Depuis avril 2015, un nouveau statut existe pour les société de presse : l'Entreprise Solidaire de Presse d'Information (ESPI). Pour cette rentrée, nous annonçons avoir décidé d'y passer afin de rendre statutaires certains de nos engagements historiques.
C'est désormais acté : dans les prochaines semaines, les statuts d'INpact MediaGroup (la société qui édite Next INpact) vont être modifiés afin que la société devienne une Entreprise Solidaire de Presse d'Information (ESPI).
Next INpact : l'information avant tout
Créée en 2003, la structure qui porte le site et ses différentes activités a débuté comme une SARL de presse et a depuis toujours appliqué la convention collective des journalistes. Un choix qui ne nous simplifiait pas la tâche, mais qui était déjà au cœur d'une conviction qui prend tout son sens aujourd'hui : le domaine du numérique doit être traité sur le fond et au sens large, de l'annonce d'une nouvelle technologie à la mise en place d'une nouvelle loi qui peut chambouler le secteur.
Un traitement qui se veut sérieux et rigoureux, mais qui sait aussi se détendre, sans forcément tomber dans la facilité de l'infotainement à tout va. C'est notamment pour cela que nous avions mis en place les LIDD (liens idiots du dimanche) il y a plus de 10 ans, ceux-ci disposant depuis d'un site qui leur est dédié.
Un choix dans la continuité de nos actions
Ces dernières années, nous avons pris la décision de renforcer nos actions et nos différents engagements en faveur d'une information de qualité et d'une presse indépendante. Nous avons ainsi rejoint le Syndicat de la Presse Indépendante en Ligne (SPIIL) en 2013, avons été reconnu par la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) comme service de presse en ligne en 2014, et comme titre « consacré pour une large part à l’information politique et générale » en mai dernier.
Depuis plus de trois ans maintenant, nous avons travaillé sur le projet La Presse Libre qui est désormais en ligne et ouvert à tous. Celui-ci permet d'unifier les abonnements de services de presse en ligne, d'en simplifier la gestion et surtout, de réduire le coût pour l'internaute.
Nous proposons d'ailleurs notre offre d'abonnement Premium sans publicité depuis 2009. Lancée à 3,5 euros par mois, elle est depuis l'année dernière à 4 euros mais avec la possibilité d'obtenir jusqu'à 20 % de remise d'ancienneté pour nos lecteurs les plus fidèles.
Depuis trois ans, outre les services que nous proposons à nos abonnés (flux RSS complet, Mode incognito, Mode Multi-news, thèmes et options complémentaires, etc.), notre offre intègre un accès prioritaire sur nos dossiers et analyses, qui deviennent accessibles à tous au bout d'un mois maximum.
Devenir une Entreprise Solidaire de Presse d'Information
En cette rentrée, nous voulions aller plus loin. Nous avons donc décidé de migrer vers un statut d'Entreprise Solidaire de Presse d'Information (ESPI). Créé en avril 2015, celui-ci changera peu de choses pour nous puisqu'il correspond à un engagement que nous avons toujours mis en place : être une société qui réinvestit ses bénéfices ou les met de côté afin de préparer son avenir.
Dans la pratique, une ESPI prend deux engagements conformément à l'article 2-1 de la loi n° 86-897 du 1 août 1986 portant réforme du régime juridique de la presse :
- L'objet social d'une entreprise solidaire de presse d'information est d'éditer une ou plusieurs publications de presse ou services de presse en ligne consacrés pour une large part à l'information politique et générale, au sens de l'article 39 bis A du code général des impôts ;
- Pour la gestion de l'entreprise solidaire de presse d'information, une fraction au moins égale à 20 % des bénéfices de l'exercice est affectée à la constitution d'une réserve statutaire obligatoire consacrée au maintien ou au développement de l'activité de l'entreprise et une fraction au moins égale à 50 % des bénéfices de l'exercice est affectée au report bénéficiaire et à la réserve obligatoire.
