Le financement participatif peut-il bouleverser l'économie ?

Le financement participatif peut-il bouleverser l’économie ?

Tout dépend de nous

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Nil Sanyas

Publié dans

Économie

04/05/2013 8 minutes
41

Le financement participatif peut-il bouleverser l'économie ?

Le financement participatif, parfois aussi appelé production communautaire ou encore « crowdfunding » en anglais, connait une croissance impressionnante ces dernières années après des débuts difficiles. On peut dès lors se demander si en cas de forte expansion, ce système ne pourrait pas ébranler un pan entier de notre économie.

Denis Robert François Cananna KissKissBankBank

Ici, un projet de Denis Robert (de l'affaire Clearstream) sur le fondateur d'Hara Kiri et Charlie Hebdo, via KissKissBankBank.

Une grande variété de projets

Véritable poil à gratter de bien des domaines sociaux, économiques et même politiques, Internet pourrait bien devenir un véritable problème pour les banques dans les années à venir. Outre le fameux Bitcoin, qui fera l'objet d'un édito plus tard, le crowdfunding est vu par certains comme une révolution, et par d'autres une véritable arnaque. Rappelons tout d'abord rapidement son concept version web : un site permet aux internautes de financer à plusieurs des projets proposés et présentés avec détails par d'autres internautes, ceci avec parfois la possibilité d'obtenir un retour sur investissement en cas de succès (soit sous forme de cadeaux, soit financièrement). Voilà pour la version très courte.


Dans les détails, il existe en fait plusieurs types de crowdfunding. Par exemple, certains financements n'impliquent pas forcément de retours sur investissement. Il s'agit alors de simples dons, le but étant de supporter une cause sociale ou tout simplement un projet qui nous tient à cœur. BFM TV a d'ailleurs réalisé un reportage cette semaine au sujet d'une étudiante ayant financé sa dernière année de thèse par ce moyen. Certaines plateformes sont spécialisées dans un genre artistique (musique, film, etc.) tandis que d'autres visent la montée d'une entreprise, le développement d'un jeu vidéo, la création d'un produit particulier, la production d'un documentaire, la réalisation d'une BD, et même la rénovation d'un édifice. De nombreuses plateformes ont toutefois abandonné la spécialisation pour viser plus large et attirer un maximum d'investisseurs.


Bien entendu, on pourra toujours noter qu'un tel système d'alliance existe depuis plusieurs siècles et n'a rien de nouveau en soi. Mais à l'instar des évolutions apportées à bien des services IRL, le web permet une présentation plus complète, une simplicité inégalable et un accès direct et mondial là où le local prévalait. C'est en cela que le crowdfunding peut être vu comme une révolution. À l'instar de la liberté d'expression et de l'information, le web (via le crowdfunding) est ainsi vu comme une façon de redonner comme jamais du pouvoir au peuple, réduisant ainsi la dépendance des créateurs, artistes et entrepreneurs à une minorité de systèmes établis depuis des dizaines d'années voire des siècles dans certains cas.


Ces plateformes existent depuis plusieurs années, et si vous n'y avez jamais mis les pieds, vous connaissez au moins le nom de certaines d'entre elles. De My Major Company à Ulule, en passant par Kickstarter, KissKissBankBank, Mailforgood, et Lending Club, il en existe en fait des dizaines voire centaines à travers le monde, principalement en Amérique du Nord et en Europe. Lending Club, pendant américain du Français Prêt-d'Union (mais aussi fondé par un Français), a pour caractéristique d'être un site de prêts entre particuliers et d'avoir depuis cette semaine comme actionnaire minoritaire... Google. S'il ne s'agit pas de crowdfunding à proprement parler (on ne présente pas un projet en particulier), cela s'en rapproche néanmoins dès lors que cela demande une collaboration entre de nombreux internautes pour que le système économique fonctionne. Et le fait que Google commence à s'y intéresser prouve qu'il ne faut pas le sous-estimer.

 

crowdfunding jeux video etude AFJV

Données pour l'année 2012.

