Vivendi sonne la charge chez Gameloft

Vivendi sonne la charge chez Gameloft

Une comédie en 3 actes

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

30/06/2016 4 minutes
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Vivendi sonne la charge chez Gameloft

Vivendi continue de battre le fer tant qu'il est chaud. Alors que l'ensemble du conseil d'administration de Gameloft a annoncé sa démission ce mercredi, Vincent Bolloré a immédiatement imposé sa marque en plaçant ses hommes de confiance à la tête de l'éditeur breton.

Vivendi n'aura pas attendu très longtemps avant de prendre les rênes de sa dernière acquisition : l'éditeur breton Gameloft. Seulement neuf jours après son franchissement du seuil des 95 % du capital et des droits de vote de l'entreprise, le géant des médias a profité de la réunion du 29 juin du conseil d'administration de la société, prévu de longue date, pour faire le ménage en interne. Une opération qui n'aura demandé que quelques heures.

Acte 1 : l'ancien conseil d'administration annonce sa démission

Hier peu avant 8h du matin, l'ensemble des membres du CA de Gameloft a annoncé qu'il démissionnera à 14h30 précises, heure prévue de sa dernière réunion de l'ère Guillemot, non sans égratigner une dernière fois les nouveaux propriétaires de la maison.

Il assure par exemple qui'il « n’a eu de cesse de dénoncer l’absence totale de stratégie et de vision de Vivendi compatible avec le métier du jeu mobile et donc avec l’intérêt de Gameloft » ou encore que « sur le plan managérial, les pratiques de Vivendi sont clairement aux antipodes de la vision qu’ont le conseil et le management de la gestion des équipes et des talents qui a fait le succès de Gameloft ». L'ambiance promettait donc d'être électrique lors des réunions si cette équipe devait rester en place. 

Néanmoins, le conseil encore en place a voulu « faciliter la transition » en démissionnant et en acceptant de nommer, à la demande de Vivendi, Alexandre de Rochefort, le directeur financier de Gameloft à la tête des 39 filiales du groupe. Un grade qu'il n'occupera symboliquement que pendant quelques heures. 

Acte 2 : Vincent Bolloré place sa garde rapprochée

14h30, de nouveaux acteurs prennent place sur la scène. Vincent Bolloré ne fait pas le déplacement, mais envoie sa garde rapprochée pour occuper les sièges désormais vacants du conseil d'administration de l'entreprise. Cinq nouveaux noms y figurent. 

Stéphane Roussel, l'actuel directeur général de Vivendi et membre de son directoire occupera le poste de PDG de Gameloft. Il a notamment officié comme PDG chez SFR pendant un an à partir de juin 2012 et comme membre du CA d'Activision Blizzard. 

Fréderic Crépin, qui a siégé au conseil d'administration d'Activision Blizzard entre 2008 et 2013 obtient lui aussi une place. Un choix que certains observateurs dénoncent déjà comme une preuve du manque de vision de Vivendi dans le domaine du jeu vidéo puisqu'il est à l'origine de la revente de l'éditeur américain, dont le cours en bourse a plus que doublé depuis qu'il a pris son indépendance. 

Maxime Saada, l'actuel PDG de Dailymotion et Directeur général du Groupe Canal+ a également le droit à sa place dans ce CA recomposé. Il sera accompagné de Francine Mayer, la présidente de Canal+ Régie pour représenter la frange audiovisuelle de Vivendi.

Enfin, on retrouve Sébastien Bolloré, qui occupe le poste « d'expert des nouvelles technologies » du groupe familial. Il siège depuis quelques années au CA de BigBen Interactive et aurait la présidence d'Ubisoft en ligne de mire, si les projets de Vivendi se déroulent comme prévu. Il est également administrateur du groupe Bolloré et de plusieurs de ses filiales. 

Acte 3 : « Et maintenant, que vais-je faire ? »

Les changements au sein de l'entreprise de ne devraient pas s'arrêter là. D'ici trois mois, Vivendi prévoit de procéder à un retrait obligatoire des actions Gameloft encore présentes sur le marché. Une opération qui lui permettra de mettre la main sur les 4,06 % du capital qui lui manquent pour intégrer l'ensemble de l'éditeur à sa nouvelle maison mère.