Ce statut est rattaché à un avantage fiscal pour les particuliers qui voudraient prendre une part de notre capital. Un dispositif qu'il n'est pas prévu d'utiliser pour le moment ou à moyen terme. La loi est néanmoins en train d'évoluer afin de permettre à des structures d'organiser la participation au capital des lecteurs des ESPI, notamment à travers une « société des amis ». Si ouverture du capital il doit y avoir à plus long terme, cela vous sera donc réservé.
Commentaires (65)
#1
Bon d’accord pas de part de capital, mais un peux de gâteau quand même ?
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Next INpact toujours au top ! " />
#3
Juste la cerise ?
#4
Ah oui, une société des amis de Next INpact :)
#5
Ok ok, mais avouez que vous allez donc continuer à déplacer les 30% des bénéfices restants au Panama !
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#7
Bravo à vous pour cette évolution constante " />
#8
Si Panama c’est un nom de code pour les capitaux propres, oui " />
#9
#10
Level up ;P
#11
Pour la gestion de l’entreprise solidaire de presse d’information, une fraction au moins égale à 20 % des bénéfices de l’exercice est affectée à la constitution d’une réserve statutaire obligatoire consacrée au maintien ou au développement de l’activité de l’entreprise et une fraction au moins égale à 50 % des bénéfices de l’exercice est affectée au report bénéficiaire et à la réserve obligatoire.
C’est possible d’expliquer un peu plus cette partie ? Parce que comme dans les deux cas on parle de constituer une réserve… Je comprends pas bien la différence ni vraiment ce que ça veut dire en fait…
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#13
#14
Vivement le rachat par Condé-Nast pour 12 milliards !
#15
Au moins 20 % du bénéfice doit forcément être mis en réserve, et au moins 50 % ne doit pas être reversé sous forme de dividende (m’enfin comme nous on verse 0 de dividende, ça ne pose pas trop de soucis " />)
#16
Encore une raison de plus de vous soutenir :)
Cel vous apporte aussi de nouvelles protections juridiques ou pas ?
#17
Non, comme dit c’était surtout pour acter certains de nos engagements déjà en place, du fait d’un nouveau statut qui les officialise. Après on verra comment la loi évolue pou de telles structures, mais le but ça reste surtout de renforcer nos engagements " />
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#19
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#20
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ton avatar me rappelle IV et je ne sais plus quelle BD " /> rhaa ça date !
#21
Ce statut est rattaché à un avantage fiscal pour les particuliers qui voudraient prendre une part de notre capital. Un dispositif qu’il n’est pas prévu d’utiliser pour le moment ou à moyen terme. La loi est néanmoins en train d’évoluer afin de permettre à des structures d’organiser la participation au capital des lecteurs des ESPI, notamment à travers une « société des amis ». Si ouverture du capital il doit y avoir à plus long terme, cela vous sera donc réservé.
Et pas pour vous? C’est pas une critique je demande juste, vous n’y gagnez rien coté fiscalité ?
la on parle d’ouverture du capital, ce qui est autre chose, dans l’immédiat : un statut qui oblige une entreprise à réinvestir des bénéfices, ca vous file bien quelques avantages en plus? enfin, j’espère " />
D’après ce que je vois sur le net, ca permet juste une facilité pour trouver des investisseurs du coup, puisque ceux ci (mais juste eux) y gagnent un avantage fiscal
je trouve dommage que l’entreprise elle même n’y gagne, au final, pas grand chose “directement”
Intéressant comme article en tout cas
#22
Si c’est des chouquettes, je signe." />
#23
Oui le but de départ des ESPI était de reconnaître l’existence de sociétés de presse dites à “lucrativité limitée”, qui s’engagent à utiliser leurs bénéfices pour leur structures principalement, et non pas pour le versement de dividendes aux actionnaires.
L’un des objectifs de la loi était aussi de permettre aux lecteurs de participer au capital de telles sociétés avec un avantage fiscal notable, ce qui peut favoriser l’émergence de nouveaux acteurs (un peu à la manière de la nouvelle bourse mise en place récemment ou des modifications du FSDP).
