Licence globale : les arguments de Lescure sont d'une « mauvaise foi totale »

Licence globale : les arguments de Lescure sont d’une « mauvaise foi totale »

Interview de Philippe Axel, auteur de « BY-NC-ND »

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

21/05/2013 12 minutes
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Licence globale : les arguments de Lescure sont d'une « mauvaise foi totale »

Alors que les conclusions de la mission Lescure ont consacré une mise sur la touche de la légalisation des échanges non-marchands, Philippe Axel, auteur de deux ouvrages sur les droits d'auteur et Internet, a accepté de répondre à nos questions. 

La semaine dernière, Pierre Lescure remettait son rapport à l’exécutif. Au travers de sa proposition n°54, il préconisait d’« approfondir la réflexion sur la légalisation des échanges non marchands, afin d’en préciser les contours et de définir les modalités de leur reconnaissance juridique ». Mettant en avant différents types d’obstacles, notamment juridiques, il écartait pour l'heure la mise en place d’une solution de type « licence globale ».

 

Après en avoir discuté avec Jean-Paul Bazin, directeur général gérant de la SPEDIDAM, nous avons pu revenir sur cette recommandation avec Philippe Axel, auteur de « La révolution musicale », paru en 2007, et de « BY-NC-ND », sorti en 2011. Cet auteur a également participé à la rédaction de la proposition de la fondation Terra Nova en direction de la mission Lescure.

 

philippe axel

Quel regard portez-vous sur la mission Lescure et l’ensemble des propositions qu’elle a présenté la semaine dernière ? 

Le rôle de l'État n'est pas de soutenir des acteurs du marché au détriment d'autres. Comme par exemple soutenir la VOD et précipiter la faillite des vidéos clubs. Ou bien soutenir des majors  au détriment de l'autoproduction qui est la vraie nouvelle chance d'Internet pour la diversité culturelle. Son rôle est de réguler, de créer un écosystème qui profite au marché, mais aussi à l'intérêt général des citoyens.

 

Il y a deux régulations de l'internet à écrire : la régulation de l'internaute et la régulation du marché. Je ne suis pas contre la régulation de l'internaute. Je diffuse mes titres en Creative Commons, sous la licence BY-NC-ND qui, bien qu'ouverte, comporte bien des restrictions. Il faut bien que je puisse faire respecter mes restrictions. Il faut bien réguler aussi les atteintes aux droits de l'homme, la diffamation, le harcèlement, le respect à la vie privée, etc. Couper l'accès Internet, mettre des amendes; les sanctions, ce n'est pas le problème. Le problème c'est de choisir ce que l'on interdit et surtout, le mode de surveillance et ses limites.

 

J'ai rencontré Pierre Lescure lors d'une émission sur France Culture et je lui avais suggéré de désormais considérer l'internaute comme un diffuseur. Le fait de confier au CSA la régulation de l'internaute est donc une mesure qui va dans le bon sens. Reste cette anomalie dans la République qu'est la société TMG. Le rapport parle des services de la Cyberdouane. Il faudra vérifier en effet que la surveillance du Net ne soit pas un business, c'est intolérable. Pour ce qui est de la régulation du marché, le rapport définit correctement la notion d'exception culturelle, soutient les licences ouvertes, la gestion collective obligatoire, met en garde contre la création de monopoles audiovisuels, concentre son volet répressif sur les usages lucratifs et cherche des transferts de ressources du matériel et des FAI vers les contenus pour rééquilibrer le transfert de valeur. Tout cela est satisfaisant. Le seul point qui m'a choqué vraiment concerne le traitement de la licence globale qui est d'une mauvaise foi totale, mais ça, on s'en doutait dès le début.

Justement, la mission Lescure a choisi d’écarter la légalisation des échanges non-marchands, considérant notamment que « la légalisation des échanges non-marchands ne peut être envisagée qu’à l’échelle européenne, dans le cadre d’une révision de la directive 2001/29/CE ». Êtes-vous d’accord avec cet argument ? 

Il y a deux choses différentes : la légalisation des échanges non-marchands et la licence globale. Les députés pourraient voter très vite la légalisation des échanges non-marchands en votant un amendement du type de celui présenté en 2006 :  « De même, l’auteur ne peut interdire les reproductions effectuées sur tout support à partir d’un service de communication en ligne par une personne physique pour son usage privé et à des fins non directement ou indirectement commerciales, à l’exception des copies d’un logiciel autres que la copie de sauvegarde, à condition que ces reproductions fassent l’objet d’une rémunération telle que prévue à l’article L. 311-4 ». On a vu par exemple le Parlement néerlandais avancer sur cette voie.


Pour la licence globale en effet ce serait plus long, car il manque une étape. On parle de « licence globale » pour aller vite, mais, de fait, plusieurs solutions différentes sont possibles dans le sens d'une contribution au financement des contenus par l'abonnement d'accès au réseau. Il manque toujours des études d'impact sur les différents modes opératoires et leurs conséquences positives ou négatives sur les filières. Sans ces études d'impact, il sera difficile de convaincre les ayants droit que c'est leur intérêt, et en effet, de passer le test en trois étapes de la convention de Berne (seulement si l'on opte pour une exception au droit exclusif). La convention de Berne est au niveau mondial, au niveau européen ce sera en effet une directive qu'il faudra, mais si aucun pays n'avance dans ce sens on peut attendre longtemps !

 

La France a toujours été moteur en ce qui concerne le droit des auteurs, il faut une volonté politique. Je constate que depuis 10 ans, il existe une malhonnêteté intellectuelle à ne pas engager ces études. Ceci sur la pression des grands éditeurs qui craignent de perdre leurs positions dominantes si les créateurs venaient à être rémunérés directement dans une logique d'autoédition. Ce rapport, dans sa proposition 54, invite à approfondir cette solution. C'est aussi ce que j'avais demandé à Pierre Lescure dans les couloirs des studios de France Culture. Dont acte. Reste à savoir si ce sera fait, enfin, et par qui. Un seul travail de ce genre a été réalisé qui, très étrangement, évacuait d'entrée la musique, alors que c'est pour la musique qu'il est le plus urgent d'agir. Cette étude concluait de manière plutôt favorable pour l'audiovisuel, mais il y manque une vraie modélisation économique des impacts. Il faut que l'on puisse dire aux ayants droit exactement ce qu'ils y perdraient et ce qu'ils y gagneraient.