La stratégie adoptée pour Gameloft ne sera quant à elle connue que dans les semaines à venir. Le groupe présidé par Vincent Bolloré explique en effet que plusieurs réunions avec les dirigeants de Gameloft permettront « d’échanger sur les grandes orientations stratégiques de l’entreprise et de prendre des décisions d’ordre opérationnel ».

Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Acte 1 : l'ancien conseil d'administration annonce sa démission

Acte 2 : Vincent Bolloré place sa garde rapprochée

Acte 3 : « Et maintenant, que vais-je faire ? »

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Commentaires (43)


Et dans les equipes de dev, ca suit l’exemple de l’ancien patron ou bien ils restent a se faire manager facon puzzle par les copaings a boloré ?

Une demission massive pour integrer une autre entité remise en place par les ancien de Gameloft, ca serait marrant.


+1



Un peu comme sur Canal ou beaucoup sont partis (même si beaucoup n’avaient pas trop le choix, la ligne éditoriale et la liberté de ton ayant changée).



D’ailleurs, beaucoup de gens de canal dans le nouveau CA… il va y avoir des let’s play sur la chaîne?&nbsp;<img data-src=" />



Je me demande vraiment ce que ça va devenir, mais au vu du passif du groupe bolloré, j’ai un peu peur&nbsp;<img data-src=" />








momal a écrit :



Et dans les equipes de dev, ca suit l’exemple de l’ancien patron ou bien ils restent a se faire manager facon puzzle par les copaings a boloré ?

Une demission massive pour integrer une autre entité remise en place par les ancien de Gameloft, ca serait marrant.







Je me pose la même question, des infos sur l’avis des employés ?



ils se font tellement clasher sur les réseaux sociaux

Bolloré cité comme le gars “visionnaire <img data-src=" /> qui a revendu activision blizzard”


Moi j’aimerai surtout savoir la direction qu’ils vont donner à Gameloft. Les synergies avec le groupe Vivendi sont selon moi très faible voir nul. A part faire des jeux au nom de leur émission far “TPMP the game” ou nous refaire un remake des guignol en jeu, je vois pas le plus.


et pour faire rêver un peu plus le mail reçu ce matin par les employés :

https://twitter.com/W_Chloe/status/748194707755384832


Adieux Gameloft. Celà sonne le glas d’un éditeur de jeux. J’ai quitté SFR, quitté Canal+. Me reste plus qu’à bouder les jeux Gameloft.

Bonne chance à tous ceux laissé sur le carreau pour la suite


“C’est pour votre bien !

La main invisible du capitalisme nous élève tous autant que nous sommes !”

… ou pas.



“Enfin, on retrouve Sébastien Bolloré”

Je ne mets pas en doute les qualités du garçon, je ne le connais pas. Par contre, vu qu’on est dans un pays de droits, égalitaire toussa, j’exige d’avoir des millions pour pouvoir donner une chance à mes enfants de s’épanouir !


Pas accès à twitter de mon taf, snif :(


Ils vont simplement essorer le studio avant de le revendre en pièces détachées dans une brocante.








XMalek a écrit :



et pour faire rêver un peu plus le mail reçu ce matin par les employés :

https://twitter.com/W_Chloe/status/748194707755384832





“Recevoir les managers de Gameloft chez Vivendi” -&gt; une boucherie à la Canal?



Et ça veut dire quoi “créer de nouveaux formats rapprochant davantage les contenus de la publicité”?



Edit : Par contre parler de Blizzard comme passif dans les JV, c’est couillu



Boa, je suis pas spécialement un fan des productions Gameloft, mais les méthodes de Bolloré sont vraiment pourries, c’est écoeurant.