Un marché encore « faible » mais en forte progression

Mais concrètement, quelles sont les sommes en jeu aujourd'hui ? Si de nombreux projets ne demandent qu'une poignée de centaines ou milliers de dollars ou d'euros, d'autres atteignent des centaines de milliers de dollars/euros et certains (plus rares) ont même chiffré la collaboration en millions, ce qui commence à être sérieux. Au total, selon une étude de Massolution, le marché du financement participatif a atteint 2,67 milliards de dollars en 2012, une somme en hausse de 81 % en un an. Et cela pourrait grimper à 5,1 milliards de dollars cette année selon les prévisions des auteurs de l'étude.

 

Cela reste donc ridicule par rapport aux investissements des banques dans les entreprises. À titre de comparaison, le Français BNP Paribas promettait l'an passé de financer 40 000 projets de PME pour un total de 5 milliards d'euros (soit 6,5 milliards de dollars), ceci entre le 1er juillet 2012 et 30 juin 2013. Nous parlons ainsi de BNP Paribas seule, et hors très grandes entreprises qui plus est. Imaginez alors les montants des investissements toutes banques confondues dans le monde entier. Ceci sans compter les autres types d'investissements.

 

Aujourd'hui, malgré tout le ramdam autour du crowdfunding, le concept version web demeure donc encore assez confidentiel. Mais si ces levées de fonds citoyennes ne sont pour le moment qu'une goutte d'eau, non seulement elles existent et permettent à de nombreuses personnes de réaliser leurs rêves, mais surtout, le secteur est en pleine croissance. Si cette dernière devait se stabiliser dans les années à venir (ce qui n'est pas forcément réaliste), le crowdfunding pourrait représenter 100 milliards de dollars en 2018 et plus de 1000 milliards de dollars en 2022. Certes, nous n'y sommes pas, mais si nous devions parler ne serait-ce qu'en centaines de milliards de dollars ou d'euros, le poids de ces financements ne serait alors plus du tout négligeable.

L'exemple des jeux vidéo

Pour l'instant, quels projets ce système a-t-il permis ? Dans la musique, le fameux Grégoire, financé via My Major Company, est évidemment incontournable et sert d'exemple dans le milieu. Même s'il faut noter qu'il est l'exception qui confirme la règle, de nombreux autres artistes financés ayant mené à des échecs commerciaux (mais pas forcément artistiques). Le plus marquant ces derniers mois n'est toutefois pas le financement d'artistes, de films ou même d'entreprises (bien que cela progresse rapidement), mais la montée en flèche des projets de jeux vidéo. Au point que l'Agence française pour le jeu vidéo (AFJV) a publié une étude sur le sujet et que La Tribune y a consacré l'an dernier un article pointant le phénomène. Du jeu Les Chevaliers de Baphomet : La Malédiction du Serpent (chez Kickstarter), à paraître cette année, à Star Citizen, en passant par Torment Tide of Numenéra (toujours chez Kickstarter), voilà des projets bien ambitieux. Et ne s'agit pas de cas isolés, loin de là.

 

crowdfunding jeux video etude AFJV

Pour vous, financer un projet de jeu vidéo via Kickstarter ou un autre de ses concurrents, c'est avant tout…?

 

Si d'un point de vue global, ce système est encore sans importance dans le monde, nous pouvons néanmoins imaginer qu'à court terme, plusieurs secteurs bien précis seront de façon évidente influencés par le crowdfunding. Le jeu vidéo pourrait être de ceux-là tant le comportement de certains éditeurs agace de nombreux joueurs et pousse ces derniers à prendre leur marché en main. La musique, secteur pionnier dans le crowdfunding, pourrait aussi suivre le mouvement après des débuts plus ou moins difficiles. Et pourquoi pas dans un futur proche la presse, des applications, voire un parti politique, tout du moins dans les pays où cela sera légalement faisable.