Pierre Lescure parle également d’obstacles « pratiques », notamment en ce qu'une mesure des échanges non-marchands - en vue de calculer le montant d’une licence globale - « impliquerait une observation du trafic plus systématique et plus intrusive que celle mise en œuvre dans le cadre du dispositif de réponse graduée ». N’existe-t-il donc pas d’autre solution de mesure adaptée ?   

L'une des particularités intrinsèques d'Internet réside dans la difficulté à  faire le lien entre une œuvre numérique et son créateur. Il faudra donc nécessairement imposer des procédés de type Watermarking qui sont des procédés de tatouage des œuvres. On peut imaginer que la légalisation des échanges non-marchands, droit nouveau, puisse s'accompagner de devoirs nouveaux pour l'internaute, formalisés dans le Code de la propriété intellectuelle. Outre le fait de s'acquitter d'une rémunération pour les créateurs de contenus, le Code de la propriété intellectuelle pourrait le contraindre à ne faire circuler que des fichiers correctement tagués, en introduisant la notion de "primo-diffuseur".

 

En bref, il s'agit de faire respecter les désirs initiaux de l'auteur (ou éditeur s'il a cédé ses droits) au moment de la mise en ligne de son œuvre. La régulation par le CSA prendrait alors sa pleine dimension, non pas en réprimant la « contrefaçon numérique » (qui est une notion scientifiquement discutable car le bien numérique n'a pas les mêmes propriétés que le bien physique), mais le « non-respect du droit des auteurs » par les diffuseurs-internautes. Au lieu d'infantiliser l'internaute, on le responsabiliserait. Le watermarking permettrait en outre le comptage des usages de manière non intrusive, alors que la surveillance actuelle de TMG est, elle, intrusive, puisqu'un fichier est créé avec le nom des détenteurs d'accès Internet.

 

Cet argument est donc de pure mauvaise foi et il tente d'une certaine façon, d'inverser la charge. En outre, la mission Lescure semble ignorer qu'une évaluation des usages est déjà de mise et qu'elle est effectuée directement par les sociétés comme YouTube par exemple, qui soupçonne elle-même actuellement que des clics soient achetés pour faire progresser artificiellement les statistiques. De même, les abonnements de Deezer et de Spotify sont déjà des licences globales, sauf que ce sont ces sociétés elles-mêmes qui font le décompte. Donc cette question du comptage des usages se pose dans tous les cas de la même manière, et ce rapport passe trop vite là dessus.

L'autre grand argument est qu'une licence globale mettrait en péril les modèles économiques actuels des acteurs tels que Deezer, Spotify ou iTunes. Qu’en pensez-vous ?

Là dessus, j'ai une position toute personnelle par rapport à certains de mes amis qui ne sont pas cohérents. Ils disent que si une licence globale était en place, les internautes continueraient à acheter sur iTunes. Évidemment que non. Je dis depuis des années que ces modèles appelés aujourd'hui « offres légales » constituent un marché mort-né. Ils ne sont que l'illusion d'un marché qui n'existe pas. Il n'y a pas de rareté de la musique enregistrée sur la Toile, elle est entretenue de manière artificielle par les logiques de répression qui ne résisteront pas au temps et à la nature de bien non-rival du fichier numérique. On ne compte plus le nombre de faillites de ce genre de sites depuis 1998. Ces offres ne représentent que 100 millions sur les 1 milliard du CD à son apogée dans notre pays, et quand elles progressent de 15 %, le CD chute de 15 % aussi d'après les chiffres du SNEP. Elles ne rapportent rien aux interprètes et à peine 0,9 % des perceptions de la SACEM en 2010 (Mag Sacem N°82).

 

Ces modèles évolueront donc plutôt dans le sens de services dérivés culturels, d'autres services et start-up se créeront autour de la licence globale, et elle poussera les grands éditeurs à revenir à leur rôle naturel : la distribution de produits dérivés physiques. J'ai vu que Pascal Nègre annonçait cette semaine un nouveau format de CD Audio, le Blu-Ray Audio, c'est très bien. Là, il est dans son métier et il aide vraiment les artistes. Le CD meurt à petit feu depuis 10 ans, il serait temps qu'il s'en préoccupe. Il existe encore un fort désir des consommateurs à posséder des objets, le retour du vinyle le prouve. L'efficacité du marché, normalement, réside dans son efficacité à renouveler ses produits et à être réactif aux évolutions technologiques, et non pas à les freiner.

 

La licence globale ne serait donc pas un trou noir dans lequel tout le marché disparaîtrait. Et même, j'insiste là dessus, si la France était la première à mettre en place une forme de licence globale, elle en gagnerait une avance décisive sur les autres pays en terme d'innovation, pour les start-ups comme pour les éditeurs. C'est pourquoi les rapports de la commission Attali sur la croissance et le rapport numérique de Terra Nova y sont favorables pour des raisons de croissance de ces secteurs.

Pierre Lescure n’a-t-il pas manqué de courage en renvoyant la légalisation des échanges non-marchands à d’éventuelles échéances futures ? 

L'équipe autour de cette mission m'a semblée plus sérieuse que les précédentes. Simplement, il faut remettre cette mission dans son contexte. Les pressions énormes dont parle Jean-Paul Bazin de la SPEDIDAM sur votre site sont réelles. Le jour où François Hollande est élu, le texte de base du laboratoire des idées du PS  prône la licence globale après 10 années et deux batailles politiques contre l'UMP à l'assemblée : la DADVSI et la Hadopi. Tous les observateurs attendent alors Christian Paul à l'Économie numérique et Patrick Bloche à la Culture, puisque ce sont eux qui ont mené les débats au PS (qui ont battu des records d'audience sur le Web il faut le rappeler à l'heure d'une impopularité record de ce gouvernement). La SACEM s'apprête aussi à changer d'équipe. Il existe alors une fenêtre de tir  à un profond changement si le courage politique s'impose.

