctv-cameras-school-changing-rooms



Vous etes sur que c’est pas UMP consulting ? <img data-src=" />








collinm a écrit :



pression?

si tu fais vraiment ton boulot, pourquoi tu aurais de la pression?

si tu passes ton temps a faire du web…. alors là oui







Ben en fait c’est là le truc, si tu es dans une boite mature on te donne des objectifs, que tu les remplisses en 30 heures par semaine ou en 50 peu importe, tu es payé pour faire quelque chose qui est défini et à peu près invariable à court terme. Ca implique que la boite sait ce qu’un salarié fait et lui rapporte <img data-src=" /> bonne gestion.

Tu as même un paquet de boites désormais qui pour des raisons d’économies en locaux et de bien être des salariés poussent quand c’est possible les gens à télétravailler et passer du temps en famille sur les périodes calmes de l’année quitte à faire largement moins que les heures légales (généralement c’est compensé largement dans les périodes de coup de feu néanmoins…).



A l’inverse tu as la boite où tu es vidéo-surveillé quel que soit ton rendement, typiquement tes missions seront mal définies, les enregistrement serviront uniquement à du harcèlement hiérarchique (pour le web les entreprises ont déjà possibilité de loguer les connexions réseau dans un cadre légal classique et de définir les usages acceptables de ce même réseau) et à une suspicion malsaine qu’à priori les gens sont là pour mal faire/en faire le moins possible. Si c’était pas le cas on les traiterait pas comme des détenus…

En RH pour une compétence tu as savoir faire, vouloir faire, pouvoir faire. Typiquement les boites mal gérées passent leur temps à chercher des fusibles en se basant sur le vouloir faire afin que la hiérachie n’ait pas à assumer ce qui est de son ressort : pouvoir faire et en partie savoir faire (formations, recrutements). Avec la vidéo surveillance on est juste à l’échelon <img data-src=" /> encore supérieur du malsain et de l’immature.



Faut espérer qu’il n’y en ait pas plus, après on fait quoi, on monitore l’activité cérébrale pour quantifier l’usage aires motrices/ aires cognitives et sanctionner ceux qui réfléchissent pas assez? Ben quoi t’as peur, t’es pas payé pour rêvasser au taf.



Autant dans une usine à la chaine on doit badger les accès aux toilettes et autres dispositifs intrusifs c’est justifié par l’arrêt des machines sans opérateurs autant pour une boite de conseil il n’y a juste aucune excuse.