Une sénatrice s'alarme de l'impossibilité d'acheter des ebooks à l'étranger

Une sénatrice s’alarme de l’impossibilité d’acheter des ebooks à l’étranger

Ebook et foie gras, même combat

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

17/11/2012 3 minutes
50

Une sénatrice s'alarme de l'impossibilité d'acheter des ebooks à l'étranger

Selon la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, les Français résidant à l'étranger ne peuvent pas toujours acheter de livres numériques commercialisés sur certaines plateformes comme celle de la FNAC. Tout en s'alarmant de cette situation nuisible à la fois pour les particuliers et les entreprises concernés, la question parlementaire de cette élue souligne en filigrane les lacunes de l'offre légale, et ce alors que Pierre Lescure est justement en charge depuis quelques mois d'une mission censée préserver l'exception culturelle française.

fnac commande ebook

 

La sénatrice UMP Joëlle Garriaud-Maylam représente les Français établis hors de France. C’est à ce titre que la parlementaire vient de s’alarmer de l’impossibilité d’acheter certains ebooks depuis l’étranger. En effet, au travers d’une question parlementaire parue jeudi au Journal Officiel, l’élue regrette qu’il soit « impossible d'acquérir certains livres numériques français récents lorsque l'on réside à l'étranger ». Pourquoi ? Parce que selon Joëlle Garriaud-Maylam, « les principaux distributeurs [semblent] refuser les transactions lorsque l'adresse IP de l'acheteur indique une connexion depuis l'étranger ou lorsque celui-ci tente de régler sa commande avec une carte bancaire non française ».

 

La sénatrice note d’ailleurs à titre d’illustration que les conditions générales de téléchargement de livres numériques de la FNAC indiquent que « Les fichiers de livres numériques proposés dans le cadre de l'offre de livre numérique sont réservés aux clients résidant sur le territoire français à la date d'achat. Le client déclare être domicilié en France». Nous avons contacté l'entreprise en question et attendons toujours un retour. Si l’on regarde un peu du côté des autres plateformes, on observe par exemple chez NumiLog un autre type de clause : « Il se peut que certains Items numériques ne soient pas disponibles à la vente dans le pays associé à la carte bancaire utilisée pour le règlement ». 

Des achats impossibles avec une IP hors de France ou avec une CB étrangère 

Double problème selon l’élue : ceci a tout d’abord pour conséquence de priver les Français résidant à l’étranger d’un accès à ces produits ; et deuxièmement, cela nuit à la diffusion internationale des livres numériques français. Joëlle Garriaud-Maylam pointe ainsi « des conséquences négatives tant sur le plan commercial que sur celui de la diplomatie d'influence ».

 

La parlementaire interpelle ainsi Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’Économie numérique : « S'il est légitime que des précautions soient déployées pour protéger les droits d'auteur, il semble surprenant d'empêcher des acheteurs situés à l'étranger d'acquérir des œuvres auprès de vendeurs français, au même prix que les acheteurs situés en France ». La parlementaire sollicite par conséquent des éclaircissements sur « les raisons précises motivant ces pratiques commerciales douteuses », et demande d’autre part au gouvernement quelles actions il entend mener afin de garantir la diffusion des ebooks français récents à l'international.

 

La question a finalement été transmise au ministre chargé de l'économie sociale et solidaire et de la consommation, Benoît Hamon. Nous reviendrons sur sa réponse une fois celle-ci publiée.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Des achats impossibles avec une IP hors de France ou avec une CB étrangère 

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Commentaires (50)


il serait urgent de s’en alarmer… que fait notre Ministre du Développement Durable ? Bonjour l’ouverture de la culture à l’international…..


faut bien protéger son monopole non… La France est championne pour ça, suffit de regarde FT y a 10 ans, les 3 gorets du mobile et bien d’autres… Les voitures neuves, pas possible monsieur, payez la tva en France… C’st beau l’Europe pour eux mais pas pour nous…


Ouais, c’est ça l’exception culturelle à la française ? <img data-src=" />


Il faut dire que l’inverse existe aussi.