Même d’un côté, personne n’a obligé Ubi/Gameloft à aller en bourse et à s’exposer à ce genre de pratiques…



Edit : en y repensant, la façon de faire, de nommer encore et toujours les mêmes personnes incompétentes, les petites protégés, en particulier ceux de la famille, ça me rappelle fortement une boîte dans laquelle je suis passé… franchement, j’espère que toute les entreprises “familiales”&nbsp; (à l’origine en tout cas) ne sont pas pourries de cette façon, c’est déprimant.


Bolloré, le Midas version mde de l’audiovisuel…








GvLustig a écrit :



Edit : Par contre parler de Blizzard comme passif dans les JV, c’est couillu





Je trouve pas… Sauf erreur Blizzard allait plutôt bien sous la coupe de Vivendi et même après la fusion Activision. Mais c’était aussi la grosse époque Vivendi. Là on est dans une époque ou Vivendi on sait pas trop ce qu’ils font…









Haseo a écrit :



Boa, je suis pas spécialement un fan des productions Gameloft, mais les méthodes de Bolloré sont vraiment pourries, c’est écoeurant.



Même d’un côté, personne n’a obligé Ubi/Gameloft à aller en bourse et à s’exposer à ce genre de pratiques…



Edit : en y repensant, la façon de faire, de nommer encore et toujours les mêmes personnes incompétentes, les petites protégés, en particulier ceux de la famille, ça me rappelle fortement une boîte dans laquelle je suis passé… franchement, j’espère que toute les entreprises “familiales”  (à l’origine en tout cas) ne sont pas pourries de cette façon, c’est déprimant.







si tu avais ta propre boite qui fait des millions, tu n’y caserais pas tes gosses ?









Haseo a écrit :



personne n’a obligé Ubi/Gameloft à aller en bourse et à s’exposer à ce genre de pratiques…





Si tu veux développer ton activité après avoir passé un certain seuil tu n’as plus trop le choix: faut un sérieux apport d’argent pour engager des gens, acheter des locaux, du matériel, acquérir la technologie nécessaire (licences, dev kits…) ou faire de la recherche. Les banques ne veulent pas prendre de risque et les fonds d’investisseurs privés conviennent plus à des startups ou pmes.









DarkMoS a écrit :



Si tu veux développer ton activité après avoir passé un certain seuil tu n’as plus trop le choix: faut un sérieux apport d’argent pour engager des gens, acheter des locaux, du matériel, acquérir la technologie nécessaire (licences, dev kits…) ou faire de la recherche. Les banques ne veulent pas prendre de risque et les fonds d’investisseurs privés conviennent plus à des startups ou pmes.





Il y a pourtant de grandes entreprises qui ne sont pas cotées en bourse. Et des boîtes assez récentes qui arrivent à faire des grosses levées de fonds sans entrer en bourse (ex. : blablacar).









DarkMoS a écrit :



Si tu veux développer ton activité après avoir passé un certain seuil tu n’as plus trop le choix: faut un sérieux apport d’argent pour engager des gens, acheter des locaux, du matériel, acquérir la technologie nécessaire (licences, dev kits…) ou faire de la recherche. Les banques ne veulent pas prendre de risque et les fonds d’investisseurs privés conviennent plus à des startups ou pmes.







voila

On peut pas reprocher l’introduction en bourse de gameloft. Oui, ca expose à ces pratiques, oui ils pourraient être plus prudent, contrôler plus. Mais la, on a juste l’impression d’une basse vengeance de Vivendi qui n’arrive pas à bouffer Ubisoft et se dit “bah, je vais les emmerder jusqu’au bout, j’ai les thunes pour ca”










mistigrite a écrit :



Il y a pourtant de grandes entreprises qui ne sont pas cotées en bourse. Et des boîtes assez récentes qui arrivent à faire des grosses levées de fonds sans entrer en bourse (ex. : blablacar).







tu peux pas comparer une activité JV, ou les investisseurs sont très frileux en général (tellement de casse gueule, pas d’indicateur de fiabilité, un titre AAA peut sonner le glas d’un studio ou le propulser au sommet)



et une activité “innovante”, qui présente bien (écologie…) et a déja prouvé avec d’autres acteurs qu’il y a un trou dans le secteur pour se faire une place et que ca rapporte



le JV a mauvaise presse, malheureusement, de base. Et les boites techno sont surévaluées, mais ca tout le monde s’en fout <img data-src=" />



Combien de levé de fond il y avait à l’époque de création de Gameloft et Ubisoft.

