Ubisoft rachète 3,2 % de son capital à Bpifrance

Ubisoft rachète 3,2 % de son capital à Bpifrance

On attend une importante livraison de sel chez Vivendi

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

26/09/2016 2 minutes
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Ubisoft rachète 3,2 % de son capital à Bpifrance

Le bras de fer entre Ubisoft et Vivendi continue, et semble tourner à l'avantage de l'éditeur breton. Ce dernier est parvenu à un accord avec Bpifrance, lui permettant de racheter les 3,2 % du capital détenus par le fonds d'investissement français.

Ubisoft a trouvé un nouvel allié dans sa bataille contre Vivendi. L'éditeur breton vient en effet de glisser quelques grains de sable dans la machine bien huilé du géant des médias en trouvant un accord avec Bpifrance, une société financière détenue par l'État et la Caisse des dépôts et consignations. Celle-ci détenait 3,2 % du capital d'Ubisoft et ce depuis quelques années. 

Cet accord prévoit la cession à l'éditeur de l'ensemble des parts détenues par Bpifrance, pour un montant de 122,5 millions d'euros, à un cours légèrement inférieur à celui observé lors de la clôture de la séance de vendredi dernier (34,31 euros). Ubisoft ne paiera en effet que 33,80 euros par action note Challenges, soit un petit rabais de 1,5 %, toujours bon à prendre. 

Ce rachat est conclu à un moment extrêmement important pour l'éditeur, dont l'assemblée générale des actionnaires se déroulera dans trois jours. L'opération ne sera finalisée qu'en novembre, mais une chose est certaine, les votes de Bpifrance iront dans le sens de la stratégie mise en place par la fratrie Guillemot, plutôt que dans celui de la firme de Vincent Bolloré.

La position du troisième actionnaire de l'entreprise, le fonds Fidelity – qui détient environ 10 % du capital et quelque 9 % de droits de vote – reste une inconnue de taille. De son côté, Vivendi ne détenait aux dernières nouvelles qu'environ 23 % du capital et 21 % des droits de vote. Une participation certes conséquente, mais qui à elle seule ne permet pas encore de bloquer des décisions. Le rendez-vous est pris pour dans trois jours, nous connaîtrons alors le fin mot de cette partie de l'histoire.

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Écrit par Kevin Hottot

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Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (40)


Honnêtement, ubisoft est loin d’être parfait, mais pas plus mal que Vivendi ne mette pas la main dessus …








romainsromain a écrit :



Honnêtement, ubisoft est loin d’être parfait, mais pas plus mal que Vivendi ne mette pas la main dessus …





Ubi vs Vivendi, c’est un peu comme poser la question : tu préfères Nicolas Sarkozy ou Hitler ? <img data-src=" />



En rachetant les parts de Bpifrance, Ubisoft détruit des actions, et fait mécaniquement monter le pourcentage des autres actionnaires non ?


Vivendi n’a plus qu’à racheter les parts de Fidelity <img data-src=" />


Sauf s’ils les gardent en “autocontrôle”, ce qui reste une éventualité (un chouïa complexe).


Oh la c’est pas beau de moquer de mon nain-perfection :)


Ok, qu’ubisoft reste sous le contrôle de sa famille fondatrice ou pas, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre… Du coup, pourquoi c’est au contribuable français de payer pour ça?


Ce qu’il faut pas lire parfois dans les commentaires…


On est plus à une incohérence près dans ce mandat.



Visiblement le budget de l’état est tellement bénéficiaire qu’il peut se permettre de faire une ristourne à Ubi.


Heu. la BPI ne paye rien là. La BPI encaisse 122 millions d’euros, en faisant très certainement une jolie plus-value au passage.


Certes, mais pourquoi ce “geste”? Pourquoi accepter de vendre en dessous du cours?








PtaH a écrit :



On est plus à une incohérence près dans ce mandat.



Visiblement le budget de l’état est tellement bénéficiaire qu’il peut se permettre de faire une ristourne à Ubi.





Faut comprendre que la BPI est un fond d’investissement pour soutenir les entreprises française et bien entendu récupérer en contre partie un retour sur investissement.

Même avec un rachat de 1.5% moins chère que le cours (j’imagine que ça se négocie depuis un certains temps) la plus value doit être pas mal.



Parce que personne ne veut racheter à ce prix autant de parts qui est peut-être surévalué? Parce que les négociations ne peuvent inclure un changement de valeur au jour le jour?








ActionFighter a écrit :



Ubi vs Vivendi, c’est un peu comme poser la question : tu préfères Nicolas Sarkozy ou Hitler ? <img data-src=" />







Quel commentaire à la con !



Quand tu vend un aussi gros volume d’actions (en l’occurrence un peu plus de 3 millions) directement sur le marché, tu ne peux pas vraiment le faire à la valeur n du cours à l’instant t. Y’a forcément une influence à la baisse sur le cours. Du coup -1,5 % c’est assez standard dans ce genre de cas.



Après ça n’impacte que faiblement la plus-value de la BPI dans cette histoire. Ils ont des participations dans Ubi depuis au moins 2013 et à l’époque ils cotaient au plus haut à 12€.








