Une modification dans les conditions d’utilisation du logiciel Director d’Adobe soulève la colère d’une partie des développeurs. L’éditeur a en effet décidé que les applications iOS à succès qui seraient créées avec son outil verraient une partie des gains redirigée vers ses caisses.
Director est une application d’Adobe qui existe depuis de nombreuses années. Bien que les dernières moutures aient évolué à un rythme moindre que pour des stars telles que Photoshop, il reste actuellement utilisé et sert avant tout à la création d’applications vidéo telle que des démos, des présentations, simulations et ainsi de suite.
Actuellement, Adobe travaille sur la version 12 de son application. Elle doit s’intégrer au reste de la suite en permettant notamment une création simplifiée des applications pour iOS. Il s’agit d’ailleurs d’un créneau assez récent pour la firme, tout comme le HTML5. Adobe dispose en effet d’une suite intégrée particulièrement adaptée à la gestion des flux de travail. L’idée est donc de garder cette expertise, mais de lui trouver de nouveaux débouchés : sites web en pur HTML5, applications mobiles, etc.
Mais alors même que Director 12 n’est pas encore disponible, Adobe vient d’en faire modifier les conditions d’utilisation pour inclure une clause très particulière :
En clair : si une application iOS dépasse les 20 000 dollars de chiffre d’affaires, les développeurs/éditeurs devront reverser 10 % de la somme renvoyée par Apple dans les caisses d’Adobe. Prenons le cas d’une application vendue 1 euro (hors taxes pour simplifier le calcul). Après vente, Apple garde 30 % et reverse le reste au développeur, soit 70 centimes. Sur ces 70 centimes, 10 % devront être reversés à Adobe, soit 7 centimes.
Évidemment, dans les forums d’Adobe, les développeurs laissent éclater leur colère. D’aucuns accusent l’éditeur d’avoir laissé végéter l’application pendant huit ans et de vouloir lui donner le coup de grâce avec cette mesure. Beaucoup ne comprennent pas en effet pourquoi une telle politique qui risque essentiellement de détourner les utilisateurs du produit. L’utilisateur « doho123 » remarquait ainsi amèrement hier : « Félicitations Adobe. Ce n’est pas comme si vous aviez un grand intérêt dans le support de Director ces dernières années. On dirait que votre vœu de le voir disparaître va être exaucé ».
La conséquence est probablement que les développeurs qui ne veulent pas alimenter les caisses d’Adobe vont se tourner vers d’autres solutions.
Commentaires (91)
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" /> sors le popcorn
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Une belle bande de voleurs, les joies du logiciel propriétaire et de l’écosystème fermé." />
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" />" />" />
Apr contre la derniere fois que j’ai touché a director ça devait être pour faire un jeu en 1999 " />" />
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C’est quoi ce langage dégueulasse en screenshot? On croirait du vb, en pire.
#5
[comparaison automobile on]
Ah quand Facom qui demande de royalties sur toute réparation faite avec ses outils?
[comparaison automobile off]
#6
Imaginez les développeurs d’IDE (payants/gratuits) faire pareil " />
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Adobe, ou comment devenir l’ayant droit d’ayants droit…
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" /> Adobe, j’adore " />
Allez, on a bien ri, va réparer tes readers et ton flash maintenant, t’as du gros boulot
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#11
C’est payant ce produit? et ils ont le droit de changer les conditions d’utilisation en cours de route comme ça?
Du coup tous ceux qui ont déjà développer avec vont devoir refaire les applications avec un autre logiciel pour ne pas payer?
#12
Prochaine étape, les utilisateurs de Premiere devront versé 10% des recettes publcitaire à Adobe dès qu’une vidéo montée avec le logicielle aura dépassé les 100.000 vus.
Non mais… “Seriously ?! " />”
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Difficilement applicable quand même.
Pour que çà soit applicable il faut que Adobe sache que l’application a été développée avec leur logiciel et surtout que Adobe connaisse le montant des revenus. Les revenus ne sont pas publics il me semble.
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C’est normal.
On a laissé Apple se goinfrer sur le travail des autres, pourquoi Adobe ne ferait il pas pareil ?
