Mega :  « on veut faire évoluer le modèle de rémunération des créateurs »

Mega : « on veut faire évoluer le modèle de rémunération des créateurs »

Le cauchemar des majors approche

Avatar de l'auteur
Marc Rees

Publié dans

Économie

29/01/2013 3 minutes
78

Mega :  « on veut faire évoluer le modèle de rémunération des créateurs »

La direction de Méga est ambitieuse. À peine son offre d'hébergement lancée, elle nous rappelle son souhait de faire évoluer le modèle de rémunération des créateurs avec son offre Megabox. Elle compte mettre en œuvre un partage 90/10. 90 % pour les créateurs, 10 % pour l'intermédiaire technique. Le projet est actuellement développé par des équipes au Portugal. Il sera techniquement prêt dans 6 mois, du moins selon le prévisionnel interne.

MEGA Dossier PCi

 

Voilà quelques jours, Kim DotCom a posté sur Twitter ce message laconique : « les autorités hongkongaises ont participé à la destruction illégale de notre activité légitime. Elles auront à s’en expliquer ». Interrogée sur le sens de ce message auprès de la direction de Mega, celle-ci nous répond que « Kim nous rappelle que, en plus de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis, les autorités de Honk-Kong ont participé à l'opération du FBI qui a détruit notre business l'an dernier. Il implique que cela aura des conséquences - il n'est pas normal qu'un business puisse être détruit sans amener le moindre élément probant de preuve pour substancier les accusations ni sans avoir le droit à un procès équitable. »

 

Au-delà de ce litige, depuis la fermeture de Megaupload l’an passé, il y a eu des effets collatéraux forts. Certes, des hébergeurs de fichiers ont fermé les semaines suivant le raid contre Megaupload, mais des dizaines de « lockers » sont apparus depuis. Pour Emmanuel Gadaix, qui fut déjà directeur technique de Megaupload, le problème n’est plus vraiment de savoir ce que font ces cyberlockers. « Il s'agit de faire évoluer le modèle de rémunération des créateurs, leur permettre de se produire eux-mêmes sur le web, de gérer leurs fans à leur guise, de s'émanciper de ce système anachronique qui veut contrôler l'accès aux médias sur l'Internet sans en comprendre les réalités ». Et sur ce terrain, « Mega se veut être un des vecteurs de ce changement ».

 

Avant sa fermeture, nous rappelle l'intéressé, « Megaupload était en relation avec de nombreux ayants droit depuis des années. Mega va continuer ce dialogue et cette recherche de solutions ». Comment ? « Le lancement de Megabox dans quelques mois sera un exemple de ce genre d'innovation : les artistes conserveront 90 % des revenus engendrés par le site ». Le site veut viser la musique, mais également toutes les branches de la création.

 

Difficile cependant d’accélérer l’agenda. « Pour l'instant, nous devons surtout concentrer nos maigres ressources (nos fonds sont toujours bloqués) à construire l'infrastructure de Mega ». Impossible cependant de connaître les prévisions en terme de recrutement d’abonnés. « Il est un peu tôt pour faire ce genre de « forecast », le business model de Mega est différent, d'ici quelques mois nous devrions avoir un peu plus de visibilité ». Mega se refuse d’en dire tout autant sur MegaBox cette fameuse offre proposée aux créateurs, si ce n’est nous renvoyer sur la vidéo déjà postée voilà quelques mois.  

 

 

On sait cependant que c'est une équipe portugaise qui est chargée du développement. Et la plateforme devrait enfin être prête dans six mois. Restera ensuite à peaufiner son lancement commercial.

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Fermer

Commentaires (78)


Dire qu’il va en falloir un paquet de gars comme lui pour faire enfin avancer les choses, c’est assez incroyable.



J’aime pas vraiment le bonhomme mais c’est le seul sur la planète à offrir ce que les gens demandent.


Wait & See



En attendant, pop-corn :)


lockers ?


Les créateurs, autrement dit les auteurs… ^^” En fait, tous les techniciens, interprètes, et cie, devrons travailler gratuitement ! :o








juks77 a écrit :



lockers ?





je dirais même plus: lockers?









Malesendou a écrit :



Les créateurs, autrement dit les auteurs… ^^” En fait, tous les techniciens, interprètes, et cie, devrons travailler gratuitement ! :o





Généralement, c’est auteurs, compositeurs, interprètes.









Malesendou a écrit :



Les créateurs, autrement dit les auteurs… ^^” En fait, tous les techniciens, interprètes, et cie, devrons travailler gratuitement ! :o







ou tu a vu/lu que qq’un a dit cela ?












LeTroll a écrit :



Généralement, c’est auteurs, compositeurs, interprètes.







Non, l’interprète n’est pas auteur. Et non, ils sont pas tous auteur, compositeur, interprète. Bien au contraire.



Et tout ça c’est du blabla, rien, absolument rien n’empêche quelqu’un de s’autoproduire.







Zyami a écrit :



ou tu a vu/lu que qq’un a dit cela ?







C’est dans le titre. Il est nullement question de participer à la création, mais juste de participer à la rémunération des créateurs (une fois le produit fini en somme).



Donc en gros, casser les prix, faire gagner 90% de pas grand chose à des artistes peu ou pas connu, sans leur offrir plus de visibilité, et se garantir un revenue grâce à un effet long-tails… Y’a pas vraiment de gagnant, sauf kim dotcom…



Si on en écoute certains, les majors ne font que ponctionner les artistes, sans financer la com’, la distribution et la production d’un disque…








Malesendou a écrit :



Les créateurs, autrement dit les auteurs… ^^” En fait, tous les techniciens, interprètes, et cie, devrons travailler gratuitement ! :o







Je suis musicien, et je serai ravi quand je pourrai payer honnetement les potes qui nous enregistrent, et nous accompagnent en concert. Pour ceux qui bossent dans une salle, c’est elle qui les paye, je vois pas vraiment le problème au final.









jun a écrit :



Donc en gros, casser les prix, faire gagner 90% de pas grand chose à des artistes peu ou pas connu, sans leur offrir plus de visibilité, et se garantir un revenue grâce à un effet long-tails… Y’a pas vraiment de gagnant, sauf kim dotcom…



Si on en écoute certains, les majors ne font que ponctionner les artistes, sans financer la com’, la distribution et la production d’un disque…







Absolument. Le probleme n’est pas la rémunération des “artistes” mais le cout de production.



C’est ça qu’il faut changer, dans le cas contraire les maisons de production/éditions seront toujours les grandes gagnantes.



Bonjour, j’aimerais me racheter une conscience et une image, c’est par où ?



Visiblement dotcom a trouvé la réponse.








Sythuzuma-Ka a écrit :



Je suis musicien, et je serai ravi quand je pourrai payer honnetement les potes qui nous enregistrent, et nous accompagnent en concert. Pour ceux qui bossent dans une salle, c’est elle qui les paye, je vois pas vraiment le problème au final.







Tu n’en vis pas aujourd’hui et tu pense que Mega va changer ça ? Sérieusement ?



Ton probleme aujourd’hui (corrige moi si je me trompe), c’est de ne pas avoir les moyens de te produire. Donc comment tu fais pour vivre de ta musique si tu n’arrive pas à fabriquer un produit ?



Ton probleme, c’est bien le financement de ton projet n’est-ce pas ?



Vas y Kim débarrasse-nous définitivement de tous ces parasites de majors et autres canailles devenus inutiles, dangereux et coûteux pour la société.



Le plus vite sera le mieux…








Malesendou a écrit :



Tu n’en vis pas aujourd’hui et tu pense que Mega va changer ça ? Sérieusement ?