C’est quelques chose qu’on ne peut pas leur reprocher à mon sens.


Plus proche du jeux video, il me semble que Valve est un bon exemple.&nbsp;








k43l a écrit :



Combien de levé de fond il y avait à l’époque de création de Gameloft et Ubisoft.

C’est quelques chose qu’on ne peut pas leur reprocher à mon sens.







Ce qu’on peut reprocher, c’est de ne pas s’être assurer de contrôler la majorité du capital.



Une vrais tragédie grecque. Les profs de Français du collèges vont enfin avoir un sujet d’étude intéressant du point de vue élève (ça va changer d’œdipe ^^)



Pour Ubi ça reste constant pour le moment où ça repart à la charge?


Allez, pour tous ceux qui n’ont pas Twitter au taff, voici la retranscription&nbsp; de la lettre de Stéphane Roussel, le nouveau PDG de Gameloft :



Bonjour à toutes et à tous,



J’ai le plaisir et l’honneur de m’adresser à vous en tant que nouveau Président-Directeur général de Gameloft.



Aujourd’hui, je prends mes fonctions avec un projet ambitieux : associer votre passion créative à celle du groupe Vivendi pour permettre à Gameloft d’accélérer son développement.



Fort de votre savoir-faire mondialement reconnu dans les jeux mobiles, vous offrez à Vivendi une opportunité de prendre position sur un marché à fort potentiel et complémentaire au sien.



De son côté, Vivendi, l’un des seuls groupes de médias à rayonnement international dans la musique (Universal Music Group), l’audiovisuel (Groupe Canal+) et le numérique (Dailymotion), vous apporte puissants leviers industriels et financiers sur le long terme pour franchir de nouvelles étapes de croissance.



De nombreuses possibilités de collaborations s’offrent à nous : Comment mobiliser au mieux notre expertise pour développer les franchises Gameloft, celles de ses partenaires et celles de Vivendi, et les déployer le plus largement possible ? Comment créer de nouveaux formats rapprochant d’avantage les contenus de la publicité ? Comment enrichir les capacités créatives de Gameloft ? Voici, à titre d’exemple, quelques pistes de travail que nous pourrons explorer prochainement ensemble.



Vous faites pleinement partie de la famille Vivendi tout en conservant votre spécificté et votre singularité. Dans la lettre que nous vous avons adressée le 31 mai dernier, nous avons rappelé que votre liberté de création sera préservé&e car elle est la clé de votre réussite. Notre rôle est de créer un cadre propice et pérenne à l’expression de votre potentiel créatif.



Aprés avoir siégé pendant trois ans au Conseil d’administration d’Activision Blizzard et tissé à la tête de SFR des liens privilégiés avec les éditeurs de jeux mobiles, je retrouve aujourd’hui l’industrie des jeux avec un grand enthousiasme et je vous rejoins pour une mission passionante : construire ensemble l’avenir de Gameloft.








garn a écrit :



ils se font tellement clasher sur les réseaux sociaux

Bolloré cité comme le gars “visionnaire <img data-src=" /> qui a revendu activision blizzard”





sachant que Bolloré a pris la tête de Vivendi en juin 2014 et que la séparation Activision-Blizzard Vivendi a été décidé 1 an avant (et mise en oeuvre 8 mois avant)… grosse responsabilité de Bolloré donc <img data-src=" />












Iryngael a écrit :



Bolloré, le Midas version mde de l’audiovisuel…





Midas, Midas ? celui qui te change le pot en trente minutes ? &nbsp;&nbsp;<img data-src=" />



C’est effectivement ça le problème. Diluer son capital pour obtenir des liquidités, c’est normal pour une entreprise.