 

Enfin, dresser un portrait uniquement positif du financement participatif serait exagéré. Ceux qui pensent pouvoir exploiter ce système pour s'enrichir devraient revoir leurs plans à deux fois. De nombreux projets ne sont pas bénéficiaires et n'impliquent donc aucun retour sur investissement. Pour se lancer dans le crowdfunding, mieux vaut donc y aller pour supporter un projet, quitte à se contenter de la finition du projet (un CD, un documentaire, un jeu). C'est une question de philosophie en somme. Quant aux plateformes qui pourraient prendre votre argent et mal l'utiliser voire le subtiliser, cela est déjà arrivé et nous ne sommes jamais à l'abri d'une nouvelle arnaque. Mais aujourd'hui, certaines plateformes ont plusieurs  années d'existence et ont plus que fait leurs preuves.


Si aujourd'hui, parler de révolution est certainement hâtif, à l'instar de bien d'autres « nouveautés » (les imprimantes 3D par exemple), le potentiel est là, c'est indéniable.

Écrit par Nil Sanyas

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Une grande variété de projets

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Commentaires (41)


Plaisant édito ! <img data-src=" />


Sa a de l’avenir, quand on voit que l’équipe de noob a mis en ligne leur projet de film sur ulule hier soir et en environ 14h on déjà récolté 80% du financement ( 28k€/35k€ ), dont 10k€ en 1h30, alors que le délai est de 71 jours c’est assez incroyable <img data-src=" />



Le créateur de noob fait une très bonne analyse du crowdfunding appliqué au web-serie et autres projets audio-visuel dans la vidéo de présentation du projet:ICI



À quand des outils permettant de posséder réellement une part de l’entreprise et de participer en ligne à sa gestion depuis une même plateforme ? <img data-src=" />



Peut-être pas en France à cause des trilliards de papiers administratifs qui devraient être envoyés dans tous les sens, mais dans des pays moins arriérés à ce niveau pourquoi pas ?


Le seul soucis du crowdfounding, c’est que comme d’hab certains font nawak.



Suffit de voir kickstarter, certains projets… c’est un peu “oh tiens, comme certains ont fait tel ou tel truc, si je faisais pareil, si ça marche pour lui, ça peut marcher pour moi”.



Sans parler des récompenses qui frôlent le ridicule de temps en temps. (toutes les interactions avec les gens qui mènent les projets en gros).



Perso je viens de participer à la campagne Camelot Unchained. C’est quand même marrant à suivre, surtout quand ça passe l’objectif le dernier jour <img data-src=" />


Que j’aime les éditos de PCINpact :)








wagaf a écrit :



À quand des outils permettant de posséder réellement une part de l’entreprise et de participer en ligne à sa gestion depuis une même plateforme ? <img data-src=" />



Peut-être pas en France à cause des trilliards de papiers administratifs qui devraient être envoyés dans tous les sens, mais dans des pays moins arriérés à ce niveau pourquoi pas ?







Pour le coup, MyMajorCompany, français donc, permet un peu ce que tu demandes. Tu peux intervenir dans la création, et surtout tu peux gagner de l’argent en fonction de ce que tu finances. Ce qui n’est pas le cas de kickstarter par exemple.



Un jeu qui était passé dans les LIDD y a un an ou deux a tenté l’aventure sur Ulule et finalement n’a pas pu aller au bout. Ils n’avaient pas réunit assez d’euros et les paramètres financiers ont évolué en court de route de manière négative. <img data-src=" />









zogG a écrit :



Sans parler des récompenses qui frôlent le ridicule de temps en temps. (toutes les interactions avec les gens qui mènent les projets en gros).





Gros +1 !

Certains se prennent trop pour des stars : pour 400€ de plus, dîner en tête à tête avec l’équipe de test, trop bien <img data-src=" />









tAran a écrit :



Gros +1 !

Certains se prennent trop pour des stars : pour 400€ de plus, dîner en tête à tête avec l’équipe de test, trop bien <img data-src=" />







Pour le film Veronica Mars tu avais encore mieux :



Avoir le compte de kristen bell en follower sur twitter pendant un an <img data-src=" />

Ou un message perso sur ta boite vocale !