Ton probleme aujourd’hui (corrige moi si je me trompe), c’est de ne pas avoir les moyen de te produire. Donc comment tu fais pour vivre de ta musique si tu n’arrive pas a fabriquer un produit ?



Ton probleme, c’est bien le financement de ton projet n’est-ce pas ?







Ah non non, je ne compte pas sur Mega <img data-src=" />



Pour l’instant, on est aux minima sociaux comme énormément de groupes en France (et en europe) qui tournent pourtant beaucoup et ont un public. On se débrouille de toute manière, avec des résultats parfois géniaux.



Par contre sur la question des revenus en ligne, je pense qu’il faut remettre les choses dans le bon sens : il faut faire revenir les revenus (oui je sais…) aux artistes qui de toute façon les redirigeront vers ceux qui travaillent avec eux, ca peut marcher.



Que Mega soit la bonne réponse pour faire ça, j’en suis moins sûr… Que ce système soit la bonne réponse tout court d’ailleurs (Flattr par exemple ne fait pas trop de vague depuis qu’il a été ouvert, ni le crowdfunding).









Malesendou a écrit :



C’est dans le titre. Il est nullement question de participer à la création, mais juste de participer à la rémunération des créateurs (une fois le produit fini en somme).





Désolé, mais créateur &lt;&gt; auteur.









Malesendou a écrit :



Les créateurs, autrement dit les auteurs… ^^” En fait, tous les techniciens, interprètes, et cie, devrons travailler gratuitement ! :o





Bah ça peut très bien être un partage à la source, X% des revenus pour les auteurs, X% pour les techniciens, X% pour xxx. Dans ce cas là, si le propriétaire du contenu met ce contenu sur mega upload, ce sera 90% des revenus issus de MU qui seront répartis entre tout le monde.

Et si c’est une maison de disque qui y met le contenu, elle récupèrera 90% des revenus (à comparer aux 30% d’itunes et cie)



Au final ça revient au même qu’avant, mais avec une visibilité mondiale potentiellement plus importante (bah oui, forcément Mega devrait devenir connu assez rapidement) et un revenu supérieur.

Si les artistes sont prêts à prendre le risque et à se donner les moyens de la comm initiale, ils peuvent gagner beaucoup plus, mais les maisons de disque aussi!







jun a écrit :



Donc en gros, casser les prix, faire gagner 90% de pas grand chose à des artistes peu ou pas connu, sans leur offrir plus de visibilité, et se garantir un revenue grâce à un effet long-tails… Y’a pas vraiment de gagnant, sauf kim dotcom…



Si on en écoute certains, les majors ne font que ponctionner les artistes, sans financer la com’, la distribution et la production d’un disque…





On dira ce qu’on voudra, les majors ponctionnent une énorme partie des revenus dans des proportions qui ne sont plus aussi justifiées qu’auparavant… (édition de disques, espaces privilégiés dans les présentoirs, communication par pub, push aux radio, …)

Aujourd’hui avec le web, on a plutôt un peu de comm pub, beaucoup de comm virale/buzz etc.



Ca va sentir le poil cette histoire








Malesendou a écrit :



Les créateurs, autrement dit les auteurs… ^^” En fait, tous les techniciens, interprètes, et cie, devrons travailler gratuitement ! :o







Tu le fais exprès ? <img data-src=" />

C’est “le créateur” qui rétribuera les techniciens/interprète etc..

Sinon plus personne ne voudra travailler avec lui.

ça me paraît tellement une évidence..









Malesendou a écrit :



Absolument. Le probleme n’est pas la rémunération des “artistes” mais le cout de production.



C’est ça qu’il faut changer, dans le cas contraire les maisons de production/éditions seront toujours les grandes gagnantes.





c’est tout le problème de la musique et encore plus du cinoche, contrairement à la littérature: il faut beaucoup (et encore ça baisse depuis quelques années) d’argent pour produire une oeuvre.









jinge a écrit :



Bah ça peut très bien être un partage à la source, X% des revenus pour les auteurs, X% pour les techniciens, X% pour xxx. Dans ce cas là, si le propriétaire du contenu met ce contenu sur mega upload, ce sera 90% des revenus issus de MU qui seront répartis entre tout le monde.

Et si c’est une maison de disque qui y met le contenu, elle récupèrera 90% des revenus (à comparer aux 30% d’itunes et cie)







C’est bien ça qui pose probleme, car de quel contenu on parle au juste ? Vu que personne ne veut le financer. ^^ Tu me suis. Encore une fois, le probleme n’est pas la rémunération mais l’investissement. Et c’est ça, que font par exemple les maisons de disque.



Mega veut vendre les oeufs sans s’occuper des poules. (parce que au final, Megabox serait un simple site marchand ni plus ni moins)









jinge a écrit :



Au final ça revient au même qu’avant, mais avec une visibilité mondiale potentiellement plus importante (bah oui, forcément Mega devrait devenir connu assez rapidement) et un revenu supérieur.

Si les artistes sont prêts à prendre le risque et à se donner les moyens de la comm initiale, ils peuvent gagner beaucoup plus, mais les maisons de disque aussi!







Justement, un vrai changement serait de remettre les artistes au centre.

D’autre part, la com c’est une chose, mais il faut arrêter de viser les happy few qui obtiennent une renommée énorme et rapide : aujourd’hui, dans la musique, tu prends tes morceaux et tu vas les jouer partout, elle est là la vraie com… Ils sont nombreux les groupes dont on n’entend jamais parler dans les médias et qui pourtant ont une vie honnête avec leur musique, le plus souvent sur les routes. C’est certes plus lent dans l’esprit de cette époque où tout devrait se faire du jour au lendemain, mais plus solide à tout point de vue.



C’est en partie pourquoi je crois pas trop en Mega, ou un autre sytème proche, si ca doit être utilisé par des créateurs qui restent chez eux en attendant le buzz.









hellmut a écrit :



c’est tout le problème de la musique et encore plus du cinoche, contrairement à la littérature: il faut beaucoup (et encore ça baisse depuis quelques années) d’argent pour produire une oeuvre.









Absolument, la rémunération du produit est un faux probleme. C’est le financement qui est problématique.



Ce que Mega ne dit pas c’est si les gains en publicité qui seront générés sur son site seront également partagés 9010… Ça serait normal vu que les publicités sont affichées grâce au contenu.








Zyami a écrit :



Dire qu’il va en falloir un paquet de gars comme lui pour faire enfin avancer les choses, c’est assez incroyable.



J’aime pas vraiment le bonhomme mais c’est le seul sur la planète à offrir ce que les gens demandent.





Tu exagères, il n’est pas le seul à se faire du fric en filant gratos le boulot des autres. Puisque c’est ça que “les gens demandent”.



Pas sûr que filer aux gens ce qu’ils demandent fasse avancer quoi que ce soit.









jinge a écrit :



Bah ça peut très bien être un partage à la source, X% des revenus pour les auteurs, X% pour les techniciens, X% pour xxx. Dans ce cas là, si le propriétaire du contenu met ce contenu sur mega upload, ce sera 90% des revenus issus de MU qui seront répartis entre tout le monde.

Et si c’est une maison de disque qui y met le contenu, elle récupèrera 90% des revenus (à comparer aux 30% d’itunes et cie)







Je serais curieux de savoir combien touche la maison de disque sur un morceau vendu sur iTunes.



Le soucis actuelle c’est qui sont sépare le prix d’un disque en deux, d’un côté la chaine des distributeurs/revendeur et de l’autre la chaine des créateurs, il semblerait que la première capte plus que l’autre. C’est ce modèle qu’il faut casser, soit en supprimant des intermédiaires, soit en modifiant la redistribution. Ici Mega veut supprimer des intermédiaires.



