Quel est le coût d'achat et d'utilisation des logiciels propriétaires dans les administrations publiques ? C'est en substance la question posée à Bercy par deux députés.
Le 19 septembre 2012, le Premier ministre publiait au Journal officiel une circulaire portant sur les « Orientations pour l'usage des logiciels libres dans l'administration ». Le document présente le libre comme un « choix raisonné » pour les administrations. Choix stratégique, choix économique, choix pérenne : « certains produits d’éditeur ont de moins en moins d’alternatives commerciales crédibles, le leader du marché ayant éliminé la concurrence. Le logiciel libre apporte alors des possibilités alternatives », annonce la circulaire Ayrault.
Surtout, plusieurs fois, elle évoque la question des économies réalisées avec le libre. Si elle alerte sur la tentation de multiplier les ajouts de code spécifique au risque de perdre le lien avec la souche communautaire, cette circulaire liste aussi de nombreux avantages du secteur. Par exemple, « le logiciel libre n’est pas gratuit, mais souvent moins cher, et surtout son coût est modulable en fonction de la criticité des systèmes ». De même, « le logiciel libre est piloté par les besoins, minimisant les évolutions superflues. »
Deux parlementaires, les députés Gwenegan Bui et Richard Ferrand, viennent justement de rebondir sur le sujet pour interroger Bercy sur le recours aux logiciels propriétaires. Ils constatent que « la plupart des administrations utilisent des logiciels non libres ». Ils demandent ainsi au ministre du Budget de fournir « le coût global approximatif de l'achat et de l'utilisation de logiciels non libres dans l'ensemble des administrations publiques sur une période donnée de cinq ans ».
Une question très courte mais aux retombées potentielles lourdes. Si elle est possible, la réponse chiffrée permettra de jauger à la fois des données de la circulaire Ayrault, mais aussi de la part des licences propriétaires dans le budget public. Soit un excellent moyen pour établir une comparaison et orchestrer les choix futurs.
Commentaires (157)
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Pour les serveurs les logiciels libres sont déjà omniprésents, le gros du travail reste à faire sur les postes bureautiques des administratifs (windows 7 prévu…).
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Vu la multiplicité des systèmes informatiques administratifs, la quantité de moyens investis pour faire tourner des systèmes relativement incompatible entre eux, la dépense de licence propriétaire, un pays comme la France devrait avoir sa propre distribution Linux depuis longtemps. Où au moins utiliser une distribution existante avec des sous-traitant spécialisé dans l’évolution et la maintenance de ces systèmes.
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Ça sera probablement très intéressant de voir le rapport entre le montant des impôts payés en France par un certain éditeur américain et le chiffre d’affaire réalisé avec l’état français ; les paris sont ouverts…
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Bizarre, me semblait que ces questions avaient déjà été débattues et re-débattues.
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Il n’y a pas que les licences qu’il faut analyser c’est l’infrastructure complete.
Nexenta par exemple a fait une analyse sur les systemes de stockage aux US ou en UK et le resultat est juste abberant. Et je suis sur que l’on doit pouvoir generaliser cela a l’ensemble (reseau, hardware des serveurs …)
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Je ne comprends pas en quoi utiliser un logiciel “non libre” serait un problème ?
Ce qui compte c’est l’efficacité, non ?
On s’en fout que cela soit libre ou pas ?
C’est du communisme que de vouloir tout imposer aux gens.
On a fait passer plein de gens à Open Office (la Gendarmerie notamment) et maintenant on vient nous expliquer que ce n’est pas bien et qu’il vaut mieux utiliser Libre Office plutôt qu’Open Office.
Dans la vraie vie les gens ont autre chose à faire que de passer d’un logiciel à un autre. ..
En plus cela coute plein d’argent.
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Le problème du libre c’est de trouver les gens compétant pour le mettre en place et faire les optimisation. Ça demande beaucoup de temps et des moyens pour lancer la machine. En plus ici on aurait à faire une migration ce qui alourdi considérable la tâche, il ne suffit de réinstaller les machine avec une distribution linux pour migrer.
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Question : sur les suites bureautiques, est-ce que l’un (MS Office ou Open Office) copie l’autre ? Au niveau de l’interface, des options, etc.
