Et si les députés français tentaient aussi d’accéder à des sites X ?

Et si les députés français tentaient aussi d’accéder à des sites X ?

Impossible, pas français

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

04/09/2013 3 minutes
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Et si les députés français tentaient aussi d’accéder à des sites X ?

Alors que les parlementaires britanniques sont accusés d’avoir voulu accéder des milliers de fois à des sites pornographiques l'année dernière, les regards se tournent désormais vers leurs homologues français. Est-il possible qu’il existe des statistiques portant sur les tentatives infructueuses d’accéder à certains sites bloqués par les réseaux du Sénat ou de l’Assemblée nationale ? Voilà la question à laquelle PC INpact a tenté de trouver des réponses.

Ordinateur taper clavier Morguefile

 

Du côté du Palais Bourbon, où siègent les députés, il existe depuis janvier 2010 un dispositif de filtrage « des sites internet illicites et controversés », lequel vise notamment à empêcher toute connexion à des sites à caractère pornographique, comme l’expliquait à l’époque Le Figaro. Une note relative à ce dispositif, publiée sur l’intranet de l’Assemblée nationale, indiquait d’ailleurs selon nos confrères que « pour des raisons techniques, une trace de ces connexions est conservée pendant 24 heures ». Autrement dit, il devrait être possible de retrouver quelque chose.

 

« On ne fait pas ce genre de statistiques » nous a pourtant répondu dans un premier temps l’Assemblée nationale, avant de nous demander de formuler une demande écrite pour davantage de certitudes.

 

Quoi qu’il en soit, une source parlementaire a confirmé à PC INpact qu’un blocage de certains sites, notamment pornographiques, était effectivement imposé aux postes mis à disposition des députés et de leurs collaborateurs. Celui-ci s’avère cependant « très restreint », puisqu’il ne s’applique par exemple pas aux réseaux sociaux ou à des plateformes de vidéos telles que YouTube.

 

sénat

 

S’agissant du Sénat, nous n’avons pas réussi à trouver de trace d’un tel dispositif de filtrage interne, même si une source parlementaire nous a affirmé qu’un blocage similaire de sites à caractère pornographique était en place. Nous avons également contacté le Palais du Luxembourg, et attendons actuellement un éclairage officiel.

 

À ceux qui pensent qu’il serait envisageable d’engager une procédure CADA - de la même manière que nos confrères britanniques - afin d’obtenir de telles données, rappelons qu’il n’est possible de demander l’accès à un document administratif que si celui-ci existe et se révèle bien identifié par le demandeur. En outre, les documents des assemblées parlementaires sont traditionnellement exclus du champ du droit d’accès, comme n’ont pas manqué de le relever certains lecteurs dans les commentaires.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

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Commentaires (13)




Une note relative à ce dispositif, publiée sur l’intranet de l’Assemblée nationale, indiquait d’ailleurs selon nos confrères que « pour des raisons techniques, une trace de ces connexions est conservée pendant 24 heures ». Autrement dit, il devrait être possible de retrouver quelque chose.



Autrement dit, ils sont hors la loi (une fois de plus) ils se doivent de conserver ses données pendant 1 an.








Soltek a écrit :



Autrement dit, ils sont hors la loi (une fois de plus) ils se doivent de conserver ses données pendant 1 an.







La loi en question concerne les fai lambda, c’est sur mais il est possible que les accès internets gouvernementaux soit soumis à d’autres “régimes”.



Moi je dit ca, j’en sais rien, je suppute !









RaoulC a écrit :



La loi en question concerne les fai lambda, c’est sur mais il est possible que les accès internets gouvernementaux soit soumis à d’autres “régimes”.



Moi je dit ca, j’en sais rien, je suppute !





Pas juste les FAI, dans ma boite on se doit de garder des logs de tous ceux qui accèdent à Internet, pendant 1 an.

Après oui ça me surprendrais pas du tout qu’ils est un régime spécial, encore…



Eheh les nôtres ils sont probablement aussi “pointus” que nos voisins britanniques, mais au moins ils font en sorte que ça se voie pas, les petits malins !