Et je crois pas que les accords amazon/apple vs ayants droits soient connus, donc on a aucun idée de la ponction opérée par le vendeur final.









Malesendou a écrit :



C’est bien ça qui pose probleme, car de quel contenu on parle au juste ? Vu que personne ne veut le financer. ^^ Tu me suis. Encore une fois, le probleme n’est pas la rémunération mais l’investissement. Et c’est ça, que font par exemple les maisons de disque.



Mega veut vendre les oeufs sans s’occuper des poules. (parce que au final, Megabox serait un simple site marchand ni plus ni moins)





Bah tout dépend qui Mega vise quand il dit qu’il va redistribuer de la valeur, si c’est iTunes ou si c’est les majors. Dans le premier cas, c’est clairement vrai, dans le second pas vraiment, ça ne fait qu’offrir une rentabilité supérieure, ce qui peut inciter des indépendants à investir…







Sythuzuma-Ka a écrit :



Justement, un vrai changement serait de remettre les artistes au centre.

D’autre part, la com c’est une chose, mais il faut arrêter de viser les happy few qui obtiennent une renommée énorme et rapide : aujourd’hui, dans la musique, tu prends tes morceaux et tu vas les jouer partout, elle est là la vraie com… Ils sont nombreux les groupes dont on n’entend jamais parler dans les médias et qui pourtant ont une vie honnête avec leur musique, le plus souvent sur les routes. C’est certes plus lent dans l’esprit de cette époque où tout devrait se faire du jour au lendemain, mais plus solide à tout point de vue.



C’est en partie pourquoi je crois pas trop en Mega, ou un autre sytème proche, si ca doit être utilisé par des créateurs qui restent chez eux en attendant le buzz.





Je ne suis pas tout à fait d’accord, les concerts etc c’est très bien, mais c’est bien de pouvoir avoir des revenus complémentaires (et même pour se faire connaitre) en vendant sur internet (moyen le plus simple).

Prenons le cas où par exemple, tu enregistres ton concert et tu veux le vendre.

Mega sera le site qui offrira le meilleur rendement: Tu peux mettre sur youtube/etc, mais à moins d’avoir une audience énorme tu ne gagneras pas gd chose, tu peux mettre sur itunes, mais tu perds 30%, ou tu mets sur mega et tu ne laisses que 10% (qui sont encore beaucoup, mais bien plus raisonnable).

Et donc pendant ton concert tu diras :

“Allez acheter mon album sur mega*”

* Disponible également sur iTunes etc…

(d’ici qqes années, les CDs n’existeront plus, sinon il faudra distribuer des clés usb…)










zogG a écrit :



Je serais curieux de savoir combien touche la maison de disque sur un morceau vendu sur iTunes.



Le soucis actuelle c’est qui sont sépare le prix d’un disque en deux, d’un côté la chaine des distributeurs/revendeur et de l’autre la chaine des créateurs, il semblerait que la première capte plus que l’autre. C’est ce modèle qu’il faut casser, soit en supprimant des intermédiaires, soit en modifiant la redistribution. Ici Mega veut supprimer des intermédiaires.



Et je crois pas que les accords amazon/apple vs ayants droits soient connus, donc on a aucun idée de la ponction opérée par le vendeur final.



Cadeau : Dossier PCI sur la question.









HarmattanBlow a écrit :



Tu exagères, il n’est pas le seul à se faire du fric en filant gratos le boulot des autres. Puisque c’est ça que “les gens demandent”.

.







A 4mo/sec gratos, trouves moi le même ailleurs ?









jinge a écrit :



Je ne suis pas tout à fait d’accord, les concerts etc c’est très bien, mais c’est bien de pouvoir avoir des revenus complémentaires (et même pour se faire connaitre) en vendant sur internet (moyen le plus simple).

Prenons le cas où par exemple, tu enregistres ton concert et tu veux le vendre.

Mega sera le site qui offrira le meilleur rendement: Tu peux mettre sur youtube/etc, mais à moins d’avoir une audience énorme tu ne gagneras pas gd chose, tu peux mettre sur itunes, mais tu perds 30%, ou tu mets sur mega et tu ne laisses que 10% (qui sont encore beaucoup, mais bien plus raisonnable).

Et donc pendant ton concert tu diras :

“Allez acheter mon album sur mega*”

* Disponible également sur iTunes etc…

(d’ici qqes années, les CDs n’existeront plus, sinon il faudra distribuer des clés usb…)







On a déjà fait (organisé) des concerts dont l’enregistrement était disponible directement à la sortie, c’est une piste, mais je doute que ça constitue une source durable. Et puis on a choisi de l’offrir, parce que notre licence CC le permet.

[EDIT] Dispo sur clef usb apportée par le public



Le truc connu chez nous (une scène qui bouge mais qui reste émergeante), c’est que c’est les T-shirts et autre goodies qui fait des thunes. Les CD et vinyls parce qu’on y met beaucoup (autoprod, serigraphie, etc) et qu’on le fait a des prix corrects, mais à part ces objets, je ne crois plus tellement au fait de vendre de l’enregistrement.

Par nature sur internet, ça peut/doit circuler, sans passer par la case portefeuille.

Je vois plus une solution pour soutenir une forme de soutien régulier au groupe qu’un système par vente unitaire d’un enregistrement. Avec diffusion sous licence libre. Une forme d’abonnement mensuel qui peut se faire à très bas prix : si on avait 2000 personnes qui nous soutenaient à 50cts chacun, ca changerait déjà nos vies.



Un système d’achat d’ “objet unique mais virtuel”, je crois ça a déjà perdu son sens sur le net.









psn00ps a écrit :



Cadeau : Dossier PCI sur la question.







Donc iTunes touche 15% sur la vente pour un label indé, j’imagine qu’avec une major iTunes touche moins… on est plus très loin des 10% de MEGA…



Il est fort le gros kim pour faire des trailers sur youtube. Mais derrière, c’est que du vent <img data-src=" />


Double post








zogG a écrit :



Donc iTunes touche 15% sur la vente pour un label indé, j’imagine qu’avec une major iTunes touche moins… on est plus très loin des 10% de MEGA…





Oui mais MEGA veut supprimer les intermédiaires inutiles et travailler directement avec les artistes. Ce ne sont pas les 10% de la plateforme de distribution qui vont changer la donne mais les 90% pour l’artiste et ceux qui ont bossé avec lui.

Mega n’invente rien, il pousse juste les artiste à s’émanciper en leur proposant une plateforme leur permettant de le faire plus faiclement.









jinge a écrit :



Bah tout dépend qui Mega vise quand il dit qu’il va redistribuer de la valeur, si c’est iTunes ou si c’est les majors. Dans le premier cas, c’est clairement vrai, dans le second pas vraiment, ça ne fait qu’offrir une rentabilité supérieure, ce qui peut inciter des indépendants à investir…







Mouais, pour moi Mega se comporte clairement comme un simple distributeur. Ensuite, 90% ça fait un joli chiffre mais 90% de quoi au juste ? Et là…









Zaouli a écrit :



Oui mais MEGA veut supprimer les intermédiaires inutiles et travailler directement avec les artistes. Ce ne sont pas les 10% de la plateforme de distribution qui vont changer la donne mais les 90% pour l’artiste et ceux qui ont bossé avec lui.

Mega n’invente rien, il pousse juste les artiste à s’émanciper en leur proposant une plateforme leur permettant de le faire plus faiclement.







Je sais bien, à la base je cite un message qui fait la comparaison avec iTunes, qui ne s’avère donc pas si mauvais en terme de répartition, Apple ne pouvant être tenue responsable pour les reversements effectués par le label ou la major.



Par contre reste à savoir si un artiste seul peut être vendu sur iTunes.