ActionFighter a écrit :



Ubi vs Vivendi, c’est un peu comme poser la question : tu préfères Nicolas Sarkozy ou Hitler ? <img data-src=" />







Oh le Godwin dès le deuxième message un lundi ! :rouge:







PtaH a écrit :



Certes, mais pourquoi ce “geste”? Pourquoi accepter de vendre en dessous du cours?





Il n’y a pas de réponse absolue, ce genre de chose se négocie. Stratégie long terme, retour sur investissement et renvoi d’ascenseur officieux sont autant de variables à prendre en compte.

D’autant plus que 1,5% c’est pas non plus le bout du monde : une annonce de résultats un peu moyens et l’action pourra varier de bien plus.



Mais nan, faut proposer Sarko ou Hollande, ça c’est du choix que personne ne veut ! Oh wait …&nbsp;<img data-src=" />








Ellierys a écrit :



Quand tu vend un aussi gros volume d’actions (en l’occurrence un peu plus de 3 millions) directement sur le marché, tu ne peux pas vraiment le faire à la valeur n du cours à l’instant t. Y’a forcément une influence à la baisse sur le cours. Du coup -1,5 % c’est assez standard dans ce genre de cas.



Après ça n’impacte que faiblement la plus-value de la BPI dans cette histoire. Ils ont des participations dans Ubi depuis au moins 2013 et à l’époque ils cotaient au plus haut à 12€.









Charly32 a écrit :



Oh le Godwin dès le deuxième message un lundi ! :rouge:





Il n’y a pas de réponse absolue, ce genre de chose se négocie. Stratégie long terme, retour sur investissement et renvoi d’ascenseur officieux sont autant de variables à prendre en compte.

D’autant plus que 1,5% c’est pas non plus le bout du monde : une annonce de résultats un peu moyens et l’action pourra varier de bien plus.









Je comprends parfaitement qu’on rachete pas un tel volume sur un coup de tête, d’un click sur un bouton (quoi que).

Par curiosité j’ai vérifié la fluctuation du cours d’UBI, et ca fait quand même depuis Juillet que l’action est pas passé sous les 33.8.



Enfin bon, de 12 à 33 la plus value est interessante. J’espere juste qu’il n’y a pas eu de copinage lors de la négo c’est tout :)



Pour te donner un ordre d’idée, sur une journée moyenne y’a environ 250 000 actions ubi qui s’échangent, et ça peut déjà faire varier le cours de +/-2 % (hors élément exceptionnel). Imagine le bordel avec 3 millions d’actions qui arrivent d’un coup sur le marché <img data-src=" />








Grebz a écrit :



Quel commentaire à la con !











Charly32 a écrit :



Oh le Godwin dès le deuxième message un lundi ! :rouge:







Rien de bien surprenant <img data-src=" />






Etrangement, UBI finalise vachement mieux ses projets financiers que ses jeux vidéos avant de les lancer <img data-src=" />



&nbsp;Moi j’aurais bien vu Trump ou Clinton pour être bien&nbsp;dans l’actualité <img data-src=" />


Puisque tu invoques Trump, un match Trump/Poutine pourrai être sympa vu d’une autre planète.








k43l a écrit :



Faut comprendre que la BPI est un fond d’investissement pour soutenir les entreprises française et bien entendu récupérer en contre partie un retour sur investissement.

Même avec un rachat de 1.5% moins chère que le cours (j’imagine que ça se négocie depuis un certains temps) la plus value doit être pas mal.





Vivendi est tout aussi français que Ubisoft, dont 80% de la masse salariale est à l’étranger. Que la plus-value soit bonne ou pas, je comprends pas ce petit cadeau de pas loin de deux millions d’euros.



Je vois que j’ai heurté un fanboy Ubi et la police des commentaires.



C’était peut-être trop osé pour un lundi matin <img data-src=" />



Mais bon, Vivendi, même ceux qui participent à “l’aventure” regrettent un peu…









Charly32 a écrit :



Oh le Godwin dès le deuxième message un lundi ! :rouge:





Citer Hitler != Loi Godwin <img data-src=" />



Quoi tu veux que je te donne un argumentaire pour ubisoft par rapport à vivendi pour justifier et le rachat et les 1.5% par rapport au cours?





  • Il ne licencie pas (en tout cas j’en ai pas vu depuis un certains temps chez eux en france) et rien ne dis que si Vivendi prend le contrôle que ça ne sera pas le cas.

  • Permet à la BPI de se désengager d’ubisoft avec un prix fixe de l’action et en récupérant du cash rapidement



    Tout ça, tu rajoutes les intérêts de chacun :

  • c’est pas forcément une bonne action pour ubisoft de sortir autant d’argent mais y’a une histoire de contrôle de l’entreprise qui ce joue.

  • pour BPI France en plus de plus value de récupérer un max de sous à bon prix



    Au final tu as le résultat des négociations.