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D’un point de vu coût, l’état n’a pas à appliquer de règles différentes de celles du privé : le plus efficace pour le meilleur prix. Dans le privé, le libre est loin d’être majoritaire en dehors de la bureautique, faute de support crédible.
Le bilan à faire, ce n’est pas le cout global des logiciel, c’est la proportion de libre dans l’administration en comparaison d’entreprises effectuant des opérations similaires (ex : le ministère du budget vs les cabinets de comptabilité; hôpital vs clinique, etc…).
A côté de cela, il y a les perspectives stratégiques : si on développe du libre, on est maitre de son produit. Mais cela va généralement à l’encontre de l’économie, car on fait soi-même la maintenance…et ce n’est pas spécialement le métier de l’état.
Là où l’état aurait une carte à jouer, c’est en négociant globalement des volumes de licences. Mais tout comme dans le privé, forcer des centaines de milliers d’employés à adopter le même système, ce n’est pas facile et parfois ce n’est pas le plus efficace.
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SAP " />
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Encore une fois, c’est une mauvaise réponse à un probleme que l’etat et les administrations veulent cacher.
C’est le coup totalement demeusuré du service public. Alors on cherche à faire des economies “de surrface” qui permettraient de retarder encore et encore la vraie reflexion sur les processus du service public, le surplu de fonctionnaires, les depenses inutiles.
L’informatique est un levier dans cette transformation, le choix de licence beaucoup anecdotique dans la gabegie générale.
Donc les logiciels gratuits restent un pare feu, pour eviter de se pose les vraies questions des finances publiques.
Ils ont surrement leur utilité mais pas comme ca…." />
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Où au moins utiliser une distribution existante avec des sous-traitant spécialisé dans l’évolution et la maintenance de ces systèmes.
c’est ça, et le sous traitant va se gaver comme un porc pour faire du travail de merde et au final ça coutera plus cher. On connait la musique.
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C’est pas ici qu’on avait eu une intervention d’un INpactien qui avait installé du libre sur des postes à l’AN et où les résultats avaient été mitigés ?
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J’ai travaillé pendant 15 ans dans le service informatique d’un ministère. Les matériels sont renouvelés tous les 4 ou 5ans et à chaque fois une nouvelle licence Windows et Office est payé à Microsoft. Un gachis monstre !!
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J’ai travaillé pendant 15 ans dans le service informatique d’un ministère. Les matériels sont renouvelés tous les 4 ou 5ans et à chaque fois une nouvelle licence Windows et Office est payé à Microsoft. Un gachis monstre !!
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Mais, on ne vous dit pas que c’est une location à vie, vu la méthode à devoir changer de logiciel et de matériel " />
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Légal, le coût
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oui, je suis bon public…
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Avant de réfléchir sur les logiciels à utiliser, ils feraient mieux de s’activer sur une DSI commune interministérielle.
Ça serait déjà une énorme économie d’avoir un système commun à tout les ministères.
Pour le reste, entre le coût d’un logiciel propriétaire qui est utilisé par tous depuis 15 ans (et dans, admettons, 5 ans, les réfractaires seront à la retraite), et avec lequel la majorité des logiciels est compatible (c’est même plus de l’exclusivité que de la compatibilité) et le coût une licence gratuite plus le coût de l’intégrateur, la formation (sous-entendu la grogne totale de toutes la hiérarchie) et l’ensemble des développeurs pour refaire tout le code compatibles au nouvel OS : c’est tout de suite vu.
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Légal, le coût
Avant même de lire l’article : " />
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[quote:4361972:adrieng]
Je suppose que pour toi la France est sortie de l’ère communiste dans les année 90 ? Nous avions laposte, EDF, GDF, France Telecom qui était des moyens de productions public…[\quote]
tout a fait
Que voulez vous la France est un pays tres peu liberal !
Les grandes banques, grandes compagnies d’assurance, electricite, transports, telecom, postes, aciéries, etc… etaient dans les mains de l’état directement ou indirectement.
Le pantouflage etaient une grande specialité francaise !
Alors oui c’est bcp plus proche du communisme que du liberalisme.