Sur ce, je ne sais toujours pas comment DL mes fichiers avec FireFox sur MEGA…<img data-src=" />








Malesendou a écrit :



Mouais, pour moi Mega se comporte clairement comme un simple distributeur. Ensuite, 90% ça fait un joli chiffre mais 90% de quoi au juste ? Et là…





+1.

on peut raisonnablement penser que la majorité des utilisateurs de Mega seront non payants.

je vois pas trop comment il va nous pondre une solution révolutionnaire par rapport à Deezer ou Spotify.

donc même à 95% les artistes toucheront rien.



non je pense qu’il faut arrêter de vouloir vendre des copies à prix d’or, puisqu’elles ne coûtent rien, et se trouver d’autres modes de financement.

a mon avis le public est psychologiquement plus amené à payer lors d’un concert, il faudrait réussir à faire du pognon PENDANT qu’on joue, ou juste après.

et peut-être avoir d’autres sources de revenus que la musique, c’est sans doute le seul moyen d’être réellement indépendant si on est pas produits.



mais une chose est claire pour moi: il faut arrêter de baser tout le business model de l’industrie sur la vente de copies: ça ne marchera plus.









Zaouli a écrit :



Oui mais MEGA veut supprimer les intermédiaires inutiles et travailler directement avec les artistes. Ce ne sont pas les 10% de la plateforme de distribution qui vont changer la donne mais les 90% pour l’artiste et ceux qui ont bossé avec lui.

Mega n’invente rien, il pousse juste les artiste à s’émanciper en leur proposant une plateforme leur permettant de le faire plus faiclement.





oui Google aussi avec Google Play for Artists.

c’est la première fois que je reviens sur le site depuis qu’il a été lancé au printemps dernier. autant dire que ça a pas l’air de marcher du tonnerre. ^^









jinge a écrit :



tu peux mettre sur itunes, mais tu perds 30%, ou tu mets sur mega et tu ne laisses que 10% (qui sont encore beaucoup, mais bien plus raisonnable).





Un pourcentage n’est pas une somme.

70% de 1€ fera toujours plus que 90% de 1 centime.



Se focaliser sur des pourcentages sans s’interroger deux secondes sur le combien, c’est absurde.







Zaouli a écrit :



Ce ne sont pas les 10% de la plateforme de distribution qui vont changer la donne mais les 90% pour l’artiste et ceux qui ont bossé avec lui.





90% de recettes publicitaires web permet-il de payer une campagne de pub, l’accès aux radios/télé et les séances en studio ? Ces 90% permettent-ils de payer les intérêts des prêts que les artistes devront prendre pour avancer les fonds nécessaires à tout ça ?




Il faut savoir que certains artistes touchait 0€ par vente en ligne que cela ne faisait pas partie du contrat avec la major et donc la major touchait 100% des ventes en ligne…


Il faut savoir que certains artistes touchaient 0€ par vente en ligne et que cela ne faisait pas partie du contrat avec la major et donc la major touchait 100% des ventes en ligne…








hellmut a écrit :



non je pense qu’il faut arrêter de vouloir vendre des copies à prix d’or, puisqu’elles ne coûtent rien, et se trouver d’autres modes de financement.

a mon avis le public est psychologiquement plus amené à payer lors d’un concert, il faudrait réussir à faire du pognon PENDANT qu’on joue, ou juste après.

et peut-être avoir d’autres sources de revenus que la musique, c’est sans doute le seul moyen d’être réellement indépendant si on est pas produits.



mais une chose est claire pour moi: il faut arrêter de baser tout le business model de l’industrie sur la vente de copies: ça ne marchera plus.







Je valide a 100%, on se trompe de problème.

Mettons de côté la vente de copie, ce qui met de coté la question de la com pour la vendre, cette copie. Ca permet d’oublier les majors qui de toute manière surgavent tous les médias avec seulement l’écume de la production musicale (normalisée par leurs soins). Je doute qu’ils soient la solution pour la “promo” d’un tas de groupes qui valent pourtant le coup.



Ensuite, eh ben on cherche tous un mode qui assure un minimum à tous ceux qui font réellement la création… Sans s’empêcher de créer et montrer ce qu’on fait en live.









manus a écrit :



Il faut savoir que certains artistes touchaient 0€ par vente en ligne et que cela ne faisait pas partie du contrat avec la major et donc la major touchait 100% des ventes en ligne…





Je profite de ce message pour rebondir sur les majors. Actuellement, c’est elles qui possedent les droits sur la vente en ligne. Et desolem pour celui qui fait de la musique plus tot dans les commentaires, mais peu de gens s’interessent a sa musique et enormement s’interessent plutot a la musique detenu par les majors. Donc comment va faire dotcom pour s’arranger avec les majors qui representent ce qui fera le succes ou pas de sa plateforme ?









Zyami a écrit :



Dire qu’il va en falloir un paquet de gars comme lui pour faire enfin avancer les choses, c’est assez incroyable.



J’aime pas vraiment le bonhomme mais c’est le seul sur la planète à offrir ce que les gens demandent.







Bien dit <img data-src=" />



je pense que XN devrait s’associer avec kim

ca pourrait faire de bons projets <img data-src=" />








yeagermach1 a écrit :



Je profite de ce message pour rebondir sur les majors. Actuellement, c’est elles qui possedent les droits sur la vente en ligne. Et desolem pour celui qui fait de la musique plus tot dans les commentaires, mais peu de gens s’interessent a sa musique et enormement s’interessent plutot a la musique detenu par les majors. Donc comment va faire dotcom pour s’arranger avec les majors qui representent ce qui fera le succes ou pas de sa plateforme ?







Mega ne peut évidement pas distribuer ce qui appartient aux autres. D’ou le probleme soulevé depuis le début, qui finance la création ? ^^



Ce que veut Kim, c’est que les “artistes” s’auto-produisent et soient distribué via Mega.



Mais s’auto-produire, n’importe qui peut le faire, à condition d’en avoir les moyens. Avec ou sans Mega.









Malesendou a écrit :



Mega ne peut évidement pas distribuer ce qui appartient aux autres. D’ou le probleme soulevé depuis le début, qui finance la création ? ^^



Ce que veut Kim, c’est que les “artistes” s’auto-produisent et soient distribué via Mega.



Mais s’auto-produire, n’importe qui peut le faire, à condition d’en avoir les moyens. Avec ou sans Mega.





Aujourd’hui c’est devenu relativement facile pour un novice.

Internet est un moyen de promotion gratuit et couramment utilisé/aprécié des consommateurs de musique, il y plus de 20 ans de cela je branchais un M1 Korg sur un Atari et j’avais un orchestre dans mon salon. Aussi la distribution peut se faire via téléchargement de façon très simple.



Les moyens que ça demande sont réellement petit par rapport à ce que ça demandait à un artiste il y a même pas 10 ans/









Malesendou a écrit :



Mega ne peut évidement pas distribuer ce qui appartient aux autres. D’ou le probleme soulevé depuis le début, qui finance la création ? ^^



Ce que veut Kim, c’est que les “artistes” s’auto-produisent et soient distribué via Mega.



Mais s’auto-produire, n’importe qui peut le faire, à condition d’en avoir les moyens. Avec ou sans Mega.







Vous ne pensiez quand même pas que MEGA allait financer n’importe quel gogol qui crie dans un micro ?!



Finalement, c’est plutôt cohérent :



-Le premier financement, c’est à l’artiste de le faire, ce qui permet de trier les artistes passionnés qui veulent s’investir des autres (qui veulent juste du fric sans rien faire).



-Et ensuite, si sa musique se vend bien (à l’artiste), les revenus de MEGA pourront par exemple servir comme financement pour ses projets futurs.