 

Mais voilà, quelques conseillers du président décident que, décidément, la culture de notre pays, c'est Vivendi ! Donc arrive Fleur Pellerin à l'Économie numérique, qui twittait durant la campagne « Non : pas de licence globale !!! », avant toute concertation.  Aurélie Filippetti se sépare de son jeune conseiller Juan Branco, favorable à la licence globale, pour adresser également un signal clair. C'est dans le même esprit que Pierre Lescure est choisi. Il adresse lui aussi très vite des signaux, avant même le début de la mission, il en donne sa conclusion : « la licence globale c'est un truc à deux balles ! ». 

 

Le résultat est donc plus audacieux que prévu à l'arrivée, compte tenu de là d'où il vient. La balle est maintenant dans le camp des députés. J'espère qu'ils reliront Victor Hugo et Beaumarchais et qu'ils légiféreront pour l'intérêt général des auteurs francophones (de tous pays), et non pas seulement pour les intérêts des grands éditeurs. J'en profite pour vous dire combien j'admirais Teri Moïse. Elle écrivait ses musiques et ses textes, et elle a laissé, notamment, une des plus belles chansons de notre patrimoine: « je serai là ». Elle a choisi de nous quitter ce mois de mai et c'est une perte énorme. Elle représentait bien les auteurs amoureux de notre langue que notre politique culturelle devrait logiquement soutenir en priorité en leur donnant la possibilité d'être financièrement indépendants à la fois de l'État et du marché.

 

Merci Philippe Axel.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Quel regard portez-vous sur la mission Lescure et l’ensemble des propositions qu’elle a présenté la semaine dernière ? 

next n'a pas de brief le week-end

Le Brief ne travaille pas le week-end.
C'est dur, mais c'est comme ça.
Allez donc dans une forêt lointaine,
Éloignez-vous de ce clavier pour une fois !

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Commentaires (52)


Il serait aussi très intéressant de faire un audit sur le cout de ce genre de conneries , mauvaise fois ou pas c’est avec notre argent que ce genre de gugus sont payé à pondre ce genre d’ignominies <img data-src=" />


pour moi, en ajoutant encore une taxe sur les smartphones et autres périphériques, la justification morale du piratage est totale.



Merci donc Pierre Lescure.


Ils sont déjà payé 70 ans après la mort, ils veulent en plus être réactivé après 70 ans de loyaux service du peuple (mais quel mépris de ces sangsues)



Déjà que 70 ans, c’est un grand foutage de gueule


merci pour le fou rire matinal, et quelle complaisance dans l’interview .. On oublie les coûts de plusieurs dizaines d’euros par mois, principal frein pour que ce soit jamais accepté par le consommateur … On accepte sans broncher de couler les offres légales, les magasins physiques (et la presse en ligne au passage, gg pci qui cherche des moyens de vivre)





Le watermarking permettrait en outre le comptage des usages de manière non intrusive





Alors deja watermarking pour moi c’est pour retrouver a posteriori l’origine d’un fichier, pas vraiment pour que le fichier compte le nombre d’utlisations … et pour ceux qui continuent et ne se soumettent pas à ces obligations d’utiliser des fichiers gentiment tracés par le gouvernement français? genre … ceux utilisés dans le reste du monde ? le truc mondialisé là, internet, ça s’arrête pas aux frontières je crois..





elle poussera les grands éditeurs à revenir à leur rôle naturel : la distribution de produits dérivés physiques.





ah zut, j’avais loupé ça, les producteurs ça sert à vendre les t-shirts :p



j’arrête là, pas le temps de commenter en profondeur malheureusement..








Tim-timmy a écrit :



merci pour le fou rire matinal, et quelle complaisance dans l’interview .. On oublie les coûts de plusieurs dizaines d’euros par mois, principal frein pour que ce soit jamais accepté par le consommateur … On accepte sans broncher de couler les offres légales, les magasins physiques (et la presse en ligne au passage, gg pci qui cherche des moyens de vivre)







Alors deja watermarking pour moi c’est pour retrouver a posteriori l’origine d’un fichier, pas vraiment pour que le fichier compte le nombre d’utlisations … et pour ceux qui continuent et ne se soumettent pas à ces obligations d’utiliser des fichiers gentiment tracés par le gouvernement français? genre … ceux utilisés dans le reste du monde ? le truc mondialisé là, internet, ça s’arrête pas aux frontières je crois..







ah zut, j’avais loupé ça, les producteurs ça sert à vendre les t-shirts :p



j’arrête là, pas le temps de commenter en profondeur malheureusement..







Je ne vois aucune complaisance dans cette interview, on lui pose des questions précises et il répond de manière argumentée.

Libre à toi de ne pas être d’accord avec lui.



Concernant ton “les producteurs ça sert à vendre des t-shirts”, justement il parle des éditeurs et non des producteurs.

Édition et production sont 2 notions bien distinctes…



Pour ma part, je trouve que cette intervention est très pertinente et offre un prisme intéressant pour aborder le résultat de la mission Lescure, aussi biaisée ait elle été au départ.





Ces modèles évolueront donc plutôt dans le sens de services dérivés culturels, d’autres services et start-up se créeront autour de la licence globale





J’adore les gens de la communauté informatique, toujours très confiant dans le renouvellement des business modèle, mais qui veulent pas réalisé qu’on sort pas des business model d’un chapeau de magicien… Le genre de gars qui va expliquer à des sites comme PCI qu’ils ont fait aucun effort, qu’ils n’ont pas su saisir leur chance à ce moment là…



Les deezer, spotify ou autre, avec une forme de licence globales privée, sont déficitaires, pour une licence global d’état serait positive pour le marché ?