Si tu veux te marrer tu peux regarder celui là :http://www.kickstarter.com/projects/318676760/darcis-walk-of-shame



En gros la Melissa Joan Hart, elle a vu le KS qui a tout fait peter pour Veronica Mars, elle a fait exactement le même truc (en gros les mêmes tiers…) mais voilà le fail <img data-src=" />



Sinon pour Camelot Unchained, le plus gros tier, le mega bonus c’est d’aller rencontrer les dev et de jeter une tarte à la gueule du CEO <img data-src=" /> ça a un petit côté fun par rapport aux rencontres bidon en tête à tête pendant 1h.



mais arrêtez de mettre des liens dans vos articles, après le site met 3 plombes à répondre, vous voulez tuer le web ou quoi ?


Très bon édito.



Dans le milieu de la musique, du cinéma, et du jeux vidéo, cela ne vient que compléter les moyens de financement. Le crowdfunding démontre qu’un gros éditeurs n’a pas pour seul rôle de financer un projet, mais aussi de le promouvoir et de le distribuer.









darkbeast a écrit :



mais arrêtez de mettre des liens dans vos articles, après le site met 3 plombes à répondre, vous voulez tuer le web ou quoi ?





Tu dois avoir des problèmes de matériels ou de ligne…<img data-src=" />



Le 04/05/2013 à 09h 41

TB édito.



Ecrire un article sur le crowdfunding sans un mot sur Veronica Mars: bravo, cela mérite le respect.



<img data-src=" />



Ai déja backé deux projets sur KckSt:



Un qui a parfaitement abouti:

GlodieBlox: les petites filles ingénieures:http://www.kickstarter.com/projects/16029337/goldieblox-the-engineering-toy-for-…

https://twitter.com/goldieblox



Un en cours:http://www.kickstarter.com/projects/559914737/the-veronica-mars-movie-project<img data-src=" />









wagaf a écrit :



À quand des outils permettant de posséder réellement une part de l’entreprise et de participer en ligne à sa gestion depuis une même plateforme ? <img data-src=" />





Ca s’appelle la bourse ,non ? <img data-src=" />






Il y a eu de très bon exemples ces deux derniers jours:



Zerator un streameur sur my major company (http://www.mymajorcompany.com/projects/developpement-de-zerator ) qui a atteint la somme voulu en 15min et qui est a plus de 600% de la somme maintenant.



La web série noob sur Ulule (http://fr.ulule.com/noob-le-film/ ) qui a reçu les 36k€ en 15 heures.



Comme quoi c’est la crise <img data-src=" />


Le 04/05/2013 à 10h 30

Dommage que le client mail Geary est échoué il y a quelques jours <img data-src=" />


je trouve ça idiot de financer des projets a 600% comme l’exemple plus haut.

quand un projet a atteint la somme dont il a besoin autant donner a un autre projet.


C’est clairement un bon moyen de financement, sur le principe.



Après, il faut que les participants (plateforme incluse) soient honnêtes, pour ça je n’y connais rien <img data-src=" />



Il y a 8 ans (déjà) je soutenais Jamendo sur les projets musicaux. Désormais on a des bonus en plus du don pour faire avancer le projet. Et le fait d’enlever les requins qui se goinfrent en laissant les miettes est déjà une belle évolution.


Attention avec l’exemple de « Grégoire » sur MMC.



Ça ressemble beaucoup plus à un coup de com’ qu’à une réelle réussite.



Il a clairement été lancé comme n’importe quel artiste de maison de disque (matraquage radio, promo etc.) pour faire un exemple, mais la réalité est très loin de ça pour les autres.








zogG a écrit :



Pour le film Veronica Mars tu avais encore mieux :



Avoir le compte de kristen bell en follower sur twitter pendant un an <img data-src=" />

Ou un message perso sur ta boite vocale !