Il m’est déjà arrivé de ne pas pouvoir acquérir des livres en anglais sur le site d’Amazon (certains livres sont disponibles sur le portail américain et non sur le français).








lordzeon a écrit :



Il faut dire que l’inverse existe aussi.



Il m’est déjà arrivé de ne pas pouvoir acquérir des livres en anglais sur le site d’Amazon (certains livres sont disponibles sur le portail américain et non sur le français).







Passe par le portail US, ils sont pas regardants pour le lieu de l’achat du moment que tu payes.



J’ai acheté un livre US en passant par le portail US : aucun problème.



Sinon :





« S’il est légitime que des précautions soient déployées pour protéger les droits d’auteur, il semble surprenant d’empêcher des acheteurs situés à l’étranger d’acquérir des œuvres auprès de vendeurs français, au même prix que les acheteurs situés en France »





Là, faut vraiment être con. Mais bon, les commerçants français, c’est leur spécialité de refuser du monde pour des prétextes idiots, de la boutique de quartier au grand magasin. Doivent avoir trop de clients…



Le site immateriel.fr accepte de vendre à l’étranger, accepte également les visas étrangères et te déduit la tva.








Commentaire_supprime a écrit :



Passe par le portail US, ils sont pas regardants pour le lieu de l’achat du moment que tu payes.



J’ai acheté un livre US en passant par le portail US : aucun problème.







C’est justement sur le portail US que j’ai eu le problème car le livre qui m’intéressait était introuvable sur le portail français.



J’avais eu le cas également avec un dictionnaire anglais-français alors que d’autres passaient sans problème.



La solution : fournir un VPN français dans chaque kit d’expatriés <img data-src=" />


C’est très grave comme histoire.





Que fait l’ONU ?








lordzeon a écrit :



C’est justement sur le portail US que j’ai eu le problème car le livre qui m’intéressait était introuvable sur le portail français.



J’avais eu le cas également avec un dictionnaire anglais-français alors que d’autres passaient sans problème.







Là, faut voir avec ta banque, car ça peut coincer au niveau des moyens de paiement. Tu payes par Visa ? Je n’ai jamais eu de problème de ce côté-là (BFM-Société Générale pour tout te dire).



Sinon, il y a des proxys d’achat qui te permettent de passer pour un acheteur US alors que tu es à l’étranger? Ce sont des boîtes qui te domicilient aux US, adresse et même paiement, et te renvoient la marchandise en France.



pour ceux qui veulent payer plus cher








Commentaire_supprime a écrit :



Là, faut voir avec ta banque, car ça peut coincer au niveau des moyens de paiement. Tu payes par Visa ? Je n’ai jamais eu de problème de ce côté-là (BFM-Société Générale pour tout te dire).



Sinon, il y a des proxys d’achat qui te permettent de passer pour un acheteur US alors que tu es à l’étranger? Ce sont des boîtes qui te domicilient aux US, adresse et même paiement, et te renvoient la marchandise en France.







Oui, je suis complètement d’accord pour les proxies et la solution est casi-identique pour les français de l’étranger. Le problème est que la manœuvre , aussi simple soit-elle pour des connaisseurs n’est pas à la portée de tout le monde. Je dois pouvoir compter sur les doigts d’une main mes amis qui savent ce qu’est un proxy.



Bordel, ces gens sont vraiment cons à ce point là ?? refuser de vendre, parce que “à l’étranger”, parce que “CB non française”?? Je n’arrive même pas à en être sidéré <img data-src=" /> … Il faut vraiment faire intervenir des politiques pour du banal bon sens commercial ? Hé bé!




Selon la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, les Français résidant à l’étranger ne peuvent pas toujours acheter de livres numériques commercialisés sur certaines plateformes comme celle de la FNAC. Tout en s’alarmant de cette situation nuisible à la fois pour les particuliers et les entreprises concernés, la question parlementaire de cette élue souligne en filigrane les lacunes de l’offre légale, et ce alors que Pierre Lescure est justement en charge depuis quelques mois d’une mission censée préserver l’exception culturelle française.





Est ce nouveau ce problème?