Un exemple de ces soit disant “nouveau business model” : craig list. Ou comment transformer un marché de 5 milliards de dollars aux USA partagé par des milliers d’acteur (la presse locale américaine), en un marché de 400millions partagé par un unique acteur. Ca détruit de la valeur, mais c’est plus moderne c’est sur…



Le débat sur les licences globales se fait toujours avec des oeilleres, quid du piratage de film ou de logiciel ? Une licence globale obligatoire à 70€ / mois ?









Tim-timmy a écrit :



ah zut, j’avais loupé ça, les producteurs ça sert à vendre les t-shirts :p







Et des boules à neige aussi…





l’intérêt général des citoyens.



Ceci en soi est hélas une notion très floue pour beaucoup voire inexistante pour certains.





J’espère qu’ils reliront Victor Hugo et Beaumarchais et qu’ils légiféreront pour l’intérêt général des auteurs francophones (de tous pays), et non pas seulement pour les intérêts des grands éditeurs.



Ça serait drôlement bien…mais j’y crois pas.





Là dessus, j’ai une position toute personnelle par rapport à certains de mes amis qui ne sont pas cohérents. Ils disent que si une licence globale était en place, les internautes continueraient à acheter sur iTunes. Évidemment que non. Je dis depuis des années que ces modèles appelés aujourd’hui « offres légales » constituent un marché mort-né. Ils ne sont que l’illusion d’un marché qui n’existe pas. Il n’y a pas de rareté de la musique enregistrée sur la Toile, elle est entretenue de manière artificielle par les logiques de répression qui ne résisteront pas au temps et à la nature de bien non-rival du fichier numérique. On ne compte plus le nombre de faillites de ce genre de sites depuis 1998. Ces offres ne représentent que 100 millions sur les 1 milliard du CD à son apogée dans notre pays, et quand elles progressent de 15 %, le CD chute de 15 % aussi d’après les chiffres du SNEP. Elles ne rapportent rien aux interprètes et à peine 0,9 % des perceptions de la SACEM en 2010 (Mag Sacem N°82).





J’ai pas aimé des paragraphes précédents mais celui ci est clair, concis et argumenté. Je pense que c’est le plus important, constater la réalité telle qu’elle est.


” Le fait de confier au CSA la régulation de l’internaute est donc une mesure qui va dans le bon sens.”



euh???



http://lesinternets.arte.tv/contribution/189/








cyrano2 a écrit :



“ Le fait de confier au CSA la régulation de l’internaute est donc une mesure qui va dans le bon sens.”



euh???



http://lesinternets.arte.tv/contribution/189/







Le CSA n’est légitime qu’en gestion de la rareté, et n’a rien à faire sur internet. On ne contrôle pas la presse écrite, pourquoi internet ?









Winderly a écrit :



J’ai pas aimé des paragraphes précédents mais celui ci est clair, concis et argumenté. Je pense que c’est le plus important, constater la réalité telle qu’elle est.







Ouep, pci est amené à couler, et organiser de la rareté en sortant du premium pour tenter de vivre n’a aucun sens à ses yeux. Xavier approuve vigoureusement, en sortant “les arguments de teuf sont d’une “mauvaise foi totale”. <img data-src=" />





je sors, mais l’idée est quand même là :p









Tim-timmy a écrit :



merci pour le fou rire matinal, et quelle complaisance dans l’interview .. On oublie les coûts de plusieurs dizaines d’euros par mois, principal frein pour que ce soit jamais accepté par le consommateur … On accepte sans broncher de couler les offres légales, les magasins physiques (et la presse en ligne au passage, gg pci qui cherche des moyens de vivre)





J’ai raté le passage sur la presse en ligne il semblerait.







Tim-timmy a écrit :



Alors deja watermarking pour moi c’est pour retrouver a posteriori l’origine d’un fichier, pas vraiment pour que le fichier compte le nombre d’utlisations … et pour ceux qui continuent et ne se soumettent pas à ces obligations d’utiliser des fichiers gentiment tracés par le gouvernement français? genre … ceux utilisés dans le reste du monde ? le truc mondialisé là, internet, ça s’arrête pas aux frontières je crois..







  • 1 c’est évident je crois









Tim-timmy a écrit :



Ouep, pci est amené à couler, et organiser de la rareté en sortant du premium pour tenter de vivre n’a aucun sens à ses yeux. Xavier approuve vigoureusement, en sortant “les arguments de teuf sont d’une “mauvaise foi totale”. <img data-src=" />





je sors, mais l’idée est quand même là :p





Mais de quoi parles tu ? <img data-src=" />



Non, non et non.





  1. Confier la régulation de l’Internet au CSA ? Inepte : on ne régule pas un réseau global avec une autorité locale. Et comment ? 70 heures de vidéo sont postées toutes les minutes sur Youtube, par exemple !



  2. La licence globale ? Système mort-né, qui ne ferait que renforcer la position de ceux qui sont déjà en place… Et quid du pron, par exemple, qui aura de jure droit à sa part du gâteau (30 % selon les estimations les plus conservatrices) sauf acrobaties spécieuses pour contenter Mme Michu ? Et le watermark, c’est une solution qui se falsifie, contourne ou détourne autant que tout ce qui a été fait jusque là.



  3. La faillite des offres légales ? Faudrait se demander vraiment pourquoi elles ne sont pas viables ! Surproduction, balkanisation des catalogues, DRM (plus vraiment pour la musique), coûts à revoir, contraintes légales, qualité critiquable… Il y plus de tir de balle dans le pied de la part des ayant-droits que de non-viabilité de modèles commerciaux de diffusion d’oeuvres sur le net…








jun a écrit :



Un exemple de ces soit disant “nouveau business model” : craig list. Ou comment transformer un marché de 5 milliards de dollars aux USA partagé par des milliers d’acteur (la presse locale américaine), en un marché de 400millions partagé par un unique acteur. Ca détruit de la valeur, mais c’est plus moderne c’est sur…

.