Si tu veux te marrer tu peux regarder celui là :http://www.kickstarter.com/projects/318676760/darcis-walk-of-shame



En gros la Melissa Joan Hart, elle a vu le KS qui a tout fait peter pour Veronica Mars, elle a fait exactement le même truc (en gros les mêmes tiers…) mais voilà le fail <img data-src=" />



Sinon pour Camelot Unchained, le plus gros tier, le mega bonus c’est d’aller rencontrer les dev et de jeter une tarte à la gueule du CEO <img data-src=" /> ça a un petit côté fun par rapport aux rencontres bidon en tête à tête pendant 1h.







Punaise, j’ai vu le KS de Melissa Joan Hart, énorme ! <img data-src=" />





  • A partir de 2500$ : pauvre figurant à la con

  • A partir de 5000$ : open bar à tous les fétichistes

  • A partir de 8000$ : tu deviens producteur associé sans aucun retour sur investissement

  • A partir de 10000$ : tu payes pour jouer les acteurs sans pour autant faire décoller ta carrière



    J’ai pas relevé pour des montants plus bas, mais cette page réunit tout ce que je déteste



    Un exemple parmis tant d’autres : si j’investis pour être producteur, c’est pour que ça me rapporte aussi derrière, pas pour la gloire d’une star ou pour faire plaisir à une équipe qui veut faire un film <img data-src=" />



    Si encore 80% était reversé à une oeuvre de charité, je dis pas, mais là…..



Bel édito !



J’espère que la tendance va s’affirmer, ce moyen a permis à un pote de publier sa BD (pas à une grosse échelle, un petit truc confidentiel), c’était vraiment une super expérience. Sinon j’ai en cours chez Ulule la BD du projet 17 mai (40 dessinateurs contre l’homophobie) qui est déjà bouclé. Et chez KissKissBankBank la BD de Marv & Jonny d’Olivier Texier qui est en bonne voie.

Et récemment, le dernier album de IAMX qui avait de bonnes contreparties pour vraiment pas trop cher. <img data-src=" />


Le gros problème de ces offres c’est la tracabilité des fonds et le retour sur investissement.


Sans oublier l’excellllllllent Chivalry (j’ai participé), l’excellent (participé aussi) -j’espere-http://www.kickstarter.com/projects/larianstudios/divinity-original-sin?ref=disc… c’est indéniablement une superbe idée que ce kickstarter. Et le top, c’est qu’il y en a que 6% qui indiquent vouloir investir.



Et si bcp d’entreprise ce tourne vers ce genre de pratique, ça ne peut être que du bon.









refuznik a écrit :



Le gros problème de ces offres c’est la tracabilité des fonds et le retour sur investissement.







SI toutes les personnes sont comme moi, c’est pas du tout un retour sur investissement que je souhaites, c’est avant permettre a des dev de financer leurs projets, avoir le jeu (et bonus) en retour. Et j’espere que ça restera comme ça










refuznik a écrit :



Le gros problème de ces offres c’est la tracabilité des fonds et le retour sur investissement.







Aucun retour sur investissement possible sur la majeur partie de ces sites.



MyMajorCompany le permet par contre.









Manu114 a écrit :





SI toutes les personnes sont comme moi, c’est pas du tout un retour sur investissement que je souhaites, c’est avant permettre a des dev de financer leurs projets, avoir le jeu (et bonus) en retour. Et j’espere que ça restera comme ça





Je n’entends pas forcement un retour financier.

Et ça ne résouds pas le problème d’avoir une structure permettant d’avoir une visibilité. On parle ici de financement participatif pas de faire seulement la manche ou de vendre du pixel https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Million_Dollar_Homepage





Et cela pourrait grimper à 5,1 milliards de dollars cette année selon les prévisions des auteurs de l’étude.



C’est quand même du un à dix mille ou cent mille par rapport aux institutions financières traditionnelles. En revanche on doit avoir franchi les 10% de besoins du financement du jeu vidéo, ce qui montre bien que ces systèmes fonctionnent surtout sur certains secteurs, notamment artistiques.