À ceux qui pensent qu’il serait envisageable d’engager une procédure CADA - de la même manière que nos confrères britanniques - afin d’obtenir de telles données, rappelons qu’il n’est possible de demander l’accès à un document administratif que si celui-ci existe et se révèle bien identifié par le demandeur.



N’existe-t-il pas un autre moyen pour demander des comptes à nos représentants ? Je parle de façon générale : peu m’importe de savoir si nos politiques font mieux que les lords en tripotage au travail, mais dans certaines situations il devrait être possible de s’assurer qu’il n’y a pas de dérapage.


À ceux qui pensent qu’il serait envisageable d’engager une procédure CADA - de la même manière que nos confrères britanniques - afin d’obtenir de telles données, rappelons qu’il n’est possible de demander l’accès à un document administratif que si celui-ci existe et se révèle bien identifié par le demandeur.


“À ceux qui pensent qu’il serait envisageable d’engager une procédure CADA - de la même manière que nos confrères britanniques - afin d’obtenir de telles données, rappelons qu’il n’est possible de demander l’accès à un document administratif que si celui-ci existe et se révèle bien identifié par le demandeur.”



Les actes des assemblées parlementaires sont exclus du droit d’accès aux documents par la loi de 78 (art.1)



Même s’il existe un document retraçant ces connexions aux sites X, impossible de se prévaloir d’un droit à communication.








Soltek a écrit :



Autrement dit, ils sont hors la loi (une fois de plus) ils se doivent de conserver ses données pendant 1 an.





Si je me souviens bien (et j’en suis quasiment sûr parce que j’ai vérifié il y a quelques mois), il n’y a aucune loi indiquant la durée de conservation des logs de connexion en entreprise.

Les seuls personnes qui doivent garder un historique des connexions sont celles qui offrent un accès publique (ouvert à tout le monde) à Internet.



Je ne comprends pas l’intérêt de bloquer des sites, et il s’agit de majeurs de toutes façons. Qu’est-ce ça peut faire qu’un député accède à un site porno à un moment donné ? En quoi c’est différent d’accéder à un site quelconque, au final ?








OlivierJ a écrit :



Je ne comprends pas l’intérêt de bloquer des sites, et il s’agit de majeurs de toutes façons. Qu’est-ce ça peut faire qu’un député accède à un site porno à un moment donné ? En quoi c’est différent d’accéder à un site quelconque, au final ?





Honnêtement ?

Ca peut faire qu’un député on lui demande de bosser pour nous, pas de se tripoter la nouille à nos frais….



Rappelons que dans le civil, des gens sont régulièrement virés, pour ca.



Edit : pour préciser, oui il n’y a pas de différence entre mater un site X et un autre site qui n’a rien à voir avec le taf…

Sauf que les autres sites, un député peut toujours arguer que c’est dans le cadre de son boulot. Le X, dejà beaucoup plus difficilement.









OlivierJ a écrit :



Je ne comprends pas l’intérêt de bloquer des sites, et il s’agit de majeurs de toutes façons. Qu’est-ce ça peut faire qu’un député accède à un site porno à un moment donné ? En quoi c’est différent d’accéder à un site quelconque, au final ?





Il y a plusieurs raisons qui peuvent amener au blocage de site :




  • Sécurité du SI : Les sites X sont réputés pour être plutôt rempli de malwares. Les site de cracks et autres aussi

  • Bande passante consommé : Dans certaines entreprises, les connexions Internet ne sont pas suffisamment bonnes pour permettre aux employés de faire du streaming et ou du téléchargement important.

  • “Obliger” les gens à se concentrer sur leur métier (bien que cet argument est de plus en plus dépassé…)

  • Il y a aussi les bloquages de site de téléchargement (telecharger.com, clubic,…) pour éviter que les utilisateurs installent des programmes sur leur PC.











Drepanocytose a écrit :



Honnêtement ?