Mais garder moins de 10% des parts, c’est avoir envie de perdre sa société, c’est irresponsable.


ça essaie de vendre plus de rêve que “Finie la rigolade ! vous allez en chier, filer droit et on va vous pressurer jusqu’au dernier centime” <img data-src=" />



Je suis sûr qu’il y a moyen de faire une ligne ou une diagonale au bingo du bullshit managérial <img data-src=" />








garn a écrit :



ils se font tellement clasher sur les réseaux sociaux

Bolloré cité comme le gars “visionnaire <img data-src=" /> qui a revendu activision blizzard”





A voir si justement Activision Blizzard a pas réussi à rebondir aussi bien car il n’avait plus la BoloCompany dans les pieds.









boglob a écrit :



si tu avais ta propre boite qui fait des millions, tu n’y caserais pas tes gosses ?





Si tu t’appelles Bill Gates : non.

Ses enfants ne toucheront “que” 1M$ d’héritage, pas plus. Il veut leur laisser le plaisir de pouvoir eux aussi bâtir leur propre empire.&nbsp;



De nombreuses possibilités de collaborations s’offrent à nous : Comment mobiliser au mieux notre expertise pour développer les franchises Gameloft, celles de ses partenaires et celles de Vivendi, et les déployer le plus largement possible ? Comment créer de nouveaux formats rapprochant d’avantage les contenus de la publicité ? Comment enrichir les capacités créatives de Gameloft ? Voici, à titre d’exemple, quelques pistes de travail que nous pourrons explorer prochainement ensemble.

&nbsp;Cette partie est magique, le mec explique clairement que maintenant ça va être (comme dans tout l’empire Bollo), mise en avant de leurs partenaires et de la pub partout.



Gameloft va suivre le même chemin que Canal, une lente descente aux enfers, merci M.Bolloré de placer partout tes Bollo niaises (les petits protégés de Bollo) qui n’ont aucune expérience autre que de lécher des pompes et passer de la pommade dans le dos des grands groupes. Sabotant petit à petit ce qui faisait l’essence même de toutes les entreprises auxquelles il touche. Il devrait racheter Caterpillar, au moins ça collerait avec son optique de destruction…


Je pense que même là si il y avait des jeux olympiques d’hypocrisie ils seraient tellement bons que les mecs seraient hors concours pour éviter qu’ils raflent tout…


Perso quand je vois la qualité des jeux Gameloft, je ne comprends pas l’intérêt de Bolloré dans cette filliale…








k43l a écrit :



C’est quelques chose qu’on ne peut pas leur reprocher à mon sens.





On ne peut sans doute pas le leur reprocher, mais on peut difficilement reprocher à Bolloré d’utiliser les armes qu’on lui tend.



Faire pression sur les frères Guillemot. Après les jeux Gameloft sont pas si nuls que ça. C’est de la bonne qualité pour le marché du jeu mobile.


peux pas dire <img data-src=" />

les tweets venaient de journalistes j’espère qu’ils avaient leurs sources <img data-src=" />








Suuldam a écrit :



Aprés avoir siégé pendant trois ans au Conseil d’administration d’Activision Blizzard et tissé à la tête de SFR des liens privilégiés avec les éditeurs de jeux mobiles, je retrouve aujourd’hui l’industrie des jeux avec un grand enthousiasme et je vous rejoins pour une mission passionante : construire ensemble l’avenir de Gameloft.







Blizzard revendu, SFR revendu

Sur ce, bossez bien les gars <img data-src=" />









boglob a écrit :



si tu avais ta propre boite qui fait des millions, tu n’y caserais pas tes gosses ?





C’est une question de point de vue, tu peux naitre avec une cuillère en argent dans le cul et devoir te démerder toi-même pour monter ton propre empire, mais dans tous les cas t’auras un avantage car en cas de réelles merdes, papa t’aidera, sans compter le fait d’être le “fils de” ça peut avoir un impact non négligeable.



Ou tu peux juste rentrer dans la boite à papa à un poste plus ou moins fictif et vivre correctement et apprendre auprès de personnes compétentes pour au final avoir de vrais compétences.