Donc cela a zero interet pour le grand public qui lui voudra les derniers morceaux de Beyonce ou autres stars a la mode. Et sans le grand public …



Mega veut faire une espece de radio crochet geant en mettant des artistes que personne ou presque ecoutent parce que pas/peu connu et espere que des grandes stars se degage pour que cela lui fasse des benefices. Comme souvent dans les produits dotcom, le seul qui touche, c’est dotcom.








yeagermach1 a écrit :



Donc cela a zero interet pour le grand public qui lui voudra les derniers morceaux de Beyonce ou autres stars a la mode. Et sans le grand public …



Mega veut faire une espece de radio crochet geant en mettant des artistes que personne ou presque ecoutent parce que pas/peu connu et espere que des grandes stars se degage pour que cela lui fasse des benefices. Comme souvent dans les produits dotcom, le seul qui touche, c’est dotcom.







Voila… ^^”









killer63 a écrit :



je pense que XN devrait s’associer avec kim

ca pourrait faire de bons projets <img data-src=" />







Freega ?



Meee ?





—&gt;[]









John Shaft a écrit :



Freega ?



Meee ?





—&gt;[]







Megafree <img data-src=" />

Il est megafree il a mega tout compris.









goodwhitegod a écrit :



Sur ce, je ne sais toujours pas comment DL mes fichiers avec FireFox sur MEGA…<img data-src=" />





Je ne sais pas exactement quel problème tu as mais ça pourra peut-être le résoudre (ou pas <img data-src=" />) :



au lieu de cliquer sur ‘Download’ clique sur ‘Import’, puis clic-droit sur le fichier, dans le menu qui s’affiche clique sur ‘Download’, une fois le dl terminé clique sur le bouton ‘save file’ qui devrait prendre la place de la barre de dl (dans la colonne ‘Status’ en bas), et pour finir choisis l’endroit où tu souhaites sauvegarder le fichier.



Essaie également de voir si le pb ne vient pas d’un addon (fais un test sans) et si flash est à jour.









hellmut a écrit :



+1.

[…]

non je pense qu’il faut arrêter de vouloir vendre des copies à prix d’or, puisqu’elles ne coûtent rien, et se trouver d’autres modes de financement.

[…]









Sythuzuma-Ka a écrit :



Je valide a 100%, on se trompe de problème.

Mettons de côté la vente de copie, ce qui met de coté la question de la com pour la vendre, cette copie. Ca permet d’oublier les majors qui de toute manière surgavent tous les médias avec seulement l’écume de la production musicale (normalisée par leurs soins). Je doute qu’ils soient la solution pour la “promo” d’un tas de groupes qui valent pourtant le coup.

[…]







Commentaires particulièrement INtéressants et fondés. Je pense que vous êtes dans le juste… Vendre à tout prix de la copie sur le net, ça n’a plus vraiment de sens (lorsque l’on vend (partage) un bien matériel, il se divise, lorsque l’on vend un bien immatériel, il se multiplie).

Je dis ça sans avoir de solution viable au problème évidemment, j’ai pas tellement de compétence pour en trouver (bien que j’ai des idées). Mais ne plus se focaliser sur la vente de copie me paraît tout à fait pertinent. Quels autres moyens pour la rémunération/investissement cependant ? Vous en énoncez déjà quelques-uns… il y en a certainement plein d’autre.









Sythuzuma-Ka a écrit :



Je valide a 100%, on se trompe de problème.

Mettons de côté la vente de copie, ce qui met de coté la question de la com pour la vendre, cette copie. Ca permet d’oublier les majors qui de toute manière surgavent tous les médias avec seulement l’écume de la production musicale (normalisée par leurs soins). Je doute qu’ils soient la solution pour la “promo” d’un tas de groupes qui valent pourtant le coup.



Ensuite, eh ben on cherche tous un mode qui assure un minimum à tous ceux qui font réellement la création… Sans s’empêcher de créer et montrer ce qu’on fait en live.







Les majors ne sont que le résultat de l’évolution darwiniste (sous des contraintes capitalistiques) des sociétés chargées de la com des groupes qui valent le coup.



Je suis assez sceptique sur des modèles autres que la vente de copie car c’est le moyen le plus efficace et le plus direct de demander au public une contribution.






Le cauchemar des majors approche





Il serait garnd temps que ces vautours <img data-src=" /> goutent à la soupe populaire <img data-src=" />








josagama a écrit :



Il serait garnd temps que ces vautours <img data-src=" /> goutent à la soupe populaire <img data-src=" />





ainsi que tous les artistes qui sans les majors n’arriveront pas a se faire connaitre faute de financement préalable.



C’est vrai que cela serait tellement mieux.



Interessant tout ça.


6 mois c’est pas un peu long comme délai car l’idée est plus que bonne,

Si j’avais le budget j’aurais déjà monté un site de ce genre !!!



Pourquoi personne ne monte ce genre de site avant lui ?? car il y a énormément d’argent à ce faire


Peut etre parce que c’est pas une tres bonne idée ? Peut etre parce que des sites dans le genre existent deja ? Me semble avoir lu dans les commentaires que Google en avait lancé un (et que c’etait un bide).








Nithril a écrit :



Je suis assez sceptique sur des modèles autres que la vente de copie car c’est le moyen le plus efficace et le plus direct de demander au public une contribution.





effectivement, mais ce modèle est en train de crever devant nos yeux, principalement parce la copie ne coûte plus rien, pas plus aux majors qu’à tout le monde d’ailleurs.



vous savez combien de temps ça fait que j’ai pas utilisé un CD? une chaine? des années. ma chaine, je m’en sers de radio de chantier, là. j’y ai plus touché depuis que j’ai un ordi et un lecteur MP3.

tous les derniers CDs que j’ai acheté c’était pas pour la musique (que j’avais déjà chopée en dématérialisé) mais pour soutenir les groupes en question. ils sont encore sous blister, comme neufs.



reste quoi? la vente dématérialisée et les abo style Spotify/Deezer.

là dedans y’a que la vente qui rapporte un peu, seulement la plupart des gens ont un abo (qui ne rapporte rien, soyons pas dupes).



Sinon y’a le vinyle, seulement ça coûte un bras à presser, faut avoir une platine…bref ça s’adresse à un public d’audiophiles, c’est une niche.



c’est franchement pas gagné.









yeagermach1 a écrit :



Peut etre parce que c’est pas une tres bonne idée ? Peut etre parce que des sites dans le genre existent deja ? Me semble avoir lu dans les commentaires que Google en avait lancé un (et que c’etait un bide).





ben oui ça fait depuis le printemps 2012 je crois.

mais on a aucun chiffres. on sait pas combien de groupes indé y’a sur Google Music for Artists, on sait pas si ça a du succès… j’imagine que si ça avait marché, Google en aurait parlé.



un autre truc pour vendre de la musique: lier directement promo et vente.

les gens découvrent la musique à la radio.

la plupart du temps:




  • tu sais pas ce que c’est

  • tu peux pas acheter.



    c’est sans doute pour ça que Google vient d’acheter un Shazam-like (il me semble). Car même si Shazam propose d’acheter, c’est juste sur Amazon ou Itunes.

    vous me direz chez Google ça sera pareil. ^^





Il serait garnd temps que ces vautours goutent à la soupe populaire



ainsi que tous les artistes qui sans les majors n’arriveront pas a se faire connaitre faute de financement préalable.



C’est vrai que cela serait tellement mieux.





il y a youtube pour se faire connaitre faut en profiter avant que les majors étranglent le système








jinge a écrit :



Aujourd’hui avec le web, on a plutôt un peu de comm pub, beaucoup de comm virale/buzz etc.







Wouais mais non.

Le “buzz” est une vaste fumisterie, en agence de comm’, t’entends mêmes les marques de fromage demander le “buzz”, demander une com’ virale… La blague.