Ca peut faire qu’un député on lui demande de bosser pour nous, pas de se tripoter la nouille à nos frais….



Rappelons que dans le civil, des gens sont régulièrement virés, pour ca.







Faut-il le rappeler, un député n’a pas vraiment un job de bureaucrate, il n’est par exemple pas payé pour juste s’asseoir dans l’Assemblée tous les jours. Je demande à un député qu’il vote des lois en connaissance de cause et qu’il travaille en commission sur les dossiers qu’il a choisi de suivre.

En général le job de député est très prenant, je ne suis pas sûr qu’il ait beaucoup le temps de “surfer” pour le fun. Il fait ce qu’il veut de son temps, si à un moment il a envie de se distraire, je me fiche de ce qu’il fait exactement. Et de toutes façons on est mieux chez soi pour se balader sur des sites de porn.



Un député n’est pas un militaire, il est civil :) .





Au boulot, surtout en milieu un peu geek, il est courant de s’échanger des liens de tous ordres (soit purement techniques, soit geek, soit amusants). En général c’est dans ce genre de boîte que les gens sont les plus épanouis et efficaces, car ce n’est pas de s’échanger 2-3 liens Youtube qui rend inefficace les gens. Sans compter que prendre des cadres pour des enfants irresponsables, je trouve ça affligeant et stupide.







lol.2.dol a écrit :



Il y a plusieurs raisons qui peuvent amener au blocage de site :




  • Sécurité du SI : Les sites X sont réputés pour être plutôt rempli de malwares. Les site de cracks et autres aussi

  • Bande passante consommé : Dans certaines entreprises, les connexions Internet ne sont pas suffisamment bonnes pour permettre aux employés de faire du streaming et ou du téléchargement important.

  • “Obliger” les gens à se concentrer sur leur métier (bien que cet argument est de plus en plus dépassé…)

  • Il y a aussi les bloquages de site de téléchargement (telecharger.com, clubic,…) pour éviter que les utilisateurs installent des programmes sur leur PC.







  • Pour ton point 1, merci Windows. Mais je me demande si c’est si vrai.

  • Pour ton point 2, ça se discute, vu le prix de la bande passante actuellement. Et ça dépend ce qu’on entend par “accéder à un site porno” (le classement dans cette catégorie c’est parfois n’importe quoi) et ce qui transite.

  • Pour ton point 3, en effet, c’est dépassé, surtout pour des cadres, des gens qui ne sont pas payés à l’heure. Une des boîtes où j’ai bossé et où les gens bossaient le mieux était une boîte sans aucun site bloqué (j’ai pas testé mais je ne crois pas).

  • Pour le point 4, pour les gens sous Windows, c’est souvent réglé par des droits non-admin. Cela dit, parfois c’est la plaie de ne rien pouvoir installer, aucun utilitaire ou éditeur de texte plus performant (du vécu dans une boîte à la c*n qui bloquait énormément de choses, ça en était aberrant).









OlivierJ a écrit :





  • Pour le point 4, pour les gens sous Windows, c’est souvent réglé par des droits non-admin. Cela dit, parfois c’est la plaie de ne rien pouvoir installer, aucun utilitaire ou éditeur de texte plus performant (du vécu dans une boîte à la c*n qui bloquait énormément de choses, ça en était aberrant).





    Demande de l’aide à un Anony-p’ti-bonhomme-en-mousse. <img data-src=" />









melismes a écrit :



“À ceux qui pensent qu’il serait envisageable d’engager une procédure CADA - de la même manière que nos confrères britanniques - afin d’obtenir de telles données, rappelons qu’il n’est possible de demander l’accès à un document administratif que si celui-ci existe et se révèle bien identifié par le demandeur.”



Les actes des assemblées parlementaires sont exclus du droit d’accès aux documents par la loi de 78 (art.1)



Même s’il existe un document retraçant ces connexions aux sites X, impossible de se prévaloir d’un droit à communication.







Merci pour ce signalement, j’ai fait une petite mise à jour en conséquence <img data-src=" />