Et je ne pense pas que ça changera : on voit bien que c’est avant tout du mécénat participatif, quelque chose réalisé sans espoir de gains financiers (ou indirectement sous la forme d’un espoir de bon plan pour un achat coup de coeur, le bien convoité restant le moteur). Ce n’est donc pas un investissement. Et pour cause : le grand public n’a aucun désir de passer ses soirées à évaluer des business plans ou des capacités financières individuelles. Les vrais investisseurs ne sont qu’une poignée et resteront quantité négligeable par rapport aux capacités des banques et autres.



Alors remplacer les banques, oui, mais seulement dans une toute petite poignée de secteurs, essentiellement artistiques. Le mécénat est à l’ère participative et tant mieux mais dans les autres branches le financement participatif ne sera à mon avis qu’anecdotique malgré quelques belles histoires.



D’où l’importance de distinguer le mécénat participatif des autres formes participatives de financement.











wagaf a écrit :



À quand des outils permettant de posséder réellement une part de l’entreprise et de participer en ligne à sa gestion depuis une même plateforme ? <img data-src=" />





Comme dit ailleurs… Ça s’appelle la bourse ! <img data-src=" />

Bon, certes, tu ne participes pas directement à la gestion et tes votes ne se déroulent pas par le biais de ton logiciel de trading. Mais bon je serais de toute façon plus que sceptique sur le succès d’une gestion participative.

<img data-src=" />







asxdr a écrit :



Ecrire un article sur le crowdfunding sans un mot sur Veronica Mars





Et alors ? En quoi serait-ce emblématique par apports aux dizaines de gros projets financés par ce biais ? D’abord je ne connaissais même pas.

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Reznor26 a écrit :



Attention avec l’exemple de « Grégoire » sur MMC.



Ça ressemble beaucoup plus à un coup de com’ qu’à une réelle réussite.



Il a clairement été lancé comme n’importe quel artiste de maison de disque (matraquage radio, promo etc.) pour faire un exemple, mais la réalité est très loin de ça pour les autres.







Ben, MMC a fait son boulot : produire l’artiste. Ca comprend l’enregistrement de l’album, mais aussi la promotion de celui-ci (passages radio, TV, clips musicaux, pubs TV…), après le succès de l’artiste déclenche le reste. (nouvel album, tournées, puis finir chez les enfoirées, le parcours standard d’un artiste de la chanson française quoi <img data-src=" />)



Questions :




  • combien de projets basés sur un financement participatif ont réussis ?

  • combien parmi ces projets sont des projets montés par des noms connus de l’industrie ?



    Je veux dire par la qu’on est au tout début du participatif dans le financement des projets et que personnellement de tous les projets dont j’ai entendu parler, la quasi totalité venait de personnes ayant déjà un sacré background dans le milieu et qui se lançait dans ce genre de projet pour financer des projets dont les éditeurs ne voulaient pas/étaient réticent a financer.








yeagermach1 a écrit :



Questions :




  • combien de projets basés sur un financement participatif ont réussis ?

  • combien parmi ces projets sont des projets montés par des noms connus de l’industrie ?





    Kickstarter a financé jusqu’à aujourd’hui 40k projets avec succès sur un total de 100k. La plupart ne demandaient que quelques milliers ou dizaines de milliers de dollars : ce sont des indépendants, forcément on en parle moins. Il n’y a aucun chiffre pour le taux de réussite commerciale après ça.



Avec des projets à si petit budget, c’est fou comme l’économie va être bouleversée <img data-src=" />



Non mais vraiment, il y en a encore qui y croit ? <img data-src=" />



La réponse la plus flagrante, c’est le + fort taux de % qui croient pouvoir aider au développement d’un jeu vidéo !



Hormis des geeks qui fantasment au delà de leurs compétences, ça ne touche personne.








manu0086 a écrit :



Avec des projets à si petit budget, c’est fou comme l’économie va être bouleversée <img data-src=" />



Non mais vraiment, il y en a encore qui y croit ? <img data-src=" />



La réponse la plus flagrante, c’est le + fort taux de % qui croient pouvoir aider au développement d’un jeu vidéo !