C’est du pure foutage de gueule de confondre valeur et prix. <img data-src=" /> L’air et le soleil sont gratuit, et pourtant leur valeur inestimable. La baisse du chiffre d’affaire d’un marché peut aussi montrer une évolution vers une rationalisation des couts. Il suffit de voir ce qui s’est passé avec Free mobile, les acteurs en place ont tellement pleuré que l’on ait tué leur vache à lait.









Winderly a écrit :



Mais de quoi parles tu ? <img data-src=" />









que pci offre du contenu dématerialisé, donc que tout cela s’applique aussi à eux. La publicité ne suffisant pas à vivre, ils cherchent actuellement d’autres modèles, si tu as un peu suivi, et ça parle notamment de contenus premium exclusifs. Et ce serait assez priceless de monter un flux rss offrant des liens vers lesdits contenus (ou autre moyen décentralisé) , et de voir leur réaction, maintenant qu’ils sont du côté des créateurs … La licence globale, faudrait que ça encadre presse, jeux, musique, films, livres, séries, et hum, surement encore plus de choses … ah oui sans oublier le porn :p









Tim-timmy a écrit :



que pci offre du contenu dématerialisé, donc que tout cela s’applique aussi à eux. La publicité ne suffisant pas à vivre, ils cherchent actuellement d’autres modèles, si tu as un peu suivi, et ça parle notamment de contenus premium exclusifs. Et ce serait assez priceless de monter un flux rss offrant des liens vers lesdits contenus, et de voir leur réaction, maintenant qu’ils sont du côté des créateurs … La licence globale, faudrait que ça encadre presse, jeux, musique, films, livres, séries, et hum, surement encore plus de choses … ah oui sans oublier le porn :p





ah ok



Mais je pense que le contenu de pcinpact est moins artistique (encore que…).



Les gens sont prêt à payer des VPN ou des news groupe pour avoir accès à des catalogues de musique ou de film. Ils payeraient de la même façon des sites légaux pratique et complet.








Tim-timmy a écrit :



Alors deja watermarking pour moi c’est pour retrouver a posteriori l’origine d’un fichier, pas vraiment pour que le fichier compte le nombre d’utlisations … et pour ceux qui continuent et ne se soumettent pas à ces obligations d’utiliser des fichiers gentiment tracés par le gouvernement français? genre … ceux utilisés dans le reste du monde ? le truc mondialisé là, internet, ça s’arrête pas aux frontières je crois..





+1



On peut aussi créer un tracker “officiel” c’est pas le plus compliqué à mettre en place et si les gens sont assurés d’y trouver des films dans une bonne qualité il y a de forte chances pour qu’il ait un franc succès.

L’avantage c’est que du coup tu peux facilement suivre les téléchargements.



Par contre il n’y a aucune garantie que tous les téléchargements passent par là ou que le tracker rencontre le succès escompté. Il faudrait surement faire une campagne de com autour de ça, mais je vois pas les gens changer d’habitudes pour autant. Puis quand je vois les dernières campagnes de com d’hadopi & co, je me demande si ça serait pas contre productif…



C’est clairement pour moi le point bloquant pour la licence globale. Et j’ai peur qu’à force d’attendre il devienne de plus en plus bloquant : les versions HD avec sous-titres de qualité se trouvant de plus en plus facilement, je ne vois pas les gens changer de crémerie parce qu’on leur dit à la télé. Ou alors il faudrait mettre en place un partenariat avec les trackers/sites les plus utilisés.

Je sais pas pourquoi, mais je vois mal TPB coopérer <img data-src=" />









Winderly a écrit :



ah ok



Mais je pense que le contenu de pcinpact est moins artistique (encore que…).





Oui, mais ça reste du contenu dématérialisé soumis au droits d’auteurs, enfin je pense.





Et moi je vais continuer à ne rien lâcher pour les albums et les séries.

Et de toute façon, j’ai pas une thune.



Et c’est pas parce que j’ai pas une thune que je dois me faire chier !


A mon avis, ce mec rêve éveillé…

Enfin bref, vais pas me relancer dans un débat qui sera tout aussi stérile que les précédents…



Perso, moi ce que j’attend,c’est une offre légale de qualité. Le prix en lui même me choque pas plus que ça, par contre ne trouver que des plateformes vendant des formats compressés destructifs en 2013 ça ça me choque.









Commentaire_supprime a écrit :



Et quid du pron, … sauf acrobaties spécieuses pour contenter Mme Michu ?.





À propos du porn, on peut en savoir plus sur ces acrobaties pour contenter Mme Michu ?



Je n’ai même pas honte de ma citation tronquée <img data-src=" />



On s’en fout de la mauvaise foi Lescure, il y a de vrais arguments contre la licence globale.



À lire: Il faut rejeter la licence globale !

Ou plus court: Rémunération des artistes : un problème ? Quel problème ?








Changaco a écrit :



On s’en fout de la mauvaise foi Lescure, il y a de vrais arguments contre la licence globale.



À lire: Il faut rejeter la licence globale !

Ou plus court: Rémunération des artistes : un problème ? Quel problème ?







<img data-src=" />



Ce sont, entre autres, des arguments que j’ai repris à mon compte après mûre réflexion (la LG, j’étais pour avant).



Les articles cités ne datant pas d’hier, j’ajoute que la solution qu’ils évoquent (le revenu de base) fait l’objet en 2013 d’une initiative citoyenne européenne, qui a besoin de signataires: http://basicincome2013.eu/ubi/fr/








Changaco a écrit :



On s’en fout de la mauvaise foi Lescure, il y a de vrais arguments contre la licence globale.



À lire: Il faut rejeter la licence globale !

Ou plus court: Rémunération des artistes : un problème ? Quel problème ?







Bien sur. A vrai dire il y a de vrais arguments contre tous les modèles de diffusion de la culture. Le monsieur qui écrit ces blogs est pour le retour à l’art version mécénat (autofinancement de l’artiste), est-ce que cela permettrait un art de meilleure qualité ? Est-ce que ça permettrait aux personnes ayant du talent d’avoir les moyens de réussir ?



