La Hadopi étudie bien la piste du déréférencement

La Hadopi étudie bien la piste du déréférencement

Cette actu sera-t-elle sur Google News ?

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Marc Rees

Publié dans

Droit

17/10/2012 4 minutes
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La Hadopi étudie bien la piste du déréférencement

Le SNEP veut que la Hadopi soit armée d'une capacité de déréférencement ? Voilà qui tombe bien. Ce matin la Hadopi nous indique qu'elle envisage la piste dans son arsenal anti-streaming et direct download.

streaming films
Faut-il armer la Hadopi d’une capacité de déréférencement ? Lors de son audition devant la Mission Lescure, le SNEP, le syndicat de l’édition phonographique, en a émis le souhait. « Il serait nécessaire d’élargir les compétences de l’autorité, en dotant la Hadopi de la capacité de procéder au déréférencement des liens illicites qui conduisent les internautes vers des services en lignes illicites » soutient David el Sayegh, directeur général du SNEP.

Ce matin, lors de la conférence présentant le rapport annuel de la Hadopi, Mireille Imbert Quaretta nous a indiqué que cette idée faisait partie des pistes de réflexion. 

9 mois de retard

« MIQ » finalise actuellement une mission réclamée par la Rue de Valois destinée à trouver un arsenal anti streaming. En novembre 2011, Nicolas Sarkozy demandait à ce qu’on aille « plus loin [que le terrain du P2P, NDLR] car il y a les sites de streaming. J'aime une musique, je veux la partager : la démarche n'est pas en soi négative. Mais sur les sites de streaming, l'idéologie du partage, excusez-moi, c'est l'idéologie de l'argent : je vole d'un côté et je vends de l'autre. Qu’on ne me demande pas de soutenir cela. Personne ne peut soutenir cela ». Une semaine plus tard, Frédéric Mitterrand confiait à la Hadopi le soin d’étudier la question. « On va demander à Hadopi d’étudier la manière de traquer le streaming illégal. »

La trousse à outils était attendue dans les trois mois. Le chantier prendra finalement plus d’un an et c’est MIQ qui s’est vue confier le bébé à la demande de Marie-Françoise Marais. Son rapport serait terminé « à 90% » nous a confié la présidente de la commission de protection des droits. 

« Nous étudions la piste du déréférencement »

La piste du déréférencement est en tout cas une piste explorée dans le cadre de ce chantier: « dans le rapport streaming, effectivement, je confirme que nous étudions la piste du déréférencement ». Ce chantier va en fait aboutir à une série de propositions dans lesquelles le législateur pourra piocher pour affiner les textes en vigueur, dont celui de la Hadopi.  « C’est le gouvernement et le parlement qui décideront ; notre rôle est de donner le plus d’informations possibles pour permettre aux autorités politiques de prendre les meilleures décisions ». La dynamique semble bien huilée : par ailleurs, la Hadopi collabore avec le CSPLA (conseil juridique du ministère de la Culture où on trouve une majorité d'ayants droit) autour d'une mission sur le référencement des moteurs.

L'outil ALPA TMG

Ce chantier n’est pas éloigné d’une affaire en cours devant le TGI de Paris. Dans le cadre du dossier Allostreaming, les ayants droit ont élaboré avec l’ALPA et TMG un logiciel un peu particulier. Cet outil est capable de détecter et notifier techniquement les FAI et les moteurs aux fins de blocage et de déréférencement des sites miroirs. Pour faire simple, lorsqu’un site est condamné par la justice, ce système est capable de détecter la réapparition des sites miroirs. L’enjeu est ainsi d’éradiquer ces clones le plus vite possible et idéalement sans passer par la case juge. Une case coûteuse en temps (judiciaire), en argent (huissiers, avocats) et publicité (publication du jugement). Cependant le dossier Allostreaming n’est pas gagné : comme le soulignent les FAI et les moteurs, l’article sur lequel il se fonde (l’article 336-2 du code de la propriété intellectuelle) exige impérativement l’intervention du juge.

Si l’on tente l’anticipation, on peut cependant imaginer que la loi arme la Hadopi de cette capacité de notifier les intermédiaires. En aval, l’outil TMG-ALPA serait alors connecté au système d’information de la Rue de Texel afin d'assurer un traitement « massif », selon l’expression du SNEP.

Écrit par Marc Rees

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Commentaires (17)


Si on continue dans cette voie et que tout ca se concretise, le web va être magnifique d’ici quelque année.