#24
Non, c’est d’ailleurs assez rare dans ce genre de dispositif, notamment pour les aides à la presse qui sont le plus souvent indirectes dès lors qu’il s’agit d’un élément fiscal (TVA, dons, investissement, etc.). Les aides directes sont plutôt axés sur le financement de projet en général (ce que l’on ne pratique pas pour notre part).
#25
Merci beaucoup pour ces informations. J’étais complètement passé à coté de la création de ce nouveau statut.
A première vue il semble plutôt intéressant et j’aime l’idée de pouvoir offrir la possibilité aux organes de presse actuellement en souffrance de nouvelles voies de financements.
Et j’aime beaucoup cette notion de lucrativité limitée. Pourtant moi-même gérant (mais pas de presse), je trouve que ça a beaucoup de sens et de potentiel.
Je regarderai ça plus en détail à l’occasion.
#26
SARL de presse et a depuis toujours appliqué la convention collective des journalistes
Ca veut dire que PA (ou toute autre personne n’ayant pas l’activité de journalisme) est sous cette convention aussi ?
notamment à travers une « société des amis »
L’amitié ça marche dans les deux sens ! Moi je vous aime très fort " /> mais faut que ce soit réciproque, hein…
#27
Non ;) Mais que tous ceux qui écrivent pour NXi le sont (et ne sont ni des rédacteurs en AE, ou sous une autre convention plus “large” genre Syntec)
#28
#29
On a une idée du nombre de sites, journaux, etc. que ça concerneraient ? J’ai essayé de retrouver des news parlant de l’ESPI mais ils n’évoquent jamais ce point là. A priori, c’est assez large (“l’information générale”), mais aujourd’hui, il y a tellement d’entreprises de ce type sous l’escarcelle d’un groupe Media que…
#30
#31
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#32
Mode incognito
COPAIN !!!
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#34
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#35
il faudrait un président, un secrétaire et un trésorier?
avec élections et tout. putain ça serait marrant. " />
#36
Et en mascotte : Harou.
Veut bien faire trésorier si les chouquette sont fournis à volonté. " />
#37
C’est assez dur à dire c’est un élément des statuts, et il n’y a pas de liste “officielle”. La première a été Charlie Hebdo, je sais que quelques titres plus ou moins spécialisés le sont, mais ça reste une pratique encore assez jeune " />
#38
Je ne comprends pas ce passage :
éditer une ou plusieurs publications de presse ou services de presse en ligne consacrés pour une large part à l’information politique et générale
Comment le groupe NextINpact peut se qualifier ici ? nextinpact.com est considéré comme généraliste ou vous éditez/éditerez un autre site qui l’est ?
Edit : burned " />
#39
Et surtout, surtout, un troquet où faire les réunions " />
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#40
Le sens de généraliste est attribué davantage au public qu’au contenu si j’ai bien compris. En gros, tu peux aborder une thématique précise (high tech, téléphonie, etc.),mais il faut le faire de manière large (tout public).
#41
Des capitaux propres ? Les fonds de l’entreprise sont stockés chez la NEF ? (Banque éthique, transparente) " />
#42
Juste pour information, avez vous pensé à vous soustraire au Syndicat de la Presse Parisienne. Vous savez, celle qui “oblige” les médias papiers” de passer leur distribution par eux au nom de la “liberté de la presse écrite” et qui vous bloque l’acheminement, la mise en presse et le reste si vous ne leur “imprimez” pas leur track écrit par des pseudo journalistes syndiqués du bon coté des “travailleurs”.
Et juste pour une autre information, avez vous l’intention ou l’obligation d’embaucher un “commissaire du peuple” qui censurera quelques informations sensibles concernant tout ce qui pourrait “favoriser” le domaine des chiffrements de messages personnels ou autres, on vit dans un monde qui change tellement, qu’il faut parfois ne pas s’aventurer dans des domaines “journalistiques” trop nouveaux. N’oubliez pas que le 4 ème pouvoir est encore sous obédience de la “pensée uniquement correcte”.