Bientot, Peugeot demandera une partie du salaire de ceux qui vont travailler avec une voiture de la marque. Normal, sans la voiture pas de boulot … Y a pas de raison …
Pareil pour CarteNoire, va falloir leur payer un abonnement, c’est quand meme grace à lui qu’on arrive à garder les yeux ouvert devant notre pc pour programmer :)
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" />
un court extrait de circonstance:
http://www.youtube.com/watch?v=CMzgMva5ekk
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Ca s’appellerait pas du racket ça ?" />
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Génial ! " />
Je vois bien MS demander des sous pour les programmes fait sous Visual Studio, Autodesk pour les films et/ou JV fait sous Maya, 3dsmax ou Softimage, Autodesk toujours pour tout trucs conçus sous Autocad, …
" />
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Instagram version Adobe " />
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Effet racket d’apple, tout le monde veut sa part du gâteau vu qu’ils constatent que les devs sont prêts à raquer pour distribuer leurs softs (et que les clients sont prêts à lâcher des fortunes en apps)…
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Fallait pas laisser Apple faire n’importe quoi.
Apple décide, les autres suivent…
Sur la lancée on pourrait aussi voir l’opérateur mobile prélever 10% parce le téléchargement consomme de la BP sur leur réseau…
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Apple a redistribué 8 milliards de $ aux développeurs….
Et Adobe combien ?
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" /> Adobe
et Dell veut 10% si on a utilisé un clavier Dell pour coder une appli
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Non, les 8 milliards c’est les 70% qui sont aller aux développeurs.
De plus c’est pas Apple qui fixe le prix des applications, on en trouve qui dépasse les 500 $ ;)
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euh oui mauvais pourcentage " /> café toussa
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Les joies de la modernité à l’ancienne…Quand les intermédiaires ne sont plus indispensables, on les greffe au chausse-pied.
Ensuite on prélèvera des royalties pour Oracle sur chaque vente de Minecraft?
Et pourquoi on donnerait pas aussi 10% aux propriétaires du compilateur pour chaque programme en C ?
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Et moi, comme un con, qui fiche tout mes travaux sous licence Creatice Commons… " />
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Cela étant, cela revient à repayer parce que l’on a utilisé un soft… pour lequel on a déjà payé une licence d’utilisation…
Pour le coup, ça donne furieusement envie de passer à autre chose.
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Eh bien, maintenant on sait qu’il ne faudra pas baser des projets commerçiaux sur les outils d’Adobe " />
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Ca existe encore ce truc ? On m’aurait demandé, j’aurais juré qu’il était passé à la trappe depuis le rachat de Macromedia " />
Enfin bon, ça ne saurait tarder du coup, on dirait…
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Hé ben
J’adore le raisonnement de l’équipe commerciale/Juridique de chez Adobe.
Imaginons la même chose chez un marchant de papier.
Donc un scénariste écrit des mots, son intelligence fait qu’il arrive à les commercialiser et gagne sa vie avec ses mots écrits.
Le marchant de papier l’appel et lui demande 10% par que sans son papier l n’aurait pas pu écrire ?
On peut remplacer marchant de papier par marchant de PQ, scénariste par mécano, marchant de papier par fournisseur de machine outil…
Mega LOL chez Adobe " />" />" />
Quelle foutage de gueule… bon rassurons nous c’est clairement une clause abusive donc CQFD cuvette des chiottes" />
#90
Nous voici revenus 20 ans en arrières, à l’époque où les Authorware, Toolbook et autres langages auteurs faisaient payer une licence pour chaque ‘runtime’ …
J’ai adoré Director.
Je l’ai encore utilisé il y’a 3 ou 4 ans.
C’est fou la quantité d’utilisations détournées que l’on peut faire avec un tel logiciel.
Ca fait un moment que Flash, son petit frère, l’a relégué au second plan.
En effet, ils vont tuer ce logiciel avec leur politique.
Je crois bien que tout nous montre que les ‘langages auteur’ de notre époque seront standards et ouverts, ou ne seront pas.
#91
Oui enfin bon rédiger un article et pondre un troll sur adobe pour cette “chose” qui est morte à la fin des années 90, ça ne sert à rien.