La viralité, ça ne se contrôle pas, contrairement à ce que veulent faire croire certaines agences.



Le web n’est qu’un canal supplémentaire, la com’ des majors du cinéma et de la musique, reste rentable.



Psy et son Gangnam style n’ont pas gagné plus d’argent grâce au buzz qui s’est créé.







Sythuzuma-Ka a écrit :



Le truc connu chez nous (une scène qui bouge mais qui reste émergeante), c’est que c’est les T-shirts et autre goodies qui fait des thunes. Les CD et vinyls parce qu’on y met beaucoup (autoprod, serigraphie, etc) et qu’on le fait a des prix corrects, mais à part ces objets, je ne crois plus tellement au fait de vendre de l’enregistrement.







Je trouve ça profondément triste.



A la base le goodies c’est là pour promouvoir un groupe… Là le groupe n’est que le support de com’ pour vendre des t-shirt et des boules à neiges… Qu’un musicien en vienne à penser que son boulot c’est de vendre des t-shirt, ça m’attriste très sincèrement…



Dans mon jargon, des mecs qui sont prêt à te payer un t-shirt fabriqué par des chinois, mais pas ton skeud, j’appelle ça des connards… Mais ça n’engage que moi…







Sythuzuma-Ka a écrit :



Ca permet d’oublier les majors qui de toute manière surgavent tous les médias avec seulement l’écume de la production musicale (normalisée par leurs soins). Je doute qu’ils soient la solution pour la “promo” d’un tas de groupes qui valent pourtant le coup.







Ils font comme toi, finalement. Ils répondent à l’offre et la demande de leur clientèle.



La clientèle des groupes que tu décris n’a pas la même demande que celle des majors.









hellmut a écrit :



mais une chose est claire pour moi: il faut arrêter de baser tout le business model de l’industrie sur la vente de copies: ça ne marchera plus.







Le problème, c’est qu’on a essayé d’autre truc, mais que ça marche pas vraiment…



Les gens pensent qu’un produit immatériel vaut moins qu’un produit matériel… Mais oublie que derrière, la ressources première utilisé reste le temps des gens…



Si cette matière première ne change pas, pourquoi vouloir changer son mode de financement ?







Faith a écrit :



90% de recettes publicitaires web permet-il de payer une campagne de pub, l’accès aux radios/télé et les séances en studio ? Ces 90% permettent-ils de payer les intérêts des prêts que les artistes devront prendre pour avancer les fonds nécessaires à tout ça ?







Merci, un peu de bon sens ça fait du bien…







XYZ a écrit :



-Le premier financement, c’est à l’artiste de le faire, ce qui permet de trier les artistes passionnés qui veulent s’investir des autres (qui veulent juste du fric sans rien faire).







Donc en gros, comme en avant ?



L’artiste aujourd’hui, hier, trouve son financement auprès des majors… Majors qui font office de filtre pour nous épargner ceux que tu décris.



En contrepartie, la major qui a financer tout ça, se réserve le gros du gateau. C’est elle qui a mis du pognon sur la table après tout.



Mais t’omet un paramètre, pour 15s de pub à la télé par jours pendant 10 jours, sur combien de décennie un mec devrait s’endetter pour financer sa promo ?









jun a écrit :



Le problème, c’est qu’on a essayé d’autre truc, mais que ça marche pas vraiment…



Les gens pensent qu’un produit immatériel vaut moins qu’un produit matériel… Mais oublie que derrière, la ressources première utilisé reste le temps des gens…



Si cette matière première ne change pas, pourquoi vouloir changer son mode de financement ?





“les gens pensent”.

les gens pensent pas, arrête un peu.

les gens ils vont pas passer 2h dans les transports pour aller acheter un CD à la FNAC.

les gens ils s’abonnent à Deezer ou à Spotify, et c’est très bien comme ça, de temps en temps ils achètent peut-être un album sur iTunes ou Amazon.

les gens ne savent pas combien un album coute à produire, et ils s’en foutent.

les gens ne savent pas quelle est la part de l’auteur dans les bénefs d’une vente d’album physique, ni d’une vente d’album dématérialisé, ni sur un abo, et ils s’en foutent aussi.



bref, les gens n’achètent pas la matière première, mais le produit fini.

seulement là le produit fini est copiable à l’infini sans pertes, pour un coût dérisoire. et ça, les gens le savent.









hellmut a écrit :



reste quoi? la vente dématérialisée et les abo style Spotify/Deezer.

là dedans y’a que la vente qui rapporte un peu, seulement la plupart des gens ont un abo (qui ne rapporte rien, soyons pas dupes).



Sinon y’a le vinyle, seulement ça coûte un bras à presser, faut avoir une platine…bref ça s’adresse à un public d’audiophiles, c’est une niche.



c’est franchement pas gagné.







La vente dématérialisée rapporte. Elle ne rencontre juste pas le succès du CD au temps de sa gloire.






Hello à tous,



Quand je lis tous les commentaires, je pense qu’il est nécessaire de refaire une mise à plat sur comment se passe le business de la music. Car certains ici parlent mais sont juste à côté de la plaque.



Pour rappel :




  • Un producteur de musique: ils financement l’enregistrement (studios, musiciens, techniciens etc…), ces revenus : vente de disques et evenementiel (concert etc…)

  • Un éditeur : son boulot c’est la promotion de l’oeuvre (tv, radio etc…), ils touchent des droits d’auteur générés par la diffusion de l’oeuvre

  • Les majors : sont producteurs et souvent éditeur (cf. ci-dessus).

  • Un artiste: suivant s’il est auteur/compositeur ou seulement interprete, son gain est différent:

    =&gt; auteur/compositeur : ils touchent des droits d’auteurs qui sont générés par la diffusion de l’oeuvre (peu importe le support) où les sociétés qui diffusent payent une taxe aux sociétés de collectes de droits (ex : Sacem en France).

    =&gt; Interprete : lui ils touchent uniquement sur la vente de disque et les concerts.

  • Un distributeur (ex: Itunes, Jamendo, Fnac, etc…) : ils touchent un % sur la vente du disque (que ce soit digital ou non), les % varient de 10 à 30% sur le prix de gros HT et reversent le reste à l’ayant-droit (producteur).



    Pour Mega : Dotcom c’est juste un hypocrite de premiere qui s’en “branle” complet des ayant-droits, tout ce qu’il veut c’est le pognon. Genre le mec savait pas que sa plateforme est utilisé pour diffuser des films piratés… sans déc’ ?

    De plus, son service soit disant “innovant” ça existe juste depuis un bail =&gt; Jamendo, zimbalam en sont des exemples pour la France.



    Maintenant avoir une plateforme pour vendre, c’est génial ! Qui en plus te reverse 90% des ventes, c’est méga top, mais si personne te connait ça sert à rien !

    Pour ceux qui pense que le fait d’avoir une vidéo sur Youtube et un petit site dans un coin avec 3 sons à télécharger .. ça fait “bien vivre” son homme, bin désolé les gars, mais c’est pas le cas. Si t’as pas une promo derrière béton, il n’y a pas de raisons pour que les gens viennent te voir toi. Tu n’es en gros que le 1 parmis des millions à avoir ses sons sur le net…. C’est la où le rôle des majors est important, c’est eux qui mettent le pognon et qui ont le réseau et la puissance commerciale pour faire en sorte que ça fonctionne et que l’artiste qui jusque la fait 3 concerts dans son département puisse, un jour, faire une tournée nationale.



    @hellmut : Ce que tu dis est vrai, les gens pensent qu’une copie ne coute rien, ce qui en soit est quelque part vrai : copier un morceau ne prend pas beaucoup de ressources.