Hormis des geeks qui fantasment au delà de leurs compétences, ça ne touche personne.





Autant je trouve ridicule de croire que cela pourrait transformer l’économie en général, autant comme je l’ai dit le mécénat participatif représente dores et déjà 10% des besoins globaux de financement du jeu vidéo et est appelé à croître. Il est donc tout aussi faux de dire que pour ces secteurs ce serait négligeable, c’est tout le contraire. On assiste bien à un élargissement du mécénat au grand public, un phénomène nouveau avec des conséquences qui seront importantes.









HarmattanBlow a écrit :



Autant je trouve ridicule de croire que cela pourrait transformer l’économie en général, autant comme je l’ai dit le mécénat participatif représente dores et déjà 10% des besoins globaux de financement du jeu vidéo et est appelé à croître. Il est donc tout aussi faux de dire que pour ces secteurs ce serait négligeable, c’est tout le contraire. On assiste bien à un élargissement du mécénat au grand public, un phénomène nouveau avec des conséquences qui seront importantes.





Tu le sors d’où ton 10% ? et de quels jeux parles-tu donc ? qui génèrent quelles retombés ?



Les “investisseurs” sont des geeks qui dépensent cet argent pour obtenir des bonus !



Ce n’est en rien participatif, ils veulent être les premiers à toucher au jeu, à en bénéficier.



C’est comme payer pour obtenir une version premium.



C’est une nouvelle méthode de vente, de marketing, et nullement nécessaire au développement de ces dits projets !



Un bon kickstarter qui a terminé ses phases de participation c’est Planetary Annihilation ! Honnêtement ça me tarde <img data-src=" />








Reznor26 a écrit :



Attention avec l’exemple de « Grégoire » sur MMC.



Ça ressemble beaucoup plus à un coup de com’ qu’à une réelle réussite.



Il a clairement été lancé comme n’importe quel artiste de maison de disque (matraquage radio, promo etc.) pour faire un exemple, mais la réalité est très loin de ça pour les autres.







Et puis il aurait mieux valu s’abstenir. La chanson qui l’a lancée est débile, et franchement, la t^te d’enterrement qu’il tire tout le temps est difficile à supporter.



le crowfunding c’est génial cela va ouvrir une nouvelle air au jeux indépendant…



Quand on vois les jeux géniaux qui sortent sans ou presque de financement, il sera possible d’avoir le même genre de jeux avec un vrais financement.



Les jeux actuels sont souvent trop lisse commercialement, conçu par des marketeux… Avec le crowfunding les dev auront une vrais liberté de développement et feront des jeux à l’écoute de la communauté.



Pour ma part j’ai financé shadowrun, star citizen et elite (ah depuis le temps que l’on attend élite, rien que le jeu d’origine remis au gout du jour serait génial !)








manu0086 a écrit :



Tu le sors d’où ton 10% ? et de quels jeux parles-tu donc ? qui génèrent quelles retombés ?



Les “investisseurs” sont des geeks qui dépensent cet argent pour obtenir des bonus !



Ce n’est en rien participatif, ils veulent être les premiers à toucher au jeu, à en bénéficier.



C’est comme payer pour obtenir une version premium.



C’est une nouvelle méthode de vente, de marketing, et nullement nécessaire au développement de ces dits projets !