La France n’est pas un pays liberal. (l’etat intervient tout le temps ). L’Europe est liberale
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Bien ! Ils osent ENFIN poser la question qui fâche !
Combien l’état gaspille encore de fric pour des licences inutiles, au lieu d’investir sur du Libre et de la formation ?
Ça sert à quoi de dépenser plus de 400€/poste quand 95% des quidams utilisent au mieux 5% du logiciel ?
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Je pense que les domaines qui doivent être gérés par l’État sont les domaines où il existe une niche ou un objectif non rentable.
Par exemple, c’est normal que les transports en commun soient gérés par l’État: dans les zones les moins peuplées, y faire rouler un bus est déficitaire.
Le seul moyen de faire exister ce service est de compenser ce déficit par les bénéfices engendrés dans d’autres régions.
Or, dans un marché “normal”, si une entreprise choisit de faire bénéficier la zone moins peuplée grâce aux bénéfice des zones plus rentables, cela veut dire qu’une autre entreprise qui ne proposerait ses services que dans les zones plus rentables pourra se permettre de pratiquer des prix plus concurrentiel, et donc, de récolter les bénéfices à la place de la première entreprise qui ne se retrouvera qu’avec la région déficitaire et finira par faire faillite.
Bref, mécaniquement, l’exploitation de “domaine” non rentable ne peut pas être assuré par les entreprises privées.
Or, dans l’informatique, l’interopérabilité et la pérennité dans la bureautique n’est pas un domaine rentable: une entreprise privée n’a à terme aucun intérêt à être interopérable, car c’est permettre à ses clients d’aller chez le voisin tandis que le voisin peut ne pas permettre l’inverse. Et être pérenne signifie ne plus pouvoir proposer de service (or les entreprises de logiciel libre se basent sur la vente de service).
Ce n’est pas par hasard que LibreOffice est maintenant le résultat d’une fondation et pas d’une entreprise privée (ni que Redhat s’adresse à un secteur où les services ne sont pas lié à la pérennité des logiciels).
Donc, oui, cela parait normal que certains secteurs de l’informatique soient gérés par des instances publiques.
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a commencer par les outils de gestion financieres… la plupart des applications comptables sont basées sur SAP…
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Enfin je pense pas que ce soit une bonne chose que l’état fasse sa propre distribution. Car ça va forcement pousser l’état a utiliser sa propre distrib même si d’autres beaucoup mieux existent en dehors.
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quand on dit ce que tu gagne en licence tu le perd en formation
faudrais voir à penser sur le long terme
quand tu passe sur un nouveau systeme tu dois former les gens ok
mais quand tu passe sur la nouvel version du logiciel si tu à fait ta distribution maison
sur une debian par exemple tu fait en sorte de garder la meme experience utilisateur tu ne fait que des mise a jour de securité
et des nouvelle version des logiciels le personnel tu n’as plus à le former tout les 5 ans
le reste doit etre transparent pour l’utilisateur c’est bien pour ça que microsoft cherche a casser les habitude des gens pour pouvoir former en entreprise avec de nouvel interface et de nouveau menu
la ici si on passe en window7 puis dans 5 ans en 8 avec formation pour le cout
donc finalement il faudra refaire une formation
ce qui et fait n’est plus a refaire sauf dans le logiciel proprietaire ou on change le format quand on veux et ou des exclusivite son sous les nouvelle version payante
sans compter une faillite d’un acteur proprio ou d’un abandon de support d’un format
donc peu etre que l’on depensera en conversion de document creation d’une distribution d’etat et formation 1 fois et demi ou 2 fois ce que coute la license du parc windows de l’ensemble de l’etat français mais dans 5 ans il ne faudra pas recomencer et racheter une nouvel version au pire il faudra faire des mise a jour
ce n’est pas pour cela que la distribution aura changer d’un yota les boutons seront au meme endroit
sans compter qu’il faudra developper les logiciel et la conversion
sa fera de l’emploie en plus du deployement des machine
sa devrait creer plus d’emploi…
que les licences vendu par microsoft france …
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doublon, à éradiquer. merci
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Merci de ne pas confondre polygamie et éclectisme.
ha tournez ménages
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