    Maintenant tu peux toujours dénoncer un copinage mais franchement je n’en vois pas… On est pas entrain de parler d’un rabais de&nbsp; 5 à 10% du prix de l’action. Suffit d’une annonce que BPI France souhaite ce désengager et les 33.80 prix auquel Ubisoft rachète leur passe sous le nez…








data_gh0st a écrit :



Mais nan, faut proposer Sarko ou Hollande, ça c’est du choix que personne ne veut ! Oh wait … <img data-src=" />





Non, il me fallait un “acceptable” ultra critiquable face à l’inacceptable <img data-src=" />



Ubi, on peut leur reprocher plein de choses, je préfère ne pas voir la boîte tomber dans le giron de Bolloré vu ce qu’il fait de ses acquisitions.



Alors non seulement Bpifrance ne perd pas d’argent puisqu’il y a sûrement une bonne plus-value à la clé, de plus je ne vois pas en quoi ce serait surprenant d’avoir négocié une ristourne sur un gros rachat. T’achètes pas 1000 baguettes de pain au prix unitaire habituel, c’est absolument normal de négocier.



Ça peut aussi dépendre de quand ils ont négocié, ils ont très bien pu se mettre d’accord sur le prix à un moment où l’action n’avait pas la même valeur et finaliser le rachat à un autre moment.



D’autre part on parle d’actions et donc de pouvoir décisionnel et de politique. Si Bpifrance estime que les assauts de Vivendi sont un danger pour l’avenir d’Ubisoft ça me semble pas stupide de filer un coup de main d’une manière ou d’une autre.


C’est un point de vue, j’étais plus sur l’indifférence suscitée par un choix non voulu&nbsp;<img data-src=" />


Y’a même pas une semaine, le cours était en dessous de 33.8, vendredi à la cloture il était au dessus, ce matin il était de nouveau à 33.8, demain il sera peut-être à 31 ou à 35…



Le temps que l’accord soit finalisé, signé et exécuté, il peut se passer plein de choses. Du coup, parler de ristourne parait assez inapproprié. Pourquoi choisir le cours du vendredi soir et pas la moyenne des X derniers jours par exemple.








DHKold a écrit :



Y’a même pas une semaine, le cours était en dessous de 33.8, vendredi à la cloture il était au dessus, ce matin il était de nouveau à 33.8, demain il sera peut-être à 31 ou à 35…



Le temps que l’accord soit finalisé, signé et exécuté, il peut se passer plein de choses. Du coup, parler de ristourne parait assez inapproprié. Pourquoi choisir le cours du vendredi soir et pas la moyenne des X derniers jours par exemple.









Parceque c’est UBI qui a chaud aux fesses et qui a bien besoin d’un service.

Et souvent un service, ca se paye.



C’est beau, l’indépendance



<img data-src=" />




une société financière détenue par l’État

donc nos impôts servent à enrichir encore plus des gens déjà milliardaires. <img data-src=" />








gogo77 a écrit :



…Bpifrance ne perd pas d’argent puisqu’il y a sûrement une bonne plus-value à la clé…







Ok mais pourquoi l’état est entrée au capital d’une société de milliardaires? Cette société en avait pluss besoin que des milliers de PME qui font faillites aujourd’hui car à cours de cash? <img data-src=" />



Sinon si c’est juste pour spéculer (avec de l’argent emprunté ! <img data-src=" />), le crédit lyonnais et Dexia nous rappellent que l’état doit se tenir le plus éloigné possible de la bourse <img data-src=" />



Tu peux expliquer le raisonnement qui t’a amené à cette conclusion ?


Voilà les cas où Bpifrance investit dans une grande entreprise française.


Interessant ce lien, on voit qu’ils sont aussi présent chez Vivendi d’ailleurs.





Et chez technicolor <img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />


Ah ça après, politique, plitique… les choix de l’état ne sont pas toujours en faveur du plus grand nombre ou des plus démunis, ça se saurait <img data-src=" />



Mais j’ai aussi envie de dire que c’est pas parce que les PME peuvent avoir besoin de soutien que des grosses sociétés n’en ont pas besoin. Je ne me suis pas vraiment renseigné sur Bpifrance et ses objectifs, mais une entreprise aussi grosse soit elle n’est pas à l’abri de la galère et a son importance. Donc soutenir la croissance et la pérennité d’une entreprise n’a aucune raison d’être réservé aux petits.



(D’ailleurs en jetant un rapide coup d’œil à bpifrance, l’objectif ne s’orient pas vraiment vers le financement de grandes entreprises donc peut être qu’ubi était un cas exceptionnel)


Sympa ça fait une liste de boites à éviter en bourse <img data-src=" />


En finance, le passé c’est le passé. Et, le prix reflète toujours les espoirs de gain futur. Le fait que BPI est gagnante ne change rien à la négociation.



Si la BPI voulait se défaire de ses actions, il est normal que cela soit en dessous du cours étant donné le volume. Mais si c’est Ubi qui était demandeur, le prix aurait dû être au dessus (comme pour une OPA).



Que la BPI néglige un peu d’argent publique dans l’intérêt de l’économie française en général, ça passe. Mais si c’est juste pour emmerder le méchant Bolloré en service commandé… pas d’accord.