Si oui, il est vraiment bien de s’en émouvoir et de trouver (!) une solution de promotion de notre culture (c’est bien dit <img data-src=" />)



Si non, pourquoi ne s’en est elle pas émue dans la précédente législature?

Deux poids, deux mesures? <img data-src=" />








dumbledore a écrit :



Si non, pourquoi ne s’en est elle pas émue dans la précédente législature?

Deux poids, deux mesures? <img data-src=" />







Vieux motard que j’aimais… Vous n’êtes jamais contents <img data-src=" />









skillas a écrit :



Bordel, ces gens sont vraiment cons à ce point là ?? refuser de vendre, parce que “à l’étranger”, parce que “CB non française”?? Je n’arrive même pas à en être sidéré <img data-src=" /> … Il faut vraiment faire intervenir des politiques pour du banal bon sens commercial ? Hé bé!







+1.



Moi qui combine voyages fréquents à l’étranger, achats constants sur le net et paiements à 100 % par CB, je n’ai jamais été emmerdé par un commerçant étranger quel qu’il soit, de la Pologne aux USA, en passant par la Belgique.



Alors, la FNAC qui fait de la restriction géographique, j’hésite entre <img data-src=" /> et <img data-src=" /> …



En tout cas, c’est bien <img data-src=" /> . A l’étranger, tu as les moyens de payer, tu es le bienvenu, le reste scheiss egal…



Ce magasin ne sert pas les étrangers , vous pouvez quand même regarder ou aller ailleurs <img data-src=" />








2show7 a écrit :



Ce magasin ne sert pas les étrangers , vous pouvez quand même regarder ou aller ailleurs <img data-src=" />







je sens une petite pointe de perfidie, saupoudrée d’humour noir :)









skillas a écrit :



je sens une petite pointe de perfidie, saupoudrée d’humour noir :)







Surtout des thèmes de plus en plus récurrents, hélas



Cela me fait penser au sketch de Fernand Raynaud du Boulanger <img data-src=" />



il ni a pas que les Ebooks qui sont concernés mais également tout ce qui est vidéo replay sur la toile et ceux au niveau mondial.

impossible par exemple de regarder un replay sur RTLTV si vous êtes hors d’allemagne . <img data-src=" />



la toile doit être un endroit de partage et de vente a l’échelle mondial , hors en ce moment c’est plutôt a celui qui fera tout pour garder sa clientèle régional captive .








lordzeon a écrit :



C’est justement sur le portail US que j’ai eu le problème car le livre qui m’intéressait était introuvable sur le portail français.



J’avais eu le cas également avec un dictionnaire anglais-français alors que d’autres passaient sans problème.







Si le vendeur est amazon, jamais de problème. Si le vendeur est quelqu’un d’autre qui vend sur le site, il y en a qui n’envoient pas de marchandise à toutes les destinations.










Eglantyne a écrit :



Si le vendeur est amazon, jamais de problème. Si le vendeur est quelqu’un d’autre qui vend sur le site, il y en a qui n’envoient pas de marchandise à toutes les destinations.







Au contraire, j’habite en Suède et je n’ai jamais pu acheter quoi que ce soit sur Amazon. Tous les ebooks en français qui m’intéressent sont uniquement dans la boutique française, sur la boutique suédoise, si j’ai de la “chance”, je peux avoir une version suédoise. Amazon dit que les droits sont pas négociés dans mon pays blablabla.

Et comme je parle pas suédois, il ne me reste plus que des solutions “alternatives” pour lire. Heureusement, on trouve beaucoup de livres en anglais ici, ça rattrappe un peu (enfin, tant que c’est pas une traduction d’un livre français célèbre…)



C’est si compliqué de vendre un livre dématérialisé en français dans un pays qui ne parle pas français ? Toutes les ventes seraient bonnes à prendre, même s’il y en avait très peu !



Comme quoi ces histoires de mondialisation “c’est bon pour l’économie”, ce n’était que de la foutaise à très haute dose … le client est une fois de plus le niqué de service (aboules la pogne et casses toi!)


Je ne veux pas les défendre car je trouve aussi leur principe de vente débile, mais j’aurais une question.