    Simple les coûts de productions à la base, eux, sont bien réels, et c’est la où est tout le probleme…








Nithril a écrit :



La vente dématérialisée rapporte. Elle ne rencontre juste pas le succès du CD au temps de sa gloire.





c’est bien ce que je disais. c’est la seule méthode qui rapporte. seulement ça n’a pas autant de succès que les abonnements, qui eux ne rapportent rien.









jun a écrit :



Je trouve ça profondément triste.



A la base le goodies c’est là pour promouvoir un groupe… Là le groupe n’est que le support de com’ pour vendre des t-shirt et des boules à neiges… Qu’un musicien en vienne à penser que son boulot c’est de vendre des t-shirt, ça m’attriste très sincèrement…



Dans mon jargon, des mecs qui sont prêt à te payer un t-shirt fabriqué par des chinois, mais pas ton skeud, j’appelle ça des connards… Mais ça n’engage que moi…







Ils font comme toi, finalement. Ils répondent à l’offre et la demande de leur clientèle.



La clientèle des groupes que tu décris n’a pas la même demande que celle des majors.







Ah mais on est bien d’accord hein, un public de ce genre, ca me fout les boules. D’ailleurs on ne fait pas ce genre de trucs, on ne vend que notre musique, en cd ou vinyl et sérigraphié (par nos soins).



Mais le constat est amer, c’est vrai…









izi_o a écrit :



Hello à tous,

Maintenant avoir une plateforme pour vendre, c’est génial ! Qui en plus te reverse 90% des ventes, c’est méga top, mais si personne te connait ça sert à rien !

Pour ceux qui pense que le fait d’avoir une vidéo sur Youtube et un petit site dans un coin avec 3 sons à télécharger .. ça fait “bien vivre” son homme, bin désolé les gars, mais c’est pas le cas. Si t’as pas une promo derrière béton, il n’y a pas de raisons pour que les gens viennent te voir toi. Tu n’es en gros que le 1 parmis des millions à avoir ses sons sur le net…. C’est la où le rôle des majors est important, c’est eux qui mettent le pognon et qui ont le réseau et la puissance commerciale pour faire en sorte que ça fonctionne et que l’artiste qui jusque la fait 3 concerts dans son département puisse, un jour, faire une tournée nationale.







Oui, sauf si on met de côté cette idée dingue de vouloir gagner des millions et juste vivre honnetement de sa musique. les millions générés vont de toute facons aux majors (à part pour les 50 les plus connus, dont le gateau est tellement immense que chez eux ca se compte en milllions.



On n’a pas besoin d’une telle force de frappe pour avoir un salaire correct, j’en suis convaincu. Et ça, ça remet en question leurs manières, aux majors.







izi_o a écrit :



@hellmut : Ce que tu dis est vrai, les gens pensent qu’une copie ne coute rien, ce qui en soit est quelque part vrai : copier un morceau ne prend pas beaucoup de ressources.

Simple les coûts de productions à la base, eux, sont bien réels, et c’est la où est tout le probleme…







Je ne compte plus les studios (et labels derrière eux) de taille moyenne qui sortent du bon boulot sans étrangler ton portefeuille, je pense qu’ici aussi ça a changé. Ensuite la copie, c’est un peu de jus.









Sythuzuma-Ka a écrit :



Je ne compte plus les studios (et labels derrière eux) de taille moyenne qui sortent du bon boulot sans étrangler ton portefeuille, je pense qu’ici aussi ça a changé. Ensuite la copie, c’est un peu de jus.





Vu que tu t’y connais un peu, saurais-tu nous donner des ordres de grandeur pour la production d’une dizaine de chansons de bonne qualité pour un groupe de 45 personnes ?









Faith a écrit :



Vu que tu t’y connais un peu, saurais-tu nous donner des ordres de grandeur pour la production d’une dizaine de chansons de bonne qualité pour un groupe de 45 personnes ?







Ca dépend de pas mal de choses, dont le temps que le groupe prendra a enregistrer. Tu peux, pour environ 200 à 400 euros par jour d’enregistrement (selon la complexité et la compétence des musiciens, la moyenne étant une petite semaine), t’en tirer avec un enregistrement de qualité. Reste le boulot de mixage pour équilibrer les morceaux, puis de mastering qui donne le son final, puis le pressage.



Dans notre réseau, on a quelques potes qui jouent le jeu, du coup c’est sans mesure : on y a passé une semaine d’enregistrement, plus quelques jours de mixage, pour le prix d’une journée… Et la scène française fait bosser un gars aux USA qui fait des mastering de qualité pour 300 euros <img data-src=" /> C’est assez dingue, ce mec connaît une grande partie des groupes noise/expérimentaux de chez nous sans avoir mis les pieds ici.



Ensuite tu presses, le plus simple en CD c’est chez les anglais (notre musique est libre, on s’encombre pas des déclarations sdrm), et pour les vinyl, on a aussi un gars francais qui presse pour pas mal de groupe (par la force des choses, ces 2 gars se connaissent bien maintenant :)

A titre d’info, on en a eu pour quelques 3000 euros (de mémoire) pour 500 double vinyls et 1000 cd. C’est beaucoup moins cher si tu t’en tiens au cd.





Bref, on parle de quelques milliers d’euros au total, pas de centaines de millions. Ca reste semi pro, faut pas se leurrer, tu peux aller péter plus loin si tu veux le top du top du top. Mais on est nombreux à s’équiper et s’entraider, donc on casse nous meme ces prix, on se fait bosser les uns les autres, et ca avance…

Et puis je suis fier de pas mal d’enregistrements de potes, ca claque et y’a pas de quoi en rougir face aux machines-majors.










Sythuzuma-Ka a écrit :



Bref, on parle de quelques milliers d’euros au total, pas de centaines de millions. Ca reste semi pro, faut pas se leurrer, tu peux aller péter plus loin si tu veux le top du top du top.





Merci pour les détails ;)

Si je considère 10.000 ou 20.000 euros pour un enregistrement vraiment pro, ça doit être à peu près ça, je pense (corrige moi si je suis excessif)



10.000 euros à rembourser sur 4 ans, ça fait dans les 230 euros par mois. En prenant une publicité à 1 euro les 1000 vues et 90% de revenu aux artistes, ça fait 250.000 vues nécessaires par mois pendant 4 ans…

Sans budget pub, ça parait mal barré pour le tout venant !



Juste un point:



Bref, on parle de quelques milliers d’euros au total, pas de centaines de millions



Même avec tes chiffres, 1 million d’euros permet à peine de financer 6070 albums. Sans pub, sans aucun revenu pour les artistes, ni pour leurs managers.









Faith a écrit :



Merci pour les détails ;)

Si je considère 10.000 ou 20.000 euros pour un enregistrement vraiment pro, ça doit être à peu près ça, je pense (corrige moi si je suis excessif)



10.000 euros à rembourser sur 4 ans, ça fait dans les 230 euros par mois. En prenant une publicité à 1 euro les 1000 vues et 90% de revenu aux artistes, ça fait 250.000 vues nécessaires par mois pendant 4 ans…

Sans budget pub, ça parait mal barré pour le tout venant !







Je suis d’accord, si on part du principe que vendre une copie c’est pertinent. Or comme dit plus haut, je crois que c’est bien ce principe qui prend cher et qui va finir par mourir.



On peut considérer que c’est la rareté artificielle créée par les majors qui fait que les plateformes de vente existent encore. C’est voué à disparaitre (car la copie est inhérente au net), et je pense que c’est un autre genre de lien qui va se nouer entre artistes et public.



Du reste, on commence à avoir quelques groupes qui émergent (sans être des stars au sens traditionnel), et ils atteignent doucement un rythme qui assure le minimum vital, sans cette force de communication. Mais je te l’accorde, on n’a pas encore d’exemple éclatant.