Je ne parle pas du deferencement de site soit disant pirate, mais de la definition de ce qui va etre donner à “illégale” , ca risque de couper sec…


<img data-src=" /> ha un truc inutile; encore de l’argent jeté par la fenêtre.<img data-src=" />


Internet va ressembler à la faune africaine le tout dans des parcs payant


C’est quoi ce MIQ mac encore <img data-src=" />


donc un article d’un site internet comme celui si serait aussi déférencé au passage ? <img data-src=" />

(ha et c’est les lambda qui recherche des telechargement par google ^^‘, pour les plus habitué ont utilise directement l’outil de recherche du forum ou alors la bai des pirates ^^‘)


“car il y a les sites de streaming Majors. J’aime une musique, je veux la partager : la démarche n’est pas en soi négative. Mais sur les sites de streaming chez les majors, l’idéologie du partage, excusez-moi, c’est l’idéologie de l’argent : je vole d’un côté et je vends de l’autre. Qu’on ne me demande pas de soutenir cela. Personne ne peut soutenir cela ”

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yagami a écrit :



Si on continue dans cette voie et que tout ca se concretise, le web va être magnifique d’ici quelque année.



Je ne parle pas du deferencement de site soit disant pirate, mais de la definition de ce qui va etre donner à “illégale” , ca risque de couper sec…





nonon. <img data-src=" />

le web sera toujours le même.

seulement les internautes accédant aux moteurs de recherche depuis le territoire français n’auront pas tous les résultats existants.

c’est le même principe que pour les sites pédophiles: ils existent mais on ne les verra plus.

“cachez ce lien que je ne saurais voir” <img data-src=" />



Et contre les darknets, ils ont prévu quoi ?



<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />


Et 2 mois après tu auras un nouveau moteur de recherche uniquement pour ce genre de liens.


Et on paye combien en impôts pour ça ?


Ce qui sera enlevé du ref sous le nom “A” ressortira quelques heures plus tard dans les moteurs sous le nom “B”.



On ne peut pas prétendre sérieusement mettre de l’ordre là dedans, c’est trop tard, M.tout-le-monde à accès à cet outil de partage et il y a bcp plus de M. tout-le-monde que de politiques qui ont envie de mal se faire voir en votant des textes alacon.



Fallait que les distributeurs fournissent des contenus immatériels avant qu’un réseau parallèle se mette en place et que les gens s’habituent au download sur PB, wawamania ou autre upload.to.



Ils ont raté le coche il y a 15 ans et maintenant ils sont foutus épisétou.




La Hadopi étudie bien la piste du déréférencement





Faut vraiment être naif pour croire que l’Internet n’existe pas sans Google ou Bing.








127.0.0.1 a écrit :



Faut vraiment être naif pour croire que l’Internet n’existe pas sans Google ou Bing.







Bien sûr qu’ils le savent, mais ça permet de le limiter. Je suis sûr qu’une partie des pirates passent que par google sans se préoccuper du site de ddl pour trouver ses liens.



Les ayants droit ont aussi l’idéologie de l’argent. Vivement qu’on les condamne pareillement que les sites de partage.








MorganStern a écrit :



Les ayants droit ont aussi l’idéologie de l’argent. Vivement qu’on les condamne pareillement que les sites de partage.







Et en quoi est-ce illégal ? <img data-src=" />









metaphore54 a écrit :



Bien sûr qu’ils le savent, mais ça permet de le limiter. Je suis sûr qu’une partie des pirates passent que par google sans se préoccuper du site de ddl pour trouver ses liens.







hum… Autour de moi, les gens utilisent Google/Bing de 2 manières:




  1. Pour trouver des pages contenant des mot-clés.

  2. Pour éviter de taper les URL dans la barre du navigateur.



    A partir du moment où tu connais le nom d’un site pirate, tu peux utiliser la manière 2. Le déférencement d’un mot clé ne changera rien.



Hadopi , ou Harzard , opinion , un grand n’importe quoi à la Belge ! Juste une histoire de sous et si au lieu d’utiliser les deniers des contribuables , ont donnaient directement le montant de du coût Hadopi aux ayants droit ce serais bien plus simple car , 1 condamnation pour les quelques millions d’euros de coût l’année passée … <img data-src=" />

Vraiment bizarre cette Hadopi et ces lobbyistes …<img data-src=" />