Contrairement à la France, l'Espagne a vécu une année 2012 catastrophique dans le secteur du mobile, avec une chute de 5 % des clients, soit 2,766 millions de moins en à peine douze mois. À l'instar de la France, les lignes prépayées se sont effondrées. Mais les abonnements, eux, ont à peine augmenté.
Hormis les abonnements, tous les voyants sont au rouge en Espagne depuis de nombreux mois
Le prépayé s'effondre
Avec 4,545 millions de clients supplémentaires, dont un gain de 5,86 millions d'abonnements (postpayés) et une perte de 1,315 millions de clients prépayés, la France a vécu une année 2012 historique, ceci grâce à l'arrivée de Free Mobile. L'Espagne en a fait de même, mais en sens inverse.
La Comision del Mercado de las Telecomunicaciones (CMT), l'équivalent ibérique de l'ARCEP, vient de publier diverses données sur son marché, et elles sont pour le moins catastrophiques. En un an, le nombre de lignes mobiles est ainsi passé de 55,7 millions à 52,94 millions, soit un recul de 2,766 millions précisément. À titre de comparaison, le nombre de clients mobiles en France est passé de 68,6 millions à 73,1 millions. Des chiffres logiquement plus élevés, la France comptant environ 19 millions de citoyens supplémentaires.
Les offres prépayées, aisément résiliables ont été les premières à subir l'impact de la crise espagnole. Elles sont ainsi passées de 20,185 millions de clients au 1er janvier 2012 à 17,598 millions au 1er janvier 2013. Cela représente une lourde chute annuelle de 12,8 %, soit 2,587 millions de clients de moins. En moyenne, chaque jour, 7000 Espagnols ont ainsi arrêté leurs offres prépayées. Pire encore, cette hécatombe a été épaulée par une chute effroyable de 24,8 % des cartes 3G, ces dernières passant de 3,4 millions à 2,56 millions en à peine un an.
Ces médiocres résultats n'ont toutefois pas été compensés par les forfaits. Ces derniers n'ont ainsi augmenté que de 2,1 %, passant de 32,121 millions à 32,785 millions. Selon la CMT, le taux de pénétration des lignes mobiles (plus les cartes 3G) n'est plus que de 114,6 %, contre 120,7 % l'an passé.
Les MVNO tirent leur épingle du jeu
Point intéressant, la Comision del Mercado de las Telecomunicaciones délivre des chiffres sur les opérateurs mobiles locaux. Nous apprenons ainsi que Movistar et Vodafone, respectivement les numéro un et deux du marché, ont particulièrement souffert en fin d'année, avec 195 000 / 196 000 clients perdus. Orange (n°3) a pour sa part limité les dégâts avec seulement 26 780 clients partis. Yoigo (n°4) a par contre gagné 38 280 clients, tandis que les MVNO, eux, ont réalisé un véritable carton avec plus de 100 000 nouveaux clients.
Là encore, la situation est incomparable avec celle de la France. Dans l'Hexagone, les MVNO ont connu de très grands succès en 2010 et en 2011. L'arrivée de Free Mobile a toutefois changé la situation, et si certains opérateurs virtuels ont réussi à tirer leur épingle du jeu, d'une façon globale, l'année 2012 ne restera pas dans les annales pour la plupart d'entre eux. En Espagne, la crise a poussé de nombreux clients à se tourner vers les offres les plus attractives et sans engagement, ce qui explique le succès actuel des MVNO dans ce pays.
Résultat, au 1er janvier 2013, les parts des MVNO atteignent 8,92 % du marché (contre 10,86 % en France). Le reste est réparti entre Movistar (36,46 %), Vodafone (26,63 %), Orange (21,63 %) et Yoigo (6,36 %). Orange pourrait toutefois doubler Vodafone s'il venait à croquer Yoigo, comme certaines rumeurs le laissent entendre.
Le FTTH plus fort en Espagne qu'en France
Enfin, une relative bonne nouvelle en Espagne, mais qui ne concerne pas le mobile toutefois, les lignes haut et très haut débit continuent d'augmenter. Si l'ADSL n'a crû que de 2,9 % (à 9,183 millions de lignes), la fibre optique, elle, a explosé, avec une très belle croissance de 94,2 %, atteignant 332 490 clients. Sachant que Telefonica représente à lui seul 97,2 % des abonnés FTTH. La concurrence en matière de fibre optique semble donc inexistante en Espagne pour le moment. Toutefois, l'Espagne compte plus de 2 millions de lignes dites HFC (Hibrido Fibra Optica), qui permettent à l'instar du FTTLA de Numericable d'atteindre de très bons débits. Ce marché ne recrute toutefois plus d'abonnés (+0,0 % en un an).
Telefonica capte 48,33 % du marché fixe en Espagne, contre 18,71 % pour les câblo-opérateurs et 32,96 % pour le reste de la concurrence. Au total, le pays compte 11,564 millions de lignes haut et très haut débit (un record), et le taux de pénétration par personne (non par foyer) est de 25 %. En France, ce taux est de 35 % environ.
Commentaires (46)
#1
Et c’est quoi les tarifs de toutes ces offres en Espagne ?
#2
En même temps, économiquement les gens sont pas dans la merde la bas ?? Donc au bout d’un moment, l’argent faut le sortir de quelques part ou alors tu coupes les trucs inutiles
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#4
Wow
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Le marché du mobile qui regresse en Espagne ??
Et dire que partout dans le monde il progresse comme jamais et dans certains pays, il depasse les 100% de penetration, c’est assez fou.
Le marché du mobile doit etre sacrement pourri la-bas pour en arriver a cette situation…
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#6
Dingue, on peut vivre sans mobile.
La crise a du bon finalement, back to basis.