Faith a écrit :



Juste un point:



Même avec tes chiffres, 1 million d’euros permet à peine de financer 6070 albums. Sans pub, sans aucun revenu pour les artistes, ni pour leurs managers.







Première chose, un label, c’est aussi et surtout une ligne éditoriale. On parle de financer 70 groupes si le but est d’être énorme. C’est peut-être aussi une question de masse critique pour ces structures qui pousse à courir dans tous les sens, et donc d’augmenter la portée des productions (maximiser la rentabilité, donc uniformiser davantage). Sans parler du fait qu’un budget com énorme = matraquage = ventes, juste parce que même si j’aime pas, je finis par accepter cette musique en l’ayant tous les jours dans les oreilles. Je crois que ce calcul est non négligeable.



Ensuite, la pub n’est pas la seule source de “communication”, la première étant les concerts. Pour faire de la musique, on accepte d’en chier (désolé, c’est le mot) pendant des années avant de voir quelque chose se passer. Sauf que cette période est précisément celle où l’on se fait un nom. Et commencer à entendre parler spontanément de soi au bout d’un certain temps, ca prouve que les concerts parfois devant 2 personnes valaient tous le coup.



Alors oui, on est dans l’exemple inverse, (pas de com), d’autres ont signé chez des labels indé. Mais jette par exemple un oeil au travail d’African Tape, label composé d’une seule personne, qui se dégage a peine un salaire, et qui pourtant fait un travail impressionnant, sans ces moyens.



Dernier point, comme d’habitude, on attend souvent que les groupes aient fait ce boulot dans la galère, avant de les aider. C’est une manière de profiter de ce qu’ils ont fait sans moyens pendant leur développement. Le reste du taf n’est que confirmation.









Sythuzuma-Ka a écrit :



On peut considérer que c’est la rareté artificielle créée par les majors qui fait que les plateformes de vente existent encore.

C’est voué à disparaitre (car la copie est inhérente au net), et je pense que c’est un autre genre de lien qui va se nouer entre artistes et public.





Je me suis essayé à “l’abondance naturelle” de sites comme Jamendo ou Magnatune… Et bien, c’est pas demain la veille que ce genre de lien sera abordable au tout public.

J’ai passé des heures à trouver un groupe dont j’aimais une chanson (et pas les autres)… super !





Première chose, un label, c’est aussi et surtout une ligne éditoriale. On parle de financer 70 groupes si le but est d’être énorme.



Déjà, j’ai parlé de 70 albums. Ensuite crois tu que les labels en question n’auront jamais envie de grossir et de devenir des “majors” à la place des majors disparues ?

Tuer le calife n’apporte pas la démocratie. Ca apporte un autre calife. rarement meilleur que le précédent.





Pour faire de la musique, on accepte d’en chier (désolé, c’est le mot) pendant des années avant de voir quelque chose se passer.



C’est ta vision de la musique.

Je pourrais dire la même chose de l’informatique. Mais il se trouve que ce n’est pas forcément la vision majoritaire.

Et les musiciens ne doivent pas tous avoir la même vision des choses: le statut d’intermittent du spectacle les aide beaucoup. sans ça, combien tenteraient-ils seulement l’expérience ?









Faith a écrit :



Je me suis essayé à “l’abondance naturelle” de sites comme Jamendo ou Magnatune… Et bien, c’est pas demain la veille que ce genre de lien sera abordable au tout public.

J’ai passé des heures à trouver un groupe dont j’aimais une chanson (et pas les autres)… super !







L’abondance c’est une chose. Il faut qu’ensuite des gens se penchent dessus pour y faire un tri, comme c’est le cas dans les grands médias qui accompagnent la frange visible de la création musicale. Je pense que c’est ce qui manque, même si on trouve quelques blogs et autres radios qui font de belles compils de découvertes.







Faith a écrit :



Déjà, j’ai parlé de 70 albums. Ensuite crois tu que les labels en question n’auront jamais envie de grossir et de devenir des “majors” à la place des majors disparues ?

Tuer le calife n’apporte pas la démocratie. Ca apporte un autre calife. rarement meilleur que le précédent.







Je suis justement pour que ces boulots gardent une proportion raisonnable : on ne cherche pas tous à devenir millionnaire, juste avoir un salaire correct pour le boulot (et le plaisir) qu’on fournit. Et le débat oublie ceux-là.







Faith a écrit :



C’est ta vision de la musique.

Je pourrais dire la même chose de l’informatique. Mais il se trouve que ce n’est pas forcément la vision majoritaire.

Et les musiciens ne doivent pas tous avoir la même vision des choses: le statut d’intermittent du spectacle les aide beaucoup. sans ça, combien tenteraient-ils seulement l’expérience ?







On a une chance assez inouïe par chez moi : je peux quasiment sortir voir un live tous les jours, dans une ville active mais pas si grande. Ce qui alimente ce flux, c’est bien plus le RSA que l’intermittence, crois-moi. Les européens hallucinent de la vivacité de notre scène, et c’est très lié. D’ailleurs si je voulais tuer la scène émergente, je m’attaquerais directement à ca.



L’intermittence, elle comporte de plus en plus la petite aliénation qui tue la création, et qui fait des musiciens ouvriers/chercheurs de cachets pour boucler leur statut plutôt que des créateurs de la musique à venir… Faire de la musique de balloche chaque été parce que c’est là que les cachets se trouvent, c’est pas ce que j’entends par création qui se voulait promue sous le statut d’intermittent (disposer de temps pour celle-ci avant de la montrer au public).

On a un vrai problème d’étirement dans tous les sens de ce boulot, et tout le monde en souffre d’une manière ou d’une autre.









Sythuzuma-Ka a écrit :



Oui, sauf si on met de côté cette idée dingue de vouloir gagner des millions et juste vivre honnetement de sa musique. les millions générés vont de toute facons aux majors (à part pour les 50 les plus connus, dont le gateau est tellement immense que chez eux ca se compte en milllions.



On n’a pas besoin d’une telle force de frappe pour avoir un salaire correct, j’en suis convaincu. Et ça, ça remet en question leurs manières, aux majors.







C’est les artistes du top 1 qui permettent de financer d’autres artistes (souvent à pertes).

Quand t’as investi (car oui on parle d’une industrie, donc de rendement d’investissement) sur un artiste et que t’as réussi à faire x2 sur ta mise, tu seras beaucoup plus ouvert à miser et à prendre du risque sur un autre artiste à l’avenir incertains.









Sythuzuma-Ka a écrit :



Je ne compte plus les studios (et labels derrière eux) de taille moyenne qui sortent du bon boulot sans étrangler ton portefeuille, je pense qu’ici aussi ça a changé. Ensuite la copie, c’est un peu de jus.







Tout à fait, la vente de disque/titre en elle même n’est plus ce qui “rapporte” au final. Le modèle éco a changé. Simplement, pour revenir à l’article : Dotcom est juste en train de proposer de ré inventer la roue :-) c’est surtout ça qui me fait sourire! Et le pire c’est que tout le monde le croit et pense que c’est un défendeur de la “création”.





Egalement, je pense que comme dans ton marché, chacun à sa place:




  • Les majors

  • Les labels de moyenne taille

  • Les indé



    Chacun évolue dans sa sphère, et effectivement, suivant tes objectifs tu peux vivre de la musique.

    Maintenant si t’as un artiste “local”, et que tu veux te développer au niveau national ou même européen, le faire en solo, c’est une prise de risques et un investissement colossal. D’où la présence de structure comme les majors qui vont t’aider à te développer et bien sur en contrepartie prendre une part des revenus générés.