Médicaments en ligne : la pilule ne passe pas au Conseil d’État

Médicaments en ligne : la pilule ne passe pas au Conseil d’État

Les restrictions ? Le suppo de satan

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Marc Rees

Publié dans

Droit

15/02/2013 2 minutes
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Médicaments en ligne : la pilule ne passe pas au Conseil d’État

La récente libération du marché des médicaments en ligne vient de faire l’objet d’une action devant le Conseil d’État. Celui-ci vient de geler l’une des dispositions du texte trop restrictive par rapport au droit européen. Le juge avait été saisi à la demande d’un pharmacien en ligne. Explications.

médicaments
Un texte publié fin 2012 organise la vente de médicaments en ligne à destination du marché français par des pharmacies installées n’importe où en Europe. Ce texte encadre de près l’activité puisqu’il faudra avoir obtenu notamment une licence spécifique. De même, le dispositif ne concerne pas tous les médicaments.

 

C’est justement sur ce point que le Conseil d’État estime qu’il y a un bug de légalité potentiel dans le droit français. Le droit européen ne connait que deux catégories de médicaments : avec ou sans ordonnance. Et les États membres sont en droit d’exclure de la vente en ligne les médicaments soumis à prescription.

 

Or, à y regarder de plus près, le texte français se montre beaucoup plus restrictif. Il n’autorise que la vente en ligne des médicaments « qui peuvent être présentés en accès direct au public en officine », c’est-à-dire sur les comptoirs du pharmacien. La France distingue en effet trois catégories de médicaments : les médicaments sur ordonnance et ceux sans ordonnance. Cette catégorie se subdivise à son tour en deux. D'un coté les médicaments qui peuvent être présentés en accès direct au public et de l'autre ceux qui ne le peuvent pas. Saisi par un pharmacien en ligne se plaignant de cette contrariété, le Conseil d’État a considéré hier, dans le cadre d’une action en référé, la disposition potentiellement illicite (ordonnance).

 

Cette action commandée par l’urgence - le marché s’ouvre en mars 2013 - est toutefois provisoire. Il convient d’attendre maintenant la solution rendue par la formation de jugement saisie du fond du litige. Seule celle-ci permettra de dire comment la France compte ouvrir le marché des médicaments sans ordonnance.

Écrit par Marc Rees

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Commentaires (59)




Le suppo de satan





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L’autorisation de la vente en ligne de médicaments (qu’ils soient ou non soumis à ordonnance) ne peut amener qu’a des dérives et un risque pour le consommateur.



On y perd la traçabilité des produits, ce qui facilite l’entrée des contrefaçons dans le marché.



Même si le système des pharmacies nécessite de s’ouvrir un peu plus, mais en restant toujours sous la maîtrise de professionnel diplômé, il ne faut pas que n’importe qui puisse ouvrir son ‘site’ de vente de médicaments.



Edit Note : J’utilise le terme consommateur, puisqu’on y perd la notion de patient/malade avec un système ouvert. Ce qui est techniquement déjà le cas avec l’automédication pratiqué par de nombreux Français aujourd’hui.








Kanchelsis a écrit :



On y perd la traçabilité des produits, ce qui facilite l’entrée des contrefaçons dans le marché.







Pas faux <img data-src=" />



Néanmoins le texte dit que “Cette modalité de dispensation de médicaments est réservée aux pharmaciens ayant obtenu une licence pour créer une officine de pharmacie physique”. Ça doit normalement limité ce genre de dérives <img data-src=" />



TRÈS BIEN !!!!!!!!!

Je vois que le scandale du benfluorex a fait reflechir les gens, au moins temporairement…..


D’un autre coté certaines pharmacies sont devenues des supermarchés de la santé.



Le conseil dans ces magasins est totalement absent. Les médicaments derrières le comptoir sont délivrés à la chaine par des préparatrices qui renseignent les clients sur la disponibilité d’une pharmacienne pour plus d’informations (la queue de 40 minutes…)



Les pharmacies en ligne ne sont que la résultante d’une pratique dans le commerce physique.



Et a coté e ça on empêche leclerc de vendre des medocs sans ordonnance alors qu’il propose un taux d’encadrement par des pharmaciens supérieur à la règlementation des officines de pharmacies<img data-src=" />








John Shaft a écrit :



Pas faux <img data-src=" />



Néanmoins le texte dit que “Cette modalité de dispensation de médicaments est réservée aux pharmaciens ayant obtenu une licence pour créer une officine de pharmacie physique”. Ça doit normalement limité ce genre de dérives <img data-src=" />







Oui, sauf que le texte ouvre le marché à toute l’Europe.