Quant à la “réserve” que vous devait constituer, méfiez vous des “obligations” de ce type, car elle font souvent partie des mesures administratives fiscales visant à “empêcher” les nouveaux médias à devenir trop riches trop rapidement suite à leur “succès” auprès des internautes particuliers. Et vous savez bien qu’en France, il est mal vu par “Bercy” de ne pas être dans la norme fiscale égalitaire pour tous mais pas pour certains. Bref trop “vite” et trop “riche”, cela ne va pas pour l’administration politique française actuelle.
N’oubliez pas que nous sommes en guerre, en état d’urgence, et toujours sous l’égide de la Loi Renseignements.
#43
C’est pas le cas de NXI : médias papiers.
Et le reste c’est du Troll?
#44
nextinpact couvre la totalité de l’actualité politique liée au numérique, je pense que cela suffit en soit à rentrer dans les critères.
#45
#46
Oui, c’est d’ailleurs pour cela que l’on est reconnu comme tel par la CPPAP (depuis mai, comme indiqué dans l’article)
#47
Avantage fiscal pour la prise de capital + Engagement sur la gestion des bénéfices mais comme beaucoup d’agence de presse ne gagne rien… = On croirait presque un dispositif pour nos oligarques afin de récupérer des agences de presse avec avantages fiscaux en plus.
/mode jevoislemalpartout off
#48
Oui enfin c’est pour les particuliers et limité en l’état à 1000 € hein… Donc oui tu vois le mal partout, et surtout tu ne lis pas tout avant de critiquer " />
#49
" /> Je plaide coupable!
#50
S’il y avait eu des avantages fiscaux, Drahi aurait sauté sur l’occasion et SFR Presse serait déjà sous ce régime!
#51
#52
Il n’y a aucun rapport entre le buzzword cagneux « solidaire » de l’acronyme ESPI et l’engagement fiscal minime qui y est rattaché.
C’est dans l’air du temps de dévoyer les mots, surtout quand ils fleurent bon le coopératif, le participatif, le collectif venant d’en haut, comme si l’association de personnes à but lucratif ou non venait juste d’être inventée par un quelconque sinistère…
Dans le même style de langage tordu, ça rappelle la CVO, la contribution volontaire obligatoire.
#53
Donc les journalistes de nextinpact bénéficient de l’abattement sur l’impôt sur le revenu de 7500€ ?
#54
Comme n’importe quel journaliste, oui.
#55
6666 abonnés. C’est pire que le diable NXI " />
#56
#57
Bah avec un peu d’Abraxo Industrial Grade, ça devrait le faire ;) …
#58
Je veux bien prendre des parts dans “Les amis d’Harou”, filiale de Next INpact Média Group dédiée à la vie d’Harou " />
D’ailleurs, ils sont où les t-Shirt “Harou INpact” Titia ?
#59
mmm y a une coloration jaune sur le cercle blanc du compteur abonné en bas de la page
il se remplit avec le nombre d’abonnés? On est à peu près à 1⁄3
Si on prend ~ 20 000 abonnés, on débloque un truc donc? Une photo du staff à poil?
(pour (dé) motiver les gens) " />
#60
Il me semble que 20 000 c’est le seuil qui permet de garantir le financement complet du site par les abonnements, ou un truc dans le genre.
#61
Il y avait eu quelques bonds au départ, puis ça avait stagné longtemps. C’est encourageant de voir que ça monte tranquillement maintenant.
#62
Félicitations ! Que du bon !
#63
On parlait de LPL à la radio ce matin, avec interview de David Legrand au journal de France Culture.
#64
Okay. J’ai donc décidé de racheter Next Inpact. Je vais faire de vous le nouveau fer de lance de la presse numérique. Vous serez libre de dire tout ce que je voudrais. Nous allons multiplier les liens avec les Youtubeurs prestigieux et indépendant (j’ai une liste que Xavier N, Vincent B. et Nicolas S. m’ont fournis) et puis nouer des partenariats commerciaux fructueux et seuls véritables garanties d’une information de qualité sur les réalités du monde de la technologie.