Quoi qu’il en dise, l’argent et l’art sont forcément liés car l’art nécessite des moyens : au minimum un humain vivant, ce qui signifie qu’il a de l’argent pour (sur)vivre et s’adonner à son art. Et encore je ne parle pas d’art qui nécessite du matériel et l’intervention de tiers…



Bref tout ça pour dire que je trouve le modèle actuel pas si mal à quelques détails près qui pourraient tout changer : stop aux limitations à la cons (géographiques, drms, moeurs, …), diversité et qualité de l’offre largement disponible, éclatement des grosses majors en plus petits producteurs, de la vraie concurrence : 2 producteurs mini peuvent vendre l’oeuvre de X (et l’ont financé pour moitié), diminution de la durée des droits d’auteurs à quelquechose de réaliste : ~20 ans…









Commentaire_supprime a écrit :



Ce sont, entre autres, des arguments que j’ai repris à mon compte après mûre réflexion (la LG, j’étais pour avant).







<img data-src=" />



Du coup c’est quoi ta solution miracle ?









Changaco a écrit :



Les articles cités ne datant pas d’hier, j’ajoute que la solution qu’ils évoquent (le revenu de base) fait l’objet en 2013 d’une initiative citoyenne européenne, qui a besoin de signataires: http://basicincome2013.eu/ubi/fr/







Le mec est contre une licence globale mais pour une allocation universelle ?



La vache, il troque une solution utopique pour une truc encore plus n’importe quoi ! <img data-src=" />









Pochi a écrit :



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Du coup c’est quoi ta solution miracle ?







admettre qu’il n’y en a pas ? <img data-src=" />









Pochi a écrit :



<img data-src=" />



Du coup c’est quoi ta solution miracle ?







Aucune. Il ne peut en exister, et je n’ai jamais cru qu’il puisse un jour en exister une.



Revoir le modèle actuel sur la durée des droits d’auteur et améliorer l’existant en termes d’offre légale serait déjà un beau début de solution.









Commentaire_supprime a écrit :



Aucune. Il ne peut en exister, et je n’ai jamais cru qu’il puisse un jour en exister une.



Revoir le modèle actuel sur la durée des droits d’auteur et améliorer l’existant en termes d’offre légale serait déjà un beau début de solution.







J’ai une forte envie d’aller matter tes anciens posts sur la licence globale, il me semble que tu les défendais bec et ongles… <img data-src=" />









Pochi a écrit :



J’ai une forte envie d’aller matter tes anciens posts sur la licence globale, il me semble que tu les défendais bec et ongles… <img data-src=" />







J’ai changé d’avis à ce sujet, je ne m’en cache pas. Il paraît que c’est une marque d’intelligence à ce qu’on m’a dit…



J’ai compris un jour que ce n’était pas un modèle viable, et j’ai cessé de le soutenir. D’autant plus qu’il ne résout aucun problème et en rajoute de nouveaux.









Commentaire_supprime a écrit :



J’ai changé d’avis à ce sujet, je ne m’en cache pas. Il paraît que c’est une marque d’intelligence à ce qu’on m’a dit…







“Y a que les idiots qui ne changent pas d’avis”, c’est ce que tu as toujours cru ?





(attention, il y a un piège…)









Pochi a écrit :



“Y a que les idiots qui ne changent pas d’avis”, c’est ce que tu as toujours cru ?





(attention, il y a un piège…)







Changer d’avis pour changer d’avis, c’est aussi crétin que de rester droit dans ses bottes contre vents et marées…



Le changement d’avis, s’il dénote une remise en cause personnelle d’une pensée initiale face à des éléments factuels venant l’infirmer, est une preuve d’intelligence. Garder une position parce qu’elle est satisfaisante et qu’on n’a pas de raisons d’en changer est aussi une preuve d’intelligence.



Là aussi, il n’y a pas de règle absolue et universelle.









jun a écrit :



Un exemple de ces soit disant “nouveau business model” : craig list. Ou comment transformer un marché de 5 milliards de dollars aux USA partagé par des milliers d’acteur (la presse locale américaine), en un marché de 400millions partagé par un unique acteur. Ca détruit de la valeur, mais c’est plus moderne c’est sur….







Sans déconner, là c’est de la mauvaise foi à l’état pur.



Craig List est disponible dans le monde entier. Il répond à un besoin, ce n’est pas quelque chose d’imposé parce que c’est “plus moderne”.

Par exemple, c’est le diffuseur d’annonces N°1 pour les anglophones expatriés.



Il faut savoir ouvrir un peu son esprit et savoir réfléchir avant de vouloir critiquer <img data-src=" />









Vellou a écrit :



Il faut savoir ouvrir un peu son esprit et savoir réfléchir avant de vouloir critiquer <img data-src=" />







Je parle de modèle économique, pas du service à proprement parler.









Tim-timmy a écrit :



merci pour le fou rire matinal […]

Alors deja watermarking pour moi c’est pour retrouver a posteriori l’origine d’un fichier, pas vraiment pour que le fichier compte le nombre d’utlisations … et pour ceux qui continuent et ne se soumettent pas à ces obligations d’utiliser des fichiers gentiment tracés par le gouvernement français? genre … ceux utilisés dans le reste du monde ? le truc mondialisé là, internet, ça s’arrête pas aux frontières je crois..

[…]







Un watermarking, c’est simplement un “message” ajouté à posteriori dans un signal. Si l’une des premières applications a peut-être été la découverte de l’origine du fichier, le watermarking peut-être utilisé dans bien des cas : c’est fonction de l’applicatif.

“Gentiment tracé par le gouvernement français” : qu’est ce qu’il trace ? Ce n’est que retrouver un marquage connu dans un fichier sans avoir besoin de déterminer la personne morale qui le possède. Par contre, TMG, entité privée, nous trace, oui oui.









Tourner.lapache a écrit :



Quoi qu’il en dise, l’argent et l’art sont forcément liés car l’art nécessite des moyens : au minimum un humain vivant, ce qui signifie qu’il a de l’argent pour (sur)vivre et s’adonner à son art.