Ce qui me permet de douter de l’efficacité des contrôles.









Kanchelsis a écrit :



Oui, sauf que le texte ouvre le marché à toute l’Europe.

Ce qui me permet de douter de l’efficacité des contrôles.





à quand des pilules garanties 100% paracétamol dans lesquelles on découvrira de l’ibuprofen en provenance de Roumanie ? <img data-src=" /> (histoire de coller à l’actu)









WereWindle a écrit :



à quand des pilules garanties 100% paracétamol dans lesquelles on découvrira de l’ibuprofen en provenance de Roumanie ? <img data-src=" /> (histoire de coller à l’actu)







Dans le cas des médicaments, ça serait plutôt des pilules contenant uniquement de l’excipient… et ça c’est dans le meilleur des cas.



Euh non les définitions légales des médicaments sont bien plus complexes et ramifiés que ça.

c’est surtout que les règles de prescription, de délivrance, de vente, de pub, la monopole pharmaceutique et la régulation financière sont différentes selon les pays au sein de l’UE…








WereWindle a écrit :



à quand des pilules garanties 100% paracétamol dans lesquelles on découvrira de l’ibuprofen en provenance de Roumanie ? <img data-src=" /> (histoire de coller à l’actu)







Tu es moqueur, mais le pire c’est que tu es surement dans le vrai…



Au passage pour tout ceux qui ont confiance dans le magnifique système libéral :





  • On va vous vendre des médicaments sans conseils, sans contre indications, et j’en passe, bojour les cochons d’indes



  • On autorise à nouveau les farines animales ( du porc) pour nourrir les poissons d’elevages



  • On vient d’autoriser l’importation de viande bovine américaine ( cf le traité de libre échange prévu avec les USA) traitée aux produits chimiques…



  • Vos plats préparés sont bourrés de saloperies que ce soit industrielle, ou de la viande qui vient de l’autre bout du monde…



  • Vos anciens smartphones sont envoyés en afrique et ou en Inde dans une décharge à ciel ouvert ou les déchets contaminent eaux, air, enfants, femmes, hommes , etc …



    Et pour en revenir au sujet, les médicaments sont une chose trop sérieuses pour être vendus sans l’accord d’un professionnel de la santé. Mais bon, y’en a beaucoup qui confondent les médicaments avec le thé ou un bonbon…









rsegismont a écrit :



Tu es moqueur, mais le pire c’est que tu es surement dans le vrai…



Au passage pour tout ceux qui ont confiance dans le magnifique système libéral :





  • On va vous vendre des médicaments sans conseils, sans contre indications, et j’en passe, bojour les cochons d’indes



  • On autorise à nouve





    *eau les farines animales ? (pour les poisson pour le moment puis pour les non ruminants puis on reviendra surement au ruminant…)



    edit :gagné mais corrigé entre temps <img data-src=" />



    Même si je dis cela en rigolant (quoique) mon exemple est pourtant light, comme le souligne kanchelsis…



En même temps ça fait un moment que le pharmacien est devenu un épicier qui délivre sans trop de contrôle et conseil



et que le médecin prescrit ce qu’on lui demande sinon il perd des clients (et pas patients…) et il prescrit hos AMM sans se poser de question (la pilule à des fumeuses ok…)

sans parler de la pression de prescription en France par les malades eux même

SI tu vas chez le médecin et qu’il ne te prescrit rien c’est que c’est un mauvais médecin… (95% de prescription en France contre &lt;50% dans d’autres pays ça laisse songeur)








Kanchelsis a écrit :



Oui, sauf que le texte ouvre le marché à toute l’Europe.

Ce qui me permet de douter de l’efficacité des contrôles.







De ce que j’ai compris du texte, une pharmacie étrangère doit tout même obtenir une autorisation pour créer une pharmacie physique en France. Il reste donc du contrôle à l’entrée à priori <img data-src=" />



Bon ensuite, ça n’empêche en aucun cas les dérives : on est clean pour essayer de rentrer et on fait n’importe quoi ensuite



Au final, ça ne n’empêche pas d’être opposé à ce projet <img data-src=" />









HenryBasmati a écrit :



En même temps ça fait un moment que le pharmacien est devenu un épicier qui délivre sans trop de contrôle et conseil



et que le médecin prescrit ce qu’on lui demande sinon il perd des clients (et pas patients…) et il prescrit hos AMM sans se poser de question (la pilule à des fumeuses ok…)

sans parler de la pression de prescription en France par les malades eux même

SI tu vas chez le médecin et qu’il ne te prescrit rien c’est que c’est un mauvais médecin… (95% de prescription en France contre &lt;50% dans d’autres pays ça laisse songeur)





c’est hélas assez vrai mais - heureusement pas encore généralisé.