N’y a t il pas des frais supplémentaires pour l’internationale au niveau des banques? Quand on voit les frais pour les transactions commerciales nationales, ca ne m’étonnerais pas qu’ils se fassent un peu plus voler pour l’internationale.








Orphis a écrit :



Au contraire, j’habite en Suède et je n’ai jamais pu acheter quoi que ce soit sur Amazon. Tous les ebooks en français qui m’intéressent sont uniquement dans la boutique française, sur la boutique suédoise, si j’ai de la “chance”, je peux avoir une version suédoise. Amazon dit que les droits sont pas négociés dans mon pays blablabla.

Et comme je parle pas suédois, il ne me reste plus que des solutions “alternatives” pour lire. Heureusement, on trouve beaucoup de livres en anglais ici, ça rattrappe un peu (enfin, tant que c’est pas une traduction d’un livre français célèbre…)



C’est si compliqué de vendre un livre dématérialisé en français dans un pays qui ne parle pas français ? Toutes les ventes seraient bonnes à prendre, même s’il y en avait très peu !







Je me référais à des achats en France sur amazon.com - mon expérience - je ne connaissais pas tes problèmes… It sucks!!



Essaye amazon.ca, ils ont des bouquins en français aussi.



P.S. Je connais une boutique en Belgique qui vend des “introuvables” - Chapitre.com. Ils sont excellents. Bonne chance!









Eglantyne a écrit :



P.S. Je connais une boutique en Belgique qui vend des “introuvables” - Chapitre.com. Ils sont excellents. Bonne chance!





Chapitre.com n’a jamais été belge…









Simfr24 a écrit :



Chapitre.com n’a jamais été belge…







Ok, peut être je confonds. Je vais regarder dans mes archives. Je sais que j’ai acheté des livres introuvables en Belgique, mais c’était il y a longtemps.



Mon Dieu ! <img data-src=" />



Madame la marquise vient de se lever du mauvais pied !<img data-src=" />



Tiens : je ne peut pas acheter sur un iTune Store autre qui ne soit pas français, parce que il y a blocage sur Carte Bleu et adresse e-mail, pourtant quand je vais à l’étranger, aucun souci avec ma carte bleu !



Je peut acheter sur Amazon.fr et Amazon.it, mais pas sur les autres, par contre si tu as acheté un Blue Ray avec copie numérique sur Amazon.it, tu l’as dans l’os pour la copie puisqu’il y a blocage par adresse IP.



Sur E-bay on ne m’emmerde pas avec le zonage et il n’y a aucun souci ! <img data-src=" />



Et un mot a miss Filippetti : quand est ce que vous allez cesser de me crypter les films de certaines chaines italiennes sur Free sous prétexte de droit d’auteur alors que en français les mêmes programmes sont déjà passé : pourtant on ne réclame pas les droits d’auteur à toutes les chaines arabes qui inondent le bouquin de Free !



Alors, deux poids, deux mesures ? <img data-src=" />








nicobiz a écrit :



Je ne veux pas les défendre car je trouve aussi leur principe de vente débile, mais j’aurais une question.

N’y a t il pas des frais supplémentaires pour l’internationale au niveau des banques? Quand on voit les frais pour les transactions commerciales nationales, ca ne m’étonnerais pas qu’ils se fassent un peu plus voler pour l’internationale.







En fait indépendamment des moyens de paiement démat. qui peuvent êtres zônés, et dans le cas de Orphis par exemple, il peut s’agir du fait que Hachette vends les droits de certains livres à certains éditeurs suédois pour ce marché et que donc par défaut Amazon.fr ou la Fnac disent: livres Hachette -&gt; pas dispo pour la Suède.



Dans certains cas c’est de l’excès de zèle, par exemple si les droits de publication pour un livre précis n’ont pas étés cédés ou si ils le sont mais que le livre n’est pas encore édité.



Pour les résidents européens je comprends, et encore c’est la zone dite SEPA puiqu’il n’y a pas de frais bancaires entre les pays membres, plus que ceux entre banques françaises.



Par contre, pour les pays ne faisant pas partie du SEPA les frais bancaires sont bien plus élevés.



Du coup, demander le même prix en France et à l’étranger c’est pas forcément tenable pour les e-commerçant.

