Le gouvernement réaffirme le principe de gratuité des données publiques

Le gouvernement réaffirme le principe de gratuité des données publiques

Open Dada

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

18/12/2012 3 minutes
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Le gouvernement réaffirme le principe de gratuité des données publiques

Alors que la gratuité des données publiques semblait sur la sellette depuis plusieurs semaines, le Premier ministre vient d'annoncer qu'il ne remettrait pas en cause ce principe. Jean-Marc Ayrault a également précisé qu'il souhaitait étendre l'ouverture des données publiques.

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Jean-Marc Ayrault a présidé ce matin à Matignon le premier Comité interministériel pour la modernisation de l'action publique (Cimap). À cette occasion, cinq axes de mesures ont été précisés (PDF), dont un a tout particulièrement trait à « l’administration numérique ». L’objectif est selon le gouvernement de « mettre le numérique au service des citoyens, des agents publics et de l’efficacité de l’action publique, et adapter nos services publics à l’ère du numérique ».

 

Parmi le train de décisions présentées, il s’avère qu’en matière d’Open Data gouvernemental, le Premier ministre a tenu à « réaffirmer le principe de gratuité de la réutilisation des données publiques ». Cette décision fait écho aux bruits qui laissaient présager depuis plusieurs mois une remise en cause de la gratuité des données publiques, comme le rapportaient Les Échos en octobre. Nos confrères expliquaient que certaines administrations souhaitaient commercialiser ces informations, en guise d’incitation à la libération des données.

Gratuité et extension

Aussi, il est précisé que le gouvernement souhaite étendre l’Open Data « aux collectivités, aux délégataires de service public, à la sphère sociale, aux autorités administratives indépendantes », en concertation avec les organismes concernés. En termes de calendrier, les autorités indiquent que ces orientations pourraient être intégrées dès 2013, dans le cadre de la transposition du projet de directive européenne sur la réutilisation des données publiques.

 

Le Premier ministre a également annoncé que des travaux sur la transparence de l’action publique seront lancés l’année prochaine, « ouvrant le débat sur la mise à disposition des données en matière d’éducation, de risques environnementaux, de système de santé, d’offre de transport et de logement et enfin de prestations sociales ».

 

Rappelons que fraîchement nommé par le chef de l’État, Jean-Marc Ayrault avait demandé à ses ministres de mener « une action déterminée pour la mise à disposition gratuite et commode sur internet d’un grand nombre de données publiques ». Le locataire de Matignon incitait ainsi les nouveaux membres du gouvernement à agir en faveur d’un accès libre de certaines données publiques détenues par chaque ministère, et ce grâce au Net.

Une feuille de route complète attendue pour février 2013 

Il y a deux semaines, le Premier ministre a par ailleurs annoncé la nomination d’Henri Verdier à la tête de la mission Etalab, qui coordonne sous son autorité l’action des services de l’État et de ses établissements publics dans le but de « faciliter la réutilisation la plus large possible de leurs informations publiques ». Etalab est notamment en charge du portail Data.gouv.fr, ouvert il y a tout juste un an.

 

Jean-Marc Ayrault attend désormais des retours de la part de ses ministres, et ce dans l’optique de dévoiler en détail sa feuille de route en février 2013, lors du séminaire gouvernemental dédié au numérique.

Écrit par Xavier Berne

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Introduction

Gratuité et extension

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Commentaires (12)


Gratuit tant qu’ils ne peuvent pas se faire de l’argent avec.

Les cartes de la SHOM ou de l’IGN payées par nos impôts on doit payer une seconde fois pour les obtenir.


J’y crois pas une seconde, car la majeure partie des données ne sont pas exclusivement la propriété de l’Etat, mais appartiennent à des organismes “semi” publiques ou au service de l’état. L’Insee, les chambres consulaires, l’Ademe… possèdent leurs propres bases de données en monopole, qu’elles ne partagent pas sauf moyennant finance (très cher). Les collectivités et entreprises doivent payer très cher pour la moindre étude ou information sur leur territoires. Et comme elles ont payé, pas question de partager ces études, elles leurs appartiennent désormais.



Et pour en faire quoi de ces données. Vu que ces collectivités préfèrent recruter des assistantes payées au lance pierre plutôt que des spécialistes (développeurs territoriaux, chargés d’études) pour faire ces études, alors qu’elles ne savent pas calculer au delà des moyennes.

Surtout qu’en plus, une grande partie de ces données et études sont tronquées ou manipulées pour ne jamais froisser un élu.



Encore une info qui n’apportera rien de concret et suffisamment satisfaisant.

Il ferait mieux de casser ces monopoles consulaires ou de les rendre “réellement publiques” pour qu’ils soient “enfin “efficaces.


A quand les données à propos des carburants distribuées gratuitement? Je ne suis pas prêt à payer 38 500 euros par an pour ça^^ ça ferait des applications pratiques…








Ptitl0u a écrit :



A mettre en parallèle avec cet article :

L’Elysée ne publiera pas ses photos sous licence libre, sous la pression







J’ai lu cet article à sa publication, c’est juste <img data-src=" /> <img data-src=" />









Ptitl0u a écrit :



A mettre en parallèle avec cet article :

L’Elysée ne publiera pas ses photos sous licence libre, sous la pression







Lamentable …



ah ben au moins comme ca on pourra demander aux transport public l’acces a leurs donnees genre horaires etc

on verra pousser des applis bien mieux foutues (j’en ai une en tete jsutement hehe)


Ils devraient commencer par rendre les numéros de téléphone des administrations non surtaxés…








Ptitl0u a écrit :



A mettre en parallèle avec cet article :

L’Elysée ne publiera pas ses photos sous licence libre, sous la pression







Vous prenez une photo d’un brouillard opaque, et vous indiquez : “Ceci est …..” tous les lieux non gratuits, sur Internet certains vont républiquement se trouver ridicule <img data-src=" /> <img data-src=" />

<img data-src=" /><img data-src=" />



Par contre, certaines administrations ne se gênent pas pour revendre nos données personnelles à des sociétés et cela sans nous en avertir et donc sans notre consentement.

Exemple : vous déposez un permis de construire, il est accordé et 8 jours après comme par hasard, les pubs d’artisans tombent dans la boite aux lettres.




Le gouvernement réaffirme le principe de gratuité des données publiques



Gratuit c’est bien.

Ouvert c’est mieux.

Libre c’est parfait.


Le 19/12/2012 à 11h 05

Vos données que je récupère gratuitement, je les revend pas gratuitement <img data-src=" />



PS: faute faite exprès <img data-src=" />