[mylife]

Dernière visite chez le médecin “j’ai rien à vous prescrire, je vous arrête 3 jours parce que vous avez juste besoin de repos et de jus d’orange, le virus lui-même a quasiment déjà lâché l’affaire” (citation quasi mot à mot)

Dernière visite chez la pharmacienne : je vous donne plutôt ça, c’est la version générique. Et si le médecin ne vous l’a pas dit, respectez bien 3H entre les deux médoc pour éviter des effets secondaires fâcheux”

Avant dernière visite chez le pharmacien ailleurs “on vous a prescrit deux Dafalgan 500 mg 3 fois par jour pendant trois semaine, je vous file 36 boite de dafalgan…




  • mais du paracétamol en 1g ça ferait pas moitié moins de boites pour moins cher ?

  • bof je suis la prescription”

    <img data-src=" />

    [/mylife]



    Il reste encore des gens bien mais il y a une marchandisation évidente du secteur. (Si on se met à considérer les médoc comme des bien de conso normaux, quid de leur retrait/destruction ? On trouve déjà des traces d’antibiotiques ou de principes actifs dans les nappe phréatique, si je ne m’abuse…)



Oui heureusement qu’on trouve quand même encore de bons médecins/pharmaciens :)








WereWindle a écrit :





  • mais du paracétamol en 1g ça ferait pas moitié moins de boites pour moins cher ?



    • bof je suis la prescription”







      Désolé, mauvais exemple :-p



      1 boîte de Dafalgan 500 = 16 gélules, à prendre 2 par 2.

      1 boîte de paracétamol 1g (quel qu’il soit) = 8 comprimés, à prendre 1 par 1…



      C’est donc identique. (en quantité) <img data-src=" />



      Après, détail technique méconnu, le dafalgan n’est PAS substituable. C’est du paracétamol, mais il n’est pas inscrit au répertoire générique. Donc EN THEORIE, si le médecin prescrit du Dafalgan, on doit délivrer du Dafalgan.



      Après, je suis le premier à dire qu’il y a beaucoup de pharmaciens véreux. Cessez donc de rechercher le prix le moins cher, ça ira mieux tout de suite en privilégiant ceux qui misent tout sur le conseil et passent moins de temps à négocier les prix d’achats en gros…. My 2 cents… De pharmacien (salarié).










WereWindle a écrit :



On trouve déjà des traces d’antibiotiques ou de principes actifs dans les nappe phréatique, si je ne m’abuse…)





Yep. Antibios, hormones, principes actifs divers et variés.



Pour les antibios ca vient majoritairement des élevages.



Pour les hormones et les mimétiques, ca vient majoritairement de l’urine (des femmes). C’est très clair, parce que les hormones utilisées dans les pilules sont synthétiques… Si elles se retrouvent dans la nature, c’est qu’on les y a mis.

Pour les actifs pharmaceutiques et leurs métabolites, idem : ca vient des rejets humains..



C’est pas tant un problème de l’industrie pharma que de l’industrie du retraitement des eaux usées : on n’utilise pas de filtre à charbon actif pour détruire les “micropolluants organiques” dans les eaux usées, ca revient trop cher (il parait..)



Le suppo de satan <img data-src=" />








MastaDaddy a écrit :



Désolé, mauvais exemple :-p



1 boîte de Dafalgan 500 = 16 gélules, à prendre 2 par 2.

1 boîte de paracétamol 1g (quel qu’il soit) = 8 comprimés, à prendre 1 par 1…



C’est donc identique. (en quantité) <img data-src=" />





au temps pour moi <img data-src=" />





MastaDaddy a écrit :



Après, détail technique méconnu, le dafalgan n’est PAS substituable. C’est du paracétamol, mais il n’est pas inscrit au répertoire générique. Donc EN THEORIE, si le médecin prescrit du Dafalgan, on doit délivrer du Dafalgan.





Donc la non substitution est d’origine administrative et non médicale ?

(parce que la boite du Dafalgan dit “ composition : paracétamol, excipients” (de mémoire))

Bon à savoir en tout cas.










WereWindle a écrit :



Donc la non substitution est d’origine administrative et non médicale ?







Oui, dans le milieu il se murmure que c’est une mesure purement protectionniste qui fait suite à un lobbying pour protéger l’entreprise qui fait le Dafalgan (UPSA).

Manque de bol, ca ne les a pas empêché de se faire racheter (par BMS)









WereWindle a écrit :



Donc la non substitution est d’origine administrative et non médicale ?