Vraiment n’importe quoi… Sur pas mal de petits projets le plus gros problème c’est d’obtenir un budget départ pour commencer le projet. Va demander à ton banquier 2.5 millions d’euros, ou même 100.000 ou 250.000€ tu vas voir ce qu’ill va te dire. Chercher des investisseur peut être long fastidieux et souvent va torpiller le projet avant que celui-ci puisse se faire, alors que derrière il y a un publique et des gens intéressés <img data-src=" />



Et c’est évident que les gens qui vont participer son intéressé par le produit (captain obvious) et qu’en contre partie tu leur offre un retour si le projet sort. C’est la base d’un investissement à risque.









seb2411 a écrit :



Vraiment n’importe quoi… Sur pas mal de petits projets le plus gros problème c’est d’obtenir un budget départ pour commencer le projet. Va demander à ton banquier 2.5 millions d’euros, ou même 100.000 ou 250.000€ tu vas voir ce qu’ill va te dire. Chercher des investisseur peut être long fastidieux et souvent va torpiller le projet avant que celui-ci puisse se faire, alors que derrière il y a un publique et des gens intéressés <img data-src=" />



Et c’est évident que les gens qui vont participer son intéressé par le produit (captain obvious) et qu’en contre partie tu leur offre un retour si le projet sort. C’est la base d’un investissement à risque.





Ah oui car sur les dits projets, il s’agit de ces sommes là…. <img data-src=" />

La majorité des sommes sont ridicules !

Sont là pour faire de la pub au projet ! Que ça te plaise ou non, c’est ainsi !

Les gus arriveraient toujours à réaliser leur projet sans ces sommes, le problème, c’est qu’ils le refourgueraient moins facilement n’ayant pas eu la même importance “médiatique”.



j’ai pas lu tous les comm’ mais voila un bel exemple pour illustrer l’article.



allez!! on soutient!!



http://fr.ulule.com/noob-le-film/








manu0086 a écrit :



Ah oui car sur les dits projets, il s’agit de ces sommes là…. <img data-src=" />

La majorité des sommes sont ridicules !

Sont là pour faire de la pub au projet ! Que ça te plaise ou non, c’est ainsi !

Les gus arriveraient toujours à réaliser leur projet sans ces sommes, le problème, c’est qu’ils le refourgueraient moins facilement n’ayant pas eu la même importance “médiatique”.





Que te plaise ou non ce n’est pas ainsi [argument imparable] <img data-src=" />



Ca t’embête a ce point que des gens lèvent des fonds pour leur projet ? Car dans le genre arguments totalement péjoratif (gus, refourgueraient…), c’est un peu comme si tu n’acceptais pas la réalité du financement participatif, qui est pourtant une réalité que ça te plaise ou non (bis), voir les chiffres donnes dans l’article.



Perso les différents projets que j’ai suivit on tous atteint plus de 100.000$ et bien au contraire les projets qui n’atteignent par leurs objectifs sont souvent abandonne car soit ils ne peuvent pas avoir la somme nécessaire soit le fait de ne pas atteindre leur budget leur fait au contraire une mauvaise pub soit les deux en même temps.



Mais tu dois avoir une baguette magique pour que ton banquier te lâche de l’argent sans rien dire ? <img data-src=" />









seb2411 a écrit :



Que te plaise ou non ce n’est pas ainsi [argument imparable] <img data-src=" />



Ca t’embête a ce point que des gens lèvent des fonds pour leur projet ? Car dans le genre arguments totalement péjoratif (gus, refourgueraient…), c’est un peu comme si tu n’acceptais pas la réalité du financement participatif, qui est pourtant une réalité que ça te plaise ou non (bis), voir les chiffres donnes dans l’article.





+1



On dirait que ça le dérange vraiment manu0086. <img data-src=" />



Pas besoin de beaucoup d’argent pour débuter des projets intéressants (et utiles).









benamey a écrit :



+1



On dirait que ça le dérange vraiment manu0086. <img data-src=" />



Pas besoin de beaucoup d’argent pour débuter des projets intéressants (et utiles).





Euh, c’est justement ce que je dis, y’a pas besoin d’argent pour la majorité de ces projets et que la demande n’a qu’un but marketing !



Si tu cris tout seul dans ton coin que t’as un projet, t’as beau ne rien demander en retour, tout le monde s’en fiche car ton projet ne sera pas connu via une plateforme populaire.



Et les dits projets, qu’ils aient ou non un apport financier, ils ont tout autant de chance de ne jamais voir le jour ! Ils dépendent de la motivation de leur auteur !