Ou alors augmenter le tarif français pour que les frais des résidents étrangers soient payés par les résidents nationaux.



Je me demande quelle solution ils vont retenir pour avoir un prix unique <img data-src=" />


La culture n’est pas un bien comme les autres, mais quand même si un peu quand il s’agit de protéger sa rentabilité…



C’est le même discours que pour les banques tiens, quand il s’agissait de défendre sa politique tarifaire, le lobby larmoyant nous expliquait qu’ils avaient besoin de vivre comme n’importe quelle autre entreprise, et quand la crise est venue, les masques sont tombés : “nous c’est pas pareil, filez-nous des sous ou on tue le chien”.



Pitoyable.








Commentaire_supprime a écrit :



« S’il est légitime que des précautions soient déployées pour protéger les droits d’auteur, il semble surprenant d’empêcher des acheteurs situés à l’étranger d’acquérir des œuvres auprès de vendeurs français, au même prix que les acheteurs situés en France »









Là, faut vraiment être con. Mais bon, les commerçants français, c’est leur spécialité de refuser du monde pour des prétextes idiots, de la boutique de quartier au grand magasin. Doivent avoir trop de clients…Il y a encore plus con, les commerçants Flamands qui refuse de te vendre quoi que ce soit si tu ne t’adresse pas à eux en Néerlandais.<img data-src=" />









cid_Dileezer_geek a écrit :



Il y a encore plus con, les commerçants Flamands qui refuse de te vendre quoi que ce soit si tu ne t’adresse pas à eux en Néerlandais.<img data-src=" />







J’ai bien fait d’acheter un manuel de conversation en néerlandais… Je le saurais si je retourne là-bas un jour, pour faire des achats.



Mais bon, les commerçants polonais, quand tu sors le billet de 100 zlotys ou la visa étrangère, ils sont content que tu viennes acheter chez eux plutôt qu’à côté…



Il existe des éditeurs qui ont signé des contrats avec leurs auteurs qui couvrent le monde entier. Ces ebooks sont donc achetables sur ces sites depuis tous les pays du monde… ce pourquoi Internet est fait, non ?



Le 17/11/2012 à 20h 55

ouais mais si on tolére lavente de fichiers a l’étranger. alors ca veut dire qu’on fait concurrence avec les partenaires étrangers et les étrangers vont pas gagner de fric surl’importation; a la limite qu’est ce qui les empeche de vendre des fichiers pirates sans droit.

et puis cela fait concurrence directe avec les livres. dou gros manque a gagner




exception culturelle française





Pourquoi j’ai vraiment l’impression que ça ne veut rien dire. Ça fait un peu « on est au-dessus du reste », comme si la culture des autres était moins « exceptionnelle ». De plus, le terme culture est galvaudé et réducteur : la culture d’un pays ne se limite pas à ses livres, sa musique ou ses films, mais tout un tas de trucs qui semble ne pas faire partie de cette nouvelle « culture ». Bref, plus j’entends ce terme, plus ça m’exaspère.


Encore une exemple qui prouve que des protections mal ciblées et un business modèle boiteux favorise le piratage !



Je suis parfois à l’étranger, et le bridage par IP ou par pays d’émission de la CB c’est une calamité.



Acheter du contenu dématérialisé : La galère

Trouver une appli dans l’apple Store du pays de résidence sans devoir tout reconfigurer : impossible



Ils vont se réveiller quand les minables qui décident de ce type de politique ? On est en 2012 pas en 1972.








manu28 a écrit :



En fait indépendamment des moyens de paiement démat. qui peuvent êtres zônés, et dans le cas de Orphis par exemple, il peut s’agir du fait que Hachette vends les droits de certains livres à certains éditeurs suédois pour ce marché et que donc par défaut Amazon.fr ou la Fnac disent: livres Hachette -&gt; pas dispo pour la Suède.



Dans certains cas c’est de l’excès de zèle, par exemple si les droits de publication pour un livre précis n’ont pas étés cédés ou si ils le sont mais que le livre n’est pas encore édité.