Au final, tu pars toujours avec un avantage quoique tu fasses, donc ils ne font que l’exploiter.



Par contre on est d’accord que ça créait un système élitiste où si tu ne fais pas partie de la bonne caste, tu dois bien ramer pour arriver à quelques choses.









thomgamer a écrit :



Au final, tu pars toujours avec un avantage quoique tu fasses, donc ils ne font que l’exploiter.





C’est valable à tous les niveaux.

&nbsp;

Le gamin qui vit dans une famille avec un environnement familial sain, apaisé, cultivé, aura lui aussi un avantage si on le compare au gamin qui a pas une chambre ou même juste un bureau à lui pour faire ses devoirs dans le calme, des parents incapables de subvenir financièrement à ses besoins de base, ou incapables de lui ré-expliquer comment on fait une addition avec retenue, des conflits incessants dans la cellule familiale, un vocabulaire étriqué, pas ou peu d’occasions d’être intéressé à des activités intellectuelles et culturelles, etc…

&nbsp;

&nbsp;



c’est tellement ça <img data-src=" />


J’attends avec impatience le communiqué des anciens membres du conseil d’administration de GameLoft indiquant qu’ils lancent un nouveau studio, avec les futurs anciens devs de GameLoft…

Je suis curieux de savoir ce qu’en dirait Bolloré. Je suis sûr que, même pour lui, perdre la majorité de la capitalisation boursière de GameLoft serait assez gênant. ^^’








boglob a écrit :



si tu avais ta propre boite qui fait des millions, tu n’y caserais pas tes gosses ?





À partir du moment où il est clair qu’ils ne sont pas compétents, non, je ne les caserai pas dans ma boite. Ça me semble d’ailleurs tout à fait logique, à plusieurs points de vue :

&nbsp;- d’une part quelqu’un qui a sa place assurée parce que “boite à papa” a de fortes chances de devenir un connard; dans le meilleur des cas il sera détesté d’une bonne partie des salariés, pour le principe, quelles que soient ses compétences

&nbsp;- d’autre part ce qui peut motiver de les caser ainsi est avant tout de les protéger sur le plan financier, or s’ils sont mauvais et n’aident pas la santé de mon entreprise, j’aurai plus de facilité à les protéger en les remplaçant par du personnel compétent



Après ce n’est que mon point de vue, mais pour avoir vécu la situation d’une entreprise dans laquelle ont été intégrés différents membres de la famille du patron, et maintenus malgré une incompétence notoire, je pense que c’est mauvais pour tout le monde.





DarkMoS a écrit :



Si tu veux développer ton activité après avoir passé un certain seuil tu n’as plus trop le choix: faut un sérieux apport d’argent pour engager des gens, acheter des locaux, du matériel, acquérir la technologie nécessaire (licences, dev kits…) ou faire de la recherche. Les banques ne veulent pas prendre de risque et les fonds d’investisseurs privés conviennent plus à des startups ou pmes.





Oui après je ne connais pas assez le sujet pour savoir dire si c’est une nécessité pour une entreprise ou non, mais a priori cela rentre dans le cadre de tout ce qui me gêne dans le principe du capitalisme : dépenser ce qu’on a pas, spéculer, chercher la croissance à tout prix… Ça ne change pas fondamentalement le fait qu’il ne s’agit là que du jeu de la bourse, et qu’une société comme Ubisoft doit forcément en être conscient, ainsi que du fait que des groupes comme Vivendi ne cherchent que la rentabilité (bien sûr toute entreprise cherche la rentabilité, mais il y a l’art et la manière).









k43l a écrit :



Moi j’aimerai surtout savoir la direction qu’ils vont donner à Gameloft. Les synergies avec le groupe Vivendi sont selon moi très faible voir nul. A part faire des jeux au nom de leur émission far “TPMP the game” ou nous refaire un remake des guignol en jeu, je vois pas le plus.





il y a bien longtemps il y a eu le cauchemar de pppd&nbsp;