Ce n’est pas spécifique aux artistes, tout le monde a besoin d’un minimum pour vivre. Le problème n’est pas spécifique aux artistes et donc la solution non plus.







Pochi a écrit :



Le mec est contre une licence globale mais pour une allocation universelle ?



La vache, il troque une solution utopique pour une truc encore plus n’importe quoi ! <img data-src=" />



Zéro argument. <img data-src=" />









Changaco a écrit :



Zéro argument. <img data-src=" />







Allez juste parce que ça m’amuse :





Les risques que l’on peut voir au premier abord à un tel système sont principalement un désintéressement du travail difficile et rébarbatif. L’instauration d’un revenu de vie aurait pour effet de fortement revaloriser ces emplois, que ce soit au niveau de l’aménagement ainsi que des salaires qui seraient revus fortement à la hausse.





Et donc les salaires sont revus à la hausse par l’opération du saint-esprit ? Où alors c’est répercuté sur la hausse du prix du bien/service… c’est à dire que tout le monde paye plus cher pour la même chose ?



Je ne parle même pas de la source du financement de cette allo (allô ?)cation… bizarre c’est la première question qu’il se pose pour la licence globale…









Changaco a écrit :



Ce n’est pas spécifique aux artistes, tout le monde a besoin d’un minimum pour vivre. Le problème n’est pas spécifique aux artistes et donc la solution non plus.







Ca n’empêche pas qu’un artiste a besoin d’argent pour vivre donc le lien entre l’art et l’argent est inévitable. Au final, on en revient au même : plus d’argent = plus de moyens ce qui permet souvent de produire un art de meilleure qualité. (ex du gars qui peut se payer un bon instrument de musique quand l’autre devra se contenter de matériaux récupéré dans des poubelles)



Bref tout ça pour dire que je rejoint commentaire supprimé, il n’y a pas de bonne manière de gérer ce qui est culturel. Le modèle actuel est désuet mais avec quelques modifications mineures (réglages, efforts) il parait devenir bien meilleur.









malock a écrit :



Un watermarking, c’est simplement un “message” ajouté à posteriori dans un signal. Si l’une des premières applications a peut-être été la découverte de l’origine du fichier, le watermarking peut-être utilisé dans bien des cas : c’est fonction de l’applicatif.

“Gentiment tracé par le gouvernement français” : qu’est ce qu’il trace ? Ce n’est que retrouver un marquage connu dans un fichier sans avoir besoin de déterminer la personne morale qui le possède. Par contre, TMG, entité privée, nous trace, oui oui.







ben il faut qu’ils récupèrent les infos quelque part, non ? ou ça se fait par l’opération du saint esprit ? donc l faudrait que quelque chose se connecte chez les gens, pour connaître leur utilisation desdits fichiers, ou que ces gens se connectent régulièrement pour mettre à jour leur compte.. dans les deux cas, c’est loin d’être gentiment anonyme et tout mignon.



j’aime aussi beaucoup la substitution de délit par un autre, en changeant les mots ça marchera mieux, et sans flicage <img data-src=" />









jun a écrit :



Je parle de modèle économique, pas du service à proprement parler.







Ah, d’accord, c’était donc juste une comparaison complètement foireuse, j’avais pas saisi <img data-src=" />









Pochi a écrit :



Et donc les salaires sont revus à la hausse par l’opération du saint-esprit ? Où alors c’est répercuté sur la hausse du prix du bien/service… c’est à dire que tout le monde paye plus cher pour la même chose ?



Je ne suis pas d’accord avec le passage que vous citez. Je ne pense pas qu’il y aura des changements brusques, ni dans les salaires ni ailleurs, car certains facteurs (comme la peur du changement) nous amèneront probablement à faire une transition en douceur.







Pochi a écrit :



Je ne parle même pas de la source du financement de cette allo (allô ?)cation… bizarre c’est la première question qu’il se pose pour la licence globale…



Le financement est souvent la première question que les gens se posent, mais en réalité elle est secondaire (tout comme celle du montant).



Si le détail du financement vous intéresse il y a une thèse d’économie sur la transformation du système bordélique français en un système à revenu de base, dont le résumé est disponible sur le site de l’auteur (lien direct vers le PDF).









Tim-timmy a écrit :



ben il faut qu’ils récupèrent les infos quelque part, non ? ou ça se fait par l’opération du saint esprit ? donc l faudrait que quelque chose se connecte chez les gens, pour connaître leur utilisation desdits fichiers, ou que ces gens se connectent régulièrement pour mettre à jour leur compte.. dans les deux cas, c’est loin d’être gentiment anonyme et tout mignon.



j’aime aussi beaucoup la substitution de délit par un autre, en changeant les mots ça marchera mieux, et sans flicage <img data-src=" />







Ou pour un marquage donné, ça vient comptabiliser le nombre de vue/téléchargement sur les plus grandes plateformes de partage, non ?

Depuis quand faut-il descendre jusqu’au client pour déterminer le montant de produits vendus/distribués par une entité ?

Pour rappel, le “véritable problème” est d’identifier l’oeuvre originale d’une copie frauduleuse, c’est bien ça qu’on ne sait pas faire. Les marqueurs numériques font partis d’une solution pour palier à ce soucis, sans venir (nécessairement) pourrir l’utilisateur comme tu le laisses entendre.












malock a écrit :



Ou pour un marquage donné, ça vient comptabiliser le nombre de vue/téléchargement sur les plus grandes plateformes de partage, non ?







pas besoin de toucher au fichier pour compter les téléchargements, là il parlait de compter les lectures …





Depuis quand faut-il descendre jusqu’au client pour déterminer le montant de produits vendus/distribués par une entité ?