Ah oui, je n’avais pas pensé à ce coté là, qui peut avoir de bon coté. Comme pour les animés japonais qui tombe dans un vide juridique quand les droits n’ont pas encore été achetés.

<img data-src=" />









zefling a écrit :



Pourquoi j’ai vraiment l’impression que ça ne veut rien dire. Ça fait un peu « on est au-dessus du reste », comme si la culture des autres était moins « exceptionnelle ». De plus, le terme culture est galvaudé et réducteur : la culture d’un pays ne se limite pas à ses livres, sa musique ou ses films, mais tout un tas de trucs qui semble ne pas faire partie de cette nouvelle « culture ». Bref, plus j’entends ce terme, plus ça m’exaspère.







+1.



La culture, c’est tout un ensemble de petites choses qui, assemblées, font la spécificité d’un peuple. Et cela va des petites choses du quotidien à la culture académique. Je pense à tout ce qui est cuisine, par exemple.



L’exception culturelle française, c’est la fabrication du mélange entre un académisme d’Etat volontairement élitiste et abscons et de la soupe commerciale, mélange complètement coupé de la réalité culturelle du peuple français. Une sorte de réalisme soviétique à l’occidentale, d’une certaine façon.









nicobiz a écrit :



Ah oui, je n’avais pas pensé à ce coté là, qui peut avoir de bon coté. Comme pour les animés japonais qui tombe dans un vide juridique quand les droits n’ont pas encore été achetés.

<img data-src=" />







C’est plus une absence d’acteur local pouvant veiller à l’application des conditions de la convention de Berne qu’un vide juridique stricto sensu. Mais ça ne change rien au résultat.



Acheter sur amazon US depuis la France un livre électronique n’est pas toujours possible. Et quand on essaye un peu trop on reçois ça.





Hello from Amazon.



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nicobiz a écrit :



Ah oui, je n’avais pas pensé à ce coté là, qui peut avoir de bon coté. Comme pour les animés japonais qui tombe dans un vide juridique quand les droits n’ont pas encore été achetés.

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Le truc, c’est qu’il faudrait que ça soit les Japonais qui viennent faire de procé chez nous pour des œuvres qu’il ne commercialise pas chez nous via un éditeur local. C’est pas du vide juridique, c’est juste qu’il y a personne pour faire valoir son droit, c’est tout. Bref, ça nous arrange. Enfin, perso j’essaie autant que possible d’acheter ce que j’aime bien par la suite… Je pense pas que s’ils ont vient chez moi on ne pourra pas me reprocher reprocher d’être un voleur vu la médiathèque que je possède. <img data-src=" />



Le 18/11/2012 à 22h 59

La littérature française occupe une place centrale sur le marché du livre dans le monde. Notamment soutenus par de solides partenaires institutionnels, de nombreux auteurs français connaissent le succès bien au-delà de l’hexagone.

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Certes, L’Etranger d’Albert Camus et Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry restent les plus grands best-sellers français internationaux. Mais en 2010, le gros succès mondial a été Elle s’appelait Sarah. Tatiana de Rosnay est ainsi devenue l’auteur français le plus vendu l’an dernier en Europe et le plus lu aux Etats-Unis, avec plus de deux millions d’exemplaires vendus. Traduit en 39 langues, son roman est numéro un des ventes aux Pays-Bas et figure en Norvège dans les dix meilleures ventes depuis un an. Au total, plus de cinq millions d’exemplaires ont été vendus dans le monde. Il n’en reste pas moins que, depuis une dizaine d’années, le phare de la littérature française à l’étranger s’appelle Michel Houellebecq. Les Particules élémentaires a fait un triomphe en Allemagne (140 000 exemplaires vendus) comme en Espagne (25 000 exemplaires). En Italie, il a dû être réédité. Les Britanniques ont même consacré un colloque international à cet auteur traduit dans 36 langues !



Houellebecq est une locomotive mais avant, avant lui, des auteurs tels que Christian Jacq, Yasmina Reza, Emmanuel Carrère ou Marie Darrieussecq ont eu et ont encore la cote … Plus un livre se vend en France, plus il a de chances de voyager. Tatiana de Rosnay a été l’un des cinq écrivains les plus vendus en France en 2010. Guillaume Musso est traduit partout, comme Anna Gavalda (qui fait un tabac en Russie), comme Marc Levy (qui connaît un franc succès au Vietnam), comme Amélie Nothomb (très appréciée des Japonais et des Thaïlandais).