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Tarif moyen en europe en 2009:
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http://www.touteleurope.eu/fr/actions/economie/concurrence/presentation/carte-pr…
France: 29,77 euros
Espagne: 35,89 euros
C’etait juste les plus cher d’europe en 2009 donc s’ils n’ont pa fait leur revolution “Free”, on peut imaginer que les prix sont toujours aussi eleves.
#9
De toute façon, tant que le chômage ne baissera pas en Espagne, la situation ne pourra qu’empirer. La dernière que j’y suis allé en pleine manif : “Ça sent la République ici. Le pauvre Juan Carlos risque de subir le sort de son grand-père le roi Alphonse XIII : l’abdication et la fin des Bourbon en Espagne.”
Et je ne parle même pas de la Belgique où le pauvre roi Albert II est la risée de ses sujets.
#10
Pour info, faites le calcul, il y a toujours un ratio de lignes mobiles / habitants plus éléve en Espagne plutôt qu’en France.
Vivement que la France rattrape son retard…
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Bin on va leur donner farcetelecon et ils seront encore plus dans l’rouge sans s’en apercevoir…
#13
Etant en Espagne, les offres c’est pas la fete. Pour 30€ sans engagement.
Chez Movistar tu as:
150 minutes appel fixe et mobile + 500 Mo de données brider à 64Ko une fois dépassé.
Chez Vodafone tu as:
250 minutes appel fixe et mobile + 1 Go de données brider à 64Ko une fois dépassé. Si tu as l’adsl avec eux tu as une réduction de 5 a 10€ /mois.
Et l’adsl sa tourne au alentours de 20€/mois + location ligne de + ou - 15€ mois.
Par mois, Mobil = 30€ + Adsl et ligne 40€ = 70€ + TVA 21%
TOTAL de ma facture par mois, 84.7€ mois.
Donc sa m’étonne pas que les gens cessent de s’abonner. S’y il avait FREE ici j’aurais tout compris.
#14
En période de crise, il semble logique que l’on fasse abstraction de ce qui n’est pas indispensable…
A commencer par le 2e/3e/etc… forfait mobile de la maison !
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Hum Orange n’a pas racheté un MVNO en 2012 en espagne pour accroitre ses PDM en espagne? (il y avait des rumeurs je ne sais plus si ça s’était fait).
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Orange existe aussi en Espagne.
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Point quand même relativement positif, on est loin d’une implosion du marché, malgré le ratio prix plus élevés qu’en France/crise économique grave. 5 % de lignes en moins, c’est une déscente sévère, mais pas (encore ?) la catastrophe.
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Pour y avoir vécuje n’ai jamais rencontré personne à Madrid connaissant le principe de MVMO, alors qu’ils en ont des excellents depuis des années, a peu près sur les tarifs à la zero forfait / prixtel.
Le meilleur pour du appels + sms + 3g
(je m’en tirai au final dans les 10/12eur par mois, pour une utilisation similaires à mon sosh 2h 14eur actuel en France).
http://www.masmovil.es/#
(l’offre semble avoir changé. C’était le tarif “8” + 1c /mo)
#26
Faut dire que la stabilité en Espagne est récente (1975). Avant ça, l’Espagne a connu deux guerres carlistes pour la succession au trône d’Espagne et deux guerres civiles ayant introduit la République. Il y a quand eu près de 4 millions de morts et exilés. Et puis Juan Carlos est un des démocrates comparé à ses aïeuls.
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c’est la faute a free
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jehtro, tu as sans doute compris que je n’ai aucune sympathie pour le Général Franco, l’assassin ds républicains espagnols. Mes beau-parents ont fui une Catalogne en plein guerre civile pour éviter de subir le sort de certains. Il ne faut oublier que l’armée franquiste n’hésitait pas à tuer femmes et vieillards pour la simple raison qu’il avait ce qu’ils appelaient des “Rouges” dans leurs familles.
Si ça ne tenait qu’à moi, ça ferait longtemps que j’aurais fait dynamiter le Valle de los Caidos.
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La crise qui est très dure en Espagne doit expliquer en bonne partie ce phénomène.
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Si ça continue, en France aussi nous allons assister à un tassement de la consommation, le mobile est encore un gadget pour les ados, mais bon, chez les adultes on va commencer à en avoir marre de dépenser pour des conneries, et perso en tant qu’adultej’ai déjà commencé à consommer différemment, et du coup moins : abos mobile, achat du mobile, bagnole, TV de m.., nourriture directement chez le producteur, achat de produits d’occasion, etc…
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Dur pour l’Espagne, car ils sont loin d’avoir touché le fond. J’ai pu y aller environ 70 fois ces 12 dernières années et ai pu constater à mon petit niveau la hausse, l’euphorie et l’explosion en vol de la société.
Les excès entrainent souvent un retour de bâton en sens opposé. Les espagnols, un peu comme la grenouille y a crû, on parlait de miracle qui n’était au final, pour qui avait les pieds sur terre qu’un mirage assis sur des excès. Le peuple espagnol reste courageux, travailleur mais va continuer à prendre cher pour les 10 prochaines années. Au moins, contrairement au sport chez eux, la réalité a rattrapé l’Espagne qui ne peut pu nier la réalité. L’Espagne sur le plan sportif est l’Allemagne de l’Est des années 70, qui fut l’Eldorado où nos cycliste (Jaja) et footballeur préférés des français on pu en profiter (gracis mister fuentes)
A.L.
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Y’a pas besoin d’être historien pour savoir que franco était une grosse bouse qui n’aurait jamais du survivre à la fin de la guerre.
Il aurait du rejoindre ses potes hitler et mussolini et on aurait du l’aider pour ça.
Après pour ce qui est des exactions, il y en a dans toutes les guerres…
Les “guerres propres” c’est une vaste rigolade et ça n’existe pas.