(parce que la boite du Dafalgan dit “ composition : paracétamol, excipients” (de mémoire))

Bon à savoir en tout cas.







Yep, exactement. C’est purement de la paperasse (et un bon gros lobby des familles de derrière les fagots, si tu veux mon avis qui n’engage que moi).









WereWindle a écrit :



Donc la non substitution est d’origine administrative et non médicale ?





Je ne connais pas le cas du Dafalgan mais j’ai en mémoire un médicament dont la version commerciale est sans ordonnance et pas la version générique.



Et, je confirme, il y a encore de bons pharmaciens, j’ai en tête l’exemple de deux pharmacies aux pratiques très différentes (tout comme leurs tarifs et leurs horaires d’ailleurs).









HarmattanBlow a écrit :



Je ne connais pas le cas du Dafalgan mais j’ai en mémoire un médicament dont la version commerciale est sans ordonnance et pas la version générique.







Curieux, ça. Tu as un nom ?



Ce ne serait pas un problème chronologique (délistage du médoc, avec encore un stock de la version listée en générique et le princeps qui arrive plus tôt mis à jour) ? Ou un comarketing (différent de générique) ?



ça me surprend, mais ça m’intrigue.









wanou2 a écrit :



D’un autre coté certaines pharmacies sont devenues des supermarchés de la santé.

:







Tu confonds pas pharmacie et parapharmacie ? c’est pas tout à fait pareil



C’est de notoriété publique que les labo changent un peu les excipients pour mettre sur le marché un faux-nouveaux médicament !

C’est une pratique scandaleuse, maffieuse, voire dangereuse.

Les génériques n’ont rien à envier aux versions “marques”, et je vous souhaite d’avoir un médecin qui ne cède pas aux sirènes des labos.

Il faut aussi savoir que les généralistes suivent régulièrement des stages d’information payants : plus de 70% d’entre eux sont financés directement par des industries pharmaceutiques. Le praticien qui ne veut pas entrer dans le jeu doit se payer son stage (plusieurs milliers d’euros)…

Je n’ai pas de source directe, mais par recoupement des info tant virtuelles que réelles, on fini par comprendre comment la main-mise des labos fonctionne.

Aussi, je ne me souviens pas s’il existe un reportage de qualité sur le sujet. Si quelqu’un avait…








MastaDaddy a écrit :



Yep, exactement. C’est purement de la paperasse (et un bon gros lobby des familles de derrière les fagots, si tu veux mon avis qui n’engage que moi).







Je me souviens de mon prof de droit à la fac qui nous racontait avec un air amusé que c’était dû au fait qu’on arrivait pas vraiment à définir quel est la labo qui avait découvert le paracétamol, ça fait “trop longtemps”…



Il a ensuite sous entendu qu’il y avait un lobby franco-français.









Mavelic a écrit :



Aussi, je ne me souviens pas s’il existe un reportage de qualité sur le sujet. Si quelqu’un avait…





Il y en a des dizaines et des dizaines.

Mais beaucoup, comme tu le fais dans ton commentaire, confondent plusieurs choses.







MastaDaddy a écrit :



Curieux, ça. Tu as un nom ?



Ce ne serait pas un problème chronologique





C’est soit un problème chronologique, soit une dose différente (genre l’ibuprofème 400mg toujours sous ordonnance et pas le 200mg, ou le minoxidil 5% sous ordonnance et pas le 2%)



euh non si tu changes que les excipients tu n’as pas de nouvelle AMM et c’est pas un nouveau médicament



Par contre ce qui est bcp fait, c’est modifier ton principe actif que légèrement, voire prendre prendre son isomère s’il a la même efficacité : résultat : nouveau brevet, “nouveau médicament” mais aucune amélioration








HenryBasmati a écrit :



euh non si tu changes que les excipients tu n’as pas de nouvelle AMM et c’est pas un nouveau médicament



Par contre ce qui est bcp fait, c’est modifier ton principe actif que légèrement, voire prendre prendre son isomère s’il a la même efficacité : résultat : nouveau brevet, “nouveau médicament” mais aucune amélioration







Perindopril tert-butylamine 4mg vs Perindopril Arginine 5mg ? <img data-src=" />









HenryBasmati a écrit :



Par contre ce qui est bcp fait, c’est modifier ton principe actif que légèrement, voire prendre prendre son isomère s’il a la même efficacité : résultat : nouveau brevet, “nouveau médicament” mais aucune amélioration





+10 !!