A l’inverse, il arrive que des auteurs peu connus en France soient repérés au-delà des frontières. Certes Muriel Barbery a fait les beaux jours des librairies françaises avec L’Elégance du hérisson, mais elle avait déjà été découverte par les lecteurs étrangers avec un roman moins célèbre, Une gourmandise.



Selon certains éditeurs étrangers, le renouveau du roman français est dû à une génération d’auteurs plus faciles d’accès et plus sulfureux. De là, en partie, la réussite d’Annie Ernaux, de Virginie Despentes, de Catherine Millet, de Frédéric Beigbeder… Une transposition à l’écran, si possible à succès, constitue un appui indéniable. Elle s’appelait Sarah a trouvé en Kristin Scott-Thomas la porte-parole idéale. Les romans policiers de Jean-Christophe Grangé connaissent également un grand succès.



Un prix littéraire prestigieux est également un puissant atout. Avec le Goncourt, un éditeur est à peu près sûr de vendre les droits du livre partout. Les libraires belges affirment que ce prix peut doubler le nombre d’acheteurs. Le Goncourt 1995, Le Testament français d’Andréï Makine, affichait fièrement sa bandelette rouge en Thaïlande et s’est vendu en poche aux Etats-Unis à plus de 40 000 exemplaires, dépassant L’Amant de Marguerite Duras, pourtant un gros best-seller ; plus de deux millions et demi d’exemplaires se sont vendus dans le monde. Rue des boutiques obscures (1978) de Patrick Modiano s’est vendu dans 25 pays ; Noces barbares (1985) de Yann Queffélec dans 22 pays ; Je m’en vais (1999) de Jean Echenoz a été acheté par trente pays ; Les Champs d’honneur (1990) de Jean Rouaud par vingt pays…



La France est le troisième pays européen exportateur de livres (derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne). On constate une forte concentration des exportations dans les pays à forte population francophone, comme la Belgique, le Canada et la Suisse, ainsi que dans l’Union européenne : Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Pologne, République Tchèque, Hongrie… Les exportations, en hausse constante, sont cependant observées sur tous les continents. On compte également de nombreux lecteurs dans les pays d’Afrique francophone et dans les pays du Maghreb, surtout au Maroc. On enregistre aussi une augmentation des exportations en Amérique latine, Mexique en tête.



Près de 4000 importateurs, grossistes et libraires, font appel aux services de la Centrale de l’édition. Les directeurs export des grandes maisons d’édition françaises soulignent également le rôle de levier primordial que jouent les bibliothèques. Le ministère de la Culture et de la Communication attribue dix millions d’euros au soutien du livre français à l’étranger. Le dispositif permet d’obtenir des crédits pour la constitution de fonds, de l’aide au transport et à la formation, un soutien à la présence des éditeurs dans les foires et salons internationaux…



Différents organismes jouent un rôle essentiel : les influents bureaux du livre français, celui de New York en particulier ; la Centrale de l’édition ; le Centre d’exportation du livre français (CELF) ; le Bureau international de l’édition française (BIEF) ; l’association internationale des libraires francophones (AILF)… Le ministère des Affaires étrangères, qui apporte son appui au CELF, au BIEF et à l’AILF, intervient également en soutenant l’édition (entre 500 et 1000 ouvrages concernés par an) et la traduction, en mettant en œuvre un programme d’invitation d’auteurs, en programmant des actions de promotion d’ouvrages et en favorisant la constitution de fonds de bibliothèques à l’étranger.



Il faut dire que l’enjeu est de taille. Le livre est le deuxième poste d’exportation de la France dans le domaine des biens culturels (derrière les objets d’art, de collection et d’antiquité). L’activité internationale de l’édition française représente 665 millions d’euros, soit près du quart du chiffre d’affaires.



Sylvie Thomas


C’est la protection des droits d’auteurs ! Quitte à pas vendre et a faire crever une œuvre… c’est de la gestion de DRM.