ça dépend de si on compte les dl ou les lectures, et de comment on gère les fakes .. évidemment on ne va pas proposer de solution crédible, ce serait critiquable, il vaut mieux laisser l’idée en l’air le temps qu’une solution magique apparaisse. Mais watermarking = descente le plus bas possible, aucun intérêt sinon …





Pour rappel, le “véritable problème” est d’identifier l’oeuvre originale d’une copie frauduleuse, c’est bien ça qu’on ne sait pas faire. Les marqueurs numériques font partis d’une solution pour palier à ce soucis, sans venir (nécessairement) pourrir l’utilisateur comme tu le laisses entendre.





<img data-src=" />



why not … enfin bon, si c’est le souci, je pense que le jeu principal sera de rendre les copies illicites licites en cassant ledit watermarking… avec un lien ici même pour ne surtout pas indiquer comment le faire? sinon, et que tu veux une solution efficace pour assurer que l’usage est légal, ça s’appelle des drm, mais chut :p (qui se cassent, certes, mais impossible de dire que le fichier est légal après, ce qui est le but, ici, non?)









Tim-timmy a écrit :



pas besoin de toucher au fichier pour compter les téléchargements, là il parlait de compter les lectures …







Il parle de comptabiliser les usages, pas seulement les lectures. Il y a donc tout le côté légal de la consommation en ligne comme l’opposé…

Quand la mise à disposition de l’oeuvre est totalement maîtrisée par une société, Deezer par exemple, pas besoin de toucher au fichier, c’est sûr.







Tim-timmy a écrit :



ça dépend de si on compte les dl ou les lectures, et de comment on gère les fakes .. évidemment on ne va pas proposer de solution crédible, ce serait critiquable, il vaut mieux laisser l’idée en l’air le temps qu’une solution magique apparaisse. Mais watermarking = descente le plus bas possible, aucun intérêt sinon …







Que ce soit des dl ou des lectures, le watermarking est un moyen de déterminer la paternité d’une oeuvre… Les fakes n’en sont pas vraiment, le numérique tout ça, ce sont plutôt des copies “parfaites” de l’oeuvre numérique, une multiplication. Un marquage de l’originale (et donc de ses copies) permettra de suivre leur vie sur le net’, en observant leur progression sur les réseaux d’échange par exemple (proprio d’une oeuvre, je la DL sur TPB, je retrouve le marquage, etc…). On peut certainement descendre très bas avec le watermaking, à la mode DRM, mais le reste est intéressant aussi.







Tim-timmy a écrit :



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why not … enfin bon, si c’est le souci, je pense que le jeu principal sera de rendre les copies illicites licites en cassant ledit watermarking… avec un lien ici même pour ne surtout pas indiquer comment le faire? sinon, et que tu veux une solution efficace pour assurer que l’usage est légal, ça s’appelle des drm, mais chut :p (qui se cassent, certes, mais impossible de dire que le fichier est légal après, ce qui est le but, ici, non?)







J’imagine bien que le watermarking a ses limites oui. Le but ici n’est pas de déterminer la légalité d’un fichier non, mais d’énoncer des solutions de mesure des échanges non-marchands adaptées (c’est juste la question de PCI en faite). Une solution est le watermarking et ce n’est pas nécessairement intrusif…

Certaines plateformes de diffusion connues pourraient partager des “stats” également…



100% d’accord avec l’auteur de cet article.

Je suis moi-même auteur et quant à la Licence Globale, c’est exactement ce que je suggérais déjà entre 2005 et 2009 sur gazettedorleans.fr , et notamment sur le site de Louis Bertignac, lequel à l’époque avait trouvé l’idée intéressante.



http://www.gazettedorleans.fr/?Lettre-a-Schmoll

http://www.gazettedorleans.fr/?De-qui-se-moque-t-on

http://www.gazettedorleans.fr/?Licence-Globale-episode-3








Jack Minier a écrit :



100% d’accord avec l’auteur de cet article.

Je suis moi-même auteur et quant à la Licence Globale, c’est exactement ce que je suggérais déjà entre 2005 et 2009 sur gazettedorleans.fr , et notamment sur le site de Louis Bertignac, lequel à l’époque avait trouvé l’idée intéressante.



http://www.gazettedorleans.fr/?Lettre-a-Schmoll

http://www.gazettedorleans.fr/?De-qui-se-moque-t-on

http://www.gazettedorleans.fr/?Licence-Globale-episode-3







Je suis pour la licence global à condition que l’on m’explique comment l’argent sera reparti : le système sacem et apparenté ayant montré ses limites pour rester poli.



Il est aussi impensable de payer plus de 10€/mois/ligne internet, pour cela.



J’ai toujours considéré la licence globale comme un avatar de la redevance pour copie privée.



C’est le même principe : puisque les ayant-droits voit échapper une vente potentielle sur la copie ou le téléchargement, il ponctionne sur le prix du matériel ou du service permettant la copie ou le téléchargement.



On part d’une idée consensuelle pour les consommateurs et les ayant-droits, mais on en arriverait immanquablement au même type de dérive (redistribution hasardeuse et taxation sans discrimination sur l’usage au final fait du matériel ou du service).



Et du coup, ça me surprend de voir que selon le côté de la production où l’on se trouve, on est généralement pour l’un et contre l’autre, jamais soit pour les deux soit pour aucune.








le podoclaste a écrit :



J’ai toujours considéré la licence globale comme un avatar de la redevance pour copie privée.







Avec ta permission, je retiens ta formulation, qui résume ma pensée sur le sujet.





C’est le même principe : puisque les ayant-droits voit échapper une vente potentielle sur la copie ou le téléchargement, il ponctionne sur le prix du matériel ou du service permettant la copie ou le téléchargement.



On part d’une idée consensuelle pour les consommateurs et les ayant-droits, mais on en arriverait immanquablement au même type de dérive (redistribution hasardeuse et taxation sans discrimination sur l’usage au final fait du matériel ou du service).





+1. En plus d’aboutir, dans les mêmes proportions, dans les poches des mêmes bénéficiaires.





Et du coup, ça me surprend de voir que selon le côté de la production où l’on se trouve, on est généralement pour l’un et contre l’autre, jamais soit pour les deux soit pour aucune.





Tout à fait. Je suis désormais contre les deux en ce qui me concerne.