Tu as aussi la technique classique à la fin des AMM pour les humains : on demande une AMM pour le milieu vétérinaire, et c’est reparti pour 10 ans…



Le prozac a eu son AMM vétérinaire (la dépression des clebs, quel problème), la kétamine aussi (c’était un anesthésiant pédiatrique, on en a fait un anesthésiant pour chevaux…)









MastaDaddy a écrit :



Perindopril tert-butylamine 4mg vs Perindopril Arginine 5mg ? <img data-src=" />







c’est pas les excipients c’est le principe actif comme je te dis…

changement de sels ce qui voudrait dire modification de la pharmacocinétique voire de l’effet (pipeau pipeau…)

mais pas sur que ça soit un nouveau médicament mais une modification d’AMM



mais bref









WereWindle a écrit :



à quand des pilules garanties 100% paracétamol dans lesquelles on découvrira de l’ibuprofen en provenance de Roumanie ? <img data-src=" /> (histoire de coller à l’actu)







Tiens pour te faire peur :http://www.bastamag.net/article2172.html







Elwyns a écrit :



Tu confonds pas pharmacie et parapharmacie ? c’est pas tout à fait pareil







Non, non, je parle bien de Pharmacie (bien sur la parapharmacie est à l’avenant). D’ailleurs il n’y a qu’avoir la propagation des drive de pharmacie et de grande surface de pharmacie pour se rendre compte que le médicament est passé dans la sphère commerciale.









WereWindle a écrit :



à quand des pilules garanties 100% paracétamol dans lesquelles on découvrira de l’ibuprofen en provenance de Roumanie ? <img data-src=" /> (histoire de coller à l’actu)







Histoire de nous donner une bonne dose pour cheval !









MastaDaddy a écrit :



Perindopril tert-butylamine 4mg vs Perindopril Arginine 5mg ? <img data-src=" />







C’est la technique de changement de sel du principe actif …



Il suffisait au laboratoire pour relancer le brevet pour 10 ans mais suite à une loi ça ne fonctionne plus.









wanou2 a écrit :



Le conseil dans ces magasins est totalement absent. Les médicaments derrières le comptoir sont délivrés à la chaine par des préparatrices qui renseignent les clients sur la disponibilité d’une pharmacienne pour plus d’informations (la queue de 40 minutes…)







Les préparatrices sont souvent aussi compétentes que les pharmaciennes, personnellement je préfère être conseiller par une préparatrice ayant 10 ans d’expérience que par la nouvelle pharmacienne ayant eu son diplôme il y a 2 mois.

Les préparatrices aussi peuvent conseiller visiblement, beaucoup pense que seuls les pharmaciens sont compétents <img data-src=" />









MastaDaddy a écrit :



Après, je suis le premier à dire qu’il y a beaucoup de pharmaciens véreux. Cessez donc de rechercher le prix le moins cher, ça ira mieux tout de suite en privilégiant ceux qui misent tout sur le conseil et passent moins de temps à négocier les prix d’achats en gros…. My 2 cents… De pharmacien (salarié).







J’ai des connaissances dans le milieu est les gérants d’officine font souvent ce boulot pour le pognon, les malades ils s’en cognent <img data-src=" />



Sauf que la préparatrice elle n’a en principe pas la connaissance des EI, contre indications, posologie[…] des médicaments









HenryBasmati a écrit :



Sauf que la préparatrice elle n’a en principe pas la connaissance des EI, contre indications, posologie[…] des médicaments





En principe non, mais en pratique oui.

Le pharmacien a en principe la connaissance, mais en pratique vu que ce sont eux les gestionnaires de l’officine, ils ont perdu cette connaissance parce qu’ils passent leur temps en gestion.



Et là on parle des pharmaciens d’officine : si vous connaissiez le niveau des pharmaciens industriels, vous seriez encore plus navrés….



Sinon il faut savoir, pour la petite info, que les pharmaciens d’officine sont tous censés avoir une bonne connaissance de la mycologie (les champignons) et tous sont supposés renseigner les ramasseurs du dimanche….



Allez faire un tour avec la cueillette du jour chez un pharmacien, vous allez rigoler…


bah je connais bien ce monde…

c’est pas le même métier en industrie et en officine, faut pas mélanger non plus








HenryBasmati a écrit :



bah je connais bien ce monde…

c’est pas le même métier en industrie et en officine, faut pas mélanger non plus





C’est quand même 4 années d’étude en commun.

Specialisation Officine ou Industrie seulement à partir de la 5eme année (sur un total de 6), ils sont censés avoir un gros socle en commun.

Sinon je le connais bien itou, et des deux côtés.