Faut peut-être qu’ils prennent des cours nos députés ! Même en France certaines œuvres (musicales vidéo et autres) ne sont pas accessibles par les français résidents en France et utilisant une CB française en fonction des sites et des logiciels de lectures utilisés et oui c’est comme ça ma pauvre Lucette…


c’est aussi vrai pour d’autres choses dont la TV.

résidant a l’étranger je ne peux pas voir des émissions de TV française sur le net car “désolé mais votre IP n’est pas sur le territoire français, en raisons des droits de diffusions vous ne pouvez voir notre programme”



et cela même avec les émissions de France 2-3-5 (et les chaines privées).








nicobiz a écrit :



Ah oui, je n’avais pas pensé à ce coté là, qui peut avoir de bon coté. Comme pour les animés japonais qui tombe dans un vide juridique quand les droits n’ont pas encore été achetés.

<img data-src=" />







non il n’y a aucun vide juridique pour cela, l’oeuvre est alors protégé par les accords de Bernes et c’est tout aussi illégal de le diffuser soi-même :)



La situation n’est pas seulement ubuesque pour les français de l’étranger, elle concerne l’ensemble des francophones quelle que soit leur nationalité.



De plus, ces bêtises ne concernent pas seulement les livres, mais toutes les œuvres protégées, musique et même la diffusion télévisuelle ! Canal Plus a par exemple l’exclusivité de la diffusion de nombreuses chaînes francophones. Canal Plus n’est pas diffusé dans votre pays ? Regardez autre chose que du français… Ou procurez-vous un décodeur pirate. Avant l’implantation de Canal Plus en Suisse ces braves businessmans s’étaient émus de la diffusion de décodeurs pirates via le territoire Suisse, chose tout à fait légale à l’époque en Suisse puisqu’il n’y avait aucun moyen d’accès “normal”.



Résultat il faut magouiller avec une carte bancaire domiciliée chez des parents/amis en France et aussi malheureusement se faire réexpédier les marchandises.



En gros tout est fait pour empêcher toute diffusion d’œuvres francophones.








agauthier51 a écrit :



En gros tout est fait pour empêcher toute diffusion d’œuvres francophones.







mais j’ai l’impression que c’est pareil pour chaque pays en fait. Ils ont l7air d’avoir le meme fonctionnement aux Etats-unis









agauthier51 a écrit :



La situation n’est pas seulement ubuesque pour les français de l’étranger, elle concerne l’ensemble des francophones quelle que soit leur nationalité.



De plus, ces bêtises ne concernent pas seulement les livres, mais toutes les œuvres protégées, musique et même la diffusion télévisuelle ! Canal Plus a par exemple l’exclusivité de la diffusion de nombreuses chaînes francophones. Canal Plus n’est pas diffusé dans votre pays ? Regardez autre chose que du français… Ou procurez-vous un décodeur pirate. Avant l’implantation de Canal Plus en Suisse ces braves businessmans s’étaient émus de la diffusion de décodeurs pirates via le territoire Suisse, chose tout à fait légale à l’époque en Suisse puisqu’il n’y avait aucun moyen d’accès “normal”.



Résultat il faut magouiller avec une carte bancaire domiciliée chez des parents/amis en France et aussi malheureusement se faire réexpédier les marchandises.



En gros tout est fait pour empêcher toute diffusion d’œuvres francophones.







En parallèle, j’ai accès sans restriction (autre que le son HD qui passe pas, mais là, je pense que c’est pour des raisons d’ordre technique) à toutes les radios de la BBC par le net (les opéras du samedi soir sont un de mes rendez-vous préférés).



Allez donc y comprendre quelque chose dans tout cela…









lordzeon a écrit :



Oui, je suis complètement d’accord pour les proxies et la solution est casi-identique pour les français de l’étranger. Le problème est que la manœuvre , aussi simple soit-elle pour des connaisseurs n’est pas à la portée de tout le monde. Je dois pouvoir compter sur les doigts d’une main mes amis qui savent ce qu’est un proxy.







Et surtout qui mettent le même sens que celui évoqué ici <img data-src=" />