L’ingénieur français Louis Pouzin s’est vu remettre le tout premier Queen Elizabeth Prize for Engineering, qui récompense une contribution majeure au domaine de l’ingénierie en général. Un prix d’un million de livres Sterling qui sera partagé avec Robert Kahn, Vinton Cerf, Tim Berners-Lee et Mark Andreessen.
Louis Pouzin, Robert Kahn, Vinton Cerf, Tim Berners-Lee et Mark Andreessen : cinq noms qui ont jeté les bases de ce qu’est devenu Internet aujourd’hui. On doit à l’ingénieur français la création des datagrammes, autrement dit des paquets circulant sur un réseau, et ne réclamant donc plus une connexion permanente puisque l’information est découpée en morceaux. Si le terme de datagramme vous semble familier, c’est parce qu’on le retrouve notamment dans le protocole UDP : « User Datagram Protocol ».
Les cinq vainqueurs vont se partager le tout premier Queen Elizabeth Prize for Engineering et la somme d’un million de livres Sterling, soit 1,17 millions d’euros environ. Selon The Guardian, Vinton Cerf a indiqué lors de la remise du prix que c’était « comme se réveiller d’un rêve très excitant et de découvrir que les geeks avaient gagné ! ». Plus sérieusement, il a ajouté que l’ingénierie avait maintenant son prix et qu’elle serait reconnue au même niveau que la science. Il espère d’ailleurs que le Queen Elizabeth Prize for Ingeneering deviendra aussi important que le prix Nobel en Suède.
Si le nom de Louis Pouzin est moins connu, il est à la source des améliorations qui ont été menées depuis. Ses travaux ont permis à Robert Kahn et Vinton Cerf de créer le protocole Internet ou plus simplement IP. Tim Berners-Lee a pu ensuite poser les bases du World Wide Web (www), sur lesquelles Mark Andreessen s’est appuyées pour créer Mozaic, le premier navigateur web avec interface graphique. Louis Pouzin, dans son discours, a tenu à rappeler que l'ingénierie était et resterait avant tout un travail d'équipe.
Quant aux juges du comité, au nombre de quinze (plusieurs nationalités), ils ont tout simplement considéré qu’Internet avait initié une révolution dans les communications, compte tenu qu’aujourd’hui, un tiers des sept milliards de personnes sur la planète s’en sert.
Sachez pour information que les nominations pour le prix ne peuvent pas venir des personnes elles-mêmes. Elle doivent être désignées, une à une, ou en désignant une équipe de trois personnes ayant collaboré sur un même projet. En-dehors de ces conditions, il n'y a pas vraiment de barrières, la nationalité n'ayant aucune importance.
Commentaires (31)
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" /> Bien qu’il ait fallu du temps pour que leurs travaux soient reconnus à leur juste valeur plutôt que d’être juste connus dans le milieu des barbus.
Pourtant leurs inventions sont la base de bien plus de choses qui ont fait évoluer l’informatique et notre manière de communiquer, contrairement à certaines autres personnes qui n’auront apporté que du marketing à une marque en se forgeant une réputation de génial inventeur…
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“Salut, j’ai créé le www.”
Le réseau des réseau est certainement la plus grande invention des dernières décennies, le 21ème sicèle va se forger grâce à Internet.
Quelle joie pour eux, ça doit être, de voir enfin leur travail reconnu !
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le travail de M. Pouzin est enfin reconnu
ca a pris environ 30 ans… un peu plus, et on aurait du lui donner a titre posthume
voila a quoi mene le fonctionnement de la société Francaise, en particulier quand l’inventeur n’a pas les faveurs des politiciens du moment…
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Félicitations à M. Pouzin (par respect, je ferai plus gaffe la prochaine fois que je traiterai une machine de bouzin…).
Ceci dit, ça ne m’étonnerai pas que d’ici quelques temps un certain Howard W. fasse référence à ce prix au Dr. Sheldon Cooper, BS, MS, MA, PhD, and ScD.
Bazinga !
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Monsieur Pluzin, qui a inventé le bouton éponyme ? Ah non j’ai mal lu " />
Plus sérieusement, content de voir que le travail de ces “geeks” soit reconnu. GG " />
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Ce mec est une star, c’est notre papy geek à nous. " />
C’est le seul français dans le “internet hall of fame” :
http://www.internethalloffame.org/inductees
Si seulement à son époque le milieu Telecom/universitaire/politique/… français l’avait écouté on aurait pu être en avance dans ce qu’allait devenir internet … et éviter l’écueil du Minitel. " />
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AMEN. " /> " /> " />
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Tient un macfag, on va pouvoir s’amuser un peu " />
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J’ai eu la chance de suivre un cours réseau donné par Louis Pouzin en personne au début des années 1970. Cyclades venait de succéder à Cigale. Je crois me souvenir que le gros reproche qu’on lui a fait à l’époque, c’est que rien n’était prévu pour taxer les échanges ! Le CNET a préféré imposer le minitel !
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Bon, c’est fini les gamins de CP ? Je sais qu’on est mercredi mais ce n’est pas une raison pour venir foutre votre merde ici… Retournez-donc dans votre bac à sable, et laissez les grands discuter de choses sérieuses entre eux, merci !
Plus constructif, merci à PCI de nous rappeler le nom de monsieur Pouzin, sans qui Internet n’existerait purement et simplement pas. Eh oui, couper l’info en paquets pour ne pas tout perdre en chemin, et n’avoir qu’à renvoyer le paquet qui manque au lieu de refaire la connexion ab initio, ça a l’air connement simple mais fallait y penser, puis le mettre en oeuvre.
Merci M. Pouzin !
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Mozaic, le premier navigateur web avec interface graphique
Correction : il n’était pas le premier navigateur web à interface graphique, ce titre revenant à WorldWideWeb, le navigateur développé par Berners-Lee sur NeXT (qui était aussi le premier navigateur web tout court).
Il n’était pas non plus le deuxième, puisqu’il y en avait eu d’autres entretemps.
Mosaic (et non Mozaic) était juste le premier navigateur web multi-plateformes, celui qui a contribué à faire sortir le web de l’anonymat en étant largement diffusé.
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Il manque dans la news un “remerciement” à notre grand Valérie Giscard national qui a coupé les fonds de Louis Pouzin, l’empéchant d’aller plus loin dans ses recherches.
Une Silicon Valley en France, ça aurait eu de la gueule !