Mais on est bien d’accord qu’en pharmacologie pure, le pharma d’officine est bien plus au point que l’industriel, qui se concentre sur les produits de sa boite uniquement (et bien souvent, le “pharmacien responsable” industriel s’occupe bien plus de soucis de qualité que de soucis de pharmacologie pure)









Drepanocytose a écrit :



si vous connaissiez le niveau des pharmaciens industriels, vous seriez encore plus navrés….





Cela dépend quand même un peu du poste (de la fonction), non ?



Parce que y z’ont des labos de recherche chez Big Pharma, avec des chercheurs issus des facs de pharmacie (et des post docs venus d’universités étrangères). Pour avoir un peu bossé dans un de ces labos, je sais qu’on y trouve des pharmaciens (des chercheurs, qui publient régulièrement) dont le niveau est très très au-dessus de celui des pharmaciens d’officine. Mais il est aussi vrai que les meilleurs sont souvent nommés chefs (du labo, du département, de la branche, etc.) et se font accaparer par les tâches administratives et de relations publiques (ce qui est aussi vrai dans le public).









picoteras a écrit :



Cela dépend quand même un peu du poste (de la fonction), non ?



Parce que y z’ont des labos de recherche chez Big Pharma, avec des chercheurs issus des facs de pharmacie (et des post docs venus d’universités étrangères). Pour avoir un peu bossé dans un de ces labos, je sais qu’on y trouve des pharmaciens (des chercheurs, qui publient régulièrement) dont le niveau est très très au-dessus…..





Moi j’y bosse.

Et les chercheurs que tu cites, il faut savoir que bien souvent ce sont des chimistes à la base, pas des pharmaciens….

Et que beaucoup de recherche se fait en fait par le biais de partenariats public/privé, e que c’est dans le labo public qu’on trouve souvent la recherche pure, l’industrie s’occupant souvent de la partie developpement…



Dans l’industrie “opérationnelle”, on nomme souvent les diplômés de pharma à des postes d’Assurance Qualité, de Validation, ou de Managers de Prod. Donc très très loin de la pharmacie.









Drepanocytose a écrit :



Moi j’y bosse.

Et les chercheurs que tu cites, il faut savoir que bien souvent ce sont des chimistes à la base, pas des pharmaciens….

Et que beaucoup de recherche se fait en fait par le biais de partenariats public/privé, e que c’est dans le labo public qu’on trouve souvent la recherche pure, l’industrie s’occupant souvent de la partie developpement…





Oui, il y a qui sont des chimistes, d’autres des biologistes, mais il y a clairement aussi des pharmaciens.



Les partenariats public/privé sont quasiment la règle depuis des décennies mais ta distinction “souvent recherche pure = public” vs “souvent développement = privé” est un peu à la hache, non (j’ai fait de la recherche pure dans un labo privé et de la recherche on ne peut plus appliquée dans un labo public) ?

Ce que je veux dire c’est que les deux, public et privé, font de la recherche pure et du développement, et que ce qui varie, ce sont les proportions (c’est un peu logique que le privé privilégie le développement, avec les coûts faramineux qui vont avec, puisque c’est lui qui va engranger les éventuels bénéfices liés à la production-vente).












picoteras a écrit :



…..





D’où le “souvent”.

C’est pas kif-kif, je dirais que c’est 34 recherche et 14 dev pour le public (et réciproquement pour le privé), dans cet ordre de grandeur…



Mais de plus en plus souvent la recherche privée fondadmentale se fait dans des startups qui se font ensuite phagocyter par les gros pontes…

C’est surtout vrai dans la “nouvelle” pharma : le bioprocess, la génétique, la viro, etc.









Drepanocytose a écrit :



D’où le “souvent”.

C’est pas kif-kif, je dirais que c’est 34 recherche et 14 dev pour le public (et réciproquement pour le privé), dans cet ordre de grandeur…



Mais de plus en plus souvent la recherche privée fondadmentale se fait dans des startups qui se font ensuite phagocyter par les gros pontes…

C’est surtout vrai dans la “nouvelle” pharma : le bioprocess, la génétique, la viro, etc.







D’accord avec ton évaluation des proportions.



Intéressant ce phénomène récent des startups de recherche fondamentale (et ce qui va avec, notamment la création de “pépinières” biotech par des collectivités territoriales). A l’époque où je suis passé dans les labos, les petites boites équivalentes à des startups se cantonnaient au matériel pour la recherche <img data-src=" />









Alameda a écrit :



Les préparatrices sont souvent aussi compétentes que les pharmaciennes, personnellement je préfère être conseiller par une préparatrice ayant 10 ans d’expérience que par la nouvelle pharmacienne ayant eu son diplôme il y a 2 mois.

Les préparatrices aussi peuvent conseiller visiblement, beaucoup pense que seuls les pharmaciens sont compétents <img data-src=" />







Il y en a un qui a plus de responsabilité que l’autre; donc c’est tout à fait normal d’avoir plus confiance dans celui qui engage plus de responsabilité. (Même si j’en conviens, ce n’est pas forcément gage de qualité d’avoir affaire à quelqu’un qui a plus de responsabilité s’il est moins compétent, mais ça, ça ne se devine pas).









Drepanocytose a écrit :



Sinon il faut savoir, pour la petite info, que les pharmaciens d’officine sont tous censés avoir une bonne connaissance de la mycologie (les champignons) et tous sont supposés renseigner les ramasseurs du dimanche….



Allez faire un tour avec la cueillette du jour chez un pharmacien, vous allez rigoler…







C’est clair mais ce n’est pas vraiment notre faute…



J’ai eu environ 20h de cours de mycologie. J’ai fait une sortie en forêt avec la fac qui a fini en pique nique bière/rillettes.

Nos profs nous ont toujours dit que l’enseignement n’était pas assez important pour permettre cette reconnaissance de champignons en ville.









durthu a écrit :



C’est clair mais ce n’est pas vraiment notre faute…



J’ai eu environ 20h de cours de mycologie. J’ai fait une sortie en forêt avec la fac qui a fini en pique nique bière/rillettes.

Nos profs nous ont toujours dit que l’enseignement n’était pas assez important pour permettre cette reconnaissance de champignons en ville.





C’est comme ca que je repère les mauvais pharmaciens, quand je m’installe.



Je vais cueillir des champis, et je les amène aux différents pharmaciens. Je m’amuse toujours à mettre un ou 2 champis magiques dans le tas.



Aucun n’y connait quoi que ce soit (sauf en campagne, ca il faut l’accorder), mais celui que je considère possiblement bon c’est celui qui me dit clairement qu’il n’a pas la connaissance suffisante pour m’aider.



La plupart te virent quasiment tous les champis du panier, en te disant qu’ils sont tous mauvais et que de toutes façons en mettre un mauvais dans le panier te nique les autres (alors qu’il n’y en a aucun de mauvais dans le panier)…

Et ce manque d’honnêteté par contre, ca c’est clairement leur faute…









Alameda a écrit :



Les préparatrices sont souvent aussi compétentes que les pharmaciennes, personnellement je préfère être conseiller par une préparatrice ayant 10 ans d’expérience que par la nouvelle pharmacienne ayant eu son diplôme il y a 2 mois.

Les préparatrices aussi peuvent conseiller visiblement, beaucoup pense que seuls les pharmaciens sont compétents <img data-src=" />







En l’occurrence dans l’exemple que je cite, les préparatrices c’est plutôt très jeune sortie de l’école voir en apprentissage et quand elles passent leur journées à distribuer des boites dans 5 langues différentes , j’ai des doutes quand à leur aptitudes à acquérir des connaissances (dans ce cas précis).



Je ne dis pas dans une petite pharmacie traditionnelle avec 2 pharmaciens et quelques préparatrices ayant des temps morts.



Je suis plus dans l’industrie de la distribution avec une bonne 10aine de préparatrice une 20aine de vendeuse et (j’espère) le minimum d’encadrement en pharmacien (mais ils sont bien cachés).









John Shaft a écrit :



<img data-src=" /> <img data-src=" />







Ouais mais la pilule est ta mère… <img data-src=" />









Drepanocytose a écrit :



C’est comme ca que je repère les mauvais pharmaciens, quand je m’installe.



Je vais cueillir des champis, et je les amène aux différents pharmaciens. Je m’amuse toujours à mettre un ou 2 champis magiques dans le tas.



Aucun n’y connait quoi que ce soit (sauf en campagne, ca il faut l’accorder), mais celui que je considère possiblement bon c’est celui qui me dit clairement qu’il n’a pas la connaissance suffisante pour m’aider.



La plupart te virent quasiment tous les champis du panier, en te disant qu’ils sont tous mauvais et que de toutes façons en mettre un mauvais dans le panier te nique les autres (alors qu’il n’y en a aucun de mauvais dans le panier)…

Et ce manque d’honnêteté par contre, ca c’est clairement leur faute…







Cool, j’ai la bonne attitude alors <img data-src=" />



Il n’y a aucune honte à ne pas savoir. C’est donc ce que je dis au gens qui me ramène des champignons.




J’avais un prof qui m’avait beaucoup marqué à l’époque : “on a le droit de ne pas savoir. Juste que quand on dit un truc, il faut être certain de son coup. On peut ne pas savoir, mais on n’a pas le droit de dire de conneries. Si vous ne savez pas, vous vérifiez, vous demandez, et vous le faites clairement. Les gens y seront sensibles.”



Tellement vrai.



(en même temps, un autre nous disait : “l’essentiel c’est de savoir qu’on a su un jour” <img data-src=" /> )


Super! on va enfin pouvoir faire des économies. Lorsque l’on sait de quoi on a besoin, on n’a pas besoin de pharmacien. Et comme il y aura encore de plus en plus de médicaments mal, ou pas, remboursés, les économies réalisées vont être énorme.








Pellegrin a écrit :



Super! on va enfin pouvoir faire des économies. Lorsque l’on sait de quoi on a besoin, on n’a pas besoin de pharmacien. Et comme il y aura encore de plus en plus de médicaments mal, ou pas, remboursés, les économies réalisées vont être énorme.







Crois-moi, sans condescendance le moins du monde, tu n’imagines pas le nombre de patients qu’on voit toute la journée, qui sont certains de savoir de quoi ils ont besoin, mais après un très simple interrogatoire (qui devrait être systématique), on se rend compte que ce qu’ils voulaient n’est pas du tout adapté… C’est impressionnant.



Après c’est clair qu’il n’y a pas de différence entre ça et les “pharmacies” (j’utilise des guillemets parce qu’elles n’ont de ça que le nom) qui donnent un truc sans poser de question… M’enfin il y a des brebis galeuses partout.









MastaDaddy a écrit :



Crois-moi, sans condescendance le moins du monde, tu n’imagines pas le nombre de patients qu’on voit toute la journée, qui sont certains de savoir de quoi ils ont besoin, mais après un très simple interrogatoire (qui devrait être systématique), on se rend compte que ce qu’ils voulaient n’est pas du tout adapté… C’est impressionnant.





Je confirme, c’est ahurissant. Toutes mes connaissances pharmaciennes me le disent, et ca touche tout le monde : les jeunes, les vieux, les H, les F, les riches, les pauvres, les gens éduqués, les incultes, les blancs, les colorés, les francais (ceux qui ont la CNI), les étrangers (ceux qui n’ont pas la CNI)….



Les gens s’imaginent qu’ils peuvent acquerir la connaissance de gens qui bossent dans le métier après des années d’étude et d’autres années d’expérience pro…



Par contre, souvent ceux qui pensent maitriser ton domaine te diront que toi, t’auras beaucoup de mal à maîtriser le leur….



Sinon +1, l’interrogatoire devrait être systématique, mais il est loin de l’être…. Sauf quand il est obligatoire (pilules du lendemain, etc.)



Et ca va même plus loin : le pharmacien est le dernière ligne de défense, parce que ca arrive aussi aux médecins de se tromper, ou d’oublier qu’il y a des interactions fâcheuses entre 2 médocs qu’il prescrit au même patient… Et d’autres fois, le patient s’automedicamente à côté sans le dire à son médecin, qui lui prescrit donc quelque chose de potentiellement dangereux…









Drepanocytose a écrit :



Et ca va même plus loin : le pharmacien est le dernière ligne de défense, parce que ca arrive aussi aux médecins de se tromper, ou d’oublier qu’il y a des interactions fâcheuses entre 2 médocs qu’il prescrit au même patient… Et d’autres fois, le patient s’automedicamente à côté sans le dire à son médecin, qui lui prescrit donc quelque chose de potentiellement dangereux…







+1

J’ai eu le cas d’une patiente que je n’avais jamais vu et qui avait eu une ordonnance par un médecin qu’elle ne connaissait pas.

Elle n’avait dit à personne qu’elle avait un traitement anti migraineux à base d’ergot de seigle. C’est venu d’une manière toute bête en parlant avec elle.

Heureusement, car l’antibiotique que lui avait prescrit le médecin était formellement contre indiqué avec son traitement.










durthu a écrit :



+1

J’ai eu le cas d’une patiente que je n’avais jamais vu et qui avait eu une ordonnance par un médecin qu’elle ne connaissait pas.

Elle n’avait dit à personne qu’elle avait un traitement anti migraineux à base d’ergot de seigle. C’est venu d’une manière toute bête en parlant avec elle.

Heureusement, car l’antibiotique que lui avait prescrit le médecin était formellement contre indiqué avec son traitement.





LOL !!!

J’avais justement en tête la mauvaise interaction des ergotamines et des macrolides… Un grand grand classique celui là, les médecins sont idiots de ne pas le dire SYSTEMATIQUEMENT aux migraineux…



Le suppo de